
fur ces Laves folitaires. Je demandai donc
aux Ouvriers s’ils ne connoiiToient point
quelque Curieux qui v în t ramafler là des
pierres & les queilionner. Ils me répondirent
qu’ils portoient au Dr. Miller tout ce
qu’ils y trouvoient de remarquable; & en
particulier une forte de verre, dont ils me
firent voir des fragmens. Ce verre au reile
n’e fl qu’une efpèce de Zéolite, matière demi
• tranfparente , qui tapifle quelques cre-
vaffes; & qui s’amoncelle quelquefois fous
la forme de verre fondu.
Je quittai alors les Carrières, & rentrai
à Francfort dans l’intention de faire con-
noiffance avec Mr. le Dr. Müller \ à quoi
je fus aidé par une perfonne avec qui j ’a-
vo is déjà des rélations. Mr. Müller a recueilli
en e ffe t , avec foin & difeernement,
toutes les différentes efpèces de laves que
renferment ces Carrières, ainfi que leurs
accidens; & il fe propofe d’en donner une
defcriptîôn, comparativement auxobferva-
tïons faites par Mr. Fer ber aux Volcans d'Ita
lie ; ayant trouvé prefqüe tous leurs produits
dans ces Laves de Francfort.
Mr. Müller me montra de p lu s , des frag-
méiis de dents molaires ¿'Hippopotame, trouvés
vés dans la même pierre calcaire coquillièrc
qui couvre les Laves. Mais c e qui m’inté-
reifa bien d’a v antage, comme jettant une
grande lumière fur mon o b je t , fut de vo ir
dans cette cblleétion, les Matières que la
Lave recouvre. M r . Müller me montra des
grouppes de Criilaux de félénite, trouvés
dans un terrein qui e il immédiatement au
deifous des couches, de Lave", ôc ces Cristaux
étoient environnés du même Jable calcaire
jaune, mêlé de petites coquilles, qui
compofe le haut de la Colline. V o ilà donc
une Lave étendue fur des dépôts de la Mer,
& recouverte de ces mêmes dépôts. I l ne
fauroit y avoir d’objet plus intéreiTant pour
| moi. A u fii, quoique j ’eufle fixé mon départ
à aujourd’h u i, & fait déjà tous mes arrangerions
en conféquence, je le renvoyé à
demain matin, pour revoir ces Carrières,
& principalement les lieux plus abaiflés où
l’on trouve de nouveau des coquilles. Mr. le
Dr. Müller, veut fe donner la peine de m'y
accompagner, & je l’attends dans ce moment.
P. S. Me voilà de retour. J’ai vu bien
des chofes que je n’aurois fçu trouver feul.
Mais par un de ces caprices de circonilan