
qu’on nous enverroit des femelles1 avec des
mâles , Ôc que par cônféquent on trouveroit dans
le même envoi des oifeàux qui ne différeraient-
que par le défaut de huppe ; c’eft ce dont je n’ai
pas été témoin , quoique j ’aie vu un grand
nombre de ces oifeaux, & entre autres plus de*
quarante qui “avoient été raportés dans une même
boîte fans qu’il y en eût un feul qui manquât de
huppe. C ’eft allez pour douter de l’obfervation de
Eabat Ôc attendre qu’elle foit confirmée.
AL Briflon dit qu’on trouve Y oifeau-mouche
lï\ippe a Cayenne, ôc l’on a fuivi ce fentiment
dans la planche enluminée ; cependant je n’ai jamais
vu cet oifeau - mouche dans les envois arrivés de
Cayenne , ni je n’ai entendu dire à perfonne l’en
avôir reçu. Mais on nous l’envoie des Antilles,
.& celui dont parle M. Briflon en avoit probablement
été tranfporté à Cayenne , d’où on l a enfuite
envoyé à Paris fans informer d’où on le tenoit.
OISEAU - MOUCHE HUPPÉ A GORGE TOPAZE
de Cayenne. PU enl. 64o ffig . 1 . Foyer R u b is -
topaze.
Oiseau-mouche huppé de Cayenne. PU enl.
£ 27 ? fig* }• Voye^ Oiseau-mouche huppé.
Oiseau-mouche pourpré.
Oifeau-mouche de Surinam. Br is s . tom. 1 1 1 ,
pag. 7 0 1 , genre X LV .
Petit colibry brun. E dw. tom. I , pag. & pl. 32.
Sa longueur eft d’environ trois pouces^- il a le
defl'us de la tête , le derrière du cou ôc tout le
deflus du corps d’un brun-jaunâtre ; les" côtés de
. la tete, la gorge, le devant du cou & le deffous
du corps font d’un rouge-bai-çlair, ayec quelques
taches noirâtres fur la poitrine j il y a de chaque
cote au-deflus des yeux un trait d’un brun-fombr.e :
les pennes des ailes ôc celles de la queue font de
ce brun tirant fur le v io le t, qui eft la couleur
des penneà du plus grand nombre des oifeaux-
piouches : le bec eft noir , excepté l’origine du
demi-bec inférieur, qui eft couleur de chair ; les
pieds & les ongles font noirs.
Cet oifeau-mouche , qu’on trouve à Surinam,
eft remarquable en ce qu’il n’a aucun trait de verd-
doré , qui eft la couleur dominante de tous les
autres o'ifeaux-mouches connus. Ne feroit-ce qu’une
.variété individuelle ?
Oiseau-mouche v io l et a queue four**
jCHUE.
Oifeau-mouche à queue fourchue de la Jamaïque.
Br is s . tom. 111, pag. 7 32 . pi. X X X V I I 3 fîg, 6 ,
genre X LV .
Sa longueur eft de quatre pouces ; il a le deflus
de la tete ôc du cou d’un brun changeant en
verd-doré 6c à reflets rougeâtres ; le haut du dos,
les plumes fcapulaires, la poitrine, le ventre , les
côtés 6c les jambes d’un bleu-violet très-éclatant ;
la gorge, le'devant du cou, le bas du dos , le
croupion 6c les couvertures du deflus de la queue
d ’un verd-doré brillant 3 cejles du deflpus de b
quèuô Variées de blanc 6c de noir ; les petites
couvertures du deflus des ailes d’uii très-beau violet,
les grandes d’un verd-doré éclatant; les pennes de
1 aile 6c de la queue noires ; celles de la queue
vont en augmentant de longueur des intermédiaires
aux plus extérieures ; la queue eft très-fourchue ;
le bec eft noir , les pieds 6c les ongles font noi-
ratres. On le trouve au Bré fil, à la Jamaïque. M.
Briflon ajoute à Cayenne. Je ne l’ai pas vu parmi
les oifeaux qui en ont été envoyés ; il y eft probablement
fort rare.
O i s e a u - m o u c h e v i o l e t a q u e u e f o u r c
h u e de la Jamaïque. B r i s s . Voye^ O i s e a u -
m o u c h e V IO L E T A Q U E U E F O U R C H U E .
O i s e a u nommé C r e x . B e l . kifi. nat. des o if
pag. 2 0 7 . Foyeç B a r g e a b o y e u s e .
O i s e a u p o u r p r é a b e c d e G r i m p e r e a u .
Grimpereau pourpré de Virginie. B r i s s , tom, 7/ 7 ,
pag. 654 , genre X LU l.
Suivant la^ figure de cet oifeau , publiée par
Seba , d’après lequel les auteurs qui-ont écrit
depuis , en ont parlé, il eft plus gros que le bec-
figue ; tout fon plumage , compris les ailes 6c la
jïpeue, eft d’une couleur pourprée , uniforme. On
le trouve en Virginie, félon le même auteur.
O i s e a u - P r é d i c a t e u r . C’eft un des noms
que les voyageurs ont donné au T o u c a n , Voyez
T O U C AN ."
O lS E A U -R H IN O C E R O S . Voye£ C A L A O .
O lS E A U -R H IN O C E R O S . f L enl. 934. Voyez
C a l a o - r h i n o c e r o s .
• O i s e a u - r i e u r . Voye% Q u a p a c t o l .
O i s e a u r o u g e a b e c d e g r i m p e r e a u .
Grimpereau rouge du Méxique. B r i s s . fom. 111,
pag. 65a , genre X L 1II.
C eft d après Séba , que les ..auteurs ont parlé
de cet oifeau 6c qu’ils l’ont placé au nombre des
grimpereaux : il eft un peu plus gros que le nôtre 5
le deflus de la tete eft d’un rouge-clair 6c cependant
brillant ; la gorge 6c le devant du cou font
ie df ffus du cou , le dos , le croupion 6c
le deflous du corps font d’un rouge-foncé ; les
pennes des ailes 6c celles de la queue font de cette
dernière couleur , terminées de bleuâtre ; les
jambes font d’un cendré-clair ; le b e c , les pieds
6c les ongles d’un jaune-pâle,. .
O i s e a u - S a i n t - M a r t i n .
PI. menl. 45.9,
^ L m U r cm in , B r i s s . tom. 1 , 3 6 5 , genre
Peut oifeau-Saint-Martin. B e l . hitl. nat. des oif.
pag. 10 4. - f
faucon bleu. E dv .g lan .p a g . 33 1 ch. X V , fig:
pU 2 2 5 . J °
Harpaye-épervier, par les fauconniers.
L ’oifeau-Saint-Martin reflemble plus à la foubufe
qu a aucun autre oifeau de proie , par fa forme
grele 6c deliee , par fes longs pieds effilés , par
■ ?n,. •?£ court & b tête fournie de plumes longues
• épaules, enfin 9 par-tout l'extérieur de ces deux
oifeaux ; ils ont tous deux les ailes 6c la queue
fort longues. Voifeau-Saint-Martin eft plus petit
que la Joubufe ; fa longueur eft de dix-fept pouces
6c demi, du bout -du bec à celui de la queue ; la
tête, le cou , la poitrine , le d o s , le croupion ,
les couvertures des ailes , leurs pennes moyennes
6c celles de la queue en-deflus, font d’un cendré ,
plus foncé fur le haut 6c le derrière de la tête ; il
y a fur le devant du bec , à fa bafe , des poils
noirs , courts, inclinés en arrière, qui s’avancent
jufque par-de-là la moitié de la longueur du bec ,
fur fa portion convexe; les tiges des couvertures
des ailes 6c des pennes moyennes font fines 6c
forment un trait noir aflez remarquable ; un cendré
plus foncé entoure les couvertures , 6c les pennes
moyennes font terminées par un trait blanc : cette
dernière couleur eft celle du ventre, des côtés,
des jambes ôc des couvertures du deflous de la
queue ; fes pennes font d’un gris-blanc en-deffous
& terminées en-deflus par un limbe gris-rouf-
fèâtre; les grandes pennes des ailes font noires;
le bec eft de cette dernière couleur , avec une
marque blanchâtre au bord de l’une 6c l’autre
mandibule près de la bafe ; les pieds font jaunes ,
les ongles* noirs*
La aefcription qu’on vient de lire eft d’après
un oifeau-Saint-Martin que je conferve 6c que j’ai
trouvé expofé en vente au marché à Paris. Il paroît
que cette efpèce eft fujette à des variétés qui dépendent
peut être de l’âge des individus. M. Briflon
dit que les plumes blanches qui couvrent le ventre
6c tout le refte . du deflous du corps font marquées
de roux dans leur milieu ; que le bec eft d’un
cendré-bleu. L ’oifeau-Saint-Martin , décrit par Mrs.
Edwars ôc Frichs-, a le croupion 6c la poitrine
blancs 6c point de mélange de roux fur les plumes
du ventre , &c. les grandes pennes des ailes font
terminées de blanc dans l’oifeau que M. Edwars-
a fait repréfentër , 6c le mien, a l’extrémité des
mêmes pennes terminées par un limbe gris-blanc
irès-étroit. Ces-différentes nuances dépendent fans
doute de l’âge 6c peut-être du fexe des individus.
L'oifeau-Saint-Martin eft aflez commun en
France , 6c fon nom paroît lui avoir été donné-
parce qu’il reparoît à l’automne , foit qu’il foit de
paflage , foit qu’il fe cache dans les forêts pendant
Pété. Quoique muni d’ailes , à la faveur defquelles-
il doit voler avec beaucoup davantage, il rafe fou-
vent la terre : cette habitude dépend de fa façon
de vivre ; il fe nourrit de petits oifeaux 6c auflï de
reptiles 6c de lézards;
J ’ai reçu de Cayenne un oifeau que je rapporte à
l’oifeau-Saint-Martin, parce qu’il en a la forme, lésion
gs pieds 6c tout l’extérieur, avec un plumage très-
analogue ; il eft un peu plus petit 6c d’un cendré
qui tire fur le brun : cette couleur s’étend également
fur tout le corps , elle eft feulement moins foncée
fur le ventre 6c le deflous du corps-; la queue eft
coupee par deux larges bandes tranfverfales blanches?
l’une vers fon origine , f autre à deux pouces
dé fon extrémité ; les grandes pennes des ailes font:
noires , ainfi que le bec ; les pieds font jaunes, les-
ongles noirs.
Ois e a u ( 1’ ) r o y a l ,
PU enl. 265.
B r is s . tom. V3pag. 5 1 1 ,pl. X L I , genreLXXXIV.
Idem hijl. de VAcad. tom. 1113part. I I I , pag. 201 ,•
pl. 28.
Grue panachée d’Afrique. Edw. tom; IV , pag. &'
pl. 192.
Uoifeau royal a beaucoup de traits de reffem-
blance avec la grue ; il en a l’extérieur en gé-<
néral , mais il en diffère par la forme du bec 6c
par une aigrette qu’il porte fur le fommet de la
tête. Les grues ont le bec gros, lo n g , pointu 6c
liffe ; celui de XoiJ'eau royal eft court, droit 6t
conique vers le bout ; le fommet de fa tête eft'
armé d’une huppe très-épanouie , ♦ compbfée de
plumes que M. Briflon compare à des racines de
chiendent. Cette comparaifon n’en donne pas une-
idée bien jufte ; car , quoique les brins , dont-
cette huppe eft formée foient roides 6c d’une-
couleur de paille, ils font beaucoup moins gros que-
les racines auxquelles M. Briflon les: compare, 6c
ils n’auroient de reffemblance avec elles qu autan
qu’on auroit choift ces racines fort grêles , ou qu’on-
les auroit divifées en filamens : il eft vrai qu’elles’
ne reffembleroient pas mal alors aux plumes de la-
huppe de Yoifeau royal. Mais la defcription fuivante y
que j’emprunte de M. de.Buffon,.donne une idée'
plss jufte de l’objet qu’il s’agit de faire connoître,--
» Sa belle aigrette eft une houppe épaifle , fort*
» épanouie , ôc compofée de brins touffus , de-
v couleur ifabelle , applatis ôc filés en ïpirale
n chaque brin, dans fa longueur , efthériffé de*
» très-petits filets à pointe noire 6c terminée par*
» un petit pinceau de même couleur. »
La plupart des auteurs faifant plus d’attention"
aux traits qui rapprochent Yoifeau royal de la-
grue, qu’à ceux qui l’en diftinguent, font regardé-^
comme du même g e n r e ,'& ontpenfé même que^
c’étoit le grus Balearica des anciens.-Mais ce fen--
timent n’eft appuyé que fur un paflage de Pline ,~
qui , fans décrire la grue des îles Baléares , fe -
contente de comparer une huppe dont fa tête efE
ornée , à la huppe du pie. Cependant il n’y a*
nul rapport entre la huppe de ce dernier. oifeau*
6c celle de Yoifeau royal. Ainfi. , rien ne nous*
convainc que ce foit le grus Balearica , ni ne peut -:
nous faire connoître de quel oifeau Pline a parlé
fous ce nom. Il faut encore ajouter qu’on ne'
trouve pas Yoifeau royal dans les îles auxquelles •
les anciens donnoient le nom de Baléares.
oifeau• royal eft beaucoup, moins gros-que la x
grue & l’eft un* peu plus que le héron : Sa longueur , ,
du bout du bec.à celui de la queue, eft de deux-
pieds neuf pouces ; il a -cinq pieds- fix pouces de-
v o l , & fes ailes pliées s’étendent à-peu-près aux <
trois-quarts de la longueur de fa queue ;le devant c
6c une partie du fommet de la tête font * garnis-»