
noires à leur extrémité ; la tête & le cou font
tachetés de bleu & de blanc fur fond verdâtrè ;
l’iris eft jaune; le bec eft cendré ,. les pieds le font
suffi.
La femelle, plus petite que le mâle, a le def-
fous du corps, noir ; &. les couvertures du deflus
dé la queue , plus' courtes que les pennes , portent
quatre ou cinq miroirs allez larges.
SPIPO LE TT E .
Alouette de champ. B r is s . $om. 1113 pag. 349,
genre X X X IX .
La fpipolette eft un peu . plus grolfe que la fa r-
lou^e : la tête , le deflus du cou , le dos , le croupion
, les plumes fcapulaires & les couvertures du
deflus de la queue font d’un gris-brun mêlé d’une
teinte olivâtre ; la gorge, le ventre, les cotes
& les couvertures du delfous de la queue font d’un
blanc-fale & teint de jaunâtre ; le devant du cou
& la poitrine l'ont de cette même teinte-, & de
plus marqués de taches longitudinales brunes ;
une petite bande longitudinale, d’un blanc-jaunâtre
traverfe chaque joue au - deflus de l’oeil ;
les pennes des ailes font brunes, bordées de brun-
jaunâtre ; les deux pennes du milieu de la queue
font d’un gris-brun, les latérales font noirâtres,
excepté la plus extérieure de chaque coté qui eft
blanche du côté extérieur ; le demi-bec fupérieur
eft noirâtre &. l’inférieur eft couleur de chair : les
pieds & les ongles font bruns.
La fpipolette fe plaît dans les bruyères , les
friches & dans les chaumes d’avoine ; elle fe
perche ; elle eft de paffage & arrive au printemps ;
on la trouve, dans la -plupart des contrées de
l ’Europe.
S T E R C O R A IR E . Voye^ l ’A b b e .
St ercorair e a longue queue. B r is s .
tom. V f pag. 13 5 . .
PL enl. 7 62. Voye^ l ’A b b e a l o n g u e
Q U EU E .
St ercorair e r at é . Br is s . tom. V I , pag.
152. Voyêç l ’A b b e ' a longue queue.
STO U RN E . V. Étourneau de la Louiftane.
. SU C R IE R .( le ) .
. Le fucrier eft un très-petit oifeau du genre du
grimpereau ou du X L Ï I le genre : M. Briflon en
diftingue deux efpèces ; le grimpereau de la Martinique
.ou le fucrier, tom. 1 1 1 , pag. 6 1 1 , pl.
X X X IV , fig. 5.
Le grimpereau ou fucrier de la Jamaïque, tom.
V I , fuppl. pag. 1 1 7 .
Et enfin il décrit ,-tom. IIP , pag. 620 , fous le
nom de grimpereau de Bahama , un oifeau qui
paroît n’être qu’une variété du fucrier.
Cet oifeau tire fon nom de l’habitude qu’il, a
de gravir le long des cannes à lucre , .d’entoncer
fon bec dans les gerfures de la tige & de fucer
la sève lucrée qu’elle contient ; telle eft au moins
l’opinion qu’on a fur la manière dont fe nourrit
le fucrier ; mais cet' oifeau , n’a pas la langue
propre à pomper, comme l’eft celle des oifeauxmouchés
& des colibris. Ce n’eft pas de. même
une trompe , &. l’on ne voit pas comment il pour-
roit pomper allez du fuc des cannes pour s alimenter;
c’eft,donc un fait à vérifier -, & peut-être
en oblervant plus exactement trouvera-t-on que ce
font des ififeCtes attirés par l’épanchement de la
liqueur fucrée qui lont la nourriture des Jucners
& non la liqueur elle-même.
Quant aux différences q^i fe trouvent entre les
fucriers -, elles confident en une tailhTun peu plus
ou moins grande , des couleurs un peu plus
ou un peu moins foncées ; mais le fond du plumage
eft le même dans tous ceux qu’on a obfervés,
c’eit fur les parties iupérieures un brun tirant ou
fur le noir , ou fur le gris-cendré ; le croupion &.
le deflous du corps font d’un jaune plus où moins
»foncé ; le bord des ailes-eft jaune; leurs pennes
&. celles de la queue lont d’un brun pliis ou moins
clair & bordées de gris - cendré : il y a de chaque
coté de la tête , au-deflus de l’oe il, un trait tranl-
verfal blanchâtre ; ' la gorge eft d’un gris-cendré;
le bec eft noir &. les pieds tirent lur le bleuâtre.
La groffeur moyenne des fucriers eft un peu au-
delious de celle de notre grimpereau, dans d’autres
individus elle eft un peu au-defius.
On trouve 1 è fucrier à Saint-Domingue , à la
Jamaïque , à la Guiane , à la Martinique, &c. Il
paroît donc appartenir au nouveau continent, &
feulement aux contrées où l’on cultive la canne
à fucr'e ; la conformité de fes habitudes, la reffem-
blance de fon plumage, le raport dans la forme
.font autant de raiions de penler qu’il n’y a qu’une
efpèce de fucrier ; on fent aifément qu’il peut
varier en grandeur & en nuances du plumage dans
les différens climats ; la canne autour de laquelle
il fe nourrit, eft certainement la même dans
toutes les contrées où on le trouve ; elle eft ce-
pendant_plus vigoureufe , plus haute , plus abondante
en fucs dans les unes que dans les autres;
pourquoi le climat & la canne elle - même n’in-
flueroient-ils pas fur l’extérieur de îoifeau auquel
elle fournit Faliment dont il fe nourrit, foit que
ce (oit le lue de la canne même , foit des inféétès
qui en Vivent.
S Y A COU.
M. Briflon , tom, 111, pag. 18 & 19 , a décrit
deux tangaras, l’un fous le nom de tangara varié
du. Bréfd, l’autre fous celui de tangara verd p iqueté
des Indes. Il a fait repréfenter le fécond,
pl. IV , fig. 2.
On a auffi repréfenté les deux mêmes tangaras
dans les planches enluminées, &. l’on a ,nommé
le premier, pU 3 0 1 , fig. 1 , tangara de Cayenne ;
le fécond, pl. enl. 13 3 , fig. 1 , tangara tache Lé des
Indes. “
M. le comte de Buffon a réuni ces deux tangaras
fous la dénomination de fyacou , dérivée
par contra&ion du mot brafilien fayacoit, qui eft
dans la langue du Bréfil le nom du premier de
; ces deux tangaras ; ils font tous deux des plus
petites efpèces dans leur genre ; l’un a tout le
plumage v e rd , mêlé de bleuâtre fur le do s, fur
les plumes fcapulaires, les couvertures du deflus
des ailes & leurs pennes ; fon bec & fes pieds
font brunâtres. L’autre eft également d’un plumage
verd mais plus ga i, & de plus il eft en-deflus
tacheté de brun qui occupe le milieu des plumes,
excepté le croupion qui eft verd fans tache ; la
gorge ôc le devant du cou font variés de brun
placé au centre des plumes & de blanc qui les
borde; la poitrine eft teinte de même, avec de
plus: une nuance d’un verd - jaunâtre ; le ventre
elt d’un blanc lavé de jaune & de verd ; les
pennes des ailes & celles de la queue font brunes,
bordées de verd : le bec ? les pieds, les ongles
font bruns.
Je n’ai jamais vu le premier de ces deux tangaras
; à en juger par la defeription & la figure,
il eft fort probable qu’il n’eft qu’une variété du
fécond, c’eft le fentiment de M. de Buffon &
ce qui confirme cette opinion , c’eft que ce fçavant
dit que ce tangara a été envoyé de Cayenne où
fe trouve très-certainement le fe.çond, ôc non pas
aux In d e scom m e M.' Briflon l’a cru fur le récit
des voyageurs qui apportent & fourniffent des
oifeaux aux curieux, & qui foùvent fe trompent
fur les lieux d’où ils les ont eu. Le premier des
deux tangaras pourroit être la femelle du fécond.
Ils ne font pas tout-à-fait fi gros que la linotte.
Genre X X X I .
S Y ST ÈM E . On emploie quelquefois ce mot
comme fynonime de méthode. Voye£ M é t h o d e .