
qu’il paroît très - probable qu’il y a eu quelque
méprife dans les deffins qui ont été faits de cet
oifeau. En fuppofant' que les deux pennes les
plus longues font les plus extérieures & non pas
les deux fécondés , comme les auteurs ne les
content vraifemblablement que d’après quelque
erreur, les chofes rentreroient à cet égard dans
Kordre ‘ordinaire ; il paroît que ce fentiment eft
celui de M. de Buffon , qui parle des deux longues
pennes comme étant les plus extérieures. Le
bec .eft ja u n en o ir à.fa pointe.; les pieds & les
ongles font noirs.
O i s e a u - m o u c h e a l o n g u e q u e u e , o r ,
T E R D E T B L E U .
Oifeau-mouche à queue fourchue de la Jamaïque.
B r i s s . tom. I I I j pag. 7 2 8 , genre XLV.
Colibry verd à longue queue. E dw. tom. I , pag. &
Pl-3 3- ' .
Sa longueur eft à-peu-près-de fept pouces, mais
les deux pennes extérieures de la queue ont-quatre
pouces de long ; ainfi celle du corps, en y comprenant
le bec , fe trouve réduite à trois pouces.
L e deffus de la tête eft bleu ; le refte du plumage
eft d'un v e rd -d o ré , excepté l’aile qui eft d’un
brun-pourpré. Les pennes dé la queue vont'en
diminuant des deux plus-extérieures qui ont quatre
pouces, aux deux du milieu qui n’ont que dix
lignes ; mais les deux plus longues excèdent celles
qui les fui vent de deux pouces, dix lignes; toutes
ces plumes brillent de reflets , verds , dorés &
bleus : le bec , les pieds & les ongles font noirs.
Qn trouve ce bel oifeau-mouche à la Jamaïque.
O i s e a u - m o u c h e a o r e i l l e s .
Grand oifeau-mouche de Cayenne. B r i s s .
tom. 111, pag. 7 2 2 , p l. X X X F 1 I, fig. 3 , genre
X L V .
Cet oifeau-mouche eft un des plus grands de fon
genre ; ce n’eft cependant pas encore le plus grand
de ceux qu’on trouve à Cayenne ;‘fa longueur eft
de quatre pouces fept lignes ; fon vol de ftx pouces;
Les ailes pliées font prefque d’égale longueur avec
fa queue. Il a le deffus de la tête , le derrière du
cou & tout le deffus du corps d’un verd-doré très-
éclatant ; cés deux nuances font plus nettes & fe
diftinguent mieux que fur le plumage de la plupart
des autres oifeaux-mouches, quoiqu’elles foient
également fondues enfemble ; la gorge, le devant
du cou & tout le deffous du corps font d’un blanc
pur & très-net ; deffous les y e u x , de chaque côté
de la tê te , il y a un trait d’un noir velouté; les
plumes qui couvrent le conduit auditif font plus
longues 6c plus larges qu’elles n’ont coutume de
l’ê tre; elles ne font pas non plus déeompofées ,
comme c’eft l’ordinaire ; mais leurs barbes font au
contraire réunies étroitement ; ces plumes forment
de chaque côté une forte de panache * ou , fi l’on
v eu t, une forte. d’oreille externe ; celles qu' font
en devant font moins longues & d’un verd-doré ;
celles qui font fituées en arrière, au nombre de
trois ou quatre, font plus longues & d’un violet
éclatant; les"unes &. les autres de cfes plumes
m’ont paru être celles qui couvrent le conduit
auditif externe , que je n’ai pas en effet trouvées
fur cet oifeau tellps qu’elles ont coutume d’être;
. M. le comte de Buffon., à qui j’ai communiqué
cette obfer.vation, a porté de ces plumes de. même
jugement que j’en avois formé, comme il le témoigne
en me falfant l’honneur de. me-citer à'I’oc-
, cafion de l’obfervation que cet oifeau m’avoit
fournie. M. Viq Dazyr .a également; reconnu
l’ulage de ces plumes en travaillant à,un mémoire
fur l’organe de l’ouïe des oifeaux-qu’il lut il y a
quelques années à une rentrée publique de l’Académie.
Je rapporte fon fentiment & celui de M. de
Buffon pour confirmer mon apperçu.
L ’oifeau-mouche à oreilles a le bec.noir., les pieds
couverts déplumés brunes, les doigts: les ongles
noirâtres ; les quatre pennes intermédiaires de la
queue d’un noir-bleu-foncé,les latérales blanches
& les . pennes des ailes noires.
La femelle n’a ni trait noir fous. les. y e u x , ni
plumes violettes au nombre de celles qui couvrent
le conduit.auditif ; elles font d’ailleurs conformées
comme dans-le mâle , mais toutes d’un
verd - doré.
Ce bel oifeau-mouche Ifait affez] fouvent partie
des oifeaux de ce genre qu’on apporte de la
Guiane.
O i s e a u - m o u c h e a p o i t r i n e b l e u e - de
Surinam. B r i s s . Voyeç É m e r a u d e - a m e t h i s t e .
O i s e a u - m o u c h e a q u e u e f o u r c h u e d e
Cayenne. B r i s s . Voye^ O i s e a u - m o u c h e a
LONGrUE QUEUE , COULEUR D^ACIER BRUNI.
O i s e a u -m o u c h e (pe tit) a q u e u e f o u r c
h u e de Cayenne. P f i enl. 6 7 2 , fig. 1 . Voye\1
A m e t h i s t e .
O i s e a u - m o u c h e a t ê t e n o i r e e t q u e u e
„ f o u r c h u e delà Jamaïque. B r is -s. Voye% O i s e a u -
m o u c h e a l o n g u e q u e u e n o i r e .
O i s e a u -m o u c h e a q u e u e f o u r c h u e d e
la Jamaïque« B r i s s . Vbye^ O i s e a u - mouche a
l o n g u e q u e u e , o r , v e r d e t b l e u .
O i s e a u -m o u c h e a q u e u e f o u r c h u e du
Bréfil. B r i s s . tom. 111, pag. 7 2 4 , pl. X X X V 11,
fig. 5 , genre XLV.
Sa longueur eft de quatre pouces & demi : le
front eft d’un bleu change ait en un violet éclatant ;
le deffus de la tête d’un verd - doré - foncé : les
côtés de la tête, la gorge, Je.cou, le dos-, le .caoù-
pion, la poitrine , le ventre , les . côtés , les plumes
fcapulaires, les couvertures du deffus & du deffous
de la queue & celles du deffous de L’aile font d’un
verd-doré éclatant ; les jambes font brunes ; l'anus
eft entouré de plumes blanches ; les grandes couvertures
du deffus de l’aile font d’un verd-noir:
la queue eft d’un noir tirant fur là couleur d’acier
poli ; elle eft un peu fourchue ; le bec eft noir ;
les pieds font couverts jufqu’à l’origine des doigts
de plumes brunes terminées de blanc ; les
doigts & les ongles font noirs*
M. Briffon , de. qui j’ai emprutité la deferi.ptton
de cet oifeau, dit qu’on le trouve au Bre fil, &
c’eft un des oifeaux défignés par la double étoile
qui indique qu’il a fait la defeription - d’après le
fujetmême,; ainft l’on ne peut douter qu’elle ne
foit .exaéfe pour cet oifeau-mouche, comme pour,
tous les .oifeaux dont la. defeription eft accompagnée
du même figne; c’eft ce qui m’a déterminé
à le regarder comme différent de Y or-ver d auquel
M. lecomte de Buffon le rapporte ;,je nexrois pas
non plus que ce Joit la guainumbi fecurvda fpecies
de Marcgrave, comme Mi Briffon l’a penfé. Les
dimenffons de ces deux oifeaux diffèrent trop .pour |
les regarder'comme ne faifant qu’une efpèce, 6c !
d’ailleurs leur plumage ne fe rapporte pas non plus
dans tous les points.
O i s e a u - m o u c h e a r a q u e t t e s .
Sa longueur eft d'environ trente lignes ; là gorge
& le devant du cou font d’un verd d'émeraude;
le deffus 6c le deffous du corps font d’un verd-
doré ; l’anus eft entouré de plumes blanches ; les
pennes des ailes: font.d’un brun - noirâtre ; celles de
la queue .font d?un noir- verdâtre ,, avec quelque
foible nuance, de couleur dorée.’;' elles font terminées
en pointe, & leur tuyau eft blanc-jaunâtre
& très-gros-; les deux du. milieu excèdent les
autres pennes de dix lignes & n’ont pas. la même
conformation ; ce font deux brins dégarnis de
barbes dans leur longueur & qui en ont à leur
extrémité de difpofées & colorées de façon qu’elles
forment une forte de palette arrondie, d’un noir
trèsrfoiblement nué, de verd ôede doré : le bec eft
noir ; les pieds font bruns.
Cette efpèce eft très-rare ; on en trouve une
notice dans -le. Journal de Phyfiquè pour le mois de
juin 17 7 7 >pag• 466 M. le. comte de Buffon en
parle comme l’ayant décrit d’après Un individu
qui fait partie de ma colleâion. Je ne pus rendre
compte à cefçavant, lorfqu’il s’occupoit de cet
ob je t, de quel pays on avoit apporté Yoife&a-
mouche à raquettes ; je ne Favois pas reçu dirbêlement
; on me l’avoit donné.à Paris; mais (jepuis
j’en ai. vu un qui a été envoyé de Cayenne à
M. Poiffonnier. Genre XLV.
O I S E A U-M O U c H E A V E N T R E B LANC
de Cayenne. B r i s s . Voye^ C r a v a t e d o r e e .
O i s e a u - m o u c h e a v e n t r e g fu s ife
Cayenne. B r i s s . Voye\[ G r a v a t e d o r e e .
O i s e a u -m o u c h e de Cayenne. B r i s s . c’eft le
mâle du verd-doré. Voye^ V e r d - d o r é . /
O i s e a u - m o u c h e de Cayenne ( le grand.)
B r i s s . Voye^ O i s e a u -m o u c h e a o r e i l l e s .
fO iseau-mouche de Cayenne.
\Oifeau-mouche tacheté de Cayenne, P l. enl. 276 :
fe I er, fig> 3? fe 2e, 2. Le premier eft la femelle,
le fé c o n d le mâle du verd-doré. Voye^ V e r d -
d o r é .
O i s e a u - m o u c h e de. l’Amérique ( le plus
petit. )
P l. enl. 2 76 , fig. I . Voye^ O lS E A U - -MOUCHE
(le plus petit.)
O is e a u -mouche de Saint-Domingue. B r is s .
c’eft la femelle du verd-doré. Voyez V e r d -do r é«
Ois e a u -m o u ch e de Surinam. B r is s . tom. 111 x
pag. 7 0 1 . Voye^■ O is e a ü -m o u ch e po u r p r é .
O i s e a u - m o u c h e , d i t , l a j a c o b i n e
de Cayenne. PL. enl. 640 , fig. z.:Voye^ O i s e a u -
m o u c h e A C O L L F E R , d i t , LA JA C O B IN E .
Oiseau - mouche , dit , l e hupecol de
Cayenne..P l. enl. 640 ,fig. 3. Voye£ Hu p éc oL.
O is e a u - mouche h u p p é .
B r is s tom. 11LX pag. .71-4 , pl. X X X V I I , fig. 2,
genre XLV.
Oifeau-mouche huppé de Cayenne. P l. enl. 2 2 7 ,
m p
Colibry huppé. E dw. tom. 1, pag. & pl. 37. -
Colibri feuille. Journ. d’obferv. pag. 46'3.
Petit colibri. D ü T e -R-TRÈ, Hifi-. des Antilles
tom. 1 1 , pag. 262..
Cet oifeau-mouche eft un des plus .petits & des
plus aifés à reconnoître ; fa longueur totale eft
de trois pouces ; fon bec a fept lignes de long-,
& il eft couvert en-deffus jufqu’à-la moitié de.
fa longueur de petites plumes d’un verd-doré
-très - brillant ; celles qui couvrent le devant de
la tète font de -la même couleur; elles vont
graduellement en augmentant de longueur , &
elles forment une huppe étagée , plus élevée
dans foin milieu que fur les côtés , & qui fufnt-
pour faire reconnoître l’oifeau dont elle eft le'
principal ornement. Elfe a beaucoup "d'éclat &
change en verd d’émeraude ou en -couleur d'or, -
fuivant la projéâion de la lumière ; le derrière
de la tête & du cou & tout fe deffus du corps
i font d’un verd-fombre qui jette quelques reflets'
dorés. M. Briffon dit cependant que ces mêmes
parties ont des reflets brillans de cuivre xofette.
Je crois que cette différence vient de ce qu’il a
décrit des individus confervés dans la liqueur.
J ’ai eu occaffon d’obferver que le plumage paroît
alors beaucoup plus doré ; mais toutes les
peaux ou les oifeaux defféchés qu?on avoit confervés
fans les mettre dans la liqueur, & dont j’ai vu
un grand nombre , ne jettent que peu' d’éclat &
font d’un verd-foncé qui a très-peu de reflets.
La gorge & 1e devant du cou font d’un cendré-
brun. Le deffous du corps eft d’un brun-noirâtre
avec quelque- mélange de v e rd , fur-totit aux
côtés; les couvertures du deffous de la queue
font d’uh noir-violet, bordé .de verd -doré ; les
pennes des ailes font d’un brun-noirâtre ; celles
de la queue d’un noir - v iolet, excepté les deux
du milieu qui font d’un verd-doré 1 ombre ; les
pieds font couverts de plûmes brunes jufqu’à l’origine
des doigts; le b e c , les doigts, les ongles
font noirs.
Suivant Labat, les mâles feuls font huppés. Il
eft probable que fi cette obfervation étoit fondée,
du Tertre &. Fèuilîée en -euffent parlé ; de plus
*