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brique ; les plüs proches dü corps font blanches ;
lès pennes des ailes font noires ; celles de la queue
font roüffes, tachetées de noirâtre ; les paupières
font jaunes ; le bec eft jaunâtre , noir à fa pointe ;
le bas des jambes & les pieds font d’un jaune-
pâle ; les ongles font noirâtres. Le finir ring fe
.trouve en Allemagne,;
SG C O (le ).
Héron huppé de Cayenne. B r i s s . tom. V , pag.
4 0 0 , genre L X X X 1.
Socô eff le nom générique des hérons au B réfil,
&c M. le comte de Buffon l’applique en particulier
à cette èfpece qui eft une des plus grandes.
Le fioco eft plus gros que notre héron : fa longueur
eft d’un peu plus de trois pieds , fon vol
de cinq pied s, & fes ailes pliées s’étendent juf-
qu’au bout de fa queue : il a le deffus de la tête
cendré',' les' cotés noirs ; une huppe derrière la
tê te , compofée de plumes longues 8c étroites, de
couleur cendrée; une peau nue de la même teinte
cquvre l ’efpace qui eft entre le bec 8c l’oe il; les
joue s, la gorge , le cou, font d’un beau blanc ; il
y a fur le bas 8c le devant du cou de chaque côté
des mouchetures noirâtres * de longues 8c flexibles
plumés blanches pendent du bas du cou fur le haut
de la poitrine ; le dos , le croupion, & lè deflous
du corps font d’un cendré-clair ; les pennes des
ailes font cendrées, 8c celles de la queue font de
la même couleur , mais plus claire ; le bec eft d’un
jaune-verdâtre ; le bas des jambes & les pieds font
cendrés ; les ongles bruns.
J ’ai vu un allez .grand nombre de peaux de ces
hérons qui avoient été envoyées de la Guiane; il
y avoit d’affez grandes différences dans les dimensions
; il ne me paroît pas que M. Briffon, dont
j ’ai fuivi lès mefures, les ait prifes fur une des
plus grandes peaux; cependant ea les mettant à
côté de notre héron huppé, je n’ai pas trouvé de
différences affez marquées pour croire que ce foit
une efpèce diftin&e ; c’eft , ce me femble , la
même , lin peu changée par le climat, aggrandie
par une nourriture plus abondante dans un pays
couvert de lacs , d’eaux ftagnantes 8c de larges
fleuves.
SO I IT A IR E ( le ) .
Cet oifeau eft fort peu connu ; M. le comte
de Buffon , duquel j’empriinte ce que l’on en peut
d ire , après avoir comparé les relations des voyageurs,
lui- trouve beaucoup de raports avec le
dronte, 8tne décide pas cependant fi c’eft le même
oifeau oii une efpèce différente.
Les faits principaux fe réduifent aux fuivans.
L e fiolitaire fe trouve à l’île Rodrigue : c’eft un
très-gros oifeau ; il y a des mâles qui pefent jufqu’à
quarante - cinq livre s; leur plumage eft mêlé de
gris 8c de brun, & celui des femelles de brun &
de jaune ; celles-ci ont au-deffus du bec une forte
de bandeau, 8c les plumes des côtés de la poitrine
fe renflent en deux touffes blanches, qui ont
w e reffemblance éloignée avec le fein d’une femme.
s o s
Le fiolitaire à les ailes trop courtes pour voler ;
mais elles fe terminent en une efpèce de bouton
caché fous les plumes, dont il fe fert pour fa dé-
fenfe , & qui rendent feS coups d’aile plus dangereux
; quand il agite fes ailes , ce bouton produit
dans l’air un fifflement qui lui tient lieu de cri de
rappel vis-à-vis de fa femelle, 8c qui s’entend
de deux cens pas.
Ces oiieaux Retiennent ordinaire ment feuîs ; ils fe
retirent dans les lieux déferts pour faire leur ponte ;
ils conftruifent leur nid de feuilles de palmier accumulées
; la femelle ne po/id qu’un oe u f, & le
mâle couve alternativement avec elle ; l’incubation
dure fept femaines ; pendant qu’elle a lieu 8c
durant l’éducation du petit, le père 8c la mère ne
fouffrent l’approche d’aucun oifeau de leur efpèce ;
après l’éducation du jeune, le mâle 8c la femelle,
continuent de demeurer attachés l’un à l’autre ; on
prend difficilement ces oifeaux dans les bo is, où
ils peuvent fe cacher, mais on les attrape aifément
en plaine ; ils répandent, dit-on , des larmes en fe
voyant p r is , 8c ils refufent tonte nourriture.
Il femble , après les détails qu’on ..vient de
lire , qu’on ne puiffe pas douter de l’exiftence de
cec oileau. Mais ces détails font dus à des voyageurs
; comment fe fait - il que depuis que* des
obfervateuts parcourent les mêmes pays 8c qu’ils
y font des collections , aucun n’ait trouvé un
oifeau qu’on puiffe raporter au fiolitaire ? L’efpèce
a été , dit-on, détruite : dans une île bornée 8c
entièrement défrichée , à la bonne heure ; mais l’île
Rodrigue 8c celle de Bourbon, où l’on prétend
aulfi que fe trouve le fiolitaire, font-elles défrichées
en entier, n’y a-t-il plus de bois où ces oifeaux
aient rencontré une retraite ? Que de raifons de
douter de leur exiftence 1 Voye£ D r o n t e .
S o l i t a i r e . B r i s s . tom. I l ? pag. 2,68. Vbye^
M e r l e s o l i t a i r e .
S o l i t a i r e de Manille. B r i s s . tom. 119 pag.’
270.. Voye^ M e r l e s o l i t a i r e de Manille.
S o l i t a i r e des Philippines. B r i s s . tom. I l ,
pag. 272. Voye{ M e r l e S o l i t a i r e des Philippines.
SONNEUR. Voyeq C o r a c i a s h u p p é .
SO R S ( fauc. ). C ’eft le nom qu’on donne en
fauconnerie à un jeune oifeau , qui n’a pas encore
mué 8c qui porte fon premier pennage ou plumage•
Ce terme ne s’emploie qu’à l’égard des oifeaux que
l’on prend à leur paffage ; on ne s’en fert pas pour
les niais ou ceux qu’on prend dans le nid, ni pour
les branchiers ou ceux qu’on a pris quand ils com-
mençoient à quitter le nid 8c à voler de branches
en branches.
SO SOR É ( le ) .
Petite perruche de Cayenne. P l.en l. «56, fig. i l
Soforé eft le nom galibi d’une efpèce de perruche
commune à la Guiane ; elle eft de la* fection des
touis ou perriches à queue courte : elle eft à-peu-
près de la grandeur de notre gros-bec ; tout fon
plumage eft d’un beau verd ; les couvertures dq
s o u
ffeffus de là queue font d’un jaune-foncé ; il y a J
for le bord 8c vers le bas de l’aile une tache de
la même couleur ; le bec eft couleur de chair ;
l’oeil eft entouré d’une peau nue , blanchâtre ; les
pieds 8c les ongles font blancs-
Les fiofiorés font fur-tout communs vers l’Oyapoc
& vers l’Amazone ; ils apprennent facilement à
parler, 8c leur voix a quelque chofe de femblable
à celle d’un polichinelle ,* ils ne ceffent de caufer
quand ils font inûruits. Genre LU I.
SOUBUSE.
P L en i. 443 , le mâle;. 480 la femelle*
Faucon à collier. B r i s s . tom. 1, pag. 345 ,
genre V lll.
Sa longueur eft d’un pied fept pouces,fon vol
de trois pieds‘8c demi, 8c fes ailes s’étendent aux
trois quarts de la longueur de fa queue : ces di-
menfions font célles de la femelle qui eft d’un
tiers à - peu - près plus grande que le mâle :
tous deux diffèrent dans, cette efpèce par le plumage
: la femelle a la tê te , le derrière du cou ,
le dos 8c le croupion d’un brun obfcur ; une
tache blanchâtre fous chaque, oeil ; la tête eft
entourée d’une efpèce de collier, ou plutôt de
ceinture compofée de plumes hériffées * l^runes
dans leur milieu,. d’un roux blanchâtre fur les
bords ; ces plumes font étroites , oblongues ôc
contournées comme les plumes qui entourent les
yeux dans lès oifeaux de nuit ; la gorge eft brunâtre
, le devant du cou , la poitrine 8c le ventre,
font d’un blanc rouffeâtre , varié de longs traits
bruns dans le fens du tuyau des plumes; les pennes
des ailes font d’un brun-obfeur du côté extérieur,
8c variées du côté intérieur alternativement de
bandes noirâtres 8c de bandes d’un blanc rouffeâtre
; la queue eft compofée de douze pennes ,
dont les deux du milieu font de la couleur du
do s, rayées tranfverfalement d’une couleur plus
claire, 8c les latérales font variées Slternativement
de bandes tranfverfales rouffes 8c de bandes noirâtres
; l’iris eft jaune; le bec eft noir ; les pieds
font d’un jaune-foncé 8c les ongles font noirs.
Les auteurs s’accordent à donner à la fioubufie ,■
un mâle beaucoup plus petit qu’e lle , mais ils ne
conviennent pas des couleurs de fon plumage ;
fuivant le plus grand nombre , le mâle de la fioubufie
eft l’oifeau que nous avons décrit fous le nom
d'oifeau fiaint Martin , 8c fuivant M. le comte de
Buffon , cet oifeau fiaint Martin eft une efpèce à
part, 8c la fioubufie a pour mâle un oifeau dont elle
diffère-, outre qu’il eft beaücoup plus petit, en ce
qu’il n’a pas cette efpèce d’anneau ou de collier
autour de la tê te , que lés couleurs du plumage
fur le deffous du corps font beaucoup plus claires^, !
& que les traits oblôngs qui couvrent le-milieu
dès plumes font d’un roux plus décidé. L ’affertion
de M . Buffon eft fondée fur le témoignage des plus -
Habiles fauconniers qu’il a interrogés , -8c ce n’eft,
dit-il, « qu’après1 mille 8c- mille cbmparaifons que
nous avons cru'pouvoir nous.-déterminer». -
S OU 4 4 7
La fioubufie eft un oifeau ignoble : elle vole bas ,>
donne la chaffe aux mulots, aux petits oifeaux ,
aux pigeons 8c aux poules ; elle s’introduit dans-
les colombiers , 8c fait beaucoup de dégars dans
les baffe-cours.
Cette efpèce femble être fort répandue;, 8c l’on
nous a envoyé de Cayenne 8c de la Louifiane ,
plufieurs oifeaux qui ne paroiffent être que dos
variétés de la fioubufie.
S O M M É E S (fauc.). C’eft une épithete p^r
laquelle on défigne en fauconnerie que les plumés-
d’un oifeau ont pris leur accroiffement. On dit
alors , {es pennes ou plumes font fiommées.
SO U CH E T ( le ) ou le RO U G E .
PL enl. 9 7 1 j le mâle ; 972 la femelle.
B r i s s . tom. V I , pag. y z $ ,p l . X X X 11, fig. i l
Canard d ’Amérique au* graiid bec. C a t . tom. 1,
pag. & pi. 96.
Le fiouchet eft du genre du canard. Il n’eft pas--
fi gros que le canard domefiïque : fa longueur eft
d’un pied fept pouces, fon vol de deux pieds fix
pouces ; il a la tête 8c la plus grande partie du
cou d’un verd-doré; le bas du cou 8c le haut delà
poitrine, tantôt d’un blanc- pur , tantôt tacheté
de noirâtre; le do s, le- croupion 8c les couvertures
du deffus de la queue d’un noir changeant'
en verd ; les plumes fcapulaires variées de blanc 9.
de noirâtre , de cendré-bleu 8c -de' verdrdoré ; le
bas de la poitrine 8c le refte du deffous du corps,
le plus fouvent d’une couleur de marron-foncé ,.
quelquefois blanc, varié de taches marron; les
couvertures-du deffus des ailes d’un cendré tirante
beaucoup fur le bleu , quelques-unes terminées de'
blanc qui forme une bande tranfverfale fùr l’aile ;
les dix premières pennes des ailes font brunes,,
les onze fuivantes font de cette même couleur du
côté intérieur, 8c leur côté extérieur eft' d’un:
verd-doré brillant ;le s trois fubléquentes font d’u*
v e rd -d o ré terne, 8c barrées de blanchâtre ; les>
pennes de la queue font brunes, bordées de blanchâtre
; elles fe terminent en pointe ; le bec eft
noir, 8c fon élaigiffement vers l’extrémité eft un
caractère qui fufnt pour diftinguer le fiouchet ? les -
bords de l’une 8c l’autre mandibule font garnis-
de longues épines, ou dents- femblables à celles*
d’un peigne ; la partie nue des jambes, les pieds
les doigts-, leurs membranes , font-d’un bel orangé;,
les ongles gris.
La femelle à la tête , le derrière du cou , le dos>
8c le croupion couverts de plumes brunes, bordées *
de rouffeâtre; le devant du cou 8c le deffous-du-
corps d’un fauve tacheté de- brun ; elle reffemble
affez d’ailleurs au mâle , avec cette différence c e -'
pendant qu’elle n’a que des couleurs beaucoup'
moins vives.
Les fiouchets, tant lès mâles que- lès femelles ,
varient fouvent dans leur plumage , ce qui dépend'
de l’âge- 8c de la faifon ou on les obferve ; les jeunes--
mâles n?ont pas d’auffi brillantes • couleurs que les ■
; .j adultes ; ,les vieux apjès- la p,onte., changent de