
Nous le voyons furtout dans la Chaîne qui
nous occupe; elle règne avec la plus grande
régularité entre tous ces Volcans an-
cieüs; elle les embrafle, comme une Mer
embraiTe des Ifle s; ne laiiTant à découvert
que leurs fommités, dont rien n’e i l forti
depuis qu’elles ont été ainil entourées.
Je reviens à la defcrîption du Dransberg
L ’étendue & la hauteur de la Lave que je
venois de découvrir, me fie comprendre
que cette Montagne n’étoit rien moins
qu’un Cône en elle- même * mais feule-
ment une petite partie d’une couronne
volcanique que fprmoit l’enfembie .;,de
tout ce grouppe de Montagnes. Pour
découvrir fi ma conjeélure é toit fondée, je
m’éloignai deces fommités afin d ’en mieux
examiner fenfemble ; & je trouvai en effet
que ce ne pouvoir être q.qe le refte du contour
de la bafe d’un grand Côn e qui n’exi-
ftoit plus. Toutes ces Montagnes , qui,
vues de l’intérieur du Baffin, fembloient
être autant de Côn e s, n’étoient réellement
que des coupes de Laves reliées après renfoncement
du Volcan. Jeti découvris trois
principales: l'u n e , que j ’avois vue deux
jours auparavant en p a ien t à Dransfeld,
s’étendoit vers la plaine de Gottingue ; &
c ’étoit
c’étoit e lle , q u i , par fa coupe vers le dedans
du Baffin, formoit le Hobenbagen’:
l’autre, qui fe dirigeoit vers Mrnden, formoit
de même dans le Baffin, par fa coupe,
le Brackenbcrg ; & ’ la troifième où j ’avois
vu les Carrières, q ui • s’étendoit fur la
croupe de la Moiitagne, étoic le Dransberg.
C’eil donc - là comme les trois racines* mai-
' trèfles d’un vieux A rb re ,.q u i fubfiileroient
encore ajprès la deilruétion du tro n c , &
dçnt une partie feroit en re lie f fur le ter-
rein tandis que le refte feroit couvert de
terre : car auffi toutes ces Laves disparoîflenc
[fous là ■pierre à chaux.-
J’obfervai le recouvrement de celle de
ces trois Laves dont l’origine dans le Baflih
eft le Dransberg. La Chauffée, qui en fait
le tour, favorifa extrêmement cette obfer-
vation. Je trouvai partout des Carrières
ouvertes ; & partout auffi les couches de
a pierre à chaux é tô ien t, rélativemenc à
la Lave, comme feroient un grand nombre
de couvertures qu’on auroit étendues
fur un homme couché. On làuroic que
c’eil un - homme, en voyant *fa tête & fes
épaules à découvert ; comme je fa vois ,
par le Dransberg & fes Carrières , qu’il
y avôic là une Lave', & les couver-
Tome IV . K k