
fait h ie r , que marcher grimper & me dévaler
pendant plus de fept heures. Les passon
s , ii néceffaires pour nous faire agir,
nous mèneraient presque toujours trop
lo in , il elles ne rencontraient des barrières
hors de nous. J’ai fouvent compris en
particulier, combien les hommes doivent à
notre Culte re ligieux, qui fixe un jour de
repos par femaine. Sans l’auguite fanélion
de cette inftitution pleine de fagefle, l'avarice
feule eût tué bien des hommes par
des travaux exceflifs, & tous les dépen-
dans euflfent été fort à plaindre. Dans ce
moment c ’efl: la pluie qui me force au repos
, & c ’e il probablement pour mon bien,
Mais tandis que je m’occupe de ces réflexions
pour me confoler, le Ciel femble
s’éclaircir, & j ’efpère n’avoir pas ïongtems
befoin de philofophie.
L E T ;
L E T T R E X C V .
Defcriptions d'autres Volcans voi/ins du L ac
de L o c h .
N i e d e r - M e n i c h , le 31* Mai 1778.
M A D A M E ,
! Ciel s’étant en effet éclairci hier fur
[le midi , j ’entrepris une courfe qui de-
màndoit bien le repos d’une matinée entière.
Mon but en partant, fut de monter par
[la croupe où font établies les mines de
I pierres à meules, & de la prendre pour
guide dans ma recherche de fa fource (a ) .
En
(a) Dans le cours de ce voyage j’ai tout écrit
fur les lieux, avec toutes les impreflîons du moment,
& laiflint courir ma plume fur le* détails. Mais j’es-
: père que cela ne fera pa* inutile. Les objets que
| j’ai décris exciteront probablement la curiofité d’autres
f obfervateurs, qui , lorsqu’ils iront dans ces Pays-lit,
me (auront gré des moindres particularités.