pennes font noirâtres , dont quelques-unes des
m cyennes ont leur bord extérieur d’un gris-doré,
& dont les plus proches du corps font grifes ; le
dos & le croupion font noirâtres & cette couleur
eft relevée par une teinte de pourpre ; la queue
eft noirâtre ; le bec eft court & noir. Je n’ai point
vu les pieds qui manquoient à une peau apportée
des îles malouines , que je conferve, & la feule
que j ’aie vue. Genre CFI. F. O ie des îles Malouines,
dont celle-ci paroît être la femelle.
O i e du Cap de Bonne-Efpérance. PI. enl. 982
le mâle , 983 la femelle. Voye^ O i e a r m é e .
O i e h u p p é e . Foyeç O i e .
O i e r i e u s e .
Oie faüvage du nord. B r i s s . tom. F l 3 pag. 26 9,
genre CFI.
Les auteurs décrivent cette oie d’après Edwars,
qui lui a donné le nom de rieufe , apparemment
parce que fon cri a quelque reffemblance à un éclat
de rire ; elle eft à-peu-près de la groffeur de notre
oie fauvage ; elle a le front blanc ; tout le deflus
du corps d’un brun plus ou moins foncé ; le deffous
du corps tacheté de noirâtre fur fond blanc ; les
grandes & les moyennes pennes des ailes noirâtres;
mais les dernières bordées de gris à leur bout &
du côté extérieur ; celles de la queue d’un gris-
. brun ; le bec , la partie nue des jambes, les pieds ,
les doigts & leurs membranes font rouges ; les
çngles noirs.
Cette oie paroît ne fréquenter que les pays fep-
tentrionaux des deux continens. M. Edwars l’a
reçue de la Baie d'Hudfon , & M. Linné parle
d’une oie de notre continent qui fe trouve en une
partie de la Suède, & qui femble être la même.
M. Edwars dit auffi l’avoir vue à Londres dans
des hivers très-rigoureux.
O i e s a u v a g e a t ê t e g r i s e de la côte de
Coromandel.
Elle n’eft pas tout-à-fait fi groffe que Voie d’E-
gypte ; la tête eft d’un gris-cendré ; le deflus du
corps eft d’un brun-roux & le deffous de la même
teinte, mais plus claire ; il y a quelques plumes
blanches fur le bord des ailes ; les pennes en font
noires avec une large bande d’un beau verd fur
leur milieu ; ce qui forme une plaque de cette
couleur ; le bec & les pieds font noirs. Genre CFI.
O i e s a u v a g e de Canada. PI. enl. 346.
B r i s s . tom. F l,p a g .y i% . F .O i e a c r a v a t t é .
O i e s a u v a g e du (Jap de Bonne-Efpérance.
Foyage aux Indes & à la Chine, tom. I I , pag. 220.
Elle eft de la groffeur de Voie d’Egypte ; la tête ,
le cou , le ventre & les couvertures du deffous
de la queue font de couleur grife; une peau nue,
couleur de marron , entoure l’oeil ; il y a une
large tache noire fur la poitrine ; le dos , le croupion
& les ailes font marron ; il y a quelques
plumes blanches fur le bord des ailes ; la queue
eft noire, l’iris jaune ; le bec grisâtre , lavé de
noir à fa jo in te ; les pieds rouges. Genre CFI»
O ie s a u v a g e du Nord. B r i s s . tom. F l,p a g .
269. Foye^ O i e r i e u s e .
O i e d e B a s s a n . Foye çF o u d e B a s s a n .
O IGN A RD . Foye^ C a n a r d s i f f l e u r .
OIGNE. Foyer C a n a r d s i f f l e u r .
OISEAU.
Les oifeaux compofent une nombreufe claffe du
règne animal, & les auteurs méthodiques ont coutume
de les placer après les quadrupèdes, parce
qu’ils paroiffent en effet les mieux organifés après
ceux-ci ; ils ont fous deux pieds, un bec de lubftance
cornée , le corps couvert de plumes en totalité ou
quelqües-uris, au moins en partie , & deux ailes ,
plus ou moins propres à voler ; car , quoique la
faculté de s’élever , de fe foutenir & de. fe mouvoir
en l’a ir , appartienne au plus grand nombre
des oifeaux , il y en a qui en font tout-à-fait privés,
d’autres n’en jcuiffent qu’avec difficulté : ainft
Vautruche .,‘ le cafoar, les manchots ne volent pas ,
&. Voutarde ne s’élève qu’avec peine &. ne. fe fou-
tien t que par de grands efforts. Le vol ne carac-
tèril'e donc pas Ipécialement les oifeaux ,. parce
qu’il ne leur appartient pas à tous & qu’il ne leur
appartient pas excluftvement ; mais ce font les feuls
animaux qui n’aient que deux pieds., qui foient
revêtus de plumes, & dont l’organe, qui fert à
prendre la nourriture, foit formé d’une lubftance
dure- & analogue à la corne : c’eft donc par ces
trois .cara&ères , le corps couvert de plumes , deux
pieds 3 un bec de fubjlance dure & analogue à la
corne , que les oifeaux different des autres animaux.
Nous avons traité dans les difcours qui
'font à la tête de ce diélionnaire , de la forme &
des parties extérieures des oifeaux, de leur orga-
nifation , de leurs facultés , de leurs habitudes ,
en un mot, des généralités qui les concernent. Ce
que noùs avons dit ne nous permet pas dans cet
article des détails qui ne feroient que des répétitions.
Nous ne confidérerons donc en ce moment
les oifeaux que relativement à la manière
dont on peut les divifer d’après leur façon de
vivre.
Les oifeaux Cont diurnes ou noElurnes ; c’eft-à-dire,
qu’ils voient & qu’ils font en mouvement pendant
le jour ou la nuit , & cétte première, différence
vient de l’organifation de leurs yeux , trop fen-
ïibles dans les oifeaux de nuit , pour fupporter
l’éclat du jour , & pas affezr fenfibles dans les oifeaux
diurnes, pour diftinguer les objets au refte
de lumière répandue dans l’atmofphère pendant la
nuit.-
Les alimens dont fe nourriffent les oifeaux, ont
encore fourni occafton de les divifer en granivores
, infeElivores , frugivores ÔC en oifeaux de
proie ou c,arnaciers.
Les oifeaux granivores ou avalent le grain fans le
romprè', comme les pigeons , le coq, 6>c. ou ils
le rompent avant de l’avalér, comme le ferjn ,
le moineau , &c.
Quelques-uns ne fe nourriffent abfolument que
de eraffl , comme le pigeon ; mais la plupart des j
eiCtlux granivores ont encore du goût pour les :
infefl.es ou pour les végétaux , & pluûeurs pour
ces deux fortes d’alimens ; d’autres , comme le j
eoo &. la p oule, s'accommodent de toutes fortes j
de fubftances nutritives, quoique le grain foit le
fond "de leur nourriture.
Les oifeaux infeElivores vivent d infectes-, comme
leur nom l’indique, de leurs oeufs, de leurs larves ,
de leurs chryfalides , & fon doit raporter a cette
elaffe ceux qui fe no unifient de ve r s.
Les oifeaux infeElivores font réduits, par la forme 1
de leur be c, par fa foibleffe & l’organifation de
leur eftomac , au feul aliment qu’ils- ont coutume
de prendre ; ils ne fçauroient y ajouter des grains,
comme les oifeaux granivores mêlent des infeâes
à leurs alimens ordinaires ; mais plufieurs des
oifeaux infeHivores 3 comme le rouge-gorge , le
bed-figue , &c. fe nourriffent en partie de fruits
mois & aifés à entamer , dans la faifon ou ces
fruits font mûrs.
Nous connoiffons peu d'oifeaux dans nos contrées,
qui ne vivent que de fruits, ou de baies de différentes
plantes ; ces oifeaux , comme le loriot , fe
.contentent d’infeétes quand les fruits Jeur manquent.
Les oifeaux carnaciers ou les oifeaux de proie ,
ne fe nourriffent que de la chair des autres animaux
, la plupart de celle des autres oifeaux ,
plufieurs indifféremment de celle des oifeaux &
de celle des quadrupèdes, & quelques-uns ne fe
nourriffent que de poiffons, d’autres de reptiles.
Les oifeaux qui ne vivent que de la chair des
autres oifeaux ou de celle des quadrupèdes , ou
ne veulent que d’une proie vivante , comme les
aigles ; ou trop mai armés pour la faifir , comme
,les vautours , ils ne fubfiftent que des animaux
morts & de leurs débris. Les premiers ont les
ailes très-grandes , le bec fort crochu & les doigts
longs, armés d’ongles très-crochus & très-acéres;
les féconds font moins heureufement conformés à
tous ces égards, & réduits , par cette raifon , à
une condition plus baffe & plus abjecte.
Parmi les oifeaux de proie , les uns font diurnes
& les autres noElurnes. Les derniers fe retrouvent
être en affez grand nombre les mêmes dans les
climats les plus éloignés & même les plusoppofés
par la température. Nous avons hafardé dans les
difcours généraux une conjeéture fur la caufe de
ce phénomène. Ceux qui ne volent que la nuit,
ne voient pas dans une- obfcurité totale ; il leur
faut un certain degré de jour : trop de lumière
les éblouit , un manque de lumière abfolu les
réduit au même état que les autres oifeaux. Lorf-
que, par quelque caufe que ce foit, ils font apperçus
en plein jour par les oifeaux diurnes , la plupart
de ceux-ci ne ceffent de les harceler & de les
pourfuivre en jettant des cris continuels.
Les oifeaux de proie diurnek facrifient à leur appétit
un g; and nombre foit d’oifeaux , foit de
quadrupèdes, dont nous retirons, de l’utilité , &
par-là ils font nuifibles ; lat guerre qu’on leur déclare
eft jufte &. raifonnable ; niais les oifeaux de
proie noElurnes fe nourriffent principalement, au
contraire, d’animaux qui nous font nuifibles , & qui,
comme ces oifeaux, font en mouvement durant
la nuit , tels que les mulots 9 les rats , les fo u ris,
&c. ils nous rendent donc des fer vices réels 6c
importans , & le facrifice qu’ils peuvent faire à
leur appétit de quelque menu gibier , comme
lapereaux, perdreaux , &c. n’eft pas à mettre en
comparaifon avec le bien qu’ils nous procurent..
C’eft donc à tort qu’ils font profcrits, & l’homme
qu’ils fervent utilemënt, auroit dû, au contraire
les prendre fous fa fauve-garde.
On a divifé les oifeaux , eu égard aux lieux
qu’ils habitent , en terre f l res & aquatiques. Les«
premiers fe tiennent toujours à terre où ils trouvent:
leur nourriture &. ne s’approchent point de préférence
des eaux ; les féconds , au contraire , les
recherchent & ne trouvent à vivre qu’en s’en
approchant. Parmi les oifeaux terreftres , les uns
habitent les montagnes, les autres les lieux bas :
ceux-ci fe retirent dans f épaiffeur des bois ; ceux-
là fe cachent ou parmi les plantes qui couvrent
les prairies , ou au milieu des pièces de ble.
Les oifeaux qui recherchent les eaux font, ou
oifeaux. de rivage , ou oifeaux d’eau proprement dits.-
Les premiers ne fréquentent que le bord des
- eaux , pour y chercher les reptiles , les vers ou
les infeûes- dont ils fe nourriffent ; quelquefois
ils entrent dans l’eau , mais peu avant & fans fe
mettre à la nage ; comme ils font fouvent fur des
j terreins fangeux -& qu’ils entrent même dans l’eau,
la nature leuF a donné des pieds fort longs & le
bas de leurs-jambes eft dégarni de plumes : fou-
vent de demi-membranes uniffent leurs d o i g t s &
à la faveur de cette conformation , ces oifeaux
ont plus d’avantage pour fe foutenir fur la vafe.,
pour entrer dans l’eau & pour marcher au milieu
des herbes , dont fes bords font le plus fouvent
couverts.
Les oifeaux aquatiques proprement dits, fe tiennent
fur l’eau même ; ils ont les doigts unis par des
membranes.; ils nagent avec une grande facilité ,
beaucoup font d'excellens plongeurs : plufieurs de
ces oifeaux fe nourriffent à la fois, comme Voie,
le canard, de grain , de végétaux, d’infeéïes aquatiques
& de poiffons ; d’autres ne fe nourriffent
abfolument que de poiffons , comme les mouettes ,
les goélands, &c.
Les oifeaux aquatiques, foit qu’ils ne fréquentent
! que le bord des eaux", foit qu’ils nagent, cherchent
| leur nourriture les uns fur le bord des eaux douces,
i ou fur ces eaux mêmes , &. les autres ou fur les
' rivages de la nier ou fur fon fein.
La plupart des oifeaux d ’eau proprement dits ,
! après avoir reftés plus ou moins de temps fur l’eau ,
viennent fe repofer à terre & y pafier la nuit ;
mais plufieurs, parmi les oifeaux de mer , fe re-
M pofent fur les flots., y dorment, femblent appar