
ceaux de quartz blanc , de çrijlaux noirs
& quelquefois ro u g e s , qu’on nomme fchorh,
o £ d’un petit fable noir très brillant. Tandis
que j ’obfervois ce gravier , je v is for.
¿ir du fond de l’eau une file de bulles d’air.
Je regardai aux environs, & je remarquai
que la furface de l’eau bopillonnoit à quel-
que diftance. Je me fis une petite jetée
|>our en approcher, & je yis une. quantité
ae file s de bulles d’air qui fortoient du fond,
& vTenoient crever à la furface avec un
Ipruit*iemblable a celui de l’eau qui bout.
Je foupçonnai que c ’étoit une fource miné-
» & j eus lièu de m’en convaincre,
lors qu’après être entré dans les Bois, mon
conduéieur me proppfa d’en aller voir une
au bord du Lac. Eile fort dans un petit
enfoncement; & comme elle eft très agréable
a b o ire , les gens qui vont aux Bois
ont foin de la tenir féparée de l ’eau du
L a c par un cordon de gravier. Malgré
cette proximité' de l’eau douce, qui doit un
peu l ’altérer, elle eft affez. acidulée, &
in a paru femblable au Saurlîng de Pyrmont,
Ces montagnes font tellement recouvertes
du terreau produit par les bo is , que je
ne pouvois efpèrer d’en voir la itruélure
naturelle, que dans quelques rochers escar-
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pés
pés que j ’avois découverts depuis le Couvent.
L e premier où j’arrivai, qui eft aq
dèifus de la fource minérale, me préfenta
les cara&ères les moins équivoques de fon
origine. Il forme par fa faillie une efpèce
de grotte, çornpofée de- fcories rouges ,
raboteures , , fort dures en quelques en droits
, & pofées par cçuches irrégulières,
dont on voit la coupe. Au premier coup
de marteau que je frappai fur ce rocher,
& que j ’entendis retentir dans les bois, je
friiTonnai, de crainte d’ être apperçu par le
Rrieur : il eût cru que j ’allpis ouvrir les
[tréfors de la T e r r e , & tenter fes moines
¡par l’appât de l’or, Mais ayant tourné ies
iyeux vers le Couvent, je le vis fi lo in, que
je m’enhardis. Je n’ennuîerai pas V . M ,
'de détails descriptifs ; il fuffira de Lui d ire ,
;que ce rocher eft entièrement compofé
des mêmes fcories qu’on voit encore produire
aux Volcans ; qu’elles y font par couches,
avec toutes les irrégularités qu’on
doit attendre dans de pareilles matières;
& qu’elles renferment tous les corps hétérogènes
que l’on trouve dans les fcories
I volcaniques.
j Je montai les Bois qui s’élèvent au - defliis
• e ce ro ch e r , & je vis en plufieurs e n droits,
fur leur p en te , des fcories qui dé-
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