
moindres éminences, qui en faifoit corn
me une couronne volcanique. Il y en eut as
fez pour me déterminer, & je réfolus d’al
1er à ces Montagnes.
En continuant ma route, je remarqué
à un petit égard aifez fingulier, comme tou!
s’entraide dans la Nature. Toutes les Bo
lies du ch em in , faites de lave poreufe!
étoient devenues autant de Ruches. Le'
Abeilles maçonnes, profitant de ces cor1
mencemens de cellules, les avoient ach
vées avec leur mortier pour y dépofer | l i
oeufs.
Avant que d’aller au Feldberg, jecherch
à avoir quelque information fur fa pierre,- n|
voulant pas y aller tout à fait à l’aventur
Qu e lcun, qui prétendoit la connoître,^
répondit fans h é fite r , qu’elle reifernbioit
la pierre de Bockenbeim ; ce qui me d
termina.
Je me tins prêt à partir le 17e. mais j
plut tout le jour. L e 18e. je me prépar
en co re , & il plut. Cependant je vouloj
abfoiument finir avec cette couronne. Je pas
tis donc par la p lu ie , pour aller coucher
Hambourg qui eft au pied de la Montagne!
voulant être prêt à y monter le lendemai'
le tems le permettoic.
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Hambourg eft à trois lieues de Francfort.
our y aller on traverfe la Colline de Ber-
cn, en fuivant cette même Chauffée où
’avois vû les premières traces de la pierre
\alcaire- De Francfort on monter par une
ente très douce jufqu’à la T ou r nommée
Yitdderberg- warte; & de là oridefeend de
tautre côté par Breunelshem & Bonabas , où
l’on fe trouve de nouveau dans la Plaine,
fauroià encore totalement ignoré fur quel
blje marcfcois dans ce tra je t, fans cette
¡eme Chauffée qui me l ’apprit. A u
lommencement de la montée du côté de
tuncfon , il y avoit un mélange de lave &
e pierre à chaux, <5; la première étoit tirée
u pied de la Colline. Puis la pierre à chaux,
¡oujours coquillière, étoit pure jufqu’au bas
’e la defcente de l ’autre côté où recom-
ençoit la Lave. Je regardai alors dans
les champs, & j ’y vis une Carrière de cet-
e pierre qui étoit nouvellement ouverte :
ais il pleuvoit trop pour m’y arrêter en
te moment-là, & j ’allai promptement
(chercher refuge à Hombourg.
Je trouvai la lave dans les chemins &
dans les Bâtimens jufqu’à Bonabas. Au-delà,
la Chauffée n’e il pas fa ite , & il n’y a
plus de V illa g e jufqu’â Hombourg; ainfi
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