
P I. enl. 6 6 4 , fig. 2 le mâle , 1 la femelle.
M. Sonnerat a rapporté du Cap de Bonne-E(-
pérance cet ortolan, dont la longueur totale eft de
fix pouces trois lignes il a le deflus de la tête
blanc , ainfi que les joués ; elles font entourées en-
haut & en-bas d’uije raie noire ; elles en font aufli
bordées en-arrière &. il s’en détache un trait qui
le prolonge jufqu’à l’oeil ; le dos eft d’un roux-
brun , bordé fur chaque plume d’un roux plus
clair ; le croupion eft gris. ; la gorge & le devant
au cou , le ventre &. les. côtés-font d’un jaune-
pâle ; la poitrine eft d’un jaune-orangé ; les petites
couvertures du deflus des ailes font cendrées, les
moyennes blanches & les grandes brunes, bordées
de roufleâtre ; les pennes des ailes font noirâtres,
bordées, les plus grandes , de blanchâtre , les plus
proches du corps, de roufleâtre ; celles de la queue
font bordées & terminées de blanc ; le bec eft
brunâtre ; les pieds font rougeâtres.
L ’oifeau repréfenté même planche , n°. 1 , paroît
beaucoup plus petit ; il a le deflus du corps d’un
brun-clair , varié de noir qui occupe le milieu
des plumes ; le croupion gris , le deffous du corps
blanc , un trait noir derrière l’oeil & un autre plus
alonge au bas de la joue ; les pennes de l’aile.,
les plus proches du corps , noirâtres , bordées de
brun ; les moyennes brunes , les grandes ou les
plus externes, noirâtres, bordées de brun & terminées
de blanc ; celles de la queue brunes ,
bordées de roufleâtre. M. de Montbeillard en
parle comme de la femelle du précédent ; mais il
ne dit pas fi fon fentiment eft'fondé fur d’autres
preuves que les raports que préfentent les. deux
figures , & d’après lefquels on pourroit,- ce me
femble , douter que ce foient deux oifeaux de
même efpèce. Genre XXXV\
O r t o l a n de la Caroline. B r i s s . tom. 1 1 1 ,
pag. 2,82.
C a t . tom. I , pag. & pl. 14 . Voyez A g r i p e n n e .
O r t o l a n de la Chine. Voy. aux Ind. & à la
Ch. tom. 111, pag. 2 0 1.
Il eft un peu plus petit que notre ortolan ;
le deflus de la tête , le derrière du cou , le dos
& le croupion font d’un roux-mordoré , chaque
plume étant bordée de jaunâtre ; les petites couvertures
du deflus des ailes font d’un jaune très-
clair ; les moyennes font d’un roux-mordoré dans
les deux premiers tiers de leur longueur & enfuite
elles font jaunes : les pennes moyennes de l’aile
font d’ua brun foncé , bordées de gris-roufleâtre
& les grandes font brunes, bordées d’un trait jaune ;
la gorge & tout le defious du corps font d’un beau
jaune ; les pennes de la queue font brunes, bordées
de gris-roufleâtre ; l’iris eft jaune ; le bec & les
pieds font d’un roux-clair. Cet ortolan eft de pal-
îa g e , comme le nôtre , & ne paroît dans les Provinces
méridionales de la Chine , que du mois
d’oèlobre à celui de décembre. Genre X X X V .
O r t o l a n de la Louifiane.
P l, enl, 1 5 8 , fig. 1 .
B r i s S. tom'. 111, pag. 278 , pl. X I V , fig. 7 Z
genre X X XV .
Il eft à-peu-près de la grofleur du bruant; la tête,
la gorge , le devant du cou font roufleâtres ; il y
a cependant fur le fommet de la tête une tache
noire , demi-circulaire , dont la convexité eft
tournée en arrière , 6c dont les deux branches s’étendent
jufqu’aux narinçs, en paffant deflus les
yeux ; de chaque côté de la tête, derrière l’oeil,
eft une autre ligne noire , qui fe réunit à un
trait de la même couleur, qui borde les jjoues en-
deflous ; le deflus du cou , le dos & les plumes
fcapulaires font variés de roux & de noir ; le
croupion eft de cette dernière couleur ; la poitrine
& les côtés font roux ; le ventre, les jambes & les
couvertures dû deffous de la queue font d’unblanc-
roufleâtre ; les grandes couvertures du deflus des
ailes, noires, bordées de roux ; les pennes des
ailes & de la queue, noires ; le bec roufleâtre,
varié de taches noirâtres ; les pieds 6c les ongles
cendrés : la queue eft un peu étagée du centre fur
les côtés , au lieu que les autres ortolans l’ont
un peu fourchue.
O r t o l a n delà Louiflane./7/. enl. 38 8 , fig. §».
Voye^ A g r i p e n n e .
O r t o l a n de Lorraine.
Ortolan de pajjdge. P l. enl. 5 1 1 ,fig. 1 le mâle l
2 la femelle.
C ’eft une efpèce qui n’avoit pas été décrite,
quoiqu’on la trouve dans une- de nos provinces,
6c que fuivant M. Lottinger , qui la fait connoître,
elle y foit affez commune.
L ’ortolan de Lorraine a flx pouces 6c demi de
long ; fa queue dépaffe les ailes de quinze lignes ;
il a la gorge , le devant du cou , la poitrine , d’un
cendré-clair moucheté de noir; le refte du deffous
du corps, d’un roux-foncé ; le deflus de la tête 6c
du corps roux moucheté de noir; l’efpace autour
des yeux d’une couleur plus claire ; un trait noir
au-deffus des yeux ; les petites couvertures de,s
ailes d’un cendré - clair fans mouchetures ; les
autres mi-partie de roux & de noir ; les premières
pennes des ailes noires , bordées de cendré-clair ,
les fuivantes de roux ; les deux pennes du milieu
de la queue , roufles, bordées de gris , les autres
mi-partie de noir & de blanc, mais les plus extérieures
ont toujours plus de blanc ; le bec d’u»
brun-roux & les pieds bruns-noirâtres'.
La femelle a une efpèce de collier mêlé de
roux & de blanc ; tout le refte du deffous du
corps eft d’un blanc-roufleâtre ; le deflus de la
tête eft varié de noir , de roux & de blanc ; les
joues font d’un roux-foncé ; le bec d’un jaune-
orangé à la bafe , noir à la pointe ; les pieds noirs.
La defcription de cet ortolan eft copiée en
entier de celle qu’en a faite M. de Montbeillard.
Genre X X X V .
O r t o l a n d e n e i g e . |
P l. enl. 497 , fig. 1 .
B r is s . tom. I l i , pag. 285 , genre X X X V ,
Snoefparf en Suédois;
Alaipg en langue Lappone ;
Sea-lark en Anglois;
Rojfolan dans les montagnes du Dauphiné.
L ’ortolan de neige ne le plaît & n’habite que
dans les régions les plus feptentrionales ; on le
trouve au nord de l’un 6c de l’autre continent ; au
Spitzberg, fur les alpes Lappones, fur les côtes
du détroit d’Hudfon. C’éft dans ces régions glacées
qu’il pafle Tété 6c qu’il propage fon efpèce ; lorf-
que l’excès du froid, 6c peut-être encore plus la
difette l’obligent à les, quitter , il fe rapproche des
régions moins feptentrionales ; on le voit en hiver,
dans la Sibérie , la Suède , une partie de la Ruflïe ,_
& s’il s’avance plus avant du côté du mid i, il ne
fait que paflèr. fur les pays de plaines , pour fe
fixer fur les montagnes où il retrouve la température
6c les alimens qui lui conviennent. Toujours
expofé au froid, le blanc eft la couleur dominante
de fon plumage , &. vivant comme le lagopède , il
fubit comme lui l’influence des deux faifons op-
pofées , ainfi que celle des climats plus ou moins
froids qu’il habite ; fon plumage change en hiver
& en été ; 6c prenant beaucoup de noir dans cette
dernière faifon , il pafle au printemps 6c à l’automne
par des nuances intermédiaires qui varient
encore fuivant les lieux , peut-être, lùivant les années
plus ou moins froides , 6c très-probablement
fuivant l’âge des individus. Delà le peu de reffem-
blance entre les defcriptions qu’on a faites de Y ortolan
de neige , &. l’impoflibilité d’en "Sonner une
qui convienne dans tous les temps 6c à tous les
individus ; il me femble donc qu’on doit fe borner
à dire qu’il eft de la grofleur du moineau; qu’il a
onze pouces deux lignes de vol ; que fes ailes atteignent
aux deux tiers de fa queue : quant aux
couleurs du plumage , le mâle a én hiver une
teinte légère de roufleâtre fur la tête ; le dos noir;
les pennes des ailes & de la queue mi-parties de
noir 6c de blanc ; tout le refte du plumage d’un
blanc-éclatant en été la tête , le cou & le deffous
du corps même, les couvertures des ailes
• font ondes de roufleâtre , 6c plus ou moins variés
de noir avec un mélange de grifâtre plus ou moins
répandu fur différentes partie's. Mais la femelle a
en général en tout temps plus de roufleâtre que
le mâle, quoiqu’elle n’en ait pas également dans
toutes les làifons ; lé bec fe fent aufli de leur influence
6c il eft tantôt cendré , tantôt jaune à
la bafe , ordinairement noir' vers la pointe.
On prend des ortolans de neige au piège dans le
temps du paffage ; l’avoine eft la nourriture qui
leur convient le mieux ; on ne les recherche que
ponr leur plumage ; ils n’ont d’autre voix qu’un
a-i aigre : en liberté ils fe perchent fort peu , mais
ils couvent à terre & font fans ceffe en mouvement.
Parmi les variétés que préfentent les defcriptions
des ortolans deneige obfervés peut-être à différentes
époques.de leur v ie , dans différentes faifons, ou
dans divers climats, les plus remarquables font :
L '.ortolan jacobin v u à la C a r o lin e p a r C a t e s b .
& q u’ il ap p e lle moineau de neige , tom. / , pag. & pl.
36 ; il a la p o it r in e , le v e n t r e , le s c ô té s 6c le b e c
b la n c s ; to u t le re fte du p lum a g e n o ir .
L ’ortolan de neige à collier. B r i s s . tom. 1Î I 9
pag-’290. Il a la tête , la gorge, le cou blancs ;
trois zones ou colliers au bas du cou ; un collier
blanc entre un collier bleuâtre & un autre collier ,
qui eft le plus inférieur & d’un bleu plus décidé ;
le dos &. le deffous du corps d’un brun-rougeâtre ,
tachete de jaune-verdâtre ; une tache bleuâtre au
milieu de la poitrine ; les pennes des ailes , la plupart
blanches , quelques-unes noires , toutes légèrement
lavées de jaune-verdâtre ; les huit pennes
du milieu de la queue & la plus extérieure de
chaque côté blanches, la fécondé noire , en comptant
Je la plus externe; la bafe du bec rouge,
bleuâtre dans fon milieu & rougeâtre., à fa pointe ;
les pieds 6c les ongles rougeâtres. C e fingulier oifeau
a été trouvé dans la province d’Effex en Angleterre
& indique par Albin, tom. I I 3 pag. 3 4 , pl. 34.
O r t o l a n d e n e ig e a c o l l i e r . Voyez
O r t o l a n d e n e ig e .
O r t o l a n d e p a s s a g e . P l. enl. 3 1 1 ÿfig. 2.
Voyez O r t o l a n de Lorraine.
O r t o l a n d e r i z . Voyez A g r i p e n n e .
O r t o l a n d e r o s e a u x .
B r i s s . tom. 111, pag. 274 , genre X X X V .
P l. enl. 247 , fig. 2 , le mâle ; 4 9 7 , fig. 2 , la
femelle.
L!ortolan de roféaux , ainfi nommé parce qu’il
.fe plaît dans lés terreins humides & marécageux,
& qu il y fait fon nid parmi les joncs 6c les ro-
feaux , eft de la grofleur de Yortolan proprement
d it; il a cinq pouces neuf lignes de long , neuf
pouces de vol ; le deflus &- le derrière de la tête
noirs ; les plumés des côtés de la tête de cette
meme couleur , mais terminées de roufleâtre ; une
bande tranfverfale de cette dernière couleur au-
deffus des yeux ; au haut dû cou en-arrière un
demi-collier blanc , dont l’extrémité fe prolonge
de chaque côté & borde les joues en fe rétrécif-
fant ; le deflus du cou , le dos 6c les plumes fcapulaires
variés de noir qui occupe le milieu des
plumes, 6c de roufleâtre qui les borde ; le croupion
couvert de plumes grifes terminées de rouf-
ieatre ; la gorge 6c le devant du cou d’un noir
mele de gris-roufleâtre ; la poitrine, le ventre, les
couvertures du deffous de la queue d’un blanc-
rouffeatre , avec quelque mélange de traits longi-»
tudinales noirâtres fur les côtés ; les petites couvertures
du deflus des ailes roufles , les moyennes
noires, terminées de roux ; les grandes brunes ,
roufles a leur extrémité ; les pennes des ailes brunes
, toutes bordées intérieurement de gris-blanc,
du cote extérieur les grandes, bordées de rouf-
featre, les moyennes bordées de roux ; les deux
pennes du milieu de la queue font noirâtres,
bordées de roufleâtre des deux côtés, les trois
fuivantes de chaque côté ne font que poirâtres ;