
près de la groffeur du tarin , mais, d’une fotnae
plus pleine 6c plus ramaffée ; il a la queue fort
courte ; tout fon plumage eft d’un noir brillant
& à reflets violets ; fon bec 6c fes pieds font d’un
blanc luftré, animé par une teinte très-légère de
couleur de chair.
L a femelle a le deflus du corps, les ailes 6c
la queue variés de noir, qui occupe le milieu des
plumes 9 6c de brun qui entoure le noir ; elle a
fur le f côtés de la tête un trait noir qui part de
la bafe du bec 6c qui pafle par-deffus l’oeil ; un
trait de -la même couleur , qui, du coin de l’oe il,
s’étend en arrière ; fes joues font grifes; le fommet
de fa tête eft brun ; le deffous dû corps eft grifâtre.
Feu Château le père ,: oifelier diftingué dans fon
état, appelloit cet oifeau bec (Purgent * nom que je
n’emploierai pas, parce que l’ufage -ne m’en paroît
pas allez confirmé , 6c parce qu’on a appliqué
beaucoup plus généralement la même dénomination
à un tangara qui fe trouve à Cayenne.
Le mâle , que j’ai nourri quelque temps, vivoit
de millet & d’alpifte ; je lui faifois auuï donner
du mouron & de la laitue ; il avoit un chant très-
agréable , flûté, très-haut, 6c en même temps fort
doux.
Moineau du Cap de Bonne-Efpérance. P l.
enl. 2.30 , fig. 1.
Br is s . tom. I I I , pag. 104. Voyez C roissant.
Moineau du Mexique. Br is s . tom. 111, p . 97.
FÔyeç-'.LlN OTTE A TÊTE JAUNE.
M o in e a u du royaume de Juda. PL enl. 18 3 ,
fig. I. Voyei PÈRE N OIR A LONGUE QUEUE.
Moineau du Sénégal.
Idem , pi. enl. 22. 3 , fig. 1.
Moineau à bec rouge du Sénégal. Br is s . tom. 1113
pag. 1 10 , genre X X I I I , plane. V I , fig. 1.
Idem. plan. enl. 183 , fig. 2.
Les oifeaux repréfentés dans les pi. enl. 223 ,
fig. 1 ,6 c 183 , fig. 2 , diffèrent fort peu; je les
ai vus tous deux vivans à Paris , &. ils font partie
de ma colleÔion; celui qui eft repréfenté ,p l. 223 ,
a les couleurs plus uniformes 6c point de rouge à
la gorge, c’eft la femelle ; l’oifeau de la pi. 183 ,
fig. 2 , eft le mâle; ces deux oifeaux,font beaucoup
plus petits que le moineau ; ils ont à proportion
le bec plus gros , les jambes plus longues ,
les ailes 6c la queue au contraire plus courtes ;
tous deux ont le plumage, fur les parties fupé-
rieures, varié de noir, qui occupe le milieu des
plumes, 6c de brun qui les borde ; la poitrine 6c
les côtés font variés de taches oblongues brunâtres ,
fur un fond gris-brun ; le ventre & les couvertures
du deffous la queue font blanchâtres ; les ailes
6c la queue font^ colorées fur leur face fupé-
rieure comme, le deflus du corps, 6c. elles font
d’un gris-brun, uniforme en deffous ; les couleurs
du mâle font plus foncées que celles de la femelle ;
le mâle a de plus le tour du bec , le bas des
joues, la gorge noirs, & le haut du devant du
cou d’un rouge fombre : tous deux ont le bec
rouge, les pieds gris , les ongles gris-blancs.
J'ai eu vivans deux oifeaux , mâle 6c femelle ,
qui reffembloient parfaitement à ceux que je viens
de décrire, excepté que le mâle n’avoit point de noir
à la gorge, ni de rouge furie haut^du cou ; de plus , le
devant du cou , 1 a poitrine & les côtés, étaient
d’un fauve-roux. Il paroît que c’eft cet oifeau que
M. Briffon a décrit dans un de fes états ; car
je le crois le même que ceux dont j’ai d’abord
fait la defcription, 6c ma conjecture eft fondée
fur ce que l’oifeau que j ’ai eu vivant, femblable
à celui que M. Briffon a décrit, commençoit à
muer au printemps quand il mourut, & qu’il avoit
déjà quelques traits qui le rapprochoient de l’oi-
feau du Sénégal dont j’ai parlé d’abord ; l’ob-
fervation n’ayant cependant pu être complette ,
je ne garantis pas ma conjeétqre ; mais fi ces
oifeaux ne font pas de la même efpèce, ils font
au moins d’efpèces très-voifines ; celui que j’ai eu
vivant quelque temps n’avôit aucun chant, 6c
fon c r i, qu’il faifoit entendre rarement, étoit affez
foible.
On peut, je crois , raporter au fécond oifeau
de cet article le moineau à bec rouge du Cap de
Bonne-Elpérance d è ‘M. Briffon ,tom. l j l ,p . 108 ,
pi. V 3 fig. 4. Rien n’eft plus difficile que de fixer
précifément le nombre des efpèces parmi ces oi-
leaux, fujets à deux mues, 6c qui ont chaque
année deux plumages différens, comme la chofe
paroît avoir lieu par raport à ceux - c i , d’après
celui que j’ai nourri quelque temps ; ainfi cet oi-
feau du Cap de Bonrie-Êfpérànce, 6c les deux
du Sénégal ne m e ’paroiflent qu’une feule 6c
même elpèce :; vue en différens temps.
Moineau du Sénégal (petit).
P l. enl. 2 3 0 , fig. 2.
Il paroît d’une efpèce très-voifine du fénêgali ;
fa groffeur eft la même ; il a le bec 6c les pieds
rouges, un trait brillant de la même couleur qui
engagé l’oeil ; le deffus de la tête 6c du dos bleuâtres;
les plumes fcapulaires & les ailes brunes ; le devant
6c les côtés du cou, nués de blanç-rougeâtre, qui
occupe le milieu des plumes , & de bleuâtre qui
les borde, le croupion dela^nême couleur , le milieu
du bas-ventre rouge , la queue noire & étagée.
A juger de cet oileau d’après la figure qui le
repréfente , il paroîtr.oit un gros-bec plutôt qu’un
moineau ; mais je n’ai pas vu cet oifeau en nature ,
je m’en raporté.à l’examen que M i de Montbeillard
en a fa it, 6c à la dénomination qu’il lui a donnée.
Genre X X X III.
Moineau du Sénégal. P L enl, 2 30 , fig, 3.
Voyez Serevan.
Moineau fou. Br is s . tom. I I I , pag. 8$.
Voyez Friquet.
Moineau franc. B riss. tom. I I I , pag. 72.'
P l. enl, 6 6c 55 ,fig .'n °. 1. Voyez Moineau.
Moineau frisé jaune et noir. E dw. gL
part»
part. U ,.p a g . ia 8 , pl. vj<v. PlNSöN MISÉ..
M o i n e a u , n o i r a u x v e v x r o u g e s . O a t .
tom. 1 ,.pitg. '6‘ pl. 34. Voyei PinsonrNOi-R. A u x
VEUX ROUGES. . F
,Moineau-pa il le .'Voye^ G uIrnegat.
Moineau sauvage» Vo yez'F riquet.
Moineau solita ir e . Edw. tom. -1 ,-pag. 6c
pl. 18. Voyez Merle bleu.
M OINET. Sal. Voyez Moineau.
j\(IOINOTOU. Voye,z Mésange (tgroffe).
MOISSON. Bel. Voyez Moineau.
M O LO X IT A ou R E L IG IEU S E d’Abyfltnie; •
C ’eft un oifeau de la groffeur du merle, qui
vit de même de bâiesv, qui fe tient dans les bois
6c dont l’habitude eft de fe percher de préférence •
fur les branches qui s’étendent au-deffus des précipices
; une- plaque noire, en forme de coque-
Juchon qui lembraffe la tête. & la -gorge 6c qui
defeend en . pointe fur da poitrine , a fait donne'r
.à cet oifeau le nom >de religieufe. L e deffus du
corps eft d’un jaune-Lrun , plus ou moinsfoncé*;
les couvertures des ailes & des pennes deda que-ue
font brunes, bordées de jau«e ; les penhes -des .
ailes'.noirâtres., bordées de- gris-clair ;< le 'deffous
du corps &. les jambes d’un jaune-clair^ de -bec
rougeâtre ,les piedscendrés. C ’eft une efpèce'nouvelle
., décrite par M. de Montbeillard , d’appès
un. deffein de M. - le ' Ch e va lie r Brute. -Genre- X X I I .
MOMOT. Br iss. ro/w. IV 3 pag: 463. Voyez
H o u t o u .
Momot v a r ié . Br is s . tom. IV , pag, 469.
■ Voyez 'H o u tou .
M ONDAIN (pigeon).
' C’eft le nom qu’on donne -à une ra ce de -pigeons
tffe. Volière' la plus leftimée'-'à^caiifer de fa-grander-fê-
icoodité.; \osmondains Az xzak ;purefônf de Moitié
■ plus gros à-peu-près que les bifets ; ils’ nfotft point
de huppe ni de -plumes fur des pieds-;- ils 'font-le :
plus ordinairement-tous blancs & variés de plus
ou; moins de couleurs différentes , Cuivant que - la
race eft-plus-mêlée ; moins ils font en rioMbredäö's
la même volière , plus ils1 multiplient ; il fallt-aü
moins'un efpace carré de dix-»huit-à vingt-pouces
pour chaque paire , & d eu x oUtröis troös öti ; paniers
;ilfautde plus que l’efpace deftinépour-chaque
couple foit fépâté -par une cloifon mitoyenne1, en
forte que ces pigeons ne fe voient-pas ; fans-dette
précaution, ils ne 'Geffent de fe- -Chamailler- ; 6c
-ïbuvent dans leurs combats les oeufs font càffésj,
ou les petits font écrafés: le mâle fe ti‘ent Or'di-
nairemerit fur le bord du ■ panier de plus près'de
fa femelte qui couve ; lörfqffelle ' veut fe devêp,
elle l’avertit par un roucoulement bas ; il vient
prendre , fa place , 6c la relève de cette manière
deux fois dans la journée , & pendant deux à
trois heures chaque fois. Ces pigeons font1 de neuf
à dix pontes par un , jüfqü’à -douze quelquefois,
dans le temps de leur-plus^grande, vigueur ; ils
font en état de produire dès f âge de huit à neuf
mois ; mais ce n’eft qu’à la fin de la' feconde: année
Hifioire Naturelle, Tome II.
‘qu’ils, font.1 en'plein»râport ;]ce t^amps de vigueur
dùre.fix à fept àns>, après lefquéUi le nombre«des
^pontes commence ù diminuer ;; rom a vu des mon- .
idairis. encore.âflez féconds à douze & à quinze ans. ;
la po'ntefe'fait ordinairement en’deux .jours , & il
iy en a un d’intervalle en hiver, *ce qui eft caufe
que dans, cette faifori>rindubation eft 'de dix-huit
cjours , au lièu de dii-lèpt qu’elle dure en été. ■
Les défauts de. cette race font qu’il; n’eft pas
très-^rare id’y rencontrer., des individus ftériles , \6c
•que;fouvèntdhnaît ■ plus de^mâles que de femelles.- ;
d’ailleurs bc-efl: la piu’s excellente Taee pour le
produit-, &c une des meilleures'pour-la bonté des
pigeotineaux ; fce font ceux qu’on fert-le plus fou-
v ent, & ■ ordinairement fous, le nom de . pigeons de
■ volière. <. '
O n diftingué'trois variétés dans la race des,
pigeons-mondains. .
j j° .-L e s gros^mondains. Ils font de ^ ta ille dune
^petitepoule‘,i &;ils ont des: yeux bordés-de rouge.;
i l y a deugrandes différences dans . cette variété
relativement à la taille -^depuis celle des .plus,gros
.mondains à. celle des r mondains ordinaires. Ces différences
font le produit du croifemènt 'de' la race
du mondain avec des races plus.groffes.
■ s- 2.o;. L e s bagadais. On les recannoît à leur large
;paupière. rouge, à fes rides ,i fes proéminences, 6c
cà un tubercule >de; la groffeur d’une petite morille
-au-deffus de la bafe du demi-bec fupérieur ; ils ont
-auflî le bec plus courbé 6c plus crochu que les
■ nutre&pigeons ; ils fontfouvent blancs,, très-fouvent
-aufli mêlés :de noir & de blanc ,ou minime , &c.
3 0. Le pigeon Efpagnol. Il eft de.-la taille des
gros mondains. -Il 'n’a :point de protubérance fur
• le 4>ec , qui eft droit ; .’Sc fes paupières ;plus Caillantes
; plus larges que celles d e s ^ w mondains!,
le font moins que les paupières des bagadais. \
. Ces -trois variétés-ne font eftimées que pour leur,
’beauté , font d’un foible produit.
MONEfT.pBEL. Voyez M o in e a u .
.fi MONNIER. Voyez Martin-pêcheur.
MONT AN. Voyez O r t o l a n d e s r o s e a u x .
MONT-AIN. Be l ;- Voyez - Pinson d’Ardenne.
? M O N T É E \{fauc. ); Ce mot exprime On fa u -
connerie la ; manière dont un oifeau dirige fon
•vol. Montée ^employée feule fignifie un vo l dont
l’accroiffement fe • fait en temps -égaux.
Montée dlefforcé)dit du vol d’un oifeau fi élevé
qu’on le perd de vue. ■
Montée par fuite , ; défigne les mouvemens &
changemens de-direâions dans le vol d’un oifeau
qui cherche à en éviter un autre qui le pour fuit.
M O N T ER A L’E S SO R ( fa u c ÿ . C ’eft de la
part des jeunes oifeaux de proie s’effayer à voler
& commencer à tenter de hauts vols;
M ONT VO Y A U ( le ) de la Guiane.
Crapaud-volant ou tètte-chêvre roux de là Guiane.
P L enl. 7 3 3 .
Il eft à-peu-près de la taille de notre engoulevent
ou crapaud-volant ; un peu .plus petit peut-être,;