
<5: n’ont point de corps marins, il a fallu I
ajouter, que ces montagnes, étant expo-1
fées à l’air depuis leur fortie de la M e r ,l
ont perdu tout ce qui, dans les opérations I
chimiques, fe fépare des matières câlcairts I
pour ne laifler qu’un réfîdu vitrejcible; & I
que les minéraux feuls ont refifté, parce. I
que la Ttrre calcaire & le pblogiflique y font I
mêlés intimément. Mais voilà des Colli- I
n é s , dont la matière e il auffi vitrefôibk I
que le Granit des A lp es , & où cependant
les dépouilles des Corps marins demeurent I
en entier. On ne peut donc pas dire, que I
le teins & les eaux ont réduit là des matiè. I
res calcaires à leurs premiers élémens vitres■ I
cibles. Car pourquoi ce fable auroit - il en- I
core toutes F s coquilles, tandis que leGra- I
nit n’en auroit plus?
Mais voici un fait qui nous éclaircira fans I
beaucoup de raifonnement. L a relTource
contre l’exemple des Collines de Tongres, I
pourroit ê tre , a i- je d it, de fuppofer, que I
leurs matières n’ont pas été encore triturées
par des révolutions de la Mer autour de la I
T e r re . Et nous allons voir tout auprès I
<l’elles, d’autres Collines, qui ont dû fubir I
le même fort quant au nombre des revo- I
lutions, & qui font toutes calcaires.
Je m’appr.ochois du Mont St. Pierre, % I
re- I
Jenommé parmi les Colle&eurs de fofliles
K n a r in s . La fuite des Collines qui le ren-
“ -rment, commence auffi très près de Tongres,
E va fe terminer à 3 lieues de l à , tout
jprès de Majiricbt, en fuivant la même
d i r e c t io n que la Chaîne des Collines préc
é d e n t e s . J’avois vu l’intérieur du Mont
E t . Pierre dans mon premier voyage ; &
K p r è s avoir marché une heure avec un flam-
Ibeau dans les galleries de fes carrières ,
K e n’y avois apperçu aucun corps marin,
K i i dans la pierre fableufe qui compofe fa
E n a f le , ni dans le fable qui vient de fa
■décompofition , & donc tous le bas e il
C o u v e r t ; & ce fable m’avoit paru à l’oeil
■fort femblable à celui des Bruyères.
T’avois donc à voir J 0 cette fois l,es lieux
■où fe trouvent les corps marins; & je comp-
I to is fur la complaifance de Mr. le Profr.
wHoffmann, pour m’abréger les recherches.
■C’eit lui qui a le plus contribué à rendre
■le Mont. St. Pierre célèbre parmi les N a -
E u r a l i f t e s ; & c ’e il un de fes Fils qui a
■été fon grand collecteur. C’e il ce Fils
■même qui a bien voulu être mon guide.
■Nous paifâmes hier une grande partie du
■jour dans la Colline , & j ’en fuis revenu
■avec toutes les informations nécelTaii;es à
■mon but.
H a Nous