
f i z V I T échancré à l’extrémité de la mandibule füpérieure, 1
que cet oifeau doit être regardé comme un genre
nouveau. Son obfervation , qu’il nous a communiquée
en nous montrant une peau de virar-ombè,
nous a parue très-jufte, ôc en regardant avec lui cet
oifeau comme le grand figuier de Madagafcar de
M. Briffon, nous croyons qu’on doit le feparer de
ce genre 6c le placer à la fuite de celui des gobes-
mouches y dont il fe rapproche par des plumes
longues, étroites, femblabl.es à des poils qui reviennent
en-avant de la bafe du bec.
Le vira-ombé a la tête, le derrière du cou, tout
le deffus du corps d’un verd - d’olive foncé ; “ la
gorge jaune ; le devant du cou 6c le deffous du
corps d’un v e rd -d ’olive très?-clair ; les grandes
pennes des ailes font brunes du côté intérieur &
du côté extérieur elles font, ainli que les pennes
de la quèue dans leur totalité, du même verd que
le dos : l’iris eft jaune ; les pieds font rouf-
feâtres.
V 1T R E C . Voyei Motteux.
"V IV E -V E N T . Nom que les mariniers de la
Loire donnent au martin-pêcheur. Voye£ Martin-
pêcheur.
V O IL IE R S . ( fauc. ) Les mêmes oifeaux de
proie que ceux de bas-vol. Voyeç Oiseaux de
PAS-VOL.
V O L . «
C ’eft l’aâion par laquelle les oifeaux s’élèvent,
fe foutiennent, fe meuvent &■ fe dirigent dans
l ’air.
Les agens du vol font les ailes qui font office
de rames & de voiles, & la queue qui fait la
fonélion de gouvernail ; enforte que , félon leurs
fnouvemens, les oifeaux s’élèvent ou s’abaiffent ôt
fe portent d’un côté ou de l’autre.
La vîteffe, la hauteur, la durée, la force du vol
dépendent de la forme des deux agens qui y
fervent.
Les oifeaux qui ont les ailes plus longues, plus
entières, la queue plus ample que lés autres,
s’élèvent plus haut, fe foutiennent mieux contre
le vent, volent avec plus de force , de légèreté &
de vîtefle,- ôc ont un vol plus foutenu : ceux qui
ont les ailes plus courtes, les pennes des ailes échanr
crées, la queue moins ample, s’élèvent, fe foutiennent
Ôç fe dirigent plqs difficilement en l’air ;
leur vol eft plus bas., moins foutenu, plus pénihle
& plus incertain ; ils font plus aifément emportés
par le vent & moins maîtres de régler leurs mou-
yemens.
On pourroit donc déterminer, d’après l’examen
des ailes & de la queue, dans un p.ifeau mort quelle
étoit fa façon de voler lorfqu’il étoit vivant ; car les
différentes manières de voler , où les. différens
vols des oifeaux dépendent dç la conformation
différente des ailes ôc de la queue, ôc des degrés de
perfeéfion de ces parties depuis celles qui lont le
plus avantageufement conformées jufqu’à celles
qui le font le moins favorablement.
V O L
Pendant que les oifeaux volent, ils fe pénètrent
& fe gonflent d’air qui s’infinue dans toutes les parties
de leurs corps, jufques dans les plumes, qui
augmente leur volume ôc étend leur furface ; en-
forte que les partîtes dont les oifeaux font organifés
étant d’ailleurs très- légères, ils font, à peu de
chofe près , en équilibre avec l’air.
Le va/ n’eft pas fi effentiel aux oifeaux, qu’il n’y
en ait quelques-uns qui en font privés ôc d’autres
qui volent mal. Nous nous bornerons à ce peu
d’articles fur le vol y dont nous avons tâché d’expliquer
le méchanifme dans les difçours généraux,
& au mot fauconnerie. On diftingue dans cet art
le vol des oifeaux en haut-vol ôç bas-vol. L’un fe
dit des oifeaux qui s’élèvent très-haut, l’autre de
ceux qui ne montent qu’à une hauteur médiocre.
Le mot vol eft encore-pris en fauconnerie pour
l’enfembie de tout ce qui fert à cet art, ôc même
pour la réunion des officiers ôc des différens agens
de la fauconnerie ; il eft alors fynonyme du mot
fauconnerie même.
V O L E R . ( fauc.) Ce mot eft pris en plufieurs
fens différens.
Voler en général y c’eft chaffer avec les oifeaux de
proie.
Voler la perdrix, le héron, c’eft chaffer à ces
- oifeaux.
Voler d'amour y c’eft laiffer voler les oifeaux a
leur gré..
Voler en long, c’eft fuivre une .ligne droite.
Voler en pointe , exprime l’aâion d’un oifeau qui
s’élève ou qui defeend rapidement en volant.
Voler à reprifes, fe dit d’un oifeau inégal dans la
vivacité. ôç le cours de fon vol.
Voler en rond, c’eft tourner autour de la proie.
Voler comme un trait, c’eft foutenir un vol égal
ôc rapide.
Voler en troupe, fe dit de plufieurs oifeaux jettes
en même-temps.
V oler pour bon. ( fauc. ) c’eft retirer la
filière à un oifeau de proie qu’on a dreflTé Ôc le
laiffer voler en liberté. Voye^ F auconnerie,
art. A f faitage.
VO L E R IE . (fa u c .) Ce mot a , parmi les fauconniers,
la même lignification que vol. On dil-
tingue la haute ôc baffe volerie, le haut ÔC bas-
'■ voL r
La haute-volerie eft celle du faucon contre le
héron, les grues, les canards ; celle du gerfaut
contre le milan ôc le facre.
La baffe-volerie eft celle dans laquelle on emploie
le lanie r,le tiercelet de faucon contre la caille, le
fa ifa n , les perdrix y &c.
VO L IÈR E .
. C ’eft un lieu, ou une vafte cage préparée pouf
y enfermer ôc y nourrir des oifeaux qu’on entretient
pour fon amufement. On ne met ordinairement en
volière que des oifeaux qui ont un chant agréable
ôt qui fe noufriffent de grain : les autres, ou n’ont
A .lan
V O U
rien qui les faffe rechercher , ou ils font trop difficiles
à nourrir..
Les oifeaux qui réuffiffent le mieux en vouere
dans nos climats font,»le tarin, le chardonneret, le
pinfon, le bouvreuil, les linottes, le cabaret, le
verdier, le bruant ôt les alouettes.
Si la volière eft fermée Ôt garantie du froid
extérieur les ferins y réuffiront très-bien ; mais fi
elle eft ouverte ils ne réfifteroient pas aux froids
de l’hiver.
Il faut éviter de mettre dans les volières dés
oifeaux turbulens , comme .le moineau-franc, ou
qui aient du goût pour la chair, comme les mélanges.
Une feule de ces dernières fuffit pour dévaluer
une volière, tuer ou bleffer un grand nombre
d’oifeaux en uné feule matinée.
Une volière pour être bien conftruite , doit être
vafte , aérée , tournée au levant, enforte que les
i oifeaux profitent le matin des premiers rayons^ du
foleil ; il faut que le fond en foit fablé ; qu’on l’entretienne
propre , qu’on ait foin de la pourvoir des
grains qui conviennent aux différens oifeaux qui y
font renfermés, ôc qu’elle foit à l’abri du nord ;
que la couverture foit affez vafte pour garantir les
oifeaux des pluies qui tombent avec abondance,
ou pendant les orages, ou par des vents violens.
Les volièrej ne font guère propres que pour y
entretenir des oifeaux qu’on prend plaifir à y voir
voltiger ôt à entendre chanter ; mais elles ne conviennent
pas pour propager les efpèçes qui fë
nuifent les unes aux autres , à moins que la volière
ne foit très-fpacieufe.
VO U D RO U -D R IO U .
Grand coucou mâle de Madagafcar ,p l. enl. 5 87 ,
le mâle; 588, la femelle..
Grand coucou de Madagafcar. Briss. tom. IV ,
pag. 16 0 , pl. X V , le mâle-, fig . 1 ; la femelle fig. ^ ,
genre L ,
C’eft un , oifeau du genre du coucou dont les
V U I 513
habitans de Madagafcar nomment le mâle voudroug-
driou , ôt la femelle cromb. Cette différence de nom
eft fondée , fur celle du plumage Ôt celle de la
grandeur, car la femelle a dix-fept pouces & demi
de longueur totale ôt le mâle n’en a que quinze ;
les diverfes parties font entre eux dans la même
proportion, ôt l’un ôt l'autre ont douze pennes
à la queue au lieu de dix qui eft le nombre ordinaire
pour les coucous.
Le voudrou-driou ou le mâle a le fommet de
la tête noirâtre avec des reflets verds, & couleur
de ciiivre de rofette ; un trait noir pofe obliquement
entre l’oeil & le be c ; le refte de la te te, la
gorge & le cou cendrés ; la poitrine & le refte du
defious du corps d’un gris-blanc; les parties fupe-
rieures d’un verd changeant en couleur de cuivre
de rofette ; les pennes moyennes de l’aile colorées
comme le deffus du corps ; les grandes pennes d un
noir- verdâtre ; le bec d’un brün-fonce & les pieds
rougeâtres.
Le cromb ou la femelle a la tête, la gorge & le
deffus du cou rayés tranfverfalement de brun oc de
ro u x ; le dos, le croupion & les couvertures du-
deffus de la queue d’un brun-uniforme petites
couvertures des ailes brunes terminées de roux ; les
grandes d’un verd-obfcur , bordées ôc terminées de
roux; les pennes des ailes comme dans le male,
excepté que les moyennes font bordées de roux ;
le devant du cou , & tout le deffous du corps d’un
roux-clair varié de noirâtre ; les prennes de la queue
d’un brun-luftré , terminées de roux ; le bec & les
pieds comme le~ mâle. .
Quoique les auteurs nous donnent ces deux 01-
féaux pour mâles & femelles , la différence de leur
taille laiffe cependant quelque doute a cet egard ,
6c c’eft une obfervation.qui,a befoin dette confirmée.
• . j'ti.
V U ID E R ( fauci ) t Se d&en deux fens : vuider
les oifeaux de proie , e’eft l e ^ i r g e r . ..
Vuider le gibier : c’eft le faire partir.
\ v .
W A U
A C E R O N E . Terme Provençal. Voyeç
L a v a n d i è r e . .
WHIP-POUR-WILL ( le ) .
Tette-chèvre de Virginie. Briss. tom. I I I , pag.
477 9 genre X X IX .
Cet ôifeau, dont le nom dans la langue des.
fauvages de la Virginie eft whip-poor-xw ill. eft' dénombre
des tettes-chèvres , que M. de Mpntbeïllard
a appellés engoulevents : il eft d’un tiers plus petit
que l’oifeau du même genre que nous voyons en
France ; le deffus -de la tête 6c du cou , le dos, le;
croupion , les plumes fcapulaires 6c lés couvertures
du deffus de la queue font d’un brun - obfcur raye
Hanfverfalement 6c piqueté debrun-rouffeâtfe, avec
Hifioire Naturelle, Tome
\y h 1
un mélange, fort irrégulier, de cendre t il y a de
çhaaue côté de l ’oeil 6c fur le cou quelques taches
orangées ; les joues font d’un brun-clair ; fur la gorge
eft une tache blanche en forme de croiffant le
devant du cou -6c le deffous du corps font d’un
blanc lavé'd’une teinte d’orangé , 6c raye tranfver-
falement de.noirâtre ; les grandes pennes des ailes
font noirâtres ; les cinq premières font traverfees
vers leur milieu par une large bande blanche ; les
moyennes font variées des memes couleurs que le
dos ; ainfi que ;les pennes de la queue dont les deux
plus extérieures de chaque cote font marquées
d’une tache blanche vers le bout ; le bec eft noir ;
les pieds & les ongles font couleur de chair.
r a X t t