
Ces excavations, formées par les Vol.
cans, peuvent pouffer au loin des rameaux
confidèrables: elles doivent être mêmebien
plus grandes que les matières extérieures
ne nous le montrent, vu la maffe de celles
qui fe font difljpées par les exhalaifons.
Ces cavités peuvent être auili bien plus
nombreufes qu’on ne le penfe; car outre
qu’on eft fort éloigné encore de connoître
tous les anciens V olcans v ifib le s , il peut y
en avoir de cachés parles dépôts de la Mer.
Ces excavations ne pourroient - elles point
nous aider à expliquer les tremblemens de
terre ? V o ilà furement des galeries fouter-
re in e s, dans lesquelles des fluides élaili.
ques, formés fubitement par des fermer
tâtions , peuvent s’étendre en un inilant à
une grande diilance. E t comme la plupart
de leurs anciens évents font maintenant ferm
é s , il n’eff'pas fürprenant que les contrées
qu elles parcourent éprouvent des
fecouffes. Car il faut du tems pour que
ces fluides io ie n t , ou abforbés par les fub-
ilances terreftres, ou délivrés de leur pri-
fon par quelque iffu e , foit fous les eaux de
la M e r , foit par les bouches des Volcans
aétuels. Quelques obftru&ions fur leur
•paffage, peuvent augmenter leurs efforts
con-;
contre les v o û te s des galeries; & fi, par
quelque caufe commune, il s’en débande
en plufieurs endroits à la fo is , la rencontre
des divers courants, peut occafionner
ces fecouffes deffroêtrices, dont nous avons
de terribles exemples. Mais en même
tems, c ’efl: peut - être à ces mêmes galeries,
que nous devons le peu de danger qui accompagne
en général les tremblemens àe
terre. Les fluides élaftiques, momentanément
produits, ont de l’efpace pour s’étendre
5 & celles des parties de la furface qui
avoient été trop affoiblies pour pouvoir
leur r é fifte r , ont déjà fubi leur fort.
C’efl; fans doute des accidens de cette efpè-
ce, qu’ont fubi les Rochers où nous voyons
maintenant du défordre ( a ) .
Mes obfervations fur les environs de
Coblentz m’ ayant pris beaucoup plus de
tems que je ne leur en avois deiliné dans
le plan de mon v o y a g e , il fallut me réparer
bién plus tôt que je ne l’aurois voulu
des perfonnes à^ui je devois tant. Je partis
donc dans l’après midi du 9e; & foit
pour me repofer des fatigues que j’avois
effuiées durant guinze jours daqs les Montais
) Ce fyrtème des Galeries fouterreines, fera plus
développé dans la Cl Xe Lettre.
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