
beaucoup de B o is, & j ’arrivai à un Ha.
meau qu’on m’avoit nommé, d’où il fallut
de nouveau rentrer dans les Bois; & pendant
longtem : je n’y trouvai perfonne. Je
craignois enfin de m’égarer, lorsque j ’en,
trai dans des terres labourées & vis de
loin des Payfans, au travail. Ce fut beau,
coup que ma voix pût les atteindre, &
qu’ils ouiflent le mot Licbtenhagcn, lieu où
je devois pafler. Ils me firent comprendre
par des lignes le chemin que je devois tenir
au travers des Champs, & je le fuivis.
A r r iv é vers les B o is , je fus de nouveau
embarraifé à la vue de deux routes. Je
pris mon parti fur le champ, & tournai
bride pour aller recevoir des direélions
de plus près. Mais je n’en eus pas la
la peine; ces bonnes gens ayant prévu
inon embarras, avoient fufpëndu leur travail
pour me fuivre des y eu x ; & dès
qu’ ils me virent retourner, ils m’indiqué-
yent par des lignes la route que je devois
prendre. Que leur é to is - je ? 1 ,
Un Homme , qu’ils ne dévoient fans doute
plus revoir. .
J’arrivai enfin , après huit à neuf heures
de pareille marche, à Benningbaufen;
biçn content de pouvoir y prendre un
peù
peu de r e p o s , & guère moins de fentir
que j ’y avois un Cheval.
Quoique je n’eufle rien trouvé de ce que
j’avois fucceffivement attendu dans cette
courfe, je fus très content de l’avoir faite.
Outre qu’ il étoit bon d’être forti d’une erreur,
je n’avois pas marqué d’obfervations
utiles à rHiltoîre naturelle. C’en eft une
de ce g en re , que d’avoir revu la difpofi-
tion de cette pierre fableufe rougeâtre lî g é néralement
répandue dans tous les Pays
que je parcours depuis longtems. Je ro’é -
tois déjà convaincu dans mon précédent
v o y a g e , par le Konigsberg à Pyrmont & la
Hohevjarte fur le chemin de Ca(Jel à Francfort,
que cette pierre venoit de dépôts de ta Mer
poltcrieurs à ceux qui ont h i t h pierre calcaire;
& dans ce dernier V o y a g e cela s’e it
vérifié partout. Les couches de cette fierre
fableufe font aquiformes, tout comme celles
de la pierre à chaux : je l’ai vu en c en t
endroits , & en particulier dans la coupa
alfez grande d’une C o llin e , entre Gelligen-
haujen & Benningbaufen. L à où il s’eft fa it
de pareils dépôts, ils font toujours les derniers
; & en particulier ils recouvrent de*
pierres calcaires, fans en être jamais re-i
couverts.
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