
M A R
auffi une plaque blanche de chaque côté, derrière
la cuiffe & qui paroît très-peu quand les ailes font
pliees ; elles dépaffent de fept à huit' lignes la
queue qui eft fourchue ; les pieds & les doigts
j I ga™ s d’un duvet noir : c'eft auffi la couleur
du bec & des ongles. Ce martinet, fuivant le rapport
de M. Bajon , fait foh nid dans l’intérieur des
mations ; il m’en a envoyé un en même-temps que
le martinet qui l ’avoit confirait ; il eft compofé de
la ouatte de l’apocin ; M. de Montbeillard l’a
décrit, St. je ne peux en donner une idée plus
j une qu’en copiant ce qu’il en dit.
j Ce nid a la forme d’un cône tronqué ; l’une
" des haies a cinq pouces de diamètre & l’autre
M trois poutres ; fa longueur eft de neuf pouces ;
». il parait avoir été adhérent par fa grande bafe....
» la cavité de ce nid eft partagée obliquement
” depuis environ la moitié de fa longueur, par une
» cloifon qui s’étend fur l’endroit du nid où étoient
» les oeufs, c’eft-à-dire affez près de la bafe, &
» Ion voit en cet endroit un petit amas d’apocin
» bien mollet qui forme une efpèce de foupape, &
» paraît deftiné à garantir les petits de l’air exté-
» rieur m. Genre X X X .
Martinet a c o l i ie r de Cayenne.TV. enl.
7 1 * S Pg. 2. Voye^ Ma rt in et a co l l ie r
BLANC#
Ma rt in et a cul blanc. Br is s . tome 11,
page 490. HIRONDELLE A CROUPION
BLANC.
Ma rtinet couleur de pourpre. Gatesb.
tom. 1 , pag. <1 p l. Voyej Hirondelle
bl eu e de la Louifiane.
Martinet de la Caroline. Br is s . tom. 11, par
y.°y‘ï- Hirondelle bleue de la Louiliane.
Ma r t in et (grand ) de la Chine. Voyag. aux
I n d » & a L a Ch. tom. I I 9 pag. 199.
Sa longueur eft d’onze pouces fix lignes du bout'
du bec a celui de la queue J il a le fommet de la
te ted un roux-clair; la gorge blanche; le derrière
du cou & le deffiis du corps bruns, ainft que les
ailes & la queue; le défions du corps d’un gris-
rouffeatre fort clair ; une raie longitudinale brune
fur chaque joue : ljgg§ le bec & les pieds d’un
gns-bleuatre. Genre X X X .
Martinet d e la L o u ifta n e . P I. enl. 72 e, fie ,
roye^ Martinet noir ( p e t i t ) . * '
Ma rtinet d e S a in t -D om pag. e in g u e . Br is s . tom. I l 14 . Voyei Matinet noir ( p e t i t ).
Martinet noir . '
Grand martinet. PL enl. 5 4 1 ,fig 1
• X X X ™ * BilISS‘ 1 1 512 .
tarMdiearr.t iBnet grand, hirondelle grande, martelei, mou- el.port, d’oif. pag. 99.
Hirondo apus, hirondo mur aria en Latin •
Vencéio en Efpagnol ;
Dardano en Italien ;
Spyr-fchwalb,mabe,groJle-fcwalb en A l lem a n d ;
M A R
Ring-fwala en Suédois ;
Swift, black-martin , horfe-martin en Angtois
A Paris, par le peuple , ju i f ;
Suivant Salerne ;
Faucillette à Aix.
Griffon griffet en Champagne ; en différent
endroits, grande hirondelle , hirondelle noire , mar-
telet, alerion , arbalétrier, à Avignon.-
Les martinets font, a proprement parler, des-
hirondelles ; mais on applique fpécialement le premier
de ces deux nopis aux oifeaux de ce genre ,
qui ont a proportion l’ouverture du bec plus-
large , les pieds plus courts & les ailes plus-longues;
Ces cara&ères appartiennent au martinet propre**
ment dit, ou martinet noir, plus qu’à tout autre.
Il eft plus gros que Y hirondelle de cheminée :
la longueur, du bout du bec à celui de la queue ,
eft de dix pouces dix lignes ; ii a quatorze pouces
oc demrde v o l, & fes ailles pliées-dépaffent fa
queue de neuf lignes : la gorge eft blanchâtre; les
couvertures du deffus de la queue font d’un brun
décoloré ; le refte du plumage eft noir : les ailes &
la Queue font en-deffus d’un noir terne & en-
deffous d’un cendré rembruni pla queue eft fourchue^
le bec eft noir-; les pieds 6c les ongles font
noirâtres. ^ e. martlnet la dernière des’ hirondelles
qui arrivent dans notre climat & la première-.
qui le quitte ; il vole en troupes aveo les oifeaux
defon efpèce 6c fans fe mêler avec les autres hirondelles
il. a le vol encore plus rapide, & il le
loutient a Aine plus grande hauteur; il fe plaît auprès
des batimens élevés, des tours & des clochers;
& rarement-il s’abaiffe dans les lieux fréquentés
auf^nt que les-autres hirondelles ,* il paroît plus
menant & plus fauvage : il a un cri aigre qu’il fait
fouvent entendre en volant, 6c for-tout- à proportion
que le ciel eft plus ferein & la chaleur plus
iorte ; il continue de voler encore affez; longtemps
après le coucher du foleil-& dans un temps
ou tous les autres oifeaux font retirés ; il paffe
communément la nuit dans des trous de mur au haut
des batimens les plus é levés, quelquefois dans des
troncs d arbres- creux, ou dans des trous que les
martins-pêcheurs creufent le long des rivages
enfin dans des fentes de rochers ou de cavernes :
c eft dans les mêmes endroits qu’il établit fon nid ,
en choififfant des trous profonds & dont l’ouverture
étroite aboutit- a une cavité plus grande ; il y
accumule^ de la paille, des herbes sèches qu’il
garnit intérieurement de plumes, de laine 6c généralement
de toutes les matières fouples qu’il peut
rencontrer ; il les ramaffe en rafant la terre fans s’y
repofer. •
Quelques perfonnes penfent que ce n’eft point
de cette façon que les martinets compbfont leur
nid , mais des matériaux qu’ils enlèvent du nid des
autres hirondelles 6c des moineaux qu’ils pillent.
M. de Montbeillard eft de ce dernier fentiment. Je
n a1 r*en A°hforvé par moi-même qui me mette à
meme d etre de l’une plutôt que de l’autre opi-
M A R
- ni on, qui ont chacune un égal degré de probabilité..
■ . 1 1 / 1
Les martinets ne font qu’une ponte ; elle eft
ordinairement de cinq oeufs blancs, fort alonges ;
z)s ne portent à manger à leurs petits que trois ou
quatre fois par jour; mais a chaque foi» ils reviennent
munis d’une ample provifion de moucherons
, de petites phalènes & de divers infeâes
qu’ils ont engloutis en volant & qui demeurent
englués à leur large palais : peu de temps après
que les jeunes ont quitté le nid, ce qui a lieu à-
peu-près trois femaines ou un mois après leur
naiffance , les pères & mères çeffent de s’en occuper.
Lorfqu’une femelle fe prépare à pondre, il
eft ordinaire qu’elle foit fuivie dans fes courfes
par plufieurs mâles, & il eft probable que ce font
des individus qui n’ont pas encore trouvé à s’apparier.
Le martinet eft, dans le vague de l’air, l’oifeau
qui s’y meut peut-être avec le plus d’aifance 6c
de célérité ; mais il ne touche la terre qu’avec
beaucoup de défavantage ; fes ailes trop jj longues
l’embarraffent ; s’il eft pofé fur une furface plane ,
il ne peut reprendre fon effox qu’en fe traînant fur
quelqu’éminence qui lui permette d’étendre fes
ailes 6c d’en frapper l’air pour s’enlever ; fes pieds
font fi. couïts 6c fes doigts s’étendent fi difficilement
qu’il marche moins qu’il ne rampe ; auffi évite-t-il
de fe pofer à plat ; il boit en rafant la furface de
l ’eau ; le vol eft fon état naturel ; il ne fe repofe
qu’en s’accrochant le long des murs ou du tronc
des arbres. ; il s’y tient ferme à la faveur de fes
doigts, qui font en quelques fortes des ferres ou
des griffes, & pour reprendre fon v o l, il n’a qu’à
fo laiffer tomber ou fe jetter dans le vuide de
l’a ir, en étendant les ailes ; il entre dans le trou qui
lui fort de retraite, ou dans lequel fon nid eft
placé, en s’y jettant de plein v o l; ou s’accrochant
& graviffant le long de l’elpace qui lui refte à parcourir
; il fe gliffe dans fon trou pour y entrer ; en
en fortarit, il fe jette en l’air, & fe confie avec
fécurité; à l ’élément qui lui convient le mieux.
Les jeunes martinets paffent pour un bon manger,
& pris dans le nid, on en fait cas dans certains
Pay s-
Les martinets volent peu pendant le milieu de la
journée ; ils fe retirent dans leurs trous vers dix
heures ; & c’eft fur-tout le m&in 6c le foir qu’ils
vont à la recherche des infe&es qui leur fervent
de pâture. Dès le commencement de juillet ils fe
raffemblent en grand nombre autour des clochers
& des bâtimens les plus élevés, 6c du 10 au 20 du
même mois, ils fe mettent en route pour leur départ
; il a lieu le foir, communément après une
journée très-chaude, & les martinets voyagênt de
nuit par petites bandes. Ce que je viens de dire fur
le temps du départ des martinets eft relatif à
Dijon-, où il a été obfervé par M. de Montbeillard
; mais à Paris, nous voyons encore des martinets
dans les premiers jours d’août ; ils difpa-
M A R 187
roiffent très-peu de temps après : on ignore où ils
fe retirent, ainfi que de quelles contrées ils ar-
rivent.
Ma rtinet noir (petit).
Martinet de Saint-Domingue. B r i s s . tom. 11
pag. 5 14 3 pl. X L V l,fig . 3 , genre X X X .
il eft à-peu-près de la groffeur de Y hirondelle
de cheminée : fa longueur totale eft de cinq pouces
dix lignes ; il a quinze pouces' & demi de vol ; fes
ailes pilées dépaffent la queue d’un pouce deux
lignes ; tout fon plumage eft noirâtre ; la queue eft
très-peu fourchue ; le bec, les pieds & les ongles
font noirs.
On a repréfenté, pl. enl. 725 , fig. 1 , fous le
nom de martinet de la Louifiane, un oifeau qui ne
paroît pas différer du précédent, puifqu’avec les
mêmes dimenfions, tout fon plumage eft également
noirâtre.
Il eft encore très-probable que c’eft à la même
efpèce qu’on doit rapporter une hirondelle de la
Guiane, dont M. Bajon dit. un mot. Mémoires fur
Cayenne , tom. I I 3 pag. 276.
« On trouve encore une autre efpèce d'hiron-
» delle qui eft infiniment plus rare : ces dernières
j> font prefque toutes noires & n’habitent que les
» favanes sèches & arides qui font dans l’intérieur
?> des terres ; . . . . elles font fouvent perchées fur les
?> arbres focs ; elles creufent dans la terre un trou
» d’un demi-pied dé longueur, qui leur permet à
n peine d’entrer, & où elles conftruifent leur nid
» 6c élèvent leurs petits n.
Si les trois martinets dont il eft queftion dans cet
article font de la même efpèce, comme tout porte
à le penfer, cette efpèce fe trouve également à la
Guiane, ,à Saint-Domingue & à la Louifiane. Elle
habite conftamment les deux premières contrées ,
où elle ne manque jamais de vivre , 6c elle n’eft
que de paffage dans la dernière, d’où le froid, en
fufpendant la propagation des infe&es , l’oblige de
s’éloigner, pour aller chercher dans d’autres climats
la nourriture qui lui eft néceffaire : ainft , les
habitudes des animaux dépendent 6c de leur conf-
titution , ou des moyens qu’ils ont pour exécuter
6c des circonftances dans lefquelles ils fe trouvent,
fuivant, les climats qu’ils, habitent.
M a r t in e t n o ir ( le grand) a ventre
blan c .
Hirondelle d’Amérique. P l. enl. 545 , fig- 1 .
Hirondelle de Saint-Domingue. B r is s . tom. I l 3'
pag. 493 , genre X X X .
Sa groffeur eft à-peu-près la même que celle
de Y hirondelle de cheminée : fa longueur totale de
fept pouces ; fon vol d’un pied deux pouces deux
[ lignes , 6c fes ailes pliées égalent la longueur de fa
queue ; tout fon. plumage eft d’un noir qui tire fur
la couleur de l’acier poli ; il faut cependant excepter
le ventre, qui eft blanc & les couvertures du
deffous de la queue qui le font auffi ; la queue, eft
fort.peu fourchue ;le bec,.les-pieds 6c les ongles
. fo n t b ru n s .
• A a ij