
U R U.
U r U B IT IN G A . M a r c g . Efpèce D 'A IG L E .
Voyeç A i g l e du Bréfil.
U R U B U .
Vautour du Bréfil. PL enl. 187 .
B r i s s . tom. I , pag. 468 , genre X .
Bufe à figure de paon, C a t e s . tom. / , pag. &
pi. 6.
Urubu eft le nom brafilien d’un vautour qui fe
trouve dans différentes régions de l’Amérique ,
que les fauvages de la Guyane appellent ouroua ,
que les créoles & les voyageurs ont appelle
marchand , qu’on trouve auffi dans l’Afrique , &
que Kolbe appelle aigle du Cap.
Il eft à-peu-près de la groffeur d’un dindon fe melle
j la tête & les deux tiers du cou font couverts
d’une peau nue , variée de bleuâtre , de
roux & de blanchâtre ; elle eft revêtue de quelques
poils noirs en petit' nombre ; tout le plumage eft
d’un noir changeant en pourpre & en verd-fombre
& peu éclatant ; l’iris eft rougeâtre ; les paupières
font d’un jaune de fafran ; le bec eft blanc ; la peau
qui en couvre la bafe eft bleuâtre ; les pieds tirent
fur la couleur de chair , & les ongles font noirs.
jUurubu eft fort commun à Cayenne ; je len ai
reçu, plufieurs fois fous le nom de couroumou ; il
faifoit aufli partie des peaux d’oifeaux envoyés de
la Louifiane. Un chirurgien, qui avcit long-temps
demeuré au Pérou , m’a affuré que ce vautour y
étoit fort commun ; que-tous les matins , au lever
du foleil, il s’âbattoit dans les.rues des v ille s ,
avant que le peuple fortît des maifons , & qu’il
y cherchoit les immondices. Defmarchais dit que
les urubus font fort utiles, en ce qu’ils fuiventleS
chaffeurs qui abandonnent les reftes des animaux
apr.ès en avoir enlevé la peau , & dont les chairs
înfeâeroient l’air fi les urubus ne les confommoient
pas. Ils volent en grandes troupes, & ils éventent
U R U
oh ils découvrent leur pâture de très-loin. Acofta
leur attribue , avec d’autres auteurs , l’utilité dont
nous avons déjà parlé, de purger les lieux habités
des reftes des différens animaux morts. Kolbe
confirme ces différens récits ; mais il ajoute que
les urubus fondent fur les boeufs ou vaches qu’ils
trouvent couchés dans la campagne , fans gardien.
Ce fait eft peu croyable, & contraire aux habitudes
des vautours ÿ il n’eft d’ailleurs confirmé par aucun
autre obfervateur. Catesby dit qu’ils ont le vol
très-léger, qu’ils fondent en grand nombre fur la
même charogne, & qu’ils fe livrent de fréquens
combats en la dévorant ; que fouvent un aigle
les prévient , & qu’ils n’approchent pas pendant
qu’il eft préfent; il ajoute.que les lèrpens leur
fervent auffi de pâture ; qu’ils ont coutume de fe
percher plufieurs enfemble fur de vieux pins &
des cyprès où ils reftent le matin pendant plufieurs
heures, les ailes déployées ; qu’ils fe laiffent
approcher de très-près , & ne craignent pas le
danger , fur-tout lorfqu’ils mangent.
Ces oifeaux font très-hideux ; ils exhalent, comme
la plupart des vautours, une odeur infeéte , qui eu
unmêlange-de mufc& d’odeür de chair corrompue ;
leur peau &. leurs plumes en confervent l’odeur,
qui fe communique à tous les objets par le
contaéf ; elle ne fe perd jamais , & dure autant
que les derniers reftes de ces oifeaux. Cependant
ils paroiffent être très-utiles, & c’eft uné'obfer-
vation qu’on ne doit pas négliger , qu’ils habitent
les lieux où les autres animaux lont plus abondans,
& où leurs corps morts feroient plus , dangereux
par la chaleur du climat , & fouvent par l’humidite,
jointe à la-chaleur.
U R U T A R I - CUQ U ICH U - CARIRIR I.
M a r c .pag. 2.03. V o y e z A i g l e h u p p é du Bréfil.
U R U ÏA U R A N A . M a r c g . pag. 293. | § H
A ig l e h u p p é du Bréfil.
VANELLE.
V A N
y A N E L L E . Voyez V anneau.
V AN G A o u B É C A R D E a v e n t r e b l a n c .
Ecorckeur de Madagafcar. PL. enl. 220.
B r i s s . tom. U , pag. 19 1 p l• X IX > fië* *->
^ C’eft une pie-gricche de la feéfion des oifeaux
de ce genre , que M f le comte de Buffon a nomme
bécardes ; les habitans de Madagafcar rappellent
vanga ; il eft à-peu-près de la groffeur d’un merle
le derrière de la tête eft d’un noir verdâtre ; le
refte de la tête , la gorge , le cou , la poitrine , le
ventre ,;iles côté s, les jambes, les couvertures
du deffous de la queue font d’un beau blanc ; le
dos , le croupion , les plumes fcapulaires, les couvertures
du deffus de la queue & les petites du
deffus des ailes font noires , chaque plume étant
bordée de noir-verdâtre ; les grandes couvertures
du deffus des ailes font noires , terminées de blanc
du côté extérieur, ce qui forme fur l’aile une bande
tranfverfale de cette même couleur ; les pennes
des ailes font noires , bordées de blanc du cote
intérieur, & les .cinq premières, des grandes ont
une petite tache blanche fur le cote extérieur ,
vers la moitié de leur longueur ; la queue eft
étagée du centre fur les côtés ; fês pennes font
cendrées dans la première moitié de leur longueur,
puis noires & terminées de blanc ;le bec eft noir, &
le bout de la mandibule inférieure eft auffi crochu
que celui de la mandibule fuperieure \ les pieds
font couleur de plomb ; lés ongles noirâtres.
: V AN N EAU .
P l. enl. 242.
Br is s . tom. V , pag. 9 4 , pl. V I I I , fig. 1 5 genre
LX X .
Be l . hifi. nat. desoif. pag, 20 9 , fig. pag. 2 10.
. Vanneau nommé par aucuns, dixhuit, & p«r
d’autres , papechieu. Be l. port. d oif. pag. 47*
Vanellus &c capella , en Latin ;
Paonello, en Italien ;
Gy v itt, gybitz , kynutz> 6>c. en Allemand;
Wipa , kov/ipa , en Suédois ;
Lap-wing, bafiard-plover, en Anglois.
Overgne, en Picardie ; Vanelle , en Sologne ;
Paon cèle fie , petit paon fauvage , en vieux langage
: 1e tout , félon M. de Salerne. rj
Les caraéfères génériques du vanneau font d avoir :
Quatre doigts dénués de membranes tiois
devant, un derrière :
La partie inférieure des ’jambes , dénuée de
plumes :
Le bec droit & renflé vers le bout :
Les ongles très-courts.
Si l’on compare ces cara&ères à ceux du pluv ier,
©n trouvera que ce ..dernier oifeau & fe vanneau
Hifioire Naturelle. Tome 11,
V A N
ont beaucoup de raports ; on leur en troiiveroit
auffi dans plufieurs habitudes & dans la torme
générale du corps ; mais Jcs pluviers n ont que
trois doigts en avant & poin| de doigt de derrière »
au lieu que \es-vanncaux ont quatre doigts , & ce
caraélère fuffit pour diftinguer facilement ces deux:
genres d’oifeaujç. .
On trouve des vanneaux dans 1 ancien oc le
nouveau continent ; ils fréquentent les terreins humides
, & fe nourriffent de vers & d’infeétes.
Le vanneau proprement dit , celui qui eft le
fujet de cet article , & qu’on trouve en Europe ,
eft à-peu-près de la groffeur d'un pigeon ; fa longueur,
du bout du bec à celui de la queue eft
d’un pied frx lignes ; fon vol de deux pieds quatre
pouces , & fes ailes pliées s’étendent jufqu’au bout
de la queue ; il a le deffus de la tête d’un noir,
luftré dé verdâtre ; l’occiput orné de plumes
longues , étroites , un 'peu recourbées en avant,
dont les plus longues ont un peu plus de trois- .
poujjs , & forment une,huppe en aigrette.; les
ioues rouffeâtres, variées au-deffus des yeux de
petites lignes longitudinales noirâtres ; fur chaque
joue une grande tache noirâtre, qui Ce propjige
en une ligne de même couleur , qui^ paffe lotis
les yeux , & fe termine derrière ta tête ; le derrière
du cou eft d’un cendré à reflets verdâtres ;
le dos Sc le croupion font d’un verd doré; les
plumes fcapulaires font de. cette même couleur ,
mais l’extrémité de la plupart des petites eft de
couleur de cuivre de rofette , 8c les grandes font
bordées de blanchâtre par le bout ; la gorge^ eft
blanche ; le devant du cou eft d’un noir luftré de
verdâtre ; la poitrine 8c tout le deffous du corps,
les jambes font d’un beau blanc ; les couvertures
du deffus de la queue font d’un rouge-bai ; les
petites Scies moyennes couvertures du deffus des
ailes font d’un noir-verd !, changeant en violet-,
fombre ; les grandes, l’es plus près du corps font
d’un vèrd-doré , 8c les grandes , les plus éloignées
du corps font noires ; l’aile eft compofée de vingt-
fept pennés ; les quatre premières font noires ,
terminées de .gris-blanc ; les fix fuivantes ne font
noires que du côté extérieur ; les douze qui fuivenr,
font blanches à, leur origine & noires dans le
refte de leur longueur ; les cinq plus près du corps
ont un peu de blanc à leur naiüance, & font en-
deffus d’un verd-doré dans le refte de leur longueur;
les dix pennes du milieu de la queue font
blanches de leur origine , à la moitié de leur
longueur ; le refte eft d’un noir brillant bordé de
blanchâtre par le to u t ; la penne la plus extérieure
de chaque ! côte . eft blanche dans toute
I fa longueur, excepté une grande tache noire fur
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