
de couleur d’or ; on la trouve rarement dans les
marécages, mais elle vit dans les grandes forêts
éloignées des habitations. Les perroquets tapirès
font fort eftitnés à caufe de leur beauté, 6c auffi
parce qu’ils font rares : il ne laiffç pas que d’en
périr de ceux que les fauvages foumettent à cette
épreuve. C e font ordinairement des cricks ou des
amazones : on en voit quelquefois chez nos oife-
Iiers qui leur attachent une grande valeur.
Pe r ro q u e t v a r i é .
Perroquet varié des Indes. B r is s . tom. IV , pag.
39 0 , genre U I I .
Perroquet à tête de faucon. E pw . tom. IV 3pag. &
p l. 16 5 .
Il eft à-peu-près de la grolïeur d’un pigeon ; la
tête , les joues 6c lp. gorge font couvertes de plumes
brunes, qui ont chacune dans leur milieu une
bande longitudinale d’une couleur plus claire ;
ç.elles qui couvrent le cou, la poitrine 6c le ventre
font d’un beau pourpre ôc bordées d’un-très - beau
bleu ; le dos- 6c le croupion font d’un beau verd
qui s’étend fur les plumes fcapulaires 6c fur les
couvertures du deffus des ailes 6c de la queue ; les
côtés font d’un verd-jaunâtre : les pennes des ailes
font d’un n'oir -bleuâtre en-dçffous ; en-deffus les
grandes font noires du côté intérieur 6c vertes du
côté extérieur, excepté le bout qui eft d’un bleu-
©bfeur ; les moyennes font d’un beau verd ; ta
queue eft d’un noir - bleuâtre en-deffous 6c verte
en-delfus ; le bout des pennes latérales eft d’un
bleu-foncé ; une peau nue 6c noirâtre entoure les
yeux ; le bec eft noirâtre; les pieds 6c les ongles
font d’une couleur plombée-noirâtre. Ce perroquet,
fuivant qu’il eft affeéfé, relève les plumes de fon
cou 6c s’en forme comme une efpèce de couronne.
M. Briffon dit que cet oifeau a été apporté vivant
des Indes orientales en France en 17 54.
L e perroquet varié a beaucoup de raports à un
perroquet d’Amérique repréfenté, pl, enl. 5 2 6 , fous
le nom de perroquet maillé qu’on lui donne à
Cayenne ; ces deux oifeaux ont paru fi femblables
à M. le comte de Buffon ', qu’il les a regardés
comme étant de la même efpece , 6c qu’il a penfé"
que ce perroquet , naturel aux Indes, ne fe trouve
aujourd’hui en Amérique que parce qu’il y a été
tranfporté. Il n’eft pas douteux que les voyages
& les tranfports des animaux de l’ancien dans le
nouveau continent , 6c du nouveau dans l’ancien,
pnt déjà produit de grandes difficultés dahs la
çonnoiffance exaété des efpèces ,6c que les mêmes
caufes en produiront de plus grands’ encore par là
fuite ; il eft déjà tard pour àffigner fûrement 6c
d’une manière excluftve le lieu originaire de toutes
les races dont le s . hommes ont tranfporté 6c
rapproché plufieurs que la nature avoit féparées
6c ifolées ; il eft donc très-embarralfant 6c peut-
être impoffible de décider fi le perroquet dont il
s’agit fe trouve également 6c par les'feuls foins
çle la nature aux Indes ôc en Amérique, ou s’il a
été tranfporté des Indes à la Guiafle pu il a pu
fe multiplier ; mais fans entrer dans cette difeuffic n J
il me femble que les raports ne font pas fi identiques
entre les deux perroquets qu’on ne puifle
douter au moins fi ce ne font pas deux efpèces
diftinéles, 6c je crois même reconnoître dans le
perroquet maillé les caractères propres à la famille
des amazones ; M. Briffon a décrit d’après nature le
perroquet yarié, c’eft pourquoi l’on peut compter
fur l’exaétitude détaillée de fa defeription , 6c y
comparer, comme à l’objet même, le perroquet
maillé en nature ; en procédant de cette façon, je
trouve que le perroquet maillé a le front 6c le
deffus de la tête jufques par-delà les yeux d’un
blanc - grisâtre, ce que M. Briffon n’auroit pas
manqué d’obferver par raport au perroquet va rié ,
fi la chofe avoit eu lieu ; 6c ce premier ^araétère
rapproche notre perroquet - des amazones, ‘ dont
plufieurs ont le front d’un blanc - fale , 6c tous
d’une couleur différente du refte de la tête.
Non - feulement les plumes qui couvrent les
joues ôc le derrière de la tête ont dans leur milieu
une couleur plus claire dans le perroquet rnaillé f
mais eftesfont, à proprement parler, d’un blanc-*
fale , bordées d’un filet brun éiroit; au lieu que
cette, dernière couleur domine fur ces mêmes
plumes dans le perroquet varié ; celles qui couvrent
le cou, la poitrine 6c le ventre dans ce per-
rocquet font d’un beau pourpre 6c bordées d’un très-
beau bleu. L ’exaél M. Briffon ne met point de différence
, pour les nuances, entre les plumes du
cou , de la poitrine 6c du ventre. Cependant ,
i ° , dans le perroquet maillé ces plumes dun beau
pourpré, ne font pas bordées , mais fimplement
terminées de bleu ; 20. celles du cou ont des
nuances très - brillantes , quoique claires ; mais
celles de la poitrine 6c cellès du ventre font d’un
rouge - fombre 6c foncé, terminées par un bleu-
pâle ; différence qui n’auroit pas échappé à M.
Briffon ; de plus, il n’y a que le milieu du ventrç
qui foit pourpre 6c les côtés font verds. Ces couleurs
font beaucoup trop vives ôc trop étendues
fur l.es parties inférieures dans la planche enluminée.
M. Briffon dit que le perroquet varié relève les
plumes de fon çou f mais il ne dit pas qu’elles
font beaucoup plus longues qu’elles n’ont coutume
de l’être, ce qui a lieu dans le perroquet maillé; il
ne dit pas non pliis que ies plumes qui couvrent
les joues 6c le derrière dç la tête font longues 6c
étrpites f ce qui s’obferve dans le même perroquet ;
6c ce qu’il n’auroit pas manqué cle faire remarquer %
ce perroquet, dans le refte de fon plumage, eft
d’un verd foncé 6c un peu fombre, 6c le perroquet
varié eft d’un beau verd, ce qui ne s’entend guèrç
que d’un verd clair ÔC brillant.
Je ne poufférai pas plus loin le parallèle , . qui
me femble fuffire pour qu’on puiffe douter de
l’identité d’efpècê entre les deux perroquets, &
pour que les chofes rentrent à cet égard dans
l’ordre naturel d’après lequel il ne paroît pas qu’il
H H 6 p
y ait des perroquets de même efpèce dans l’un 6c
l’autre continent. . . .
Quand on fuppoferoit que l’individu dont je.
me fuis fervi pour objet de comparai fon étoit
une femelle, 6c que le mâle a des couleurs plus
vives , il refteroit encore affejt de différence entre
les deux perroquets , pour que le doute fur leur
identité fût fondé.
Il y a cinq à fix ans qu’un de nos oifeliers eut
un perroquet maillé vivant ; il étoit doux , mais il
rie parloit pas, foit qu’on eût négligé de l’inftruire ,
foit par un défaut propre à fon efpèce;
Les perroquets maillés ne paroiffent pas fort communs
a la Guiane, d’où cependant on en envoie
des peaux de temps à autre. On ne les trouve que
dans les grands bois 6c dans certains, temps, fi le
récit que des' perfonnes qui ont demeuré à la
Guiane , m’ont fait, eft véritable.
Perroquet v a r ié de Cayenne. P l. enl. 408.
Voyeç Papegai v io l e t .
Perroquet v a r ié des Indes. B r is s . toni. IV ,
pag. 300. Voyei Perroquet v a r ié .
Perroquet verd.
Perroquet de la Chine. P l. enl. 514.
Idem. B r i s s . tom. IV , pag. 29 1, genre LUI.
Ce perroquet a d’abord été indiqué par Edwars ,
ÔC depuis M. Briffon l’a décrit d’après un individu
envoyé à M. de Réaumur. Il eft de la groffeur
d’une poule de moyenne taillé ; il a tout le corps ,
tant en - deffus qu’en -deffous, couvert de plumes
d’un très - beau verd, excepté les côtés qui font
rouges; les couvertures du deffous de l’aile font
de -la même couleur ; le bord de l’aile , qui répond
à celui du poignet, eft d’un beau bleu ; la même
nuance s’étend fur les grandes couvertures les plus
éloignées du corps , 6c elle‘.colore auffi le côté I
extérieur des grandes pennes de l’aile qui font
noirâtres du côté interne , 6c de cette dernière
couleur fur toute la furface en-deffous ; les
moyennes font d’un verd brillant en-deffus &
noirâtre en - deffous ; la queue eft colorée comme
les moyennes pennes des ailes 5 l’iris eft d’un
orangé v if; le demi - bec fupérieur , rouge à fon
origine , tire fur le jaune vers fon bout; le démi-
bec inférieur eft noir, ainfi que le font les pieds
6c les ongles*' Ce perroquet fe trouve dans les
parties les plus méridionales de la Chine 6c dans
l’île d’Amboine.
Perroquet (plus petit ) v e r d . E dw. tom: IV,
p a g .C LX lV ,p l. 164. Voyc{ C r ik a tête bleue.
Perroquet verd a bec noir. S a l e r n .
pag< 64.
C’eft, fuivant M. de Buffon, la première variété
de Xaourou-couraou. Voy e? A O U R o u-c o u R a o u .
Perroquet verd a tête b l eu e .
Perroquet' d’Amboine. Pl. enl. 862.
Sa longueur totale eft d’environ feize pouces ,
quoique la queue foit affez courte. « Il a lé front
” deffus de la tête bleu ; tout fon manteau eft
» d’un verd de pré , fürehargé 6c mêlé de bleu
Hifoire Naturelle. Tome IL
5') fur les grandes pennes ; tout le deffous du corps
?» eft d’un verd - olivâtre ; la queue eft verte en-
j> deffus, 6c d’un jaune terne en-deffous ».
A cette defeription, empruntée dé M. de Buf-
fon, j’ajouterai que d’après la planche enluminée,
un- trait noir, va de l’oeil à la baie du bec , Ôfc
remonte en devant du front; que le bec eft d’un
rouge-pâle , 6c que lès pieds font dun noir-
bleuâtre. Genre LUI.
Ce perroquet me paroît avoi-r , beaucoup, de
raports avec celui que M. Briffon décrit, tom. IV ,
pag. 2 .9 5 ,6c qu’il a fait rèpréfenter, pl. X X I I ,
fig. a , fous le nom de perroquet de l'île de Luçon ,
où les habitans l’appellent kilakil. La différence
confifte en- ce 'que celui-ci eft un peu plus petit,
qu’il a le devant de la tête v e rd , le bas du dos
ôc le croupion d’un v e rd -b le u , Ôc dans quelques-
autres légers détails de couleurs, qui ne me pa-
roiffent pas fuffifans pour conftituer deux efpeces ,
je crois donc ces deu•*. perroquets les mêmes ou
une fimplfe variété l’un de l’autre. Genre L I11.
Perroquet verd ( grand ) de la nouvelle
Guinée.
C ’eft un perroquet de l’ancien continent dont
M. Sonnërat donne la defeription , . Voyage à la
nouv. Gain. pag. 17 4 ■> 8c qu’il a fait repreienter ,
p l.. 108.
d II eft de la taille du perroquet amazone com-
» mun; fa tê te , fon c o u ; le devant de la poi-
» trine , les petites plumes des ailes 6c la queue
» font'd’un verd de pré clair : les grandes plumes
» des aïles font d’un bleu d’indigo ; les petites
3) font en-deffous d’un rouge de carmin; la partie'
37 fupérieure du bec eft couleur d’orpiment ; l’im
37 férieure eft noire ; l’iris eft couleur de feu»*
Genre LUI.
Pe r ro q u e t v e r d (grand) des Indes occi-
: dentales. Edw. tom. IV , pag. CLXI1, p li 162.
Quatrième variété de Xaourou-couraou. Voye£
A oürou- co u r a o u .
Perroquet verd et rouge de Cayenne.
Pl. enl. 3 12 . ;
: C’eft une variété-du perroquet amazone à tête
jaune. Voyez A m a zo n e a t e t e ja u n e .
Perroquet verd du Bréfil. E dw. tom. IV ,
pag. C L X I, pi. \6 i.V o y e i C r ik a tête b l eu e .
Perroquet verd faOé '.de bleu. E dw.
glan. pag. 43 , pl. 230. Vo ÿe^C R IK A t ê t e
BLEUE,.
P e r r o q u e t v e r d 01A
A LONGUE QUEUE. /BEL. port, d Olf.
Perroquet (petit) a longue çpug. 73 , fig- 6.
QUEUE. Voye^ SlNClALO (le ). \
P E R R U CH E ( la ). P l. enl. 550.
Briss. tom. IV,pa g. 319. Voye% Sin cia lo (le).
Perruche/
Lès perruches , ù parler ftriélement ÔC cl après les
caraâères génériques tirés de la forme du bec 6c