
originelle elle - même, durcie par J’infertion
de particules nouvelles. Si ces concrétions
avoient été plus homogènes, elles auroient
p eu t-ê tre formé des pierres cornées ; & les
traces des couches s’y feroient effacées.
Cela revient donc à mon opinion fur la manière
dont les pierres à feu fe font formées.
L a réparation des, couches en général »
e il produite par une forte de croûte qui fè
forme à la furface des dépôts des e a u x ,
quand ils demeurent quelque tems tranquilles
, fans que de nouveaux dépôts furvien-
nent. Cette c roû te , qui rend les couches
diftinéles, e il un obflaclè à la filtration de
1 humidité, <& y produit ce retardement qui
favorife le dépôt des matières impalpables
qu’elle charie. C ’e il ainfi que je conçois
que les concrétions de tout g enre, & les
pierres à feu en particulier peuvent fe trouve
r par couches. Il y a des pierres à feu
dans cette Coliine, & dans quelques couches
elles font en grande quantité. On y
diilingue auiîi la matière fine qui a contribué
aux concrétions moins parfaites; elle
remplit ou tapiffe toutes les fente s, fous la
forme d’une cryilallifation opaque & tendre.
C ’e il celle que les Na tura lise s nomment
lufus belmomii.
Cet-
Cette côte escarpée montre encore aujourd’hui
une couche de coquillages fqfliJes
qui fera bientôt détruite: elle règnoit le
long du fommet, à dix ou douze pieds de
profondeur au-deffous de la furface du ter-
re in, & à 50 ou 60 pieds au - deffus du niveau
de la Mer. La partie la plus élevée
des Collines e il déjà emportée dans une
grande étendue de la côte ; il n’en reile
qu’un efpace de 100 à 150 toifes vers le
milieu du C a p , & | | terrein s’abaiffe par
derrière; tellement qu’à mefure que cette
côte efcarpée fe re tire , elle s’abaifle, ôt
partout où fon fommet e il plus bas que le
point oti fe trouve encore la couche de coquillages
, elle ne fubfiile plus.
La plupart des coquilles renfermées dans
cette couche font brifées, & leurs fragmens
font pofés de plat. Il n’y en a d’entières
que de celles qui font fort épaiffes ; & même
plufieurs de ce lle s-ci fe bnfent au toucher.
C ’e il là qu’on trouve ce buccin foffi-
le , dont j ’ai déjà parlé à V . M . , qui e il
de la claffe des uniques, & dont l’analogue
vivant e il jusqu’ici inconnu. Ce phénomène
donc, fe joint encore à l’état des cô te s ,
contre les divërfes idées de formation des
Continens par des caufes lentes. Car il
la