
Les bords de la mandibule fupérieure échancrés
yers le bout.
On voit par l’énumération des caraélères, que
les tangaras ne different des moineaux que par
l’échancrure de la mandibule fupérieure ; cependant
ils ne fe nourriflent que de petits fruits ou de baies
d’*infeéfes ; ils n’ont point de chant & qu’une forte
de cri comme les moineaux ; comme eux ils s’approchent
volontiers des lieux habités, mais fans s’y
fixer , fans quitter les bois ou les plantations ,
ils préfèrent les terreins fecs , on en voit rarement
dans ceux qui font humides ; un grand nombre d’efi-
pèces a le plumage brillant & paré des plus belles
couleurs.
M. le comte de Buffon divife la famille des
tangaras, à raifort de la grandeur, en tangaras âe
grande, de moyenne & de petite efpèce.
C e feroient des oifeaux fort intéreffants,. au moins
la plupart, à nous procurer vivans à caufe de la
beauté de leur plumage : plufieurs efpèces de tangaras
, & en particulier le tangara que M. le comte
de Buffon a nommé fepticolor, furpaffent à cet égard,
la plupart des autres oifeaux de taille à-peu-près,:
la meme. Mais, s’il eft vrai que les tangaras ne
le nourriflent que d’infeéles, de fruits & de bayes ,-
il eft moins ailé de les apporter vivans ,. que les
oifeaux granivores. La chofe n’eft cependant pas
impoflible, en fubftituant aux fruits la mie de pain
humectée, aux infectes la viande crue hachée très-
menue, feule ou mêlée de pain de pavot. J ’ai
rapporté l’exemple d’un troupiale , qui. vit depuis
plufieurs années de ces deux feuls alimens, quoique
ion efpèce fe nourriffe dans l’état de liberté des
memes vivres que les tangaras. Ceux-ci mérite-
roient bien qu’on fît à leur égard la même tentative
; leur raport dans la taille, dans l’enfemble de.
tout le corps, avec les oifeaux du genre du moineau,
font des motifs de croire qu’ils pourroient, comme
plufieurs efpèces de ce genre, multiplier en do-
mefticité ; & les tangaras acclimatés , devenus
domefiiques, feroient une acquifition très-agréable.
Voyez au IV e. difcours général, la manière de fup-
pléer aux alimens des oiièaux qui vivent de fruits ,
de bayes & d’infe â es, & voyez aufli le mot T rou-
P1ALE.
A juger des tangaras , par la force & là forme de
leur bec , i l ne paroît pas impoflible qu’ils puffent
vivre de grains ; & l’exemple d’un oifeau décrit par
Fernandez, qui fe trouve au Mexique , que cet
auteur dit qu’on y nourrit en cage, qui a paru
à M. Briffonun tangara, appuie cette probabilité ,
dont on pourroit eflayer de vérifier la réalité. Voyez
T angara bleu de. la nouvelle Efpagne.
T angara (le graiid)..
Tangara des grands bois de Cayenne. PI. enl. 20 3.
Il eft un peu moins gros que \e mauvis ; fes.
ailes ne départent que de peu l’origine de la queue ;
la tête , le derrière du cou , tout le demis du
corps, les ailes & la queue font d’un verd-oli-
vâtre-fombre ; il y a de. chaque-côté, entreTceil
& le b e c , un traitblanc, & au-deflous un autre:
trait noir; le haut de la gorge eft blanchâtre, le
bas tire fur le jaune, & il y a de chaque côté un
trait noir ; le. devant du. cou & le defibus du
corps font d’un jaune-rouffeâtre ; les couvertures,
du defibus de là queue font roufles ; le bec &
les pieds.font noirâtres. Ce tangara n’habite pas
feulement les grands bois, fuivànt M. de Soninis
mais il en fort pour venir dans les plantations,
& fuivant le même voyageur , le mâle & la femelle
, qui different très-peu, vont de compagnie.
Genre X X X I .
T angara. Br is s< tom. 111 , pag. 3. Voyez
Sé pticolor .
T angara. PL. enl. 7 ., f i g . 1. Voyez' Septi-
color;
T angara a coiffe noire de Cayenne.
PI. enl. 7 2 6 fig. 2. Voyez C o if f e NOIRE.
T angara a cravattè noire de- Cayenne.
P L enl. 7 14 , fig. 2. Voyez C am ail ( l e ) .
T angara a gorge noire.
Tangara olive à gorge noire de Cayenne. PL
enl. 7 20 ,f ig . 1.
C’eft une efpèce nouvelle, que je ne. connoîs
| que par la defoription fuivante , qu’en fait M. le
comte de Buffon.
v II a la tête & tout le deflus du. corps d’un
w verd-d’o liv e ,- la gorge noire , la poitrine oran-
” gée i les côtés du cou & tout le defibus du corps »
» d’un beau jaune , les couvertures fupérieures
” des ailes,, les pennes des ailes & de la queue
■ » brunes & bordées d’olivâtre, la mandibule fu-
» périeure du bec noire, l’inférieure grife & les
m pieds noirâtres. » Genre X X X I .
T angara a tête blanche du Bréfil.
B r is s . tom. HT, pag. 35 , genre X X X I .
C’èft un tangara delà, feolion des petites efpèces *
de ce genre ; il a le front-blanc ; le derrière du
cou & fout le dëflus du corps d’un brun-noirâtre ;.
la gorge & le. devant du cou d’un rouge-elafr ;
la poitrine, d’un rouge-pourpré- éclatant, le refte
du defibus du corps d’un jaune-clair; les couvertures
& les pennes des ailes d’un rouge-foncé,
tirant fur le pourpre ; la queue d’un brun-noirâtre ;
le bec & les pieds jaunes. On le trouve.au Bréfil,
fuivant Séba, d’après lequel les auteurs en ont parlé.
T angara a - tête bleue de.Cayenne. PL-
enl. 33. Voyez T r ico lo r .
T angara a tête rous's-e de Cayenne. P L -
enl. 290 , fig. 1. Voye^ Passe-VERD.
T angara a tête verte de Cayenne. B riss. .
fupjA. pag. 59. Voyez T r ic o l o R.
T a n g a r a b l e u .
Tangara bleu de Cayenne. /5/, enl. 13 3 ,fig. 1 . 1
Tangara bleu des Barbades. B r is s . tom, I I I ,
pag. 8 , genre X X X I .
Il eft à-peu-près de la. grandeur du moine au-franc 1.
le front, les joues, le devant & les côtés du cou,
le croupion & les couvertures du deflus de la queue,
font d’un beau bleu ; les couvertures des. ailes .font
noires, Bordées de bleu ; le derrière du cou, le dos,
la queue & les pennes des ailes font noires ; la poitrine
& le deffous du corps font d’un beau blanc ;
la queue eft étagée, les pennes latérales allant un
peu en diminuant de longueur ; les grandes pennes
des ailes font bordées de blanc extérieurement ; le
bec &. les pieds, font noirs, hi. Brifibndit , d apres
Seba, cfu’on le trouve aux îles Barbades ; il eft
indiqué dans la planche enluminée comme venant
de Cayenne, où il eft apparemment fort rare, car
jamais je ne l’ai trouvé parmi le grand nombre
cfoifeaux apportés de cette colonie, que j,ai eu
©ccafion de. voir.
T a n g a r a b l e u d’Amboine. >
B r is s . tom. 111, pag. 1 2 , genre X X X I .
IL eft un peu plus grand qu’une alouette ; le deflus
de la tête eft noirâtre & orné d’une huppe ; le derrière
du cou , le dos , les plumes fcapulaires font
variés de noir & de bleu; le croupion & les couvertures
du defiùsde la queue font d’un bleu-clair,
mêlé de v e rd ; les joues, le devant du cou, la
poitrine font bleus ; le ventre , les- côtés , les couvertures
du deffous de la queue font dun blanc
éclatant ; les couvertures, des ailes font bleues-,
quelques-unes font cependant pourpres , ce qui
forme une tache de cette couleur ; les pennes des
ailes font variées de verd , de bleu fonce & de
noir ; la queue eft d’un brun- fonce, terminée
de roux-clair & de grisâtre.
Cet oifeau fe trouve à l’île d’Amboine, fuivant
Séba ; mais i ° . on fçait-combien ces indications fur
Ië pays des oifeaux font fouvent fautives en general
&. en particulier de la part de Séba ; 20. fuivant
lemême auteur , l’oifeau qu’il a décrit a un
chant très-agréable ; c’eft une raifon de douter que
ce foit un tangara , &. M. Briffon n’a pu en juger
furement d’après la figure ; ainfi rien ne conftate
l’origïne ni le genre de cette efpèce, & elle ne
fournit, aucune preuve contre l’affertion que les-
tangaras appartiennent exclufivement a l’ancien
continent.
T angara bleu de Cayenne. B r is s . tom. 111,
pag. 61. Voyez D ia b l e -enrhume.
T a n g a r a b l e u de la Caroline. B riss.-
tom. 111, pag. 13. Voyez Ministre.
T angara bleu de la nouvelle Efpagne.
Br is s . tom. 111, pag. 1 3 , genre X X X I .
Ce tangara, décrit par Fernandez , eft un peu
plus grand que le moineau-franc ; il a la tete , la
gorge, le cou, le dos, le croupion, tout le def-
iùs & le deffous du corps d’un bleu varie de
quelques taches, fauves ; les ailes cendrées en-
deffus , la queue noire terminée de blanc ; le
bec d’un blanc-fale & rembruni ; les- pieds gris :
on le trouve au Mexique. Fernandez dit qu’on*
le nourrit en cage , & que fon ramage neft pas
défagréable.
L ’hiftoire de cet oifeau, toute abrégée qu’elle
eft, fournit matière à plufieurs réflexions.
1® . -Un plumage bleu varié de quelques tachesfauves
, femble indiquer un oifeau jçune , & dans“
le paffage de la première à la fécondé mue.
2 °. On nourrit ce tangara en cage , & il a un
ramage ; raifon de douter que ce foit en effet
un tangara, puifque ces oifeaux n’ont point ordinairement
de chant, & qu’ils ne vivent que de
baies ôc d’infe&es ; ou fi l’oifeau dont il s’agit eft un
tangara , ces oifeaux peuvent fe nourrir de grain ,
ce qui n’eft pas tout-à-fait invraifemblable , à juger
d’après la force &. la forme de leur bec.
T angara bleu des Barbades. Br is s . tom. 111,-
pag. 8. Voyez T angara bl eu.
T angara bleu du Bréfil. P L enl. 17 9 , fig. 1»
Voyez T urquin.
T angara bleu du Mexique.
B r is s . tom. 111, pag. 16 , genre X X X I .
Il eft à -p e u - près de la groffeur du moineau-
franc ; tout fon corps eft couvert de plumes d’un
bleu-pourpré ; le tour des yeux & la gorge font
noirs ; les couvertures du deffus de la queue font
d’un cendré-clair tirant fur le jaune; les pennes
des ailes font noires, variées de quelques taches
d’un rouge de vermillon, & celles de la queue
font d’un bleu-pourpré. On le trouve au Mexique.
. Cet oifeau , indiqué par Séba , eft - il en effet un
tangara ?■ peut-on le décider d apres la planche de
cet auteur ?- - ■ .
T angara brun d’Amérique. P L enl. 133.-
fig. 2. Voyez R ouge-cap.
T angara cendré du Bréfil. B r is s . tom. I I I &
pag. 17. Voyez C oiffe noire .
T angara de Cayenne. P l. enl. 1 1 4 , fig. i*-
Voyez. T e itÉ. > ,
T angara de Cayenne. P L enl. 1-14, fig. 3 .'
Voyez T angara negre.
T angara de Cayenne. P l. enl. 3 0 1 , fig. 1«-
Voyez Syacou.
T a n g a r a de la Guiane. P l. enl. 742.
T angara de Saint-Domingue. P l.enl. 136 ^
fig. 2.
Briss. tom. 111, pag. 37. Voyez E sclave (T).
T angara des grands bois de Cayenne. P L -
enl. 203. Voyez T angara (le grand).
T angara diable- enrhumé
Tangara tacheté de Cayenne. P l. enl. 290, fig. 9.;-
Tangara bleu de Cayenne. B r i s s . tom. I I I y
pag. 6 ,pl. 1 ,fig. 3 , genre X X X I .
Il n’eft guère plus gros qu’un ferin ^ .la- partie '
fupérieure & les côtés de la tête, la gorge , le devant
& les côtés du cou , la poitrine, la partie
inférieure du dos & le croupion font d’un beau
b leu , tacheté*de noir produit par cette couleur
qui teint les plumes à leur origine, & dont l’extrémité
feule eft bleue, enforte que quand les-
plumes font liffes & couchées, il ne paroît guère
d’autre couleur que le bleu, & à proportion qu’elles
font plus foulevées ou plus écartées , le plumage:
paroît plus tacheté ; le derrière de la tête, le haut •
du cou & du dos, les plumes fcapulaires font
d’un noir de-velours ; les couvertures du deffus-'