Friquet. Bel, hijl. nat. des oif. pag. 363 , fig.
pag. 364.
Moineau de noyer friquet. Be l . port. d’oif.
pag. 93.
Baum-fperling en Allemand ;
Ir en Polonois ;
Red headed fparow en Anglois ;
Suivant M. de Salerne, le friquet eft appelle
tchouet en Guyene ; pajferon de muraille en Provence
; pajjièr.e folle en Saintonge : ailleurs moineau
de mur ou de muraille ; petit moineau ; moineau
fauvage ; paffeteau ; paiffe defaule en Anjou ; faulet
a Nantes j petrat oupétrac à*Orléans.
Le friquet eft un peu plus petit que le moineau-
franc ; il lui reffemble par Tex-térieur, mais il en
différé par les habitudes : le fommet de la tête eft
d’un rouge-bai ; les joues font d’un blanc - fale,
coupé par une tache noire entre l’oe il & le bec ;
te croupion & les couvertures du delfus de la
queue font d’un gris aflez agréable ; le deflouè. du
corps eft d’un gris-blanc : d’ailleurs , le plumage du
friquet ne diffère guère de celui du moineau-
franc , & ce qui les fait fouvent confondre, c’eft
qu’avec le même plumage fur les parties fupé-
rieures du corps &. fur les ailes , ils ont tous deux la
gorge noire ; mais, avec un peu d’attention , il eft
aife de diftinguer le friquet d’avec le moineau-
franc »dont le deflus de la tête & les joues font
cendrées, tandis que le fommet de la tête eft d’un i
rouge-bai dans le friquet, & que fes joues font
blanches, marquées d’un point noir.
Le friquet n’habite que les campagnes, & il s’approche
rarement de nos demeures ; il fréquente
volontiers le bord des chemins ; il fe perche fur les
buifîbns & les arbres peu élevés ; il eft très-vif &
toujours en adfion ; fon v o l , fon allure, tous fes
mouvemens ont de la grâce & de la légèreté ; le
moineau-franc paroît en comparaifon gêné & pelant.
Le friquet eft m'oins hardi ; fon cri n’ëft
point incommode, & il fait peu de tort, fe contentant
de graines & d e fruits fauvages, fans piller,
comme le moineau , nos récoltes dans nos vergers
, Sl jufque dans nos granges & nos greniers. Il
fait au printemps fon nid dans des trous d’arbres
creux, ou dans des fentes & des crevafles de
vieilles murailles, ou de rochers & de monticules :
fes friqueis fe raflemblent en troupes à la fin de
l’été , volent en bandes pendant l’hiver. La femelle
n’a pas la gorge noire ni le deflus de la tête d’un
rouge-bai.
Les auteurs ont décrit trois moineaux, que l’on
peut regarder comme des variétés ou des efpèces
très-voifines du friquet.
1 ° . Le moineau de montagne. Br is s . tom. 111,
79•_ Les traits les plus remarquables de cet
oifeau font d’avoir la tête d’un beau marron ; le
bas du dos, le croupion, les couvertures dû deflus
de la queue d’un gris-Toufleâtre ; de porter une
lâche de cette dernière couleur de chaque côté de
la tête vers les oreilles, &. d’avoir autour du cou une
forte de collier blanc.
20. Le moineau à collier. Briss. tom. 111, pag. 8$.
Celui-ci , beaucoup plus reflemblant encore au
friquet que le précédent , n’eft remarquable que par
un collier blanchâtre, ce qui le rapproche du moineau
de montagne ; mais il n’en a pas les autres
traits par lefquels ce dernier diffère du friquet, duquel,
au contraire, ce moineau à collier lé rapproche
par ces mêmes,traits.
3°. Le moineau fou. B riss. tom. WML pag. 87.
Il paroît différer , du friquet beaucoup plus que les
deux précédens : il eft aufli gros que le moineau-
franc , & nous avons vu que le friquet eft plus
petit : le deflus du corps eft d’un gris-rouffeâtre ,
varié de taches ferrugineufes, excepté le croupion
fur lequel il n’y a pas de taches ; la gorge & tout
le deflus du corps font jaunâtres : on le trouve en
Italie. Quelque différence qu’il paroifle y avoir
entre cet oifeau &. le friquet, le nom de moineau
fou fembleles rapprocher du côté des habitudes ,
indiquer que le moineau fou ejlpètulent & toujours en
mouvement comme le friquet; & ce .qui femble
confirmer ce rapport, c’eft que les mêmes motifs
cjui ont fait donner en Italie le nom de moineau fou
a la variété du friquet, ont fait appeller cet oifeau
en Saintonge pajjière folle.
Des trois oifeaux dont je viens de parler, les
deux premiers paroiffent, par la taille & Je plumage
, n’être que des variétés du friquet, & le troi-
fième s’y peut rapporter à caufe de fes habitudes.
Genre X X X IU .
Friquet huppe.
Moineau de Cayenne. P l.en l. 1 8 1, fig. 1.
Moineau de la Caroline. PI. enl. 18 1 , f g . 2.
Des deux oifeaux repréfentés dans la pl. 18 1 , le
premier fe trouve à Cayenne ; le fécond ne m’eft
connu que par la planche qui en contient la figure.
Le premier’ a fur la tête une huppe d’un rouge
fort v i f , tirant fur le cramoifi ; la gorge , le devant
du cou & tout le deflous du corps font aufli
rouges, mais la nuance eft plus claire : le derrière
de la tête, du cou & tout le deflus du corps, les
ailes & la queue font d’un brun foncé , uni & fans
aucun mélange; le bec eft rougeâtre; les pieds
font d’un gris - jaunâtre. J ’ai reçu cet oifeau de
Cayenne une feule fois, & je ne l’ai jamais vu depuis
, ni parmi les oifeaux apportés de ce p ay s ,
ni dans aucune colie&ion. M. de Buffon lui a donné
le nom de friquet huppé. L’exemple du foudi auto-
rife a admettre une variété fi grande, produite par
le climat & à rapporter au friquet cèt oifeau qui en
a les cara&ères génériques & la taille. Fo ye r
F oudi. # ,
Le fécond oifeau eft plus gros : il a le devant de
la tête noir , le fynciput, les côtés & le devant du
cou rouges ; le deflus du corps, les couvertures &
les pennes moyennes des ailes d’un brun varié de
quelques lignes noirâtres ; les grandes pennes des
ailes noires ; le croupion rouge ; les pennes de la
queue courtes, brunes, bordées de roufleâtre ; une
barre noire demi-circulaire fépare le bas du cou de
la poitrine qui eft d’un fauve-rougeâtre ; le milieu
du ventre eft d’un beau noir ; les côtés font d’un
blanc-rougeâtre^ le bec &. les pieds font bruns.
M. de Buffon penfe que ce pourroit être la
femelle de l’oifeau que j’ai décrit le premier. La
taille plus forte de cet oifeau, le défaut total de
huppe, les plumes que la planche femble, au contraire
, repréfenter comme très - courtes fur la
tête j la queue beaucoup moins longue, des couleurs
non moins brillantes & plus variées, s’op-
pofent à cette conjeâure.
F R IS T -F R A S T , ( fauc. ) c’eft le nom qu’on
donne à une aile de pigeon dont on fe fert pour
frotter certains oifeaux de proie dans le temps qu’on
les drefle. Voye{ F auconnerie à l’article affaitage
du gerfaut de Norwège.
F U IT E , (fauc. y terme qui exprime le défaut
d’un oifeau fujet à s’écarter.
FU LM A R . Voye{ Petrel - puffin gris-
blanc de l’ifle de Saint-Kilda.