
bord appartenir au fchifte des Montagne»
primordiales. Mais je fus bientôt détromp
é par des impreffions de corps marins ;
& je remarquai en fu ite , que tous les feuil-
lets étoient p la ts, comme ils le font dans
les Montagnes à couches. Les principaux
corps marins que je remarquai, étoient des
entroques & des térébratules de* l ’espèce que
je cherchoi*.
Je fus obligé de monter jusques fous les
mafures du Château de Lahnftein, avant que
de trouver les couches à leur place naturelle
; & quand je les v i s , elles me furprirent
beaucoup. Elles plongeoient vers la Lak,
avec une inclinaifon bien éloignée de celle
que j ’aiappellée aquiforme; puisqu’elles faisaient
à peine un angle de 30 degrés avec
la perpendiculaire. J’examinai leurs feuillets,
qui reiîembioient à de l ’ardoife, & j ’y trouvai
quantité d’iropre liions de coquilles.
Je n’avois là qu’un rocher de quelques
toifés en hauteur & en largeur, fur lequel
repofoit l’enceinte du vieux Château: le
talus recouvroit tout le refte des couches
intactes. J’allois donc pafler de l’auire côté
du château pour vifiterles environs, lorsqu’une
forte pluie me fitdefcendre pour chercher
un abri. En attendant que la pluie ces*
fat je tâchai de faire entendre aux gens de
lamaifonoù je m’étois réfugié, que je cherchais
des pierres femblables à des coquilles,
& que je ferois bien aife de trouver quelqu’un
qui les connût & en ramaflat. On
ni’indiqua un Médecin à'Oberlahnflein,
bourg fi tué à peu, de diitance en remontant
le Fleuve.
La pluie ayant c e f le ,je voulus vifiter une
|fécondé fois les v igne s, pour examiner l’é-
jtat des'jjfirps rparins dans ces couches fin-
;gulières , ils étoient raifemblés dans quel-
[ques unes en prodigieufe quantité; mais aujourd’hui
il n’y en a que les empreintes ; les
corps eux-mêmes foni détruits, & la place
qu’ils occupoient eft vuide, ou remplie d’u-
[ ne poudre jaune. Cependant j ’eus le bonheur
de trouver quelques morceaux de pierre
[ qui confervoienc des refîtes des corps marins
1 eux-mêmes; & c ’étoit la feule partie de la
maife que l’esprit-de nitre attaquât; il ne
faifoit aucune impreiîion fur la pierre. V o i là
donc ericore un amas de corps marins,
dont même la deflru&ion n’a pas calcarisê
la matière vitrescible qui les renfermoit.
La pluie me força de nouveau à quitter ces
rochers ; & cette fois j ’allai droit chez le
Médecin à’OberlahnJlein , pour employer
T a utile