
„ en a peur ic i. — Pourquoi peur? S’il
„ y avoit guerre entre l’Empereur & le
„ R o i de Prufle, votre Prince n’y pren-
„ droit fans doute point de part. -—
„ Si M oniteur le c ro it, nous en ferons bien
, , aife. — Mon ami, je fuis une bien
„ petite autorité , je vous aiTure. J j e ne
f j fuis point au fait. - — A h / je crois
„ bien que o u i, moi.” Ju squ e s-là , j'avois
cru tenir des propos indifférens, pour entretenir
un moment mon bon homme ; avec
qui je neparlois guère des V o lcan s , quoiqu’il
m’aidât à les chercher. Mais il avoit
mis une certaine fineiTe dans ion A h ! qui
me frappa. „ Que voulez - vous dire avec
„ votre A M Pourquoi croyez-vous que je
„ fois au fa it? -------- V o u le z -vo u s que je
, , vous le d ife , Moniteur ? ------- Oui fans
„ doute. ----- Nous croyons chez noui
„ que vous n’êtes pas venu ici pour rien.
„ V ou s regardez , vous écrivez , vous
,, montez partout fur les montagnes; cela
, , veut bien dire quelque chofe. ----- Sü-
„ rem en t, mon bon J o fep h , cela veut
„ dire quelque chofe ; vous ne penfez pas
„ que je fois fo u , j ’en fuis fûr. Mais que
, , c ro y e z -v ou s que cela veuille dire?
„ Cela veut dire . . . . . la guerre en im
, , mot.
^ mot, ----- Eh mon Dieu! pourquoi la .
„ guerre, je vous p r ie ? — — Parcequé
„ vous venez voir où l’on pourra meitrè
„ les armées; tous nos gens difent cela.
h Quelles gens? Qui e ft - c e quifonj,
ge à moi ? — — Des gens qui vous
^ ont vu hier monter, defcendre, regar-
„ der partout , & toujours écrire'; ils
. , font venus au Village ; ils l’ont dit à
tout le monde, on eft venu vers moi.
„M o i je ne favois rien. Je favois bien
,, que vous preniez des pierres. Ma is'
„ ces pierres ne valent rien. Ainft que
h penfer? -------- Ce que vous voudrez,
„ mon ami; mais jamais que je me raê-
,, le de la guerre. Je fuis curieux; je
„ prends de ces pierres, parce qu’il y a
„ beaucoup de Pays où il n’y en a poinë
de cette forte. J’ai ainfi ramaffe des
„ pierres fur toute ma r o u t e . -
„ Oui, mais fi Monfieur en prenoit tant
„ partout, il en auroit une voiture char-
„ gée. —— r Vous avez raifon; mais il
„ n’y a encore rien là qui fignifie la
„ guerre. -------- Cela eft bien v ra i; mais
„ qu’e ft-ce qu’il y a donc, de curieux
„ ic i; c’eft de la pierre brûlée. — —
„ O u i, Jofeph , c ’eft de la pierre brûlii
Tome IV . P »