
5 • H I S T O I R E ÏX. Parti*:
pîage fc ch e , fur laquelle le Fort e il aujour*
d h u i iïtu é ; & tout navire qui prend quelques
brafles d’eau, e il obligé de pafler le
long de cette plage en bafle marée. C’e it
là que s eil portée la plus grande quantité
de fable & le gravier ; matériaux que les
vagues accumulent; ne laiifant enfin à la
plage que 1 inclinaifon où , dans leurs allées
6 venues, elles ne font plus que balotter
la furface du bord. C’e il l à , comme je
l ’ai expliqué c i-d e v an t à V . M . , le point
de repos des cô te s , quand il ne leur vient
plus de matières qui continuent à les étendre.
De telles plages , font des digues impénétrables
à la M e r ; & tout ce qui fè
trouve par derrière eil en fûreté. C ’e il ce
qui e il arrivé ici à une partie des Collines
que la Mer avoit d'abord lavées. Elles
font encore escarpées par le haut ; mais elles
fé réduifent peu à peu à des talus que la
végétation recouvre, parce que la Mer n’eft
plus â leur .pied. On voit donc des bornes
à ces deflru&ions des côtes ; & quand
1 intérêt des hommes n’y mettroit pas des
e b ilic le s en mille endroits, la Nature elles-
tnême les arrëteroit enfin.
A deux ou trois milles au fud à'Harvoich,
«près avoir paifé ces côtes qui fe détruifent’
tes,
I^TTKE- LXXXIY. M w T E R R E . f»
les Collines qui tes forment s’abaiiTent &
viennent infeniiblement au niveau de la plage.
Là le terrein, allez avant du côté de la
te r re , & dans une certaine étendue le long
de la cô te , fe trouve horizontal , & va fe
terminer à d ’autres Collines vers le fond.
Une partie de cette plaine, & peut-être
la plaine entière; e il un produit de la Mer.
L a plage bafle , formée de fable , s’e il élevée
peu à peu au niveau des eaux dans les
hautes marées communes ; & lors «qu’elle a
été dans cet é ta t, les vents de mer ont
élevé le fable fut les bords pendant le tems
des baffes marées, & ont fait une b a r re ,
dont la Mer n’atteint plus le haut, excepté
p eu t-ê tre dans des cas extraordinaires.
Cette barre tend à s’é le v e r , & formera de
vraies dunes. Les plantes des fables qui s’y
font établies, contribuent à accumuler le
fable , parce qu’elles forment un peu de
calme entre leurs brins, & que le fable transporté
par le vent y tombe. A la faveur
de cette barre, il s’efl formé par derrière des
pâturages que la Mer inonde rarement,
car ils font très verds. E t quand elle les
inon d era it,. elle ne les détruirait pa s ; au
contraire elle les éleveroit en y dépofant
(Je nouveau fable. Les vents continuent
A * à ’