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la tête, la poitrine & le deffous du corps font
d’un roux-foncé & rougeâtre, plus clair & moins
fortement nué fur la gorge ; les joues font grisâtres
; le deffus. du corps & des ailes font d’un
brun mêlé d’une nuance olivâtre ; le demi-bec
fupérieur eft noirâtre & l’inférieur eft blanc : les
pieds font d’un gris-blanc ; les ongles noirâtres.
Ce râle eft fort commun à la Guiane , dont les
habitans lui ont donné le nom de kiolo, d’après
fon cri : il fait fon nid dans les halliers, n’y emploie
qu’une forte d’herbe qui eft rougeâtre , &. le termine
en une voûte qui le met à l’abri de la pluie.
Genre LX X IV .
K IRM EWS. Voyei M o u e t t e c e n d r é e .
KO U L 1K ( le ) .
Toucau à collier de Cayenne. B r i s s . tom. I V ,
pag. 429 , pl. X X X l l , fig. 2 j genre L 1V.
Idem. Pl. enl. 577.
C ’eft un toucau de la feftion des aracaris & une
des plus petites efpèces de ce genre: le nom de
koulik lui a été donné par les François de la
Guiane, comme un mot qui, prononcé d’un ton
bre f, exprime fon cri : fa longueur eft d’environ
treize pouces ; fes ailes pliées ne dépaffent que de
K U T
très-peu l’origine de la queue ; la,tête, le cou, la
poitrine & le haut du ventre font d’un très-beau
noir ; le bas-ventre & les jambes font de couleur
olivâtre, mêlée de marron ; les couvertures du
deffous de la queue font d’un rouge v i f ; le deffus
du corps & les. moyennes pennes des ailes font
d’un verd-d’olive-clair ; les grandes pennes font
brunâtres ; celles de la queue lont verd-d’olive en-
deffus, brunes en-deffous, terminées de marron :
il y a , de chaque côté des joues, une tache d’un
beau jonquille, & au bas du cou en-arrière, un
demi-collier étroit de la même couleur : l'oeil eft
entouré d’une peau nue, dont j’ignore la nuance ;
le bec eft d’un rouge affez v if à fa bafe & noir dans
le refte de fa longueur ; le rouge s’étend davantage
fur la portion inférieure ; les pieds font d’un
gris-bleuâtre ; les ongles noirs. La femelle , qui a
été repréfentée pl. enlr 729 , fous le nom de toucan
à ventre gris de Cayenne, diffère du mâle en ce que
la gorge, le devant du cou & le deffous du corps
ft-nt d’un gris-cendré ; elle a le derrière du cou
brun & le demi-collier jaune, ou manque tout-à-
fait, ou il eft fort peu apparent.
KU T G EG H E F . Voye{ M o uette t a c h e t éEj
L A B
L a b B E . J Stercoraire. B r is s . tom. VI , pag. 1 5 19 genre CJ.
Idem, pl. enl. 99!• . -
Les labbes font les memes oifeaux que plulieurs
auteurs ont nommés- fiercoraires , parce qu on
croyoit qu’ils vivoient des excremens que ren-
doient en volant les mouettes qu’ils ont coutume de
pourfuivre; mais il-paraît avéré que leslabbes ne
le nourriffent point de cet aliment dégoûtant, &
qui n’en fçauroit être un , puifq-u’il n’eft qu une
Üê épuifée des fucs nourriciers. Des obfervations
mieux faites , & en particulier celles de M.^ Bâillon
de MontreuiWur-mer , communiquées à M. le
comte de-Buffon , prouvent affez évidemment que
les labbes ne pourfuivent; les autres oifeaux de mer
que pour les obliger à dégorger le poiffon qu ils
ont pris & qu’ils- retiennent au vol dans le moment
où les oîfeaux qu’ils attaquent le dégorgent.
ils font pour les mouettes, & particulièrement pour
la petite mouette cendrée, ce que la frégate eft vis-a-vis
du fou 9 un ennemi incommode &. dangereux dont
ces oifeaux fe délivrent en rendant la .proie qu’ils
avoient enlevée : les pécheurs des mers du nord
fur lefquelles ces oifeaux font moins rares que-fur
les nôtres,: car ils ne font très-communs nulle part,
leur, donnent le nom de labbes ; ce qui vient d etre.
dit indique affez que ce font des oifeaux dé mer ;
ils font palmipèdes ; les-trois doigts antérieurs font
réunis par une membrane commune , qui n’affu-
jettit pas le doigt poftérieur ; le bec eft prefque
cylindrique, fans dentelure l’extrémité de la portion
fupérieure eft crochue ; celle de l’inferieure
eft arrondie 1 le bas des jambes eft dégarni de
plumes ; les labbes reffemblent beaucoup aux
goélands & aux mouettes , par la longueur de leurs
ailes , la quantité de plumes dont ils font couverts
& la forme totale de leur corps; mais-ils en différent
par celle du bec , & c’eft aufli par ce caraélerè
qu’ils différent des pétrels : » ils- ont le. vol. v if &
01 balancé comme celui de Y autour ; le vent le
y> plus fort ne les empêche pas de fe: diriger affez
j» jufte pour failli* en l’air les petits poiuons que
a» les: pêcheurs leur jettent.. . . . . . Ils ménagent ces
oifeaux, parce qu’ils font pour eux 1 annonce &
3> le ligne prefque certain de la préfence du ha-
•3) reng...... Cet oifeau. éft prefque toujours, fur la
w mer : on n’en voit ordinairement que deux ou
j> trois enfemble.,.. lorfqu’il ne trouve pas.- de pâ-
j> ture à la mer , il vient fur le. rivage attaquer les
d mouettes... & leur donnant, deux-ou trois'» coups ,
-39 les.force à rendre , parle b e c , le poiffon qu’elles
3» ont dans, l’eftomac & qu’il- avale, à Tinftant ».
( Extrait de l’ouvrage de M. le comte de Buffon ,
qui cite, fur ce même objet, la colle (lion acadé~
mique, part. étrang, tom. X I y pag. 5.1 ).-
L A B
Le labbe, proprement d it , eft à-peu-près de la
groffeur de la petite mouette : fa longueur , du bout
du bec à celui de la queue , éft d’un pied cinq
pouces ; il a trois pieds & demi de vol : tout fon
plumage eft d’un brun-fombre & terne , moins
foncé fur les parties inférieures que fur les parties
fupérieures ; le bec &-lesspieds font noirs ; il arrive
quelquefois-, fur-tout en h iv e r , que les coups^ de
vent pouffent des labbes fur nos côtes, & même
dans l’intérieur des terres. .
Un homme pêchant à la ligne, au mois de fep-
tembre, fur le rivage de la feine près Paris, amena ,
en retirant fa ligne, un labbe qui s’étoit précipité
fur le poiffon qui y étoit pris ; il l’avoit avale &
s’étoit accroché lui-même à l’hameçon. On m’apporta
ce labbe. vivant : j’en ai reçu un autre ,
auffi. en automne, de M. Fdugeroux de Bondaroy,
qui l’avoit tué à la chaffe , fur fes terres , dans le
Gâtinois g c’étoit l'e labbe que M. Briffon nomme
fier cor aire- rayé , & que M. le comte de Buffon &
Edwars regardent comme la femelle du labbe a
longue queue.
L ab b e a lo n gu e q u eu e .
Stercoraire à longue queue de Sybérie. Plient. 762.*
Stercoraïfeà longue queue. Briss. tom.'VL, p. 155*
genre Cl.
Oifeau ar&ique. Edw. tom. I I I y.pag. & pl. 149*
Cet oifeau faifoit partie d’un envoi qui m’av-oit
été adreffé de Sibérie : il- eft beaucoup plus petit
que le flercoraire ordinaire, & remarquable par les
deux longues plumes étroites qui occupent le milieu
de la queue ; les latérales vont en décroiffant ,
6c les deux extérieures font les plus courtes : il a le
deffus & ie derrière de la tête noirs ; la-bàs des
joues , la gorge * le devant du cou , la poitrine
d’un, très-beau blanc ; le refte du- plumage d’un
cendré clair furie deffous du corps , & plus* fonce
fur le deffus ; les grandes pennes des ailes & celles
de la queue font d’un cendré-noirûtre ;. le bec &
les- pieds étoient décolorés : la planche d’Rdwars-
repréfente. le bec rougeâtre , noirâtre à fa-pointe-;,
les. pieds jaunes .& la membrane qui lie les doigts
noirâtre.
Malgré l’autorité de MM. de Buffon & Edv/arsv
je ne.crois pas que lefiercoraire rayé de M . Brillon-,.
tom. V I , p a g . i j z , pl. X I I I , fig. 2 , foi-t là femelle
du labbe. à longue queue > ce qui m’empêche de le
penfer, c’eft qu’ayant en ma poffeffion l’un &
l’autre de ces oifeaux , fans m’arrêter à la différence
très-grande du plumage , qui cependant diffère fort'
peu du mâle à la femelle parmi les oifeaux avec
lefquels les labbes ont le. plus, de rapports , j’ai
trouvé le làbbe rayé que., ces deux fçavans orni-
thologiftes croient être la femelle, beaucoup plus
i gros que le labbe à. longue queue qui leur par oit. le.-