
RéfléchiiTant à cette occafion fur les ac-
cidens qui peuvent être arrivés dans les
Montagnes, je me fuis rappelle d’avoir vu
le long du Rhin certains Rochers dont l’as,
p e& é to it le même que celui d’EhrenbreitJlein;
& en même tems j ’ai penfé aux Volcans
donc ce Pays abonde, qui ne peuvent a-,
voir |iré tant de matières su dehors , fans
avoir laifle de grands vuides fous les Mon-
tagnes naturelles ; d’où il a pu réfulter de
pareils dérangemens de couches. J ’ai donc
eu,.un grand deiir d’examiner ces rochers
fous ce nouveau point de vue ; & en même
tems.de paifer derrière leur chaîne,
pour favoir quelle liaifon elle a avec les
Volcans.
J’ai communiqué cette idée à Mr. TroJJon,
qui m’a encouragé, & veut être de la par-
tie. Nous l’entreprendrons dès demain;
& je ’ rétrograderai a in fi, aulieu d’avan-
çe r dans ma route. Mais je fuis fait à
cette manière de voyager. Il n’e il pas pos.
fible de former des plan^de marche fixes,
quand on étudie la Nature.
L E T T R E C.
Suit* de Volcans derrière /«Montagnes naturelles
qui bordent la rive occidentale du
Rhin, ¿’A n d e r n a c h à O b e rw in t e r .
— Les Volcans de ces Pays là fe font
auffi fa it jour autravers des Montagnes de
Schiile.
O b e r w i n t e r , le ye Juin 1778.'
M A D A M E ,
M e vo ic i revenu au point d’où j ’avois
commencé à appercevoir les confins do
la Région volcanique,* & fi je n’ai pas trouvé
ce que je che rch o is , j ’ai du moins l’avantage
de la mieux connoître. V . M . en ju gera
par ce que je vais avoir l’honneur de
[Lui rapporter.
Nous partîmes le 5. au matin, Mr. Tros-
Jon & m o i, dans un Bateau que nous avions
T 5 pris