
caiionnés par ces Cavernes. Rieri n’èit fi difficile
que de retracer aujourd’hui ces fo rtes
d accidens, à caufe des changemens que
le tems y a opérés. S’il font arrivés ibiis
les eaux de là Mer, on conçoit aifémënt Tes
altérations qui ont dû Tuccéder; & fi c ’eft
depuis que nos Contiriens font à fe c , lès
eaux en core , tant intérieures qu’extérieû-
r e s , & la végétation, en ont beaucoup
changé l’afpeél.
Dans le voifinage de cette M on ta gn e ,
il y en a une autre fort intérefiante, que je
vis le jour fuivant. Quoiqu’en traitant des
Volcans, j ’aie denaontré que la formation
des Montagnes par foulèvement, étoit fans
exemple dans les fa its , & fans fondement
dans la T h éo r ie , je ne laiiTerai pas de m’arrêter
au Phénomène que préfente cette Monta
gn e ; parce qu’il prouvera direètement,
que les couches calcaires au moins, ont été
formées à lar hauteur ou elles font ; c ’eil- à-
dire qu’elles n’ont pas été foulevées.
V ou lan t prendre l’occafion de mon retour
à Hanovre, pour traverfer les a van t-co rp s
du Hartz dans quelque nouvelle direction ;
je réfoius de faire ce voyage à çheval, & de
prenprendre
ma route droit vers Hanovre au-tra-
vers des Collines; ce qui me conduiiit eneoreà
Grund, puis ïMünchehof, Brunsbaufen, Engelade
JVmzenburg & où enfin , traverfantla
Leine, j ’entrai dans la grand’route.
Te quittai donc Claujîbal ( & avec bien
<31$. regret ) le 14. au matin; & revenant
d’abord à, Grund, je le laiffai fur ma droite
, ainfi que Ylberg ; & p lu s lo in , du même
côté» une autre Montagne nommée Winter-
1er g » dp$t la bafe éft de Schifie, & le fom-
njet, plus haut que Clauflbal, entièrement
cpmpofé de couches calcaires. D e Grund je
montai vers une Montagne nommée Ofi-
kamp, & je commençai Jà à donner une
attention particulière au Sol. L e long de
mpn chemin je ne trouvai longtems que
des Schiftes, qui montroient leurs pointes en
h a u t , comme à l’ordinaire, & avec tous
leurs tQrtillemens de feuillets. Mais arrivé
au haut de la Montagne, j ’y vis des Carrières
de pierre à chaux , où les couches, ab-
fôlumént régulières, & qui ont peu d’épais -
feür fur le Sçhijie, fuivent parfaitement les
cqntpurs du Sommet.. Ces lits de pierre à
chaux, n’ont certainement pas étéfoulevés du
fond de la Mer fur le dos des Schijies; lors
R r 3 me