
dont la terre & la mer fe disputent la poffefftofl.
J ’allois copier ce morceau de la plus brillante
éloquence defcriptive : mais à qui n’eft - il pas
connu ? Ôc qui ne fe le rappellera pas au feul. nom
du kamichi ? Amfi cet oifeau, après nous avoir
furpris par fà forme , devoit nous étonner encore
davantage par l’éloquence de fon hiftorien.
KAMO U CH I. Voye^ Kamichi.
K A T R A C A .
Faifan de la Guiane. P L enl. 146.
Idem. B riss. tom. I , pag. 270 y pi. X X V I , fig.
2 3 genre VIL
Parraqua. Mémoires fur Cayenne, tom. 1, pag,
374. Mémoire XII.
Le nom de cet oifeau, qui fe trouve au Bréfil ôc
à- la Guiane, eft, dans la première de ces deux
contrées, katrakas-katrakas, & peut-être le meme
parmi les Sauvages de la Guiane ; mais les François
le prononcent parraqua. Son hiftoire n’etoit pas
connue avant les mémoires fur Cayenne, publiés
par M. Bajon. M. Brillon avoit rangé le katraca-
parmi les fa ifans, Ôc M. le comte de Buffon la-voit
mis à la fuite de ces oifeaux ; il leur appartient
par la conformation, du bec & des pieds_*&■ même
par la longueur de la queue; mais il en diffère en
c e que la fienne n’eft ni étagée , ni compofée. de
plumes étroites & terminées, en pointe comme
celle des faifans : les plumes de-la queue du katraca
font, au contraire ,. fort larges., plus évafées à leur
extrémité que dans le refte de leur longueur, &
fe terminent en s’arrondiflant : il porte fur le derrière
de la tête ôc le haut du cou des pkmes.un peu
alongées, & qu’il relève à volonté. Ce caraâère ôc
la forme de fa queue le rapprochent des haccos,
& c’eft parmi ces oifeaux que je crois qu’on doit- le
placer à la .fuite des faifans.
M. Briffon paraît ne l’avoir décrit- que d’après-
un individu defsèché, rétréci , & dont les defec-
ituofités ont été confervées dans, la planche qu’il a
fait graver.. C ’eft donc d’après M. Bajon, qui a
obfervé cet oifeau. fur les lieux, que j ’en parlerai y.
& d’après un individu qu’il m’a envoyé.
L e katraca eft de la groffeur d’une très-petite
poule y ou d’une poule d’Angleterre : le défais de
fa tête, les côtés & le haut du cou en-arrière font,
d’un brun-roux ; il y a au milieu de la gorge une
bande longitudinale d’un blanc-fale ; le bas du cou
la poitrine , le deffus du. corps, les pennes des-ailes-
& de la queue en-deffus font d’iin brun lavé d une.
îrès-légere teinte olivâtre ; quelques pennes des
ailes. font, bordées extérieurement de rouffeâtre
& une teinte-claire de cette nuanc-e- s’étend fous-
toute la queue ;.le deffous du corps, eft d’un gris-,
tirant un peu fur le fauve, & le s jambes font d’un
brun-clair ; la queue eft longue d’un pied, large &
pendante; le bec eft noirâtre. ôc les pieds font d’un
brun tirant un peu fur le rougeâtre ; les ailes
font courtes & ne s’étendent guère, au-delà, de
l’origine de la queue : le katraca a le vol court &
peftnt; mais ce qui le rend remarquable, c’eft favoix
plus forte- peut-être , fuivant M. Bajon, que
celle d’aucun autre oifeau du nouveau monde ; il
la fait fur-tout entendre depuis la pointe du jour,
jufqu’au lever du foleil, Ôc particulièrement dans
les deux faifons où il fait fes pontes. Les katracas
ne ceffent alors, le matin, de s’appeller Ôc de fe
répondre : leur cri exprime précifément le mot
parraqua. La longueur Ôc la difpofition de la trachée
artère font les caufes de cette voix fi forte
qui les diftingue des autres oifeaux Ôc les rapproche
d’un petit nombre, tel que le pierre, dans
lequel on a trouvé la même organifation. Voici
comme M. Bajon. décrit le trajet de la trachée.
« Au lieu de fe plonger au bas du cou dans la
» poitrine, elle fe porte vers l’extérieur de cette
» cavité, paffe fur lapartie antérieure de la clavi-
» cule gauche, defcend le long & dehors du fter-
» num, recouverte feulement de la peau, jufqu es
» près de la partie inférieure du cartillagexyphoïde,
» où elle fe recourbe en faifant une anfe ; elle
» remonte, de l’autre, côté du fternum,. à pëu de
n diftance de la portion defcendante.-, gagne en
» pallant fur la partie antérieure de la clavicule
» droite ,.le haut de la poitrine , Ôc fe plonge enfin
n dans fa cavité pour s’y diftribuer à l’ordinaire ».
Les katracas pondent deux fois par an -r la première
en décembre ou janvier ; la, fécondé en
juin ou juillet: on ne les entend pas-pendant qu’ils
font occupés du foin-de la couvee , ôc fi quelques-
uns. d’entr’eux font retentir lès-bois- de leurs cris,
ce_ne font, que des mâles qui n’ont pas. trouvé à
s’apparier.: la femelle dépolè à chaque ponte cinq
ou fix oeufs dans un nid confirait fur des* arbres-
touffus, à la hauteur de fepfcà huit pieds de terre
les petits en defcendent. fort peu de temps- après
être nés, & la mère les conduit comme une poule
qui mène fes pouffins: ils ne vivent d’abord que.
de vers & d’infeétes, & la mère ne eeffe de grater
la terre pour leur en découvrir ; ils là quittent lori-
qp’ils font en état de voler : des graines Ôc des fruits
de différentes efpèces , deviennent alors- leur principale
nourriture : ils aiment auffi à pâturer l’herbe
tendre.
Pendant-la chaleur dirjour, les Katracas reftent
conftamment dans les bois-les plus épais ; mais, le
matin & le foir ils en fortent pour chercher des
vivres : ils fe plaifent dans le s forêts- qui ont re-
pouffées.fur des terres anciennement cultivées , &
ils fréquentent auffi volontiers les bois voifins des
terres en valeuc-ôc même, des habitations, - en quoi
ils diffèrent des hoccos , du marail, avec lefquels
ils ont d’ailleurs tant de rapports., mais- qui ne
quittent pas les. grands-bois 6c qui ne s’approchent
pas de la mer, dont les katracas n’évitent pas le
voifinage. Pris jeunes , ils deviennent familiers au
point d’en être: in commodes : çependant ils aiment
à coucher dehors, perchés en plein air: leur ehaît
reffemble beaucoup à celte du faifan.
K IL A K IL . Voye^ Pe îu io q u et v erd a te '*
BLEUE,
K ILD IR . . _ I
Pluvier à collier de Virginie. B R IS S . tome V ,
pag. 68 , genre L X 1X .
Pluvier criard. C a t e sB. tome I , pag. & p l. 7 1 .
Ce pluvier y qui 1e trouve a la Virginie 6c a la
Caroline , y a été nomme kil-deer, d apres fon cri :
Catesby le . compare à la■ bécajjine pour la grof-
feur ; la longueur totale eft de dix pouces moins
trois lignes : il-a fur le fommet-de la tête une large
tache noire ; une bande blanche fur le front, étendue
des deux côtés au-deffus des yeux ;le refte de la
tête, le dos, les plumes fcapulaires 6c les couvertures
du deffus; des ailes d’un gris-brun ; le croupion ôc le
deffus delà queue roux ; la gor-ge,le deffous du corps
6c le tour du haut du cou blancs : fur le bas du cou
un large collier noir ,. un autre collier blanc au-*
deffous y féparé du blanc , qui s’étend fur le deffous
du corps, par »11e plaque noire entravers de la poitrine
d’un côté à l’autre : les grandes pennes des
ailes brunes ; les moyennes d’un gris-brun ; la-
queue- rouffe dans les deux tiers de fa longueur;
çouffeâtre à fon extrémité ; noire entre ces deux
teintes ; les paupières rouges ; le bec noir ; le bas
des jambes 6c les pieds d’un jaune-pâle 6c les ongles
noirâtres.
Le même pluvier eft fort commun à la Loui-
fiane , d’où M. le Beau l’avoit rapporté: c’eft un
oifeau criard 6c redouté des chafleurs, parce que
fes clameurs donnent L’alarme au gibier 6c l’aver-
t-iffent de prendre la fuite.
On trouve à Saint-Domingue un pluvier qui a !
du rapport avec le kildir, 6c qui paroît n’en être
qu’une variété : il a étérepréfentépi. enl. 2 8 6 ,6c
décrit par M. Briffon, tom. V,p ag . 7 0 , fous le nom
de pluvier à collier de Saint-Domingue. Il eft moins
grand que le kildir y 6c d’une taille moyenne entre
ce pluvier 6c notre pluvier à collier.
La partie antérieure du front eft couverte d’une
tache blanche tranfveriale qui s’étend de chaque
côté au-deffus des yeux,; il y a une tache noire fur
le fommet de la tête , dont le furplus eft d’un
gris-brun-, lavé de rouffeâtre à la pointe desplumes
; le dos-Ôc les plumes* fcapulaires font colorés
de ces-mêmesteintes : le croupion ôc le deffus dé
la queue font roux ; la gorge, le tour du haut du
cou 6c le bas en-devant font blancs ; le milieu eft
entouré d’un collier noir, large par-devant ôc fort-
étroit en-arrière : le deffous du corps eft blanc ; mais
cette couleur eft féparée de la même nuance ,,qui
teint le bas du cou , par une bande tranfverfale
d’un côté à l’autre de la poitrine : cette bande eft
mi-partie de noir ôc de blanc ; la première de ces
‘deux couleurs eft comprife fur chaque plume ,
entre le blanc qui les colore à leur origine 6c à
leur pointe : les pennes des ailes- font variées de
noir 6c de blanc : la dernière couleur, l’aile étant
pliée , n’eft guère fenfible qu’au milieu de l’aile 6c
à.la pointe de-quelques-unes des grandes1 pennes
du côté intérieur ; celles de la queue font variées
de noir, de blanc ôc de rouffeâtre; les-deux du
milieu font d*un gris-brun , terminées de rouffeâtre
: le bec eft d’un cendré-bleuâtre 6c fa pointe
eft noire ; le bas des jambes ÔC les pieds font d’un
cendré-bleuâtre, 6c les ongles noirs.
K IN G A L IK .
C’eft un de ces oifeaux qui ne font connus que
par les relations des voyageurs, ôc qui, par cette
raifon, le font prefque toujours imparfaitement :
celui-ci a paru à M. le comte de Buffon avoir plus
de rapport au genre des poules cCeau, qu’à tout
autre, il en parle dans les termes fuivans :
« Il eft plus grand que le canard, 6c remar-
» quable par une protubérance dentelée qui lui
» croit fur le bec, entre les narines, 6c qui eft d’un
» jaune orangé ; le mâle eft tout noir, excepté
» qu’il.a les ailes blanches 6c le dos marqueté de
» blanc; la femelle n eft que brime ». Cet ôifeait
eft du Groëland.
K IN K ( le ).
Le kitik de la Chine. PL enl. z y i.
.. C’eft une efpèce nouvelle qui m’a été envoyée
de la Chine, 6c qui m’a paru avoir tous les
caraéières du merle ; celui-ci eft d’un tiers plus petit
que.fonôtre ; la tête , le cou ,le haut -du dos, la
poitrine font d’un cendré-grïsâtre fur les côtés du-
cou, blanchâtre fur la gorge, teint d’unè nuance
violette , légère fur la poitrine 6c plus foncée fur le
dos ;le s couvertures du deffus des ailes,le bas du
dos le croupion 6c le deffous du corps font d’un
beau blanc ; les couvertures du deffus de la queue
■ .font d’un gris nué de violet : les pennes des ailes
font noires, luftrées-6c a reflets, comme on en voit
fur l’acier poli ; la queue eft étagée du milieu fur
les côtés ; les deux pennes du milieu font noires,
terminées de gris-blanc foncé ; les latérales ne fontr;
noires, qu’à leur origine 6c d’un gris-blanc-clair
dans leur longueur : lé bec eft noirâtre ; les pieds’1
grisâtres; les ongles noirs*. GenreXXII.
K 1NKI-MAN OU de Madagafcar.
Grand gobe-mouche cendré de Madagafcar. P L
enl. 54 1.
Idem. Br is s . tom. H , pag. 389. p L -X X X V I 19-
fig. 1 , genre X X IV .
Ce gobe-mouche fe trouve-à Madagafcar , où les5
habitans lui ont donné le nom de kînki-manou-, fui-"
vant M. Briflon. Il n’eft pas tout- à-fa it fi gros*-
qu’un merle : la tê te , la gorge ôc le haut du cou*
font d’un cendré-rembruni ÔC tirant fur le noir
le refte du cou, le deffus ôc le deffous du corps*
font d’un cendré foncé fur les parties fupérieures
6c plus clair fur le deffous du corps : les pennes desailes
font-noirâtres, bordées extérieurement de'
cendré; les deux du milieu de la queue font de-
cette dernière- couleur 6c noirâtres- au bout; les*
latérales font-noires , 6c les deux plus extérieures '
font terminées de cendré-elair ; le bec, les pieds ,3
les -ongles font-noirs.
KIOLO.
- J . Raie à ventre roux -de Cayenne. PI. enl.
I . Il eft plus petit que la marouette - ; -lô-défias-de