
1er & fon ami aux Carrières de Sandhoff ,
je courus à YAHJàn. A u delà de Francfort »
je retrouvai d ’abord les Carrières de Bockenr
beim; & les biffant à ma droite , je traversai
une Plaine de deux à trois lieu e s, toute
de fa b le , ou mouvant ou argilleux, &
ii épais, que les plus profondes coupures
ne m’apprîrent rien de plus que la furface,
jusqu’à ce que je me fuffe approché de la
croupe fur laquelle eft fitué Crownbourg, au
pied de YAltkin.
Dès que je commençai à appercevoir des
pierres roulées, j ’y fixai mon attention ;
mais je ne yis d’abord que de? êWWiM primordiales
, & point de lave. Lorsque j atteignis
la p e n te , le premier fol vierge me
furprit beaucoup , en çe que j ’y retrouvai
les mêmes concrétions calcaires à petites
coquilles que j ’avois vuçs fur les deux Laves
de Francfort y à Mayence» V o ilà donc
un bien grand e fp a ce , où la Mer a dçpofé
les mêmes matières terreftres $ les mêmes
coquilles•
Continuant à monter, je trouvai la Co lline
recouverte de pierres primordiales roulées
, exa&ement de la même nature que
celles que j’avois vues du côté de Hambourgy
& enfin approchant de la hauteur fur la quelle
e ft le vieux Château de Cronenbourg y
j ’entrai dans un chemin c r e u x , dont les
deux bords étoient d’un fchifîe qui fc dé-
compofoit très évidemment en argille. Ce
qui confirme la remarque que j ’avois fa ite
dans une partie de la couronne volcanique du
L a c de Loch y & montre en même teins »
qu’il n’e il pas befoin du voifinage des veL
cansy pour que les fchiftes fe décompofept
en argille ; car je n’apperçus aucune matière
volcanique autour de ce Rocher. Je
crois donc que beaucoup d e nos argille s
viennent de cette caufe, & que p eu t-ê tre
cette décomposition avoit déjà commencé
dans l,a Mer,
J’arrivai à Cronenbourg plutôt que je ne
comptois, d’après çe qu’on ra’a vo k dit de
la diftance ; & comme le temsétoit beau , &
que jép ré vo yo is déjà que mes obièrvatious
ne feroient pas longues, je me déterminai
à me hâter, pour rentier à Francfort le même
jour. Je ne m’arrêtai donc à Cronen-
lourg que le tems néceifaire pour prendre
un Guide. Pendant quelque tems encore
je marchai fur des fchifîes t qui forment
une faillie au pied de la Montagne : mais
ayant atteint la vraie bafe de celle- c i , je
me trouvai fur un grand talus couvert de
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