
t ic u le , j’ai vu que la Lave conùnnou à
s’élever au delà , mais qu’en cet endroit
e lle fe partageoit en deux.branches, qui ren-
fermoient entr’elles le rocher defcbifle, comme
une Isle.
Descendus de deiTüs ce rocher & continuant
à monter fur la croupe, nous fomtnes
arrivés à des Bois. Mon guide fouhaitoit
de prendre un fentier, pour marcher plus
commodément; mais je n’ai pas voulu m’ex-
pofer à perdre la pifte de la Lave, dont je
voulois trouver l’origine; & je me fuis enfoncé
avec elle dans les Bois. L à j ’ ai commencé
à trouver fur le terrein, des morceaux
de lave roulé e; ils étoient allez
c om p a r e s , & renfermoient des criilauxde
fchorl rouge & noir. J’ai monté encore
quelque tems dans les B o is , en fuivant
toujours la tumeur que faifoit la Lavi,
lorsqu’enfin, fans aucune interruption, je
fuis arrivé au pied d’un grand Cône, auquel
elle e ft lié e , comme une groiTe racine qui
xafe la terre eft liée au tronc de l’arbre auquel
elle appartient. De ce point de jonétion,
on monte immédiatement fur le Cône. C’eil
la montagne qu’on nomme Forji ou Hok-
I Tout le côté par lequel je montai eft
liés régulier; mais fi roide, que pour peii
|ju’il l ’eût été da van ta g e , il. aurôit fallu
Employer les mains. L ’extérieur de ce Cô-
jj€ n’cft que cendres volcaniques, de la mê*
ine nature que celles du Véfuve.. , I f me
.fallut beaucoup de tems & de fatigue pour
Survenir au fommet ; ,& longtems avant d’y
p r iv e r , je vis s’abaiiTer au • deifouâ de moi
les plus grandes hauteurs du L a c de Loch,
Bue j'avois alors à ma droite. Je fuis per-
madé que ce fommet eft élevé de plus de
Bec© pieds au - deifus d’OZ^r - Mènicb. J’y
afpirois avec une grande impatience, ne
B u ta n t, pas d’y voir un erater. Cependant
oersque j ’y fu s , je n’en trouvai point ; le
éône fe terminoit comme en pointe J mais
il étoit tellement couvert de B o is , que je
le pus d’abord déterminer ce que c’ étoit.
le descendis alors fur la pente op po fé e ,
K bientôt j ’apperçus , que le fommet aébuel
¿ ’eft pas celui que le Volcan avoit autrefo
is . Aulieu de cette pente régulière ,
jufli unie que fi elle eût été tirée au cor-
fe au , je ne vis plu« ; aütravers de la fo ret
, que décombres entaifés les ubs fur les
lutras. Continuant à descendre de ce côté-
■*> je v is clairement que j’étois dans fin*
ï Tome IV . O té*