
leur d’une nolfette, entouré d’une zóne rougeâtre
fur un fond gris.
J ’ai fou vent vu des méfanges à longue queue dans
le bois de Boulogne, & mon frere, dont la maifon
de campagne eit fituée à peu de diftance de la
forêt de Valence, du côté de Fontainebleau, m’a
plusieurs fois envoyé des méfanges à longue queue,
priles dans fon jardin 3j où cependant il m’a affuré
qu’on n’en voit que l’hiver & dans certaines années
feulement. Il paroît que ces oifeaux, attachés aux
forêts, ne les quittent que dans certaines circonstances
qui y caufcnt la difette.
T e nom de perd-fa-queue, que Belon donne à
ce e vient de ce que fes pennes tiennent
peu & le detau,ent au piusnléger effort.
MESANGE A*TEi-= NOIRE. B R ï SS. tom. 111, pag.
Charbon» (petite).
MESANGE A TÊTE NOIRE & Canada. B r ï SS.
5 5 3- r .C h a r bo n n ie r (petite)..
MESANGE AU CAPUCHON NOIR. C ^ T. Voye£
Mes ANGE A COLLIER.
M é s a n g e b a r b u e . B r is s . tom, V, VoyeK
M ou stach e. y x
Mé sa n g e b l e u e .
P I. enl. y , fig. 2.
BRISS; tom. 111, pag. 54 4, genre X L 1,
B el. hifl. nat. des oif. pag. 369 ,fig. pag. 370.
Marenge , méfange bleue. Be l . port, d ’o if pag. 96.
La méfange bleue eft un peu plus grofTe que
le troglodyte ; fa longueur eft de «quatre pouces
& demi du bout du bec -.à celui de la queue ;
elle a fept pouces de v o l, & fes ailes pliées s’étendent
un peu par-delà la moitié de la longueur
de fa queue ; la tête eft couverte de plumes longues
& un peu effilées que la méfange hériffe toutes les
fois qu’elle eft animée, ce qui arrive fort fouvent ;
celles qui occupent le devant font blanches, &
cette couleur s’étend fur les côtés & en-arrière,
elle entoure les plumes bleues qui couvrent le
deflus & le derrière de la tête ; la gorge eft noire
& les joues font blanches ; un trait bleu qui les
borde par en-bas, remonte vers le bleu du derrière :
de la tête , auquel il fe réunit ; le deflus dmcou eft
d’un gris-blanc teint de bleuâtre ; le dos, le croupion
& les plumes fcapulaires font d’un verd
d’olive-clair ; les couvertures du deflus de la queue
font blanches ; le devant du cou, la poitrine & le
deffous du corps font d’un jaune pâle , excepté le
milieu du ventre qui eft bfanc ; lés petites couvertures
du deflus des ailes font bleues , les grandes le
font aufli du côté extérieur, mais elles font cendrées
du côté intérieur, & terminées de blanc ,
qui forme une bande tranfverfale ; l’aile eft cendrée
en-deflous , bleuâtrç en-deffus, avec quelques
traits blancs à l'extrémité de plufieurs pennes ; la
queue eft aufli bleuâtre, très-peu fourchue & les
deux pennes les plus extérieures font bordées de
blanc en-dehors : le bec eft noirâtre ; les pieds &
fos ongles font d’un gris-bleuâtre.
La méfange bleue eft très-commune dans nos I
campagnes, dans les vergers & les jardins ; elle fe
rétugie pendant l’hiver dans des trous d’arbre ou
de mur pour y pafler la nuit, & l’été la femelle y
fait fon nid, qu’elle compofe, comme la groffe
méfange 3 des matières les plus fouples & les plus
chaudes : on y trouve depuis douze jufqu’à vingt
& vingt-deux oeufs ; mais on croit que la méfange
bleue ne fait qu’une ponte; elle a lieu au mois
d’a v r il; la femelle abandonne- très-aifément fes
oeufs pour peu qu’elle foit troublée : cependant
lorfque fes petits font éclos, elle les foigne avec
beaucoup d’attention & elle les défend avec intrépidité.
Ce petit oifeau eft un de ceux de nos climats
au plumage le plus agréablement nué&. marqué
des couleurs les plus brillantes ; il plaît aufli
par fa viva cité , fes mouvemens pétulens, fon
air d’impatience & même par la violence de fon
emportement. En effet, la colère d’un être foible
amufe & n’eft qu’un objet plaifant ; il n’en eft peut-
être pas d’auffi colérique que notre petite méfange ;
elle querelle tous lès autres oifeaux ; elle chamaille
avec fes compagnes; elle crie, elle pince,
elle mord quand on la prend ; elle fait beaucoup
plus de mal qu’on ne le foupçonneroit, & eHe fe
défend encore en expirant ; mais ce courage , qui
n’auroit rien que de -louable s’il n’étoit employé
que pour fa défenfe, la rend fouvent cruelle , &
elle n’eft pas la dernière à attaquer les autres oifeaux,
quand elle trouve occafton de le faire avec
avantage ; communément c’eft la groffe méfange
qui porte les premiers coüps, & la méfange bleue ,
moins forte , mais non moins avide de fang 3l de
chair, achève les petits oifeaux que la première a.
blefles & mis hors de combat. Mais lorfqu’elle nia
ni occafton d’être cruelle, ni que rien ne la contrarie
, elle plaît, par fon adrefle, à percer le grain ,
par fon attention à rôder autour d’une branche ,
par fa fubtilité à profiter de tous les atomes qui .
peuvent lui convenir , par fa manière de fureter partout
, & la gentil] effe, ainfi que la promptitude de
fes mouvemens. Ce feroit un très-joli oifeau à
nourrir feul, ou avec fes femblables; mais cette
efpèce de méfange vit peu de temps en cage & beaucoup
moins que la charbonnière : il n’eft guère probable
que ce foit f>arce qu’elle s’y nourrit trop
largement ; car au contraire elle y périt ordinairement
fort maigre ; mais je crois plutôt que c’eft
faute d’une nourriture qui lui convienne : elle fe
fatigue à percer le grain; le chenevis qu’on lui
donne eft un aliment quelle digère mal, qui lui
coûte trop a tirer de la coque. J ’ai nourri des
mefanges bleues pendant près d’un an , jamais par-
delà, en leur donnant du chenevis écrafé, des
des avelines coupées par morceaux, & de
la patee avec la viande hachée & le pain de pavot.
Mais des oifeaux aufli pétulens ne peuvent nécef-
fairement s’accoutumer à un lieu étroit; le défaut
feul d’air & d’exercice fuffiroit pour les faire périr ,
fans compter le manque d’infeéles, qui font lç fond
de leur nourriture..
Mésange b l e u e (greffe).
M. de Montbeillard parle de cette mefange d a-
près Aldrovande , qui l’a décrite lur un deflïn
colorié apporté parmi d’autres deflins a Rome par
certains voyageurs Japonois &prefentes au Pape.
Mais M. de Montbeillard paroît perfuadé, comme
Wilh'ugby l’étoit aufli , que ces deflins étoient des
peintures de fantaifie, repféfentant des oifeaux
imaginaires, ou dû moins très-défigurés, & il ne
parle de cette méfange que pour ne nen omettre de
ce dont les auteurs ont fait mention. Je n’en dirai
pas davantage fur un deflin qui reprélentoit un
oifeau dont l’enfemble avoit quelque raport à une
méfange, avec des pieds noirs & trop petits pour
appartenir à un oileau de ce genre, dont un bleu-
clair çoloroit les parties fupérieures , un bleu-foncé
les ailes & la queue, un beau blanc le deffous du
corps.
M. Briflon décrit la groffe méfange bleue, tom. 111, pag 548, & il dit, d’après Aldrovande, qu’on
la trouve aux Indes orientales.
Mésange cendrée. Br is s . tom. 111, pag. 549.
Voyeç Charbonnière ( petite ).
Mésange d’Amérique. Briss. tom. 111, pag.
576. Voye^F ig u ie r des sapins.
M é s a n g e d e la c ô te d e M a la b a r . Voyag. aux
Ind. & à la Ch. tom. II,p a g . 2 0 4 ,pl. 1 1 4 , fig. 1 .
Elle a cinq pouces huit lignes du bout du bec à
celui de la queue ; la tête &. le dos d’un gris foncé ;
le croupion, la poitrine & le ventre couleur d'or-
pin rouge ; le haut des ailes noir ; quelques taches
d’un rouge clair fur le milieu des ailes ; les grandes
pennes mi - parties , luivant leur longueur , de
rouge & de noir; fes pennes latérales de Ta queue
colorées comme les grandes des ailes & celles du
milieu entièrement noires ; l’iris rouge ; le bec &
les pieds noirs.
La femelle a , en général, des couleurs moins
vives & le deflous du corps rouffeâtre : elle ref-
femble d’ailleurs au mâle. Genre X L Î.
Mésange de l’Amérique a gorge jau n e .
C atesb. Voye{ Mésange gr ise a gorge
jaune.
Mésange de ma ra is. Br is s . tom. 111, pag.
555. Voye^ Charbonnière (petite).
M é s a n g e de Nanquin. Voyag. aux Ind. & à la
Ch. tom. I l 3pag. 205 , pl. 1 1 4 , fig. 2.
Elle eft de la grandeur à-peu-près de la méfange
greffe charbonnière ; elle a la tête, le derrière du
cou , le dos, le haut des ailes d’un gris-verdâtre ,
lavé de jaune fur le fommet de la tête ;• une bande
tranfverfale blanche fur chaque joue ; le devant du
cou & la poitrine d’un jaune d orpin , un peu rembruni
; le ventre jaunâtre ; les côtés brunâtres ; les
pennes les moins longues de l’aile grifes à leur
origine , enfuite d’un jaune d’orpin &. noires dans
le refte de leur longueur ; ce qui forme une
barre jaune fur chaque aile : les grandes pennes
des ailes , du côté extérieur , d’une couleur
ÏBordorée,, qui s’éclaircit peu- à-pdu &, devient
jaune à l’extrémité des pennes ; les deux du milieu
de la queue d’un gris-verdâtre, terminées de blanc ;
les latérales noires. Genre X L I.
Mé san g e de Pologne. Voye^ R em iz .
' M é san g e de Virginie. B r is s . tom. 111, pag,
575. Voye\[ Mésange a c ro u p io n ja u n e .
Mé sa n g e (petite) du Cap de Bonne-Efpé-
rance. Voyag. aux Ind. & à la Ch. tom. I l , pag,
206, pl. 1 1 5 .
Elle n’eft guère plus groffe que le troglodyte ;
la tête, le cou, le dos, le ventre & les couvertures
du deflus des ailes font d’un gris-cendré clair ;
les pennes des ailes font noires, bordées de blanc :
la queue eft doublée de cette dernière couleur, &
elle eft noire en-deffus ; l’iris eft rouge ; le bec &
les pieds font noirs.
Elle place fon nid dans les buiffons les plus
épais, le conftruit d’une forte de coton & lui'
donne la forme d’une bouteille écrafée, à cou
court & étroit ; le nid tient par cette partie à une
branche à laquelle il eft fufpendu ; fur le côté il a
une poche 011 le mâle fe tient; lorfque la femelle
s’éloigne, le mâle y avant de la fuivre, rapproche
par quelques coups d’aile les orifices du cou où eft
l’ouverture en-deffus & couvre, ainfi les oeufs &
les petits pendant qu’il eft abfent avec fa femelle.
Genre X L I.
Mé sange du Languedoc. P l. enl. 7 0 8 ,fig. 1.'
'Voye[ Pen d u l in eV
Mé san g e g r is e a g o r g e ja u n e .
Méfange grife de la Caroline. B r is s . tom. 1113
pag. 563, genre X L I.
Méfange de l’Amérique à la gorge jaune. Cat.
tom. I , pag. & pl. 62.
Sa longueur eft d’un peu plus de cinq pouces ^
fes ailes pliées ne s’étendent pas tout-à-fait à la
moitié de la longueur de fa queue ; elle a le fommet
de la tête noir ; les petites plumes placées fur
le devant, près la bafe du bec, jaunes; le derrière
de la tête,du cou & tout le deffus du corps gris;
la gorge & le devant du cou d’une belle couleur
jaune , féparée du gris des parties fupérieures par
une bande noire ; la poitrine &. le refte du deffous
du corps blancs , avec quelques mouchetures noires
fur les côtés ; deux bandes tranfverfales blanches
fur les ailes ,fqui font d’un gris-brun ; les pennes de
la queue noires, & fes latéralesblanches du côté
intérieur ; le bec eft noir ; les pieds & fes ongles
font bruns.
L i femelle n’a ni jaune fur aucune partie, ni
trait noir fur les côtés du cou comme le mâle.
Cette efpèce eft fort commune à la Caroline.
Mé san g e g r is e de la Caroline. B r is s . toml 111 r pag. 563-. Voyeç MÉSANGE GRISE A GORGE-
JAUNE.-
M é san g e h u p p é e .
Pl. enl. 502, fig. 2.-
B r is s . tum. I I I , pag. 558, genre X L I .
Elle reffemble' à la méfange bleue par la groffeur ,
mais elle diffère &. des autres oifeaux de fon genre