
quent à nos hôtes ; nous reclamâmes ]e
témoignage de noçre Batelier, qui, §2
ton dont il le ren d it, diflîpa tous les don,
tes ; nous fûmea admis a lo rs, & l’on nom
donna tout ce qu'on put,
L e foir encore même fcène. Nous
ne pouvions coucher à Günnersdorf que f i
la paille, & nous aurions bien voulu des
lits. Nous fûmes donc à Valdorf, diilanc
d ’une demi heure. En montant une Colli.
ne qui fépare les deux v illa g e s , nous trou,
vâmes de très grands blocs de lave répandus
le long de la route; & vers le haut,
où. le chemin étoit fort craux, nous vîmes
ces blocs emaiTés fous une couche de Im,
mêlée de pierre - fonce, qui faîfoit une efpè-
ce de TrajJ' tendre. Arrivés fur la Colli.;
n e , nous découvrîmes la bafe d’un grand
C ô n e ; mais elle étoit trop éloignée pour
la voir ce jo u r - là ; nous renvoyâmes donc
au lendemain.
Nous eûmes le même fo r t, a i- je dit, au
Cabaret de Vzldorf qu’à celui de Günnersdorf.
On nous offrit de la paille dans un lieu
féparé du refte de la maifon, où fans dou-
te on fe propofoit bien de nous enfermer.
Inftruits d’avance de ce qui pouvoit être
Je motif d’une telle ré cep tion , nous y
p i
■rouvâmes même de l’humanité : car enfin
in ne nous laiffoit pas à la rue. N o tre
■atelier fuc encore notre caution; & dès
■ail eût perfuadé- les Maîtres de la maifon
qu’il ne devoient pas nous juger fur la
j1 Aline, ils nous admirent chez eu x , nous
préparèrent des lits , & nous donnèrent le
meilleur foupé qu’ils purent.
■ Le lendemain fur des iix heures du matin
ious recommançâmes la chaffe des Volcans.
¡Nous avions décrit à notre hôte la Mon-
ftgne tronquée, qu’il a voit reconnue pour
être le Baufenberg ; & il viht lui-même
lous en montrer la route. Dès que nous
Jpperçûmes cette Montagne, il nous fuc
ifé de voir que c’étoit la fource de la
■rande Lave que nous avions traverfée
en venant de Günnersdorf à Valdorf. Les
«amps des environs n’avoient rien de volcanique
à leur furface; c ’étoit un terreau
i-firmé fur des débris de fchijle; & quoique
îjous fuffions fort éloignés de toute Mon_
■gne de ce genre, cette croûte étoit d’une
grande épaiffeur. L a pente extérieure de
¡Il couronne, étoit couverte de Forêts, &
Marco nféquent mafquée par la terre végèta-
Jf; mais partout où elle fe trouvoit dé-
■ couverte, on ne voyoic que lave ou cendres,
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