
4i8 R O S R ossignol blan c . Voyez R ossignol.* Fin
de rarticle.
R ossignol d’h iv e r . Voyez C orneille
«MANTEL^.
R ossignol de l’Amérique. E dw. tom. 111,
pag. C X X 1 j pl. 12 1 . Voyez Fig u ie r (le grand.)
de la Jamaïque.
R ossignol de muraille.
P l. enl. 3 51 j fig. i le mâle ; 2 la fern elfe.
B r is s . tom. I I I , pag. 403 , genre X L .
B el. Hiß. nat. des oif. pag. 347, fig. ibid.
Rojfignol de muraille ou rouge queue. Be l . Port,
'd'oif. page 87.
Cet oifeau a du raport au rojfignol par fon
chant, qui eft moins étendu , moins foutenu &
moins varié il lui reflemble auffi par les caraâères
génériques , mais il- en diffère par la taille , par le
plumage & par les habitudes : il eft beaucoup
moins gros ; Fa longueur eft de cinq pouces trois
lignes , fon' vol de huit pouces , & les ailes pliées
depafTent un peu la moitié de- la longueur de
fa queue ; il a le deffus de là tête & du cou, le
d o s , les plumes fcapulaires & les couvertures du
deffus de la queue d’un cendré - clair ; la bafe du
bec entourée de plumes noires; les joues , la gorge
& le devant du cou auffi noirs ; le front blanc ;
le croupion , les couvertures du deffus de la queue y
la poitrine,le ventre , les jambes & les côtés roux ;
les couvertures du deffous de la queue d*ùn blanc-
rouffeâtre ; les pennes de Paile d’un gris-brun ; les
deux pennes du milieu de la queue de cette dernière
couPeur & les latérales ronfles ; les coins de
la bouche ou la commiflure du- bec jaune ;. le
b e c , les pieds & les ongles noirs.
L a femelle a la tête 3 la gorge , le cotf & le dos
gris; le croupion & les couvertures du deffus de
la queue roux; le deffous du corps. d’un roux plus-
clair que le mâle ; ou peu , ou point- de blanc au
front y d’ailleurs elle, reflemble au mâle , même
pour les. dimenfions.
Le rojfignol de muraille eft de. paffage ; il arrive
âu printemps , comme la plupart des oifeaux du
même genre ; il s-établit fur le. faîte des vieux
bâtimens., c’eft de-là qu’il fait, entendre fon chant ;
©n en trouve cependant.auffi dans-les forêts ; mais
feulement dans le plus épais-; iLadopte alors.quelque
arbre fort vieux 3. & i l niche, dass les-trous qu’il y
trouve, mais plus communément c’eft dans-.les trous
deSanciensédifices ; il pr éfère les pays demoutagnes
aux plaines ;.fon vol eft. très-léger & il ne manque
pas toutes les fois qu’il fe. paie, d’agiter fa queue
borifontalemént. de droit à gauche, en lui com«-
muniquant un certain trémouffement, & pouffant
en même temps, un petit cri qu’il ne fait entendre
que dans- cette circonftanee..
La ponte eft de cinq ou fix oeufs bleuâtres ; tant
que l’incubation dure le mâle a coutume de.fe tenir
au. faîte de quelque bâtiment très-élevé , qui domine
le. n id , & c’eft de. cette ftation qu’i l . fait
RO s
entendre fon chant 3 principalement le matin ôc
le fpir.
C’eft un oifeau fauvage & farouche ; pour peu
qu’on s’approche de fa couvée , on prétend qu’il
l’abandonne ; pris adulte , il rèfufe toute efpèce
de nourriture; mais élévé jeune & nourri comme
le rojfignol, il s’habitue à la captivité & chante
prefque fans ceffe auffi-bien la nuit comme le jour ;
il nous quitte vers le mois d’o&obre, maison le
voit encore en novembre en Italie ; on ne fçait
pas mieux où il fe retire, qu’on n’en eft inftruit
par raport au rojfignol.
Cette efpèce eft fujette a plufieurs- variétés dans-
le plumage , la plus marquée eft celle que Mrs de
Montbeillard & Briffon nomment rojfignol de muraille
cendré ' il. a le dos d’un cendré-foncé, point
de blanc au bas ventre , &. Amplement une ligne;
blanche fur le front.
Une autre variété dont parlent lès. mêmes au»
teurs, eft le rojfignol de muraille de Gibraltar ÿ
que M. Briffon regarde cependant comme une
efpèce féparée. tom. 1 11., pag. 40 7 : les dimen-
fions, font les mêmes ; le deffus de la tête le
derrière du cou-, le dos, les plumes, fcapulaires r
les couvertures du. deffus des ailes , la poitrine &
le haut du ventre font cendrés * les joues ,1a gorge,
le devant du cou, les plumes qui entourent la bafe
du bec font noires ; le front eft blanc, & cette,
couleur defcend de chaque côté jufqifau-deffus de.
l’oeil ; le croupion eft roux; le bas- ventre blanc *
les jambes le font auffi ; les pennes des ailes font
d’un gris-brun, mais les moyennes font bordées
de hlanc,.ce qui forme une .raie de cette couleur,
fur l’aile ; les deux pennes-du milieu de la queue,
font brunes; les- latérales font.touffes, terminées!
de brun j. excepté la plus extérieure qui eft rouf-
feâtre : le bec & lès ongles font bruns. N’eft-ce
en effet qu’une variété, o u , comme. M. Briffon
le penfe^une efpèce diftin&e ?. .
Catesby parle , tom<. 1 3. pag. 67 d’un rojfignol
de muraille-, d'Amérique. 3 qui le trouve en Virginie
,. qui a la plupart des-mêmess habitudes que le
nôtre ;.qui fe tient dans les bois les plus fombres r .
qu’on ne voit qu’en été;, mais^il n’a pas le même
plumage ; la tête., le. co.u , le-..dos & les ailes font
noirs:; il y a cependant une tache.de ;roux v if furr
les,ailes; le. roux de la poitrine eft coupé par le
prolongement du gris, qui remonte du ventre ; la-
pointe. de. la queue eft noire». Eft - ce une variété:
produite par le climat ou une efpèce différente ?
Enfin , M. de Montbeillard jugeant comparativement
de. quelques oifeaux dont, on lui avoit.
envoyé la defcri’ption• du Bugey. & de.la Provence
, penfe que ces. oifeaux font-. notre rojfignol
de muraille , qui.., par.conféquent eft nommé charbonnier
dans-.le Buge y, cuL-rouJJet farnon3 four-
neiron &- fourneiron- de cheminée en Provence
ca r, c’eft fous ces noms que ces oifeaux avoient;
été défignés par les. perfonnes qui les .ont indiqués».
R 0 s
R o s s i g n o l d e m u r a i l l e cENDRé.
^oyer R o s s ig n o l d e m u r a i l l e .
R o s s ig n o l d e m u r a i l l e d’Amérique. Voyez
R o s s ig n o l d e m u r a i l l e .
R o s s ig n o l d e m u r a i l l e de Gibraltar.
Voyez R o s s ig n o l d e m u r a i l l e .
R o s s ig n o l d e m u r a i l l e des Indes. Voyagé
aux Indes & à la Chine , tom. I l , pag. 208.
Sa groffeur eft à-peu-près la même que celle
de nôtre bec-figue ; il a le fommet de la tê te , le
derrière du cou, le dos , les ailes & la queue d’un
bleu d’indigo-clair ; une bande tranfverfale blanche
fur chaque joue , au - deffus de l’oeil & au - deffous
une autre bande tranfverfale noire ; la gorge blanche ;
le devant du cou & le deffous du corps roux ; le bec
noir ; l’iris & les pieds d’un jaune-roux. Genre X L .
R o s s ig n o l d e r i v i è r e . Voyez R o u s s e -
r o l l e .
R o s s ig n o l des Indes. Voyage aux Indes & à
la Chine. Voyez G o b e -m o u c h e de Pondichéry.
R o s s ig n o l - m o n e t . Voyez B o u v r e u i l .
RO SSIG NO LE T : c’e ft, fuivant Salerne , le
jeune rojfignol en langue Provençale. Voyez R o s -
SIGNOL.
RO S S IG N O L E T T E 5 c’e ft, fuivant Salerne,
la femelle du rojfignol en langue Provençale. Voyez
R o s s ig n o l .
ROSSOLAN. Voyez O r t o l a n d e n e ig e .
RO U CH EROL LE . Voyez R o u s s e r o l l e .
RO U G E ( l e ) . Voyez S o u c h e t .
R o ü g e -b o u s s e . Voyez R o u g e -g o r g e .
R o u g e - c a p .
Cardinal_ d'Amérique. B r i s s . tom. V I , fitpp•
pag. 6 7 , pl. IV 3 fig. 4 , genre X X X I .
Tangara brun d'Amérique, pl. enl. 155» PS'
Le rouge-cap eft un oifeau du genre des tangaras ;
il eft à-peu-près de la groffeur d’un pinfion ; fa
longueur eft de fix pouces trois dignes, du bout
du bec à celui de la queue ; fon vol de neuf pouces
trois lignes , & fes ailes pliées s’étendent environ
à .la moitié de la queue ; la tête & la portion fu-
périeure de la gorge font d’un rouge très-vif ; le
bas de la gorge eft d’un pourpre-obfcur ; le derrière
de la tête & du cou , le dos , le croupion,
les plumes fcapulaires & les couvertures du deffus
de la queue font d’un noir brillant ; les côtes &
le devant du cou, tout le deffous du corps font
d’un très-beau blanc ; les pennes de l’aile font
noirâtres , ainfi que celles de la queue ; le demi-
bec fùpérieur eft brun ; l’inférieur eft blanchâtre,
& fon extrémité eft brune ; les pieds &. les ongles
font gris.
Ce tangara fè trouve, à la Guiane ; pendant
long-tems on ne nous en a envoyé des peaux que
rarement ; mais depuis quelques années on en a
reçu en beaucoup plus grand nombre ; ce qui vient
peut-être de • ce que ce tangara ne fe montre
pas également tous les ans à la Guiane , & qu’il
*fy vient en grand nombre que dans certaines
panées & certaines cir.conûances»
R O U 4x9
R o u g e - g o r g e .
P l. ml. 361 y fig. i- .
B r i s s . tom. I I I , pag. 4 1 8 , fenrt X L . •
Gorge-rouge ou mbeline. B e l . hifl. nat. des oijs
pag. e a S .f ig . pag. 349- . . . . .
p Rubeiine, gorge-rouge , gadnlle, roupie , beree ,
rouge-bourfe. B e l . port, d'oif. pag. 88.
Rubecula en Latin ;
Petti-roffo en Italien ;
Pitiroxo -en Portugais;
Roetele, rot-boufth .&c., en Allemand;
Rot-gcU en Suédois ;
. Ruddock en Anglois ; .
Bofcetc en Bourgogne ; rubiette en Anjou ; ru-
blenne dans le Maine ; jaunar en Auvergne -, rul/e
en Saintonge ; bérée. en Sologne ; mcAe en Poitou ;
frilleufe en Picardie ; le tout fuivant M. Salerne-.
L e rouge-gorge eft à-peu-près- de la groffeur du
rojjignol ; les parties fupétieures de la tete , le
derrière du . cou & tout le deffus du corps font
d’un gris-brun ; le devant du front, le tour des
yeux 7 la gorge, le devant du cou font d un roux-
iaunâtre ou orangé qui s’étend fur le haut de la
poitrine ; le bas de la poitrine eft cendre fur le#
côtés, blanc dans fon milieu ; le ventre eft blanc ;
les côtés font d’nn btun-olivâtre-terne ; les penne*
des ailes font d’un gris-brun Sc olivâtre du cot«
extérieur ; les moyennes font de plus terminée*
par une petite tache ronfle ; les pennes de la
queue-font d’un gris-brun & les deux du milieu
ont une teinte olivâtre; le bec eft ^noirâtre; les.
pieds & les ongles font bruns.
Le rouge - gorgé eft un oifeau de paffage ; il
vient au printemps & fe retire vers le mois doc.
tobre; à fon arrivée , il fe jette dans les bois ,
préfère ceux qui ont le plus d’étendue , y cherche
fes lieux frais, voifins des eaux & s y fixe pour
paffer l’été & y faire fa ponte ; comme il ett
folitaire & qu’il n’arrive pas en troupes , les
rouges-gorges font peu .remarqués a leur arrivée ;
mais à leur départ , avant de nous quitter ,
ils fe répandent dans les jardins, dans les vergers,
& ils s’approchent très-près dés habitations ; c elt
alors qu’ils font fenfation & qu’on les remarque ;
ils fe nourrlffent, dans les bois , d-infeSes & de
vermiffeaux ; en automne , ils font friands de radin,
de différentes baies & de figues , dont ils mangent
beaucoup. 1 .. . • /
Ces oifeaux partent feuls, comme ils font arrives ,
mais il en refte.toujours quelques-uns, & meme
en affez grand nombre, pendant l’hiver ; ils ne
ceffent pas alors de fréquenter les jardins St les
potagers , & de roder autour des habitations ;
lorfque le froid devient rude & que la terre eft
couverte de neige , les rouges-gorges entrent dans
les maifons, y ramaffent les mies de pam , de
petits morceaux de viande 8t meme des Sra'Os »
ceux qui font alors dans le bois fuivent les bûcherons
& ramaffent, perfque entre leurs jambes ,
les miettes qui tombent pendant quils prennent