
|| fou r, toutes femblables à celles qu’on fait
pour la pierre à meules, je descendis par le
côté de la d ro ite , & je le fui vis quelque
tems, à caufe d’un encaifTement que je lui
remarquai. Cette longue cote de pierre k
four efl renfermée dans le bas comme pat
un grand mur, qui efl une file de rochers
de fcbifles ; & l’on vo it que c ’eft cette file
qui a déterminé le lieu de l’écoulement, I
quoique la matière volcanique la furmonte
de beaucoup.
Je m’arrêtai un moment à l’une des car-1
ïières ouvertes fur le flanc de cette espèce I
de Lave; & la matière qui la compofe me I
furprit beaucoup. Il ne lui manque que la
couleur & un peu plus de dureté, pourI
paraître de la Lave commune. La forme l
extérieure de cette longue c o te , & celle de I
fes gerçures, font abfolument les mêmes!
que celles des Laves, Si la matière paroît a I
l ’oeil tout auffi compacte & homogène ; mais
elle efl blanchâtre, plus légère & plus
tendre; elle renferme de petits fragmens
de fcbijle. Je ne faurois d ir e , fi c ’eit la
une matière qui ait été liquide par l’eau
ou par le feu.
Cette pierre réfiite parfaitement au feu
des fours, des poêles & des cheminées ; c ’eit
p o u r cela qu’on l’employe à leur c'onflruélioa
& qu’on lui a donné le nom de pierre à four.
Le long de ce fingulier écoulement, Sc
dans la petite vallée qui le borde, pafie un
BiruifTcau, répandu avec foin dans les
petites prairies du fond de la vallée, la
[rend très verdoyante. On y trouve encore
deux fontaines minérales, l’une , qui bouillonne
beaucoup en fortant, a un goût gifrin-
B g e n t aflezfort, produit par une diiTolution
■ de fer dont on voit les dépôts le long de
■ion canal L ’autre ne laine presque poiric
■échapper d’air ; auffi n’eû -, elle que légère-
|ment acide; mais elle a un goût de foufre
très fort.
Je ne pus juger jusqu’où l’encaifTement
Id e s fcbifles accompagnoit la pierre à four ;
J p a r c e qu’enfin lé jour m’abandonna, $ il
fallut fongêr à la retraice.
J’eus lieu dans ce moment de réfléchir
B fu r la variété des genres de vie que peut
■fupporter l'Homme par l’habitude. Je
voyois pafler de jeunes garçons, trottine
fur des chevaux, & tous fort g a is , fiifianc
ou chantant. Leur nombre me Sc enfin
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