
fiefcend quelquefois dans les plaines & fe mêle
avec les perdrix grifes. £ft-elle dune efpèce différente
de ces dernières , ou n’eft-il pas plus- probable
, comme le penfe M. de Buffon, que c’en
eft une variété confiante , une face dont le plumage
a pris l’empreinte du féjour. où elle s’eft
.fixée? /
Pe rd r ix de montagne du Mexique. Vdye^
•Ococolin.
Perd r ix de passage. Vo yeç Pe r d r i x
fGRise (petite).
Pe rdr ix de Pondicheri. Voyage aux Ind. & à
la Chine , tom. I I 3 pag. 165,.
Elle eft de la groffeur de notre perdrix grife ;
la gorge. & les petites plumes qui entourent la
baie du bec font jaunâtres ; le deffus de la tête
.eft d’un gris-roufleâtre ; il y a quelques plumes
noires au bas de la gorge ; le haut du cou en
«arrière eft grifâtre , ondé tranfverfalement par des'
raies noires ; le bas du derrière du cou 6c le dos
font traverfés par des bandes blanches fur un tond
,roux ; la poitrine eft coupée de bandes tranfverfales
.noires, fur un fond d’un roux-clair ; le ventre eft
blanc 3 rayé tranfverfalement par des bandes noires
.demi-circulaires ; les côtés font mouchetés de taches
mordorées; les'petites pennes, des ailes font de
.cette dernière couleur, coupée par des bandes
.tranfverfales d’un blanc-rouffeâtre ; les grandes
font d’un gris-foncé ; le croupion eft de cette même
(Couleur, 6c traverfé par des bandes d’un blanc-
fale ; les pennes du milieu de la queue font rouffes,
variées de lignes brunes en zigzags, coupées par
.quatre bandes tranfverfales d’un blanc-jaunâtre ,
& terminées de noir ; les latérales font d'un brun-
xnordoré, coupées tranfverfalement fur leur côté
•intérieur par des bandes noires ; le bec eft noirâtre ;
’ l ’iris 6c les pieds fontjrouges : le mâle a un ergot
très-fort. On trouve cette perdrix à la côte de
^Coromandel. Genre VI.
Pe rd r ix de roche de la Gambra.
Je ne connois cette perdrix que par ce qu’eu
fiit M. le Comte de- Buffon.
. « Elle prend fôn nom des lieux où elle a cou-
» tume de fe tenir par préférence ; elle fe plaît
31 comme les perdrix rouges 3 parmi les rochers ôc
les précipices : fa couleur générale eft un brun
V obfcur ,-ôc elle a fur la poitrine une tache cou-
5» leur de tabac d’Efpagne ; au refte , ces perdrix
3) fe rapprochent encore de la perdrix rouge par
37 la couleur des pieds, du bec 6c du tour des
v yeux ; elles font moins greffes que les nôtres...1
v mais elles ont en gros la même forme ; leur
» chair eft excellente ». Genre VI.
Pe rd r ix (g ro ffe ) du Bréftl. Briss. tojn. I ,
pag. 227. Voye\* MaGOUA.
Pe rd r ix du Sénégal. PL enl. 13 7 . Voye^Bls-
£ rgot.
P e r d r ix fr a n c h e , B e l , Voye^ Pe r d r ix
<ro.u g e 4’Europe*
P e r d r i x c a i l l e . B e l . portr. d 'o ’t f. pag. 6 t
Voyei P e r d r i x r o u g e d’Europe.
P e r d r i x g a u l e . B e l . V. P e r d r i x r o u g e
d’Europe.
Pe r d r ix g a y e . B e l . portr. d ’o if pag. 6a,
Voye^ Pe r d r ix ro u ge d’Europe.
Pe r d r ix g r e c q u e . Voye% B a r t a v e l l e .
Pe r d ïu x g r iê c h e . B e l . Voy*i Pe r d r ix
g r is e . ,
Pe r d r ix g r in g e t t e . B e l . portr* d ’oif. p. éa*
Voye^ Pe r d r ix g r i s e .
Pe r d r ix g r is e .
PL enL 27. ' "
B r is s . tom. I , pag. ^ 19 , genre VI.
Perdrix -grife ou gouache. B e l . Hifl. nat. du
o i f pag. 2 5 7 , pi. 25$.
Perdrix gringetîe , perdrix gricfche. B e l . Port*
d ’oif. pag. 62..
Perdix cinerta en Latin ;
Perdice 3 pernice en Italien 5
Codornix en Portugais ; .
Perdix en Efpagnol ;
Rapp-hoena en ..Suédois 3
PVaeld-Houn en Allemand;; \
Partridge en Anglois.
La perdrix grife eft un oifeau fi connu qu’il
iêroit fuperflu d’en faire la defcription. On la
trouve dans toutes les provinces de France 6c dans
la plupart des contrées de l’Europe; cependant
elle ne s’eft pas portée également par-tout 6c elle
paroît redouter également l’excès du froid 6c celui
du chaud , & donner la. préférence aux climats
tempérés ; elle vit dans les plaines 6c fe plaît fur-
tout dans les pays à blé ; elle ne s’enfonce point
dans les bois & elle ne fait tout au plus que les
cotoyer fans y pénétrer.
Les*perdrix vivent pendant l’automne & l’hiver
en compagnies compofées du mâle, de la femelle
ôc des jeunes; mais dès le mois de février elles
commencent à s’apparier , quoiqu’elles ne s’accouplent
au plutôt qu’en mars ; dès qu’elles fe réunifient
par couples, il y a de fréquens ôc de rudes
' combats entre les mâles ; les femelles fe battent
aufli entr’elles , à ce qu’on allure , ce qui cependant
n’a pas lieu parmi les autres oifeaux dont les
mâies fe difputent également la p.ofteftion des fe-
; melles; elles placent leur nid .dans les terres cou-
! vertes de blé ou dans les prairies ; elles fe con»
; tentent pour le conftruire de raffembler quelques
brins de paille & d’herbes sèches ; là ponte ne
commence qu’en mai & fe continue dans les premiers
jours de juin ; elle eft depMg quinze jufqu’à
vingt-cinq oeufs fort femblables aux oeufs de p igeon
; l’incubation eft de vingt à vingt ôc un jour ;
pendant qu’elle a lieu le mâle fe tient conftam-
ment aux environs du nid , fans qu’il paroifle y
être retenu par d’autre motif, que par attachement
pour fa femelle ôc peut-être pour la couvée ;
on dit qu’il fuit la femelle lorfqu’elle fe lève pour
chercher de 1r nourriture, ôc que celle-ci avant
de s’éloigner de fés oeufs ne manque jamais de les.
couvrir de quelques feuilles. Mais ces oblerva.
tions font-elles bien exaftes? Qui a pu s’affurer
dans ce cas des habitudes de la perdrix cachee au
milieu d’une pièce de blé ? Comment l’approcher
affez pour la voir & l’obferver fans la troubler,
& ne feroit - il pas plus naturel de penfer que
pendant l’abferice de la femelle 3 le male refteroit
pour veiller à lafûreté de la couvée ? Je ne prétends
pas au refte nier les obfervations que je viens de
raporter ;mais elles font bien difficiles a faire & elles
annoncent de plus quelque chofe de fingulier , ce
qui eft une double raifon pour demander qu’elles
lbient confirmées.
Fort peu de temps après que les perdreaux font
nés, ils font en état de marcher ôc même de courir ,
comme les poufjîns ; le père ôc la mère^ les con-
duifent ôc les réchauffent ; car le père s’accroupit
comme la femelle & couvre aufli les petits de les
ailes : lorfqu’on furpfend les perdrix dans cette
occupation y elles tiennent fortement ôc il faut en
approcher de bien près pour les déterminer a
partir ; mais enfin fi la vue d’un danger imminent
les y force , c’eft le mâle qui part le premier ; il
ne fuit pas ; il ne cherche pas à fe fauver en abandonnant
les fie ns ; mais il tâche de tromper -le
chaffeur ou l’ânimal qui caufe fon trouble ; il vole
en rafant la terre, en contrefaifant l’eftropié, il
s’abat bientôt ôc ne fuit qu’à pas lents ; tandis quil
s’efforce de détourner vers lui le danger , la mère
conduit fans bruit fes petits, d’un côte oppofe ;
cependant le mâle preffé de près ne fe releve ôc
ne s’éloigne qu’à la diftance néceffaire pour echaper
à un danger inévitable, & il ne prend réellement
l’effor qu’au moment où fon ennemi lui paroît
affez détourné, fa famille affez éloignée, pour
être hors de péril ; le danger paffé , le couple raf--
furé fe rappelle & fe rejoint ; mais fi au moment
de l’apparition d’un ennemi le mâle eft abfent par
quelque circonftance.particulière ; fiquelqu’accident
antérieur a privé la famille de fon chef; enfin fl
la femelle eft feule ; elle fe dévoue au danger ; elle
s’offre aux coups du chaffeur , tandis que les perdreaux
filent féparément chacun de différens côtés
& toujours à l’oppofé de celui vers lequel la mere
attire leur, ennemi commun. Ce dévouement du
père’ ôc de la mère , ce facrificè de leur conferva-
tion à celle de leur famille, n’ont pas lieu feulement
pendant le premier âge des petits, mais ils
ont encore pour eux un attachement aufli vif lori-
qu’ils font déjà fort grands & que leur aile eft déjà
forte. Ce n’eft pas feulement d’après le témoignage
des auteurs, c’eft d’après ma propre oblervation
que je raporte c.es faits touchans du dévouement
de la perdrix pour fes petits.
Je me promenois au mois de feptembre fur les
bords d’une pièce de blé qui n’étoit pas encore
coupée; c’étoit dans un fond fur la libère de la
forêt de Saint-Germain ; des chaffeurs au nombre
de cinq découvrirent une nombreufe compagnie
Hijloire Naturelle. Tome IL
de p e rd r e a u x ; ils la cernèrent ; le chien la faifoit
lever ; les jeunes encore foibles alloient tomber
aux pieds des chaffeurs rangés en cercle ; à chaque
v o l , ils abattoient quelques p e r d r e a u x ; je vis le
père & la mère ne pas ceffer un inftant, pendant
un quart d’heure que dura la deftruêHon complette
de leur famille , de donner les marques du plus
tendre attachement pour elle , s’offrir aux coups qui
lui étoient deftinés, filer devant les chaffeurs, palier
& repaffer fans cëffe à leur portée & tenter tous
les moyens de les détourner ; mais la pofition leur
étoitfunefte; l’ordre des ennemis qui les environ-
noient, la fituation du local & l’a&ivité du chien
étoient telles que les malheureux p e r d r e a u x ne
pou voient échapper en fe divifant ; je les vis tous
tomber & après eux leurs pères qui n’avoient pu
les fauver. La compagnie fut entièrement détruite;
j ’étois feul ; je me retirai en la plaignant ; en admirant
la tendreffe des p e r d r ix pour leurs petits,
& moins touché de l’adreffe des chaffeurs, qui
avoient réfervé leurs derniers coups pour le père
& la mère, qu’étonné de leur infenfibilité.
Les^ p e rd r e a u x vivent d’abord de cryfalides de
fourmis , qu’on appelle improprement des oeufs ,
d’infeâes & de vermiffeaux qu’ils cherchent & que
le père & la mère leur découvrent en gratant ; ils
s’accoutument par la fuite aux grains 6c à pâturer
l’herbe tendre ; mais ce n’eft guère qu’à trois mois
que ces alimens deviennent le foiîd de leur nourriture
; c’eft principalement de la pointe verte du
blé dont ils fe nourriffent en hiver, 6c c’eft leur
feule pâture lorfque la terre eft gêlée ou couverte
de neige.
Les p e r d r e a u x naiffans ont les pieds jaunes ; cette
couleur blanchit peu à peu 6c paffe au gris qui fe
rembrunit d’années en années ;.la première penne
de l’aile peut aufli fervir à indiquer l’âge des jeunes
p e r d r ix ; car même après la première mue-, cette
penne finit en pointe, mais après la fécondé elle
eft arrondie à fon extrémité. Ainfi c’eft un moyen
de diftinguer les p e r d r ix de l’année.
Il eft reconnu par une expérience bien conftatée
qu’il naît plus de mâlç s p e r d r ix que de femelles,
6c que les mâles furabondans nuifent aux couvées ;
c’eft par cette raifon que dans les pays bù la chafle
eft foignée , on a coutume dans le temps de la
pâriade d,écoquêter ou de détruire les males qui
n’ont point trouvé de femelles. Quelquefois on
fe- contente de faire des battues dans lefquelles on
tire les mâles ifolés ; mais le moyen le plus affuré,
celui par lequel on en prend le plus, eft de les
attirer ou par l'ap p ea u , ou beaucoup mieux encore
par le cri d’une ch an te re lle . On donne ce nom à
une p e r d r ix femelle que l’on porte dans une cage
&. dont la voix , en attirant les mâles1 qui ne font
pas appariés , les. fait donner dans les pièges qu’on
leur a dreffés. Celui de ces pièges auxquels on
prend le plüs grand nombre de mâles eft la ton n elle
fous laquelle eft placée la ch an te re lle . V o y e ^ a p p e a u ,
. c h a n te r e lle , .tonelle. A * o