
chaux, fenugineufe, remplie de corps marins,
& furtout d'entrvques : C’eft cette couche qui
eft ici \t Minerai', & elle appartient à la
formation de ce tte éminence , comme toutes
les autres couches. Cette Mine fe nomme
Bomshey : elle n’eft pas riche * jmais elle
fert de fondant aux matières ferrugineu*
fes tirées des; Filons des Montagnes primordiale
i , en même tems qu’elle leurajqute
fcn Eer dans la fonte. A quelque diftancc
de là on a percé un autre Puits., qui a tra-
vèrfé d’abord une forte de pierre, que je
ne faurois nommer , mais qui reflemblefort
à une lave poreufe. Au deffous de cette
couche on a retrouvé la pierre à chaux
ordinaire ; .p u is la couche ferrugineufe y continue;
mais elle diffère un peu de ce qu’eide
eft- dans l’autre M in e , une partie de
fubff ance étant convertie en jajpe.
Mais ce qui eft digne de; la: plus grande
attention dans cette Contré e , eft un. Filon
peu d iftan t, nommé Buchenberig, quj appartient
en partie au R o i , & en1 partie à
“M r. le Comte de Wtrnigeroàes.' L a Montagne
en cet endroit montre une Vallée artificielle
de 70 à 80 pieds de profondeur',
de ao à 30 de largeur dans le haut, & de
400 toifes en étendue. C’eft le creufement
ment qu’on a déjà faîten fuivant ce Filon de
Fer,, que l ’on continue à exploiter de la même
manière fur les Terres de Mr. le Comte
de Vernigerode. La matière propre de la
Montagne e[i de Schifie ; & la V a llée qui
fe forme de nouveau à mefure qu’on enlèv
e la Gangue du Filon, a fùrement déjà exifté
dans la Mer fous la forme d’une fen te , qui
a été remplie, & en particulier des ingré-
diens dont qn fait aujourd’hui le tfèrì Quand
cette matière accidentelle eft enlevée, on voit
la coupe du Schifie des deux côtés de la fente ,
fâifantun toit & un mur, parce que la fente
n’eft pas abfolument verticale : dés qu’il ÿ a
un peu d’inclinaifon, on diftingue un toit &
un mur, comme j’ai eu l’honneur de l’expliquer
à V . M. O n ,n e connôîtpoint encore
l’étendue de ,ce Filon, ni dans fa profondeur,
où l’on rie peut pas s’enfoncer
beaucoup de cette manière , ni dans fa longu
eu r, félon laquelle on continue à l’exploiter.
V o ilà donc un Filon, à la rigueur de la
définition que j’en ai donnée à, V . M, ; c ’e ft-'
à -d ire , une fente dans la Montagne naturelle
, comblée de matière étrangère. Mais ce
qu’il y a d’extraordinaire ici , c’eft que Cette
matière vient de la Mer ’. ce font diffé-
Q q a rea