
& qui ne diffère de la nôtre que parce qu’elle
eft un peu plus grande il paroît que. ' c’ëft un
oileau fort commun dans cette partie de l’Amérique
; c a r , je l’ai vu en grand nombre dans les
envois d’oifeaux qui en ont été faits.
G U IG N O T . Voyez P in son .
g u i l l e m o t .
P L erfl. y o î.
B r I s s . tom. VIy pag. io , pi. V I, fig. i . Genre
XGII.
- Uria en Latin ;
Guillam & guillem en Anglois ;
Lomwia par les habitans des îles Féroë.
Le guillemot eft un oifeau de mer à pieds
palmés ; il a pour caractères :
Trois doigts devant, tous joints enfemble par
des membranes entières , & point de doigt de
derrière :
Les jambes placées tout-à-fait derrière & cachées
dans l’abdomen :
L e beç droit & pointu.
Il eft un peu moins gros que le canard domef-
tique : fa longueur eft d’un pied cinq pouces : fon
vol d’un pied onze pouces : il a la tête , la gorge ,
le cou, le dos , les plumes fcapulairès, les couvertures
du deffus des ailes & du deffus de la
queue d’un brun-noirâtre : la poitrine & tout le
deffous du corps blancs ; les pennes des ailes fort
courtes, ce qui rend l’aile petite & étroite : les
dix premières pennes d’un biun-noirâtre , les feize
fuivantes de cette même couleur, mais terminées
de blanc, & les deux plus proches du corps d’un
brun - noirâtre : les pennes de la queue de cette
dernière couleur : le bec noir : les pieds, les
doigts, leurs membranes , les ongles noirs.
Les oifeaux de ce genre appartiennent aux mers
qui baignent le nord de l’Europe : on les trouve
à la pointe de l’Ecoffe , fur les côtes de la Norv
è g e , de l’Iflande & des îles de Féroë : ils quittent
ces parages au fort de l’hiver , & fe réfugient fur
les côtes d’Angleterre , quelques - uns même fur
les côtes de Bretagne & de Normandie.
Le guillemot a les ailes trop étroites pour pouvoir
foutenir un vol de quelque durée : il ne peut
que s’élancer de pointes en pointes de rochers :
il fait fon nid fous leurs avances dans la partie la
glus élevée à laquelle il peut parvenir : fes oeufs
-font très-pointus par un b o u t, fort gros à pror-
portion de fa corporance ; tachetés de noirâtre fur
un fond bleuâtre. Quelques familles relient en été
fur les côtes d’Angleterre & y nichent, mais le
plus grand nombre repaffe vers le nord au prin-
temps.-
G u il l em o t ( petit) , improprement nommç
Çolombe de Groenland.
PL enl. 9 1 7 .
B r i ss. tom. V I y pag. 7 6 . Genre X C I I . .
Il eft à-peu-près, de la groffeur d’un pigeon :
fon plumage eft en-deffus du corps plus ou moins
yarié de noir en été & tout blanc qn-deffous ; il
e ft p re fq u e en tiè rem e n t b lan c , tan t e n - d e ffu s
qu ’ en - d e ffo u s p en d an t l’h i v e r , & p ro b a b lem en t
fu iv a n t le s ré g io n s p lu s o ù m o in s fro id e s qu ’hab
iten t le s in d iv id u s d e c e g en re ; le u r p lum a g e
e f t a u fli v a r ié d e p lu s d e n o ir lu iv a n t la fa ifo n o ù o n
le s p r e n d , & c e tte d iffé ren c e a fa it re g a rd e r c om m e
d e s .e fp è c e s d iftin é le s d es in d iv id u s q u i n e v a r ie n t
qu ’ à ra ifo n d e la fa ifo n , d u lie u o ù ils o n t v é c u
& . au fli d e le u r â g e . C ’e f t p o u rq u o i n b u s fom m e s
p e r fiia d é s a v e c M . le com te d e B u ffo n qu’ on d o it
ré d u ir e à la fe u le e fp è c e du petit guillemot, im p
ro p r em e n t a p p e llé colombe de Groenland, le s d e u x
au tre s e fp è c e s q u i o n t é té n om m é e s petit guillemot.
Br is s . tom. V I , pag. 75 &. guillemot rayé. Br is s .
tom. V I , pag. 78.
L e b e c e ft n o ir ; le s p ie d s & le s d o ig ts fo n t
r o u g e â t r e s , le u r s m em b ran e s fo n t , n o irâ tr e s .
L e p e tit guillemot fe t r o u v e , c om m e le g ran d
fu r le s m e r s au n o rd d e l’E u r o p e : i l n ich e dans
d e s c r e v a ffe s d e ro c h e r s p e u é le v é s d’o ù le s p e tits
p e u v e n t fe je t te r à l’ e au & . é v i t e r d e d e v e n ir la
p ro ie d e s ren a rd s q u i n e c e ffen t d e le s g u e tte r :
la p o n t e n’ e ft q u e d e d e u x oe u fs : o n t r o u v e
q u e lq u e s n id s fu r le s c ô te s d u p a y s d e G a lle s &
d ’E c o f fe ; m a is le g ran d n om b re d e s n ich é e s fe
fa it fu r d e s te r re s b ie n p lus fe p ten t r io n a le s , au
S p it z b e rg & e n G ro e n la n d o ù fe t ien t le g ro s d e
l ’e fp è c e , tan t dù g ran d q u e du p e t it guillemot.
( C e t t e p a r t ie h ifto r iq u e e ft e x tr a ite d e l’o u v r a g e
d e M . le c om te d e B u ffo n ) ,
Guillemot ( p e t i t ) . B riss. tom.Vl ,p a g .y ^
Voye^ G uillemot ( p e t i t ) , im p ro p r em e n t n om m é
Colombe de Groèland.
G uillemot r a y é . •*
B riss. tom. VI y pag. 78. Voyeç G uillemot
( p e t it ) , im p ro p r em e n t n om m é Colombe de Gro'é-
land.
G U I L L E R Y - S A L . Voye{ Moineav.
G U I N D E R ( fauc. ) : fe guinder fe d it d’ un
o ife au q u i s’ é lè v e e x c e f liv em e n t h au t & qu’on
a p p e r ç o i t à p e in e dans le s n u a g e s .
G U I R A - 3 E R A B A .
Pipit verd du Bréfil. Br is s . tom. I I I , pag. <33.
C ’e ft u n o ife a u à b e c e flilé ^ d u g e n re X L &
d e la f e â io n d e s p itp its q u e M . B r if fo n n om m e
pipits, C e l u i - c i e ft d e la g ran d eu r du ch a rd o n n
e re t : il a le d e ffu s d e la tê t e & du c o u , le d o s ,
le s a ile s & la q u e u e d’u n v e r d - c la ir , la g o rg é
n o i r e ; le d e ffo u s du co rp s & lè c ro u p io n d’ un
ja u n e d o r é ; le b o u t d e s p en n e s d e s a ile s b r u n ,
le b e c j a u n e , le s p ie d s & o n g le s b ru n s .
G U I R A - G U A IN U M B I . Voye* Houtou.
G U I R A R O U .
Çontinga gris. B riss. tom. I l , pag. 353.
Guiraru e f t , fu iv a n t Marcgrave , le n om q u e le s
B ra filie n s d o n n en t à c e tte e fp è c e d e C o t in g a : il
a d e n e u f à d ix p o u c e s d e lo n g ; la t ê t e , le co u ,
la p o it r in e & to u t le d e ffo u s d u c o rp s d’u n g r is -
c la ir ; le s jam b e s & le d e ffus d u c o rp s c en d ré s ;
u n e b an d e t r a n fv e r fa le n o ire fu r ch a q u e cô té de
la tête ; les couvertures & les pennes des ailes
noirâtres ; celles de la queue noires , terminées de
blanc : l’iris couleur de faphir ; le bèe 6c,les pieds
noirs | il habite , les bois & s’y tient fur le rivage
des eaux qui lés traverfent : fa voix eft aiguë & tres-
forte ; il eft affez fédentaire & va par bandes :
les voyageurs égarés dans l’immenfite des forets
font fûrs en allant à fa voix de rencontrer quelque
rivière dont le cours les conduit ordinairement en
quelque lieu habité. Genre X X I I I .
M. de Montbeillard regarde comme une variété
du guirarou. le, cotinga repréfenté , pl. enl. 699 ,
fous le nom de cotinga gris de Cayenne. Il n’a que
fept pouces. & demi de lo n g , point de bande
tranfverfale noire fur les, joues ni de blanc à la
queue ; tout le deffus du corps eft d’un gris-f©ncé
uniforme &. le deffous d’un gris-clair ; le bec &
les pieds, fuivant la figure enluminée , font rougeâtres
: cette couleur du bec & des pieds , dénote
une efpèce ou une variété particulière., à moins
que ce cotinga ne, fût le cotinga pourpre jeune , ÔC
qui n’auroit encore rien de fes belles couleurs ; ce
que je . foupçonne d’après fa taille &. la couleur
du bec & des pieds.
G U IR N EG A T .
Bruant du Bréfil. B r iss. tom. 111, pag. 299.
P I. enl. 3 2 .1, fig. 2.
I l eft de la grandeur de notre bruant : le deffus
de la tête eft d’un jaune-orangé ;les joues, la gorge,
le devant du cou & le deffous^ du corps font d’un
jaune-clair qui s’affoiblit de plus en plus en def-
çendant vers -la queue ; le derrière du cou , le
deffus du corps, les couvertures des ailes-font d’un
jaune foible & teint d’olivâtre : cette dernière
couleur borde les pennes des ailes & de la queue
qui font noires : le bec eft d’un blanc - grifâtre,
les pieds font gris. La femelle n’a que peu de
jaune , beaucoup plus pâle que celui du mâle , &
elle eft variée de brun ; mais les auteurs ont outré
fa defcription en la comparant pour le plumage
au moineau-franc.
Il y a des mâles plus colorés les uns que les •
autres ; ceux qui le font le plus reffemblent beaucoup
, par le plumage , aux fier ins jaunes ou. fur-
dorés , & ceux- dont les couleurs font foibles reffemblent
aux fierins ifabelles furdorés..
Le guirenegat a un chant agréable : il n’eft pas
très-rare d’en trouver chez nos oifeliers , qui
l’appellent mo'ineau-païlle-, nom qui ne donne pas
,une mauvaife idée 4e la nuance la plus ordinaire
du plumage de cet-' oifeau : on le nourrit de millet
& de graine d’alfpic , mais on le conlerye peu de
temps. Genre X X X V .
G U IR A -PA N G A , ,
Cotinga blanc de Cayenne. P l. enl. 793 , le
mâle , 794 la femelle.
Cotinga blajic. B r iss. tom. I l , pag. 356.
On n’avoit qu’une idée très;- confufë de cet
oifeau : M. de Montbeillard eft le premier- qui
l ’ait bien vu & bien décrit ; il lui a confeyvi le
nom de guira-panga que lui donnent les habitans
du 'B ré fil, fuivant de L a ë t , d’après lequel les auteurs
en avoient parlé. Le mâle & la femelle ont
un pied de long ; ils; font de la même groffeur
mais ils diffèrent par les couleurs du plumage. L e
mâle eft entièrement blanc, la femelle a le deffus
du corps , les pennes des ailes & de la queue ,
d’un verd-olivâtre mêlé de gris ; les pennes latérales
de la queue font de çe,tt;e dernière couleur
bordée d’olivâtre ; le front & les joues font blancs ;
les plumes de la gorge font grifes bordées d’olivâtre
; ie devant du cou , la poitrine, le haut du
ventre font variés de g ris , d’olivâtre & de jaune ;
cette dernière couleur s’étend fur le refte du deffous
du corps ; le bec & les pieds font noirs ; mais ce
qui caraélérife & ce qui diftingue le guira-panga ,
c’eft une caroncule qui s’élève fur la bafe du bec
à fa partie inférieure ,. tant fur le bec du mâle
que fur celui de la femelle ; cette excroiffance eft
couverte de petites^ plumes , ou d’un duvet blanc
dans le mâle, verdâtre dans, la femelle & diftri-
buée par pinceaux. Dans l’état de repos la caroncule
eft pendante & pliffée ; mais fuivant que
l’oifeau eft animé elle fe gonfle , ou par l’air qui
y paffe, ou par le fang qui s’y porte ; c a r , c’eft
ce qu’on ne peut décider par rapport à un oifeau
qu’on ne connoît que par quelques individus d é fié
chés ; elle s’étend , s’alonge- au-delà de deux
pouces & prend une direélion perpendiculaire.
Le guira-panga a un cri très-fort & qu’on entend
de très-loin : il faut que cet oifeau foit très-rare
au Bréfil ou qu’il n’y foit que de paffage., & qu’il
n’y en vienne que peu d’individus de quelques
! terres plus éloignées. Depuis Laët on ne l’avoit
pas obfervé, &. nos colons de la Guiane, fi adonnés
à. la recherche des oifeaux, femblent n’avoir vu
le guira-panga qu’en une feule année : j ’en con-
ferve un,qui, peut-être eft un jeune mâle ; tout
le fond de fon plumage eft blanc varié de verd-
olivâtre ; la plupart des plumes font mi - parties
de ces deux couleurs. Genre X X 11I .
G U IR A -Q U E R E A ( le ) ,
Tette-c-hèvre du Bréfil. Br is s . tom. 11 y pag. 481.'
Genre X X IX .
Guira -querea eft le nom que les Brafiliens
donnent à un engoulevent ou tette-chèvre de leur
contrée ; il n’eft pas plus gros qu’une alouette : tout
fon plumage eft varié de taches-d’un jaune obfcur
& de «.taches blanchâtres fur un fond cendré-brun ;
if a les ailes & la queue fort longues, & il eft
fur-tout reconnoiffable à un collier d’un jaune
fomBré qui lui ceint le haut du cou ; les deux
plumes du milieu de la queue excèdent les latérales
; les pieds font d’un cendré-brun, les ongles
noirs. Telle eft la peinture du guira-querea d’après
Marcgrave ; fuivant celle qu’en fait Sloarte , ou
plutôt le guira-querea que ce fçavant a décrit, n’a
point de collier jaune ; fa tête eft variée de noir ÔL
| de brun couleur de tabac d’Efpagne , & le ventre
I eft varié de blanc.; les pennes des ailes & de la