
vues dans mon voyage précédent. qvjajs
ces dernières coquilles font détruites, on
ne trouve que le vuide qu’elles ont
formé,
L cfpèce de pétrification de cette partie
de la Colline, fortifie toujours plus mon
idée fur les pierres à feu , que je regarde
comme des efpèces de grès, formés par le
retardement de l ’humidité autour ou au-
travers de quelque partie qui s’eft trouvée
plus compaéte que le refte. Car v o ilà , au
fein d’un fable groftier , des pierres à caflu.
res très liftes dans leur centre. Elles font
encore calcaires il e il v ra i; aufli je ,n e pré-
tens pas avoir donné l’explication jusqu’au
bout.
Ces Co llin e s, par le ftngulier triage des
coquilles dan* une étendue de 5 à 6 lieues,
montrent exaéletnent ce qui fe pafle dans
les Mers aéluelles. Non feulement certains
coquillages préfèrent certains fonds ; mais
le scou rans, en les entraînant, les dépofent
en des lieux différens, fuivant leur volume
ou leur pefanteur fpécifique. Ces petites
moules, par exemple, étoient enlevées de
deftus quelque fond peu de tems après leur
naiflance; devenues Je jouet des flots, à
caufe de la foiblefle de leurs liens/ T o u tes
tes les petites coquilles mortes d’une fai-
fon, étoient entraînées par les courans ,
& dépofées enfemble dans les lieux calmes,
où elles faifoient des cou ch e s , qui
i probablement marquoient des années.
Ayant trouvé les petites v is , je ne
pouffai pas plus loin mes recherches.
, J’avois déjà employé affez de tems fur
cette ro u te , à vifiter les ¿ar r ié res , tour-
[ner & cafter des pierres; au grand éton-
jnement des paffans, qui fe raiïembloîent
[fouvent autour de moi. On échappe rarement
au foupçon d’être chercheur d'o r,
quand on tourne & retourne des pierres.
Dès que j ’en relevois quelqu’une, &
quaprès la v o ir regardée avec attention
j ’en caffois une partie & me difpo-
fois a la mettre à ma p o c h e , quelque
main étoit prête à la fa if ir , & à la tour*
ner & retourner encore plus que moi.
Quelquefois il y avoit du jaune : alors l’attention
des gens redoubloit, & je m’en
amufois avec mon peu d’Allemand, parce
que je fuis accoutumé à ce manège.
Mais ce qui me furprit, fut de voir un
homme comme il f a u t , fe mêler à ces
ignorans dans le même but. A mon air
■A a 5 échauffé