
3 8 * P I T
manière qu’on ne peut douter que les oifeaux: qui
ont fourni cette obfervation, n aient été pris dans
le moment de la mue ; il s’enfuit que le pitpit a ,
dans un temps de fa v ie , un plumage verti , &
qu’il en a un bleu dans un autre ; mais que
c’eft le même oifeau , ou qui n a pas pris les
couleurs fecondaires , ou qui a déjà change de
plumage. Il relie à fçavoir laquelle de la couleur
verte du de la bleue appartient en dernier a cet
oifeau & eft la couleur propre de l’efpece-adulte.
C e ft fur quoi je n’ai pu me procurer de lumière,
& ce qui me paroît très-difficile décider par
toute perfoune qui ne fera pas a portée d obferver
fur les lieux lés changemens de plumage que iu-
biffent les pitpits. Cependant comme en général les
bleus font un peu plus abondans que les verds
dans les envois qu’on fa it , & que les vends ont
feuls une tache fur la gorge, je conjeflurerois que
les verds font les m âles, les bleus, des femelles,
ou de jeunes mâles qui n’ont pas encore mue, &
les pitpits mixtes , de jeunes mâles furpns au moment
de la mue ; mais il eft auffi poffible que ces
oifeaux aient deux mues par an, & qu’ils changent
de couleur. L’exemple des pitpits à plumage mixte
prouve que le pitpit verd & le pitpit j>leu_iont
le même oifeau : on ne peut en fçavoir davantage
que par l’obfervation faite fur les lieux.
P i t p i t b l e u de C a y e n n e . B r i s s . tom. I I I ,
p. 5 34 . r q y c î P i P l T b l e u .
P i t p i t b l e u de Surinam. B r i s s . tom. 111,
^ , - 5 3 6 . Voyez P i t p i t v a r i é ,
P i t p i t v a r i é .
Pitpit bleu de Surinam. B r i s s . tom. III ,p . 5 3 6 ,
genre X L .
P L eni: 669, fig- 3* | - 3 . . s
I l eft un peu plus gtand que le pitpit bi en , les
plumes qui couvrent la bafe du bec en deflus
font d’un violet changeant en verd | i y a de
chaque côté de la tête , entre le bec & loe .l i une
tache de cette même couleur ; le front eft d un jaune-
doré ; les joues & les côtés du cou font - d un verd
changeant en bleu-violet ; la gorge eft de cette meme
couleur ; le devant du cou , la poitrine, le haut
du ventre & les côtés font dun bleu-clair, le
- ■ „ innne d’or croupion eit oun jaune nui ,: l*e bas-ventre, les
ïambes & les couvertures du deffous de la queue
font de coulent marron; les petites couvertures
du deffus des ailes font d’un bleu-violet changeant
en verd ; les grandes font noires , & bordées de
bleu-violet ; les pennes de l’aile font noires , bordées
de verd-bleu du côté extérieur ; celles de la
queue font auffi noires ,bordées.de bleu en dehors ;
le b e c , les pieds & les ongles font dune couleur
plombée obfcure. . _ v
P Ce vitvh fe trouve a Surinam & a Cayenne :
il eft très-rare dans la dernière de ces deux
contrées. :
P it p it v e r d . B r is s . mm. 111, P*g- 531 - r o y n
P iP IT B L EU .
P L A
Pit p it verd du Brefil. Br is s . tom. 111 ÿ
pag. 533« Voyez G u iRa-b e r a b a .
P IT R E Foye^'CRfSSERELLE.
P IT R IO U . Voyez C resserelle.
P IV E . Voyez Bouvreuil.
P IV E R T . Mot fouvent employé par contraction
pour pic-verd. Voyez Pic-vtRD. PlVER A TÊTE ROUGE. C aTESB. tom. I,pag. 20,
p i, 20. VoyezPic a domino roüge. |
PlVER A TETE ROUGE. CaTESB.tom.I,pag. I J 3
pi. 17. Phye^PlC NOIR A HUPPE ROUGE.
PlVERD A VENTRE ROUGE. CaTESB. tom. 1 ,
pag. 1 9 ,pl. 13 . Voyez Ép e ich e de là Jamaïque.
PlVERD AU VENTRE JAUNE. C aTESB. tom. 1 ,
pag. 2 1 , pl. 2 1 . Voyez Ép e ich e de la Caroline.
PlVER (grand) aux a il es d’or. Catesb.
tom. 1, pag. 78 3p l. 3. Voyez P ic aux ailes d or.
Piv e r t b l eu . Voyez Ma rtin -pecheur.
Piv e r t d’eau. Voyez Martin-pecheur.
Piv e r t de la Jamaïque. E dw. gl.pag. 7 3pl. 244.
VoyezÉpeiche de la Jamaïque.
Piv e r t ( petit) tacheté. Catesb. tom. l,pag*
2 1 ,p l. 2 1 . Voye^ É peiche de Virginie.
Piverd v e lu . Catesb. tom. 1, pag. 19 ,pl- 19«
Voyez Épeiche chevelu de Virginie.
.P IV E T T E . Voyez B é c a s s e a u .
P IVO IN E . Voyez B o u v r e u i l .
Pivo in e ( grande) Edw^ tom. I l , pag. &p l. 82.
Voyez Cardinal brun.
Pivoine brune (petite) Edw. tom. I l , pag. &
pl. 83. VoyezBrunor.
P IV O T E O R TO LA N E .
C e ft le nom qu’on donne en Provence à un
oifeau qui eft toujours à la fuite dés ortolans. M. le
comte de Buffon, le feul auteur qui en ait parle 3
lui trouve beaucoup de reffemblance avec 1 alouette
I des prés ; mais il n’a pas l'ongle du doigt de derrière
prolongé comme l’ont \ès alouettes. Je n ai
pas vu cet oifeau en nature ; il paroît, d’après la
figure qui le .repréfente du même genre que les
bec-figues , félon l’ordre méthodique ; il en diffère
feulement en ce qu’il eft plus grand ; fa grof-
feur approche de celle du cochevï 3 tout le
deffus du corps eft varié de noirâtre & de gris-
brun ; la première des deux couleurs occupe le
milieu des plumes , qui font bordées de la fécondé
; les couvertures & les moyennes pennes
des ailes font d’un brun-noirâtre, frangé de rouf-
feâtre ; les grandes pennes font noirâtres ; le croupion
& les couvertures du deffus de la queue font
grisâtres ; fes pennes font noirâtres, bordées de
blanchâtre du côté extérieur ; la gorge , le devant
gu cou & tout le deffous du corps lont pointillés de
taches noires-oblongues , fur un fond gris-blanc : le
bec & les pieds font d’un brun-rougeâtre. Genre X L .
P IVO TO N . Foye^fFARLOUZE.
P LA N O T . Voyez S i t t e l l e .
P LA S T RO N B L A N C ( le ).
Colibri de Saint-Domingue. P l. enl. 680. fig. J .
« Tout le deffous du corps 3 de la gorge au bas-
P L A
» ventre, eft d’un gris-blanc de perle; le deffus j
,) du corps eft d’un verd-doré ; la queue eft blanche
» à la pointe ; enfuite elle eft traveriee par une
„ bande de noir-d’acier bruni, puis par une bande
v de brun-pourpré , & elle eft d’un noir-bleu d’acier
» près, de Ion origine. Cet oifeau a quatrepouces
w de longueur & fon bec eft long d’un pouce
Cette defeription eft copiée de l’ouvrage de M. le
comte de Buffon. Genre X L 1V ,
P l a s t r o n n o i r ( l e ) .
Colibri de la Jamaïque. P l. enl. 6^0, fig. 3.
Idem. B r i s s . tom. 1113 pag. 6 79 , pl. X X X V ,
fig. 1 , genre XLIV.
Sa longueur eft de quatre pouces quatre lignes ;
la partie lupérieure de la tête , le derrière du cou
& tout le deffus du corps font d’un verd doré à
reflets couleur de cuivre de rofette ; la gorge,. le
devant du cou & tout le deffous du corps font d’un
noir de- velours ; une bande d’un bleu éclatant,
qui part des coins du be c & qui Retend fur les
côtés du cou •& de la poitrine, flpare le verd
brillant qui couvre le deflus du corps, du noir de
velours qui revêt les parties inférieures ; l’aile eft
d’un brun-violet ; là queue eft d’un brun-poupré -, '
changeant en violet éclatant, & chaque penne eft
bordée & terminée de noir changeant en couleur
d’acier poli : le b e c , les pieds & les ongles font
noirâtres. '
On a repréfenté , dans la même planche 3 n° 68o ,
fig. 2 , fous le nom de colibri du Mexique, un
oifeau de ce genre, qui .ne diffère du précédent
qu’en ce qu’il a la. gorge d’un verd - doré & qu’il
n’a point de bleu furies côtés du cou; ce n’eft ou
qu’une variété , ou peut-être que la femelle ; mais
je crois plutôt que c’eft une variété, parce qu’un
troisième colibri de la même taille que les deux pré-
cédens, dont les couleurs font les mêmes en-deffus
du corps , en diffère en ce qu’il a toutes lès parties
inférieures couvertes de plumes d’un gris-brun.
Cette dernière efpèce me paroît être la femelle. On
trouve ces trois colibris à Cayenne, à Saint-Domingue,
à la Jamaïque.
P l a s t r o n n o i r de Ceylan.
Merle à collier du Cap deB onne-Efpêrance. B R lS S .
tom. I I 3 pag. 299 , fig. 1 ,p l. X X X , genre X X II.
P l. enl. 272.
Il eft un peu moins gros que notre merle ; le
deffus de la tête eft d’un cendré-olive ; le derrière
du cou , tout le deffus du corps & les; couvertures i
du deffus des ailes font d’un verd - olivâtre ; la
gorge, la poitrine & le deffous du corps, le pli de
l’aile, qui répond à celui du poignet, font jaunes ;
une raie noire defeend de chaque coin du bec , .
s’étend fur les côtés du cou & fe rejoint au bas de
la gorge qu’elle entoure : cetté raie s’élargit à mesure
qu’elle defeend, & fa plus grande largeur eft
au bas de la gorge; il y a fur chaque joue, àu-
deffus de l’oeil , un trait tranfverfal jaune : les
pennes des ailes, grifes en-deffous, font brunes en-
deffus du côté intérieur &. d’un verd - d’olive fur
P L O 383
leur bord extérieur ; les deux pennes du milieu
de la queue font d’un verd-d’olive ; les latérales
font noires, terminées de jaune ; la queue eft
étagée du centre fur les côtés ; le bec eft noir ; les
pieds & les ongles ne font que noirâtres.
La femelle n’a point la bande ou collier noir
autour de la gorge', qui eft grife &. elle a le deffous
du corps d’un jaune verdâtre.
M . de Montbeillard paroît douter que cet oifeau
. fe trouve au Cap de Bonne-Efpérance, comme
M. Briffon l ’a av an cé , &. il incline à croire, lur
le témoignage de M . Edwars , qu’il eft de Ceylan.
Mais il eft poflible que l’efpèce habite au Cap de
Bonne-Efpérance & à Ceylan. On a rapporté ce
merle trop fouvent du C ap , pour croire qu’il ne
s’y foit trouvé qu’en dépôt,. laifTé par des voyageurs
qui étoient venus de Ceylan. Je l’ai reçu
trois fois en mon particulier du Cap , •& M. Son-
nerat, M. Bruyères , qui avoit été du voyage
pour la découverte des terres auftrales, m’en ont
fait préfent l’un &. l’autre comme d’un produit de
leur chaffe au Cap.
PLEU-PLEU. Voyez P i c -v e r t .
PLONGEON.
Les plongeons font des oifeaux aquatiques proprement
dits , ou du nombre de ceux qui ont les
pieds palmés & qui vivent beaucoup plus fur l’eau
que fur la terre leurs caraâères génériques font
d’avoir,
Quatre doigts, dont les trois antérieurs font joints
enfemble par des membranes entières , & le pof-
téri eu re ft lèparé :
Les jambes placées tout à fait derrière & ca-,
chées dans l ’abdomen ;
Le bec droit & pointu. •.,
Les plongeons ont de plus les pieds déprimés Sc
applatis par les côtés. M. Briffon en compofe le
X C V IIe genre de fa méthode.
Ce font d’excellens nageurs , & ils plongent avec
tant de célérité , que fouvent , à l’afpeâ de la lumière
du fuffl, ils fe dérobent au coup, en s’enfonçant
foüs les eaux , avant que la baie les ait
atteints : mais fur terre ils font dans une attitude
contrainte & gênée ; iis ne peuvent fe foutenir que
le corps droit, & ils ne font quelques pas qu’avec
beaucoup de peine ; auffi paffent-ils la plus grande
partie de leur vie fur les eaux, & quoiqu’ils aient
les ailes peu amples , comme leurs mufcles font
très-forts , ‘c’eft en volant qu’ils paffent d’un canton
à un autre ^mais fi le tr-ajet eft trop long , ou que
quelqu’accident, comme la rencontre d’un oifeau
de proie qui les abat , les oblige de toucher la
terre , il arrive fouvent qu’ils ont' beaucoup de
peine à reprendre leur v o l, ou que même ils ne
le peuvent abfolument p a s , & que dans l’irripof-
fxbilité de fuir en marchant, ils deviennent la proie
du premier qui les rencontre. L ’eau eft leur élément,
& ils y font auffi agiles que lourds & em-
barraffés fur terre ; ils fe nourriffent de poiffons
& fréquentent plus en général les rivières, les.lacs