
Pays de Galles, & qui manque aux Montagnes
de la Suiffe ; c’eïl l'élégante digitale
pourpre (Fox-glove en Anglo is). Cette plan*
te me frappa tellement lorsque je la vis
pour la première fois en Angleterre', dans
une fi grande beauté & profüfion, que j ’en
cueillis beaucoup de graines pour la faire
répandre dans íes Bois de notre Pays. Je
ne vois aucune plante qui aît plus de droit
aux jardins anglois, où l’on cherche à
imiter la Nature champêtre,* & je m’ étonne
qu’on l’y trouve fi rarement.
Lorsque je commençai à voir des Mineurs
, j ’eus le plaifir qu’on éprouve à fe retrouver
parmi des connoiffanccs agréables;
& peu de tems après j ’pus c e lu id ’embraffer
mon Ami. Mais j ’appris en même tems,
que pour avoir trop prolongé mes Observations
précédentes , j ’avois perdu un tems
précieux pour celles- ci. Un voyage que
Mr. de Reden était obligé de fa ir e , ne lui
perm^ttoit de me donner que huit jours,*
ainfi il fallut beaucoup refferverinotre plan.
; Nous commençâmes! à l’exécuter; dès le
lendemain d ém o n a r r iv ée ; & ce fut par
une obfervation, dont les Rochers de Ca-
Mqfitâ avoient augmenté l’ intérêt; pour moi.
Jg faypis; par mon précé dent Vloÿage, qu’on
.trouvoit au Kalenberg les mêmes corps marins
que renferment ces .Rochers, & dans là
même efpèee de pierre. C ’eflj donc un ouvrage
de la M e r , fur desMontagnes primor- a
diales ; & après avoir étudié „ces couches
près de'Coblgntz , o ù elles font prefque per-
peridicülairès; j ’étois bien aife de voir leur
fituation fu r ie Hartz.
Le- Kalenberg'n'eñ éloigné de Clauflbàl
que d’environ une lieue: ainfi nous y fûmes
dans la matmée1; ên panant auprès de plu-
fiëùrs-Mrnés ouvertes fur la croupe que
cette fotóni té dòmine. : Cette croupe, dans
fa mafie générale, e il du Sctyjie qui renfermé
lés'jfilotis ; '& ! 6epeJndant certe fommité nom-
m'éè' Rklènier'g, qui repofé fur ce même
S c b i f l e e il d’une pierre'Sabkitfe à couches
aqüifôrthes. Cette pierre e fl abfolumènt fem*
blibie à cfellé de Cobleniz , quant à" la matiê.
rè'flés èûuchès & à leur forme, 'mais elle,
en diffère quant a leür fituation. Ici elles
fè ïê e flt ’i’indinaifoh de la Montagne: il y
i dés fentes fort inclin ée s, qui coupent ces
couches ; & qui font fi r é g u l i è r e s q u ’au
prêmier coup d’o eil on pourrpit les con-'
foñdre avec cëllesreh Mais lès couches ortt
une toqté àutre’direètion; & on les diftin-
gué en ce que les impreífioñs 'dés coquilles
fe