
de mars, aù lieu que notre fa ifam e ne pond qu’en
avril ou même au mois de mai. Il faut, par cette
raifon, accoupler les faifans dorés dès le mois de
février, où ils commencent à entrer en chaleur.
FA ISA N D E R IE .
C ’eft un lieu préparé ôc deftiné pour nourrir,
faire multiplier & élever des faifans. V. Faisan.
F a isa n h u p p é de Cayenne. P I. enl. 337.
Voye^ Hoazin.
F aisan no ir ôc blanc de la Chine.
Faifan blanc de la Chine. Br is s . tom. 1, pag.
376.
P I. enl. 143 , le mâle ; 12 4 la femelle.
E dw. tom. I l , pag. LXV I. pl. 66.
Le faifan blanc de la Chine eft plus gros que le
fa ifan d’Europe ; il n’eft ni auffi fw e lt, ni auffi
haut fur jambes que \e faifan doré ; il n’a pas non
plus des couleurs auffi brillantes ; mais , quoiqu’elles
ne confiftent qu’en un noir tirant au violet,
& un blanc très-éclatant, ces couleurs font fi bien
mélangées, elles contraftent fi avantageufement,
que le faifan blanc de la Chine peut paffer pour
un des plus beaux oifeaux ; fa tête eft ornée d’une
huppe , compofée de plumes longues ôc effilées,
d’un noir - pourpré, inclinées ôc retombantes en
arrière ; les yeux font entourés d’une membrane
charnue , d’un rouge' éclatant ; elle couvre les
joues , Ôc fuivant les affeétions de l’oifeau , elle
devient d’un rouge de feu, & s’étend en même-
temps au point d’excéder de beaucoup la tête
en-deffus Ôc en- deffous ; le deflus du cou & de
tout le corps eft rayé de lignes obliques noires ,
très-fines , fur un fond du plus beau blanc ; la
gorge , le devant du cou &. tout le deiTous du
corps font d'un noir-pourpré ; les pennes des ailes
& celles de la queue font colorées comme le deflus
du corps : cependant les deux plumes du milieu
de la queue font blanches fans raies noires ; la
queue eft très-longue-ôc très-fournie , les plumes
en font fort larges, & leurs longues barbes font
inclinées en-bas , tandis que la tige tend à fe relever
; l’iris eft jaune , le bec eft d’un jaunâtre pâle ;
les pieds font d’un beau rouge , armés chacun
d’un ergot.
L a femelle, beaucoup moins graffe que le mâle ,
n’a que peu de rouge autour des y e u x , ôc la membrane
, à laquelle cette couleur eft due, n’eft pas
fufceptible de dilatation ; elle a une forte de huppe
beaucoup plus petite que celle du mâle , com-
pofées de même de plumes prolongées, réfléchies
en arrière ; la gorge eft blanchâtre , ainfi que le
bas des jo u e s; le deflus du corps eft d’un brun
mêlé d’une teinte de jaunâtre , le deffous eft
varié confufément de brun, de noirâtre ôc de blanc-
fale ; les ailes ôc la queue font brunes , avec
quelque mélange de noirâtre Ôc de blanc-fale ;
l’iris ôc le bec font d’un brun-jaunâtre ; les pieds
font rouges, mais la nuance eft beaucoup moins
vive que fur les pieds du mâle.
Le faifan blanc a été apporté de la Chine en
! même-temps que le faifan doré ; il a de même
multiplié dans nos climats ; l’efpèce eft plus ro-
bufte, & il eft probable qu’elle deviendra par
la fuite auffi commune que celle de notre faifan :
je ne ferois pas même éloigné de penfer que le,
faifan blanc pourra devenir oifeau de baffe-cour ;
ce qu’on ne peut pas efpérer du nôtre, à caufe
de fon naturel fauvage , ôc peut-être indomptable.
Le faifan blanc eft au contraire très-facile à
apprivoifer ; il n’eft pas non plus fort difficile à
élever ; il l’eft moins que le dindon, ôc il ne
coûte , quand il eft adulte , d’autres foins que
ceux qu’on donne à toutes les volailles ; il me
paroit très-près de pouvoir être de leur nombre ,
pour peu qu’on faite de tentatives à cet égard.
Il refte à fçavoir fi le faifan blanc, étant très-fort,
fa fociété ne feroit pas dangereufe pour les autres
oifeaux de baffe-cour. Quant à nos bois, il
n’y a pas d’apparence qu’il puiffe jamais les peuple
r, non-feulement parce que fa pefanteur, en
retardant fon v o l , l’expofe , comme tous les fa ifans
, à trop de dangers ; mais parce que le blanc
éclatant de fon plumage , l’annonce de trop loin
à l’oifeau de proie. Il s’accouple de fort bonne-
heure au printemps, de même que le faifan doré ,
ôc même fouvent fa femelle pond avant celle du
doré ; les oeufs font d’un rougeâtre obfcur , de
la groffeur des oeufs de poule , qui ne font ni
gros, ni petits. On éleve les jeunes faifans blancs
comme les faifans ordinaires ; ils ne prennent leur
beau plumage qu’à la fécondé année, de meme
que les dorés : je ne fçache pas que perfonne*ait
encore obfervé que la femelle du faifan blanc
prenne, en vieilliffant , les couleurs du mâle,
comme on l’a remarqué par rapport^ a la femelle
du doré. Genre VIIe.
F aisan panaché. Voyef F aisan , fin de
l’article.
F aisan-Paon. Voyeç F aisan commun de la
Chine.
F aisan v a r ié . J'oy^FAiSAN, fin de l’article.
F aisan verdâtre de Cayenne. P l. efil. 338.
Voye^ Mar a i l .
FALLOPPE. Be l l . Hifl. des oif. pag. 2 7 1 ,
fig. irj'i. y port. pag. 66. Voye% Farlouse.-
F arlouse , ou l’A louette de Prés.
P l. enl. 6 6 0 , fig. 1.
Briss. tom. I I I , pag. 343.
Farloufe , fallope , ou alouette de. pré. Be l l . hifl.
nat. des oif. , pag. 2 7 1 j ‘fig. pag. 272.
Idem. Idem. port, d’o if pag. 66.
Lodola di prato , en Italien ;
Tit la rk , en Anglois ;
JViefen-lerche , en Allemand ;
Suivant M. de Salerne, on le nomme en diffé-
rens endroits petite alouette, alouette de bois ou de
bruyères , alouette bâtarde , alouette folle « alouette
percheufe ; alouette bretonne en Beauce ; tique ,
akïki en Sologne ; bedouide en Provence.
La
La farloufe eft beaucoup moins grande que
l’alouette commune; fa longueur, du bout du bee
a celui de la queue , n’eft que de cinq pouces fix
lignes y elle a huit pouces dix lignes de vol ; la
tête , le derrière du cou ôc la partie antérieure
& fupérieure du corps font variés dé noirâtre Ôc
d’olivâtre ; le croupion ôc le deflus de la queue
font olivâtres fans taches ; la gorge , le ventre ,
les jambes ÔC le deffous de la queue font d’un
blanc-fale & jaunâtre ; le devant du cou , la poitrine
ôc les, côtés font de la même couleur , mais
ponéhiés de petites taches longitudinales noirâtres ;
Il y a de chaque côté de la tête, au-deffus de l’oeil,
une raie tranfverfale d’un blanc-jaunâtre ; les pennes
des ailes ôc de la queue font noirâtres, bordées
d’olivâtre ; l’iris eft couleur de noifette ; la portion
fupérieure du bec eft noirâtre , l’inférieure , couleur
de chair, les pieds jaunâtres , les ongles
bruns.
La farloufe eft moins commune que la plupart
des autres alouettes ; elle aime les terreins humides,
elle fait fon nid à terre dans les prés bas $c un
peu marécageux, cependant elle fe perche ; fon
chant eft très-agréable, il a quelque rapport à
celui du roffignol ; elle fe nourrit de vermiffeaux ,
d infeéles ôc de menus grains ; elle fe réunit en
bandes l’automne , ôc même elle fe mêle avec
d’autres bandes de petits oifeaux ; mais il paroît
qu’elle ne refte pas l’hiver dans nos provinces, au
moins qu’une grande partie s’en va : l’efpèce eft
connue dans la plûpart des contrées de l’Europe.
Genre X X X IX e.
L a farloufe blanche. B r is s . tom. 111, pag. 346 ,
n’eft qu’une variété de la précédente. Il me femble.
qu’il faudroit la regarder comme individuelle , Ôc
non pas l’indiquer, ainfi qu’on l’a fa it , comme
appartenant à Un pays déterminé, puifqu’on trouve
par-tout des oifeaux dont le plumage, devient blanc.
F arlouse des Prés ( grande). Voyef S in -
signote.
FA R LO U ZAN E .
C ’eft le nom que M. de Mpntbeillard donne
à une alouette de la Louifiane , qui a en effet les
plus grands rapports avec la farloufe , un peu plus
de grandeur , même fond de couleurs , mais feulement
plus rembrunies il eft probable que c’eft
la même efpècç , variée par l’influence du climat.
Genre X X X IX e.
F A U C IL L E T T E , Voyez Ma rtinet noir .
FAU CO N .
B riss. tom. l.pa g. 3 2 1. Genre VIII® .
P l. enl. 4 3 0 , au bas de laquelle on a écrit, par
çrreur, lanier.
B e l l . Hifl. nat. des oif. “pagy r i 3 , fig-pag. 1 1 7 .
Idem. Idem. Port. d’oif. pag, 18 ..
Falco, èn Latin ;
Falcon y falcone , en Italien ;
flalko n , en Èfpagnol ;
jFalck, fa lcke, fçhwart1 braune falck , en Allemand
;H
ißoire Naturelle. Tome 11,
Falcon , en Anglois ;
Sokol, en Polonois.
J ’ai fait obferver dans différens articles , la di£»
ficulte qu’il y a de connoître les oifeaux de proie,
combien l’âge, le fexe , les lieux qu’ils habitent
font varier leur plumage , ôc mettent de différence
entre les individus de même efpèce ; mais il n’eft
pas d’oifeau de proie à qui cette propofition , vraie
en général, foit plus applicable , en particulier ,
qu’au faucon. On a , par les raifons que je viens
d’expofer, méconnu les faucons d’â g e , de fe x e ,
de pays différens, ôc on les a regardés comme
autant d’efpèces. Comme on s’eft plus occupé de
ces oifeaux que d’aucun autre , on a commis plus
de méprifes , on a plus embrouillé leur hiftoire ,
parce qu’on en a plus parlé, ôc qu’on a plus écrit
à leur fujet, fans les avoir affez obfervés. Les limites
qui me font preferites , ne me permettent pas
d’entrer, dans un examen détaillé ôc une difeuf-
fion fuivie de toutes les erreurs qui ont été com-
mifes. Un auteur célébré, M. le comte de Buffon,
a exécuté cette entreprife pénible ôc hériffée de
difficultés qu’il a vaincues par fes foins ôc fon application
,à réunir à l’efpèce, à la fouche , les variétés
qu’on en avoit féparées mal-à-propos. Il fera
mon guide dans le labyrinthe que j ’ai à parcourir
, & ce que je dirai des faucons, ne fe ra , en
plus grande partie , qu’un extrait de ce qu’il en
a écrit. Ne.pouvant pas, par la nature de mon
ouvrage , tranferire fes obfervations en entier ,
je commence par la defeription du faucon, qui
fe trouve en -France.
» Ce faucon eft. gros comme une poule ; il a dix-
s» huit pouces de longueur , depuis le bout du bec
» jufqu’à celui de la queue, ôc autant jufqu’à celui
» des pieds ; la queue a un peu plus de cinq pou-
» ces de longueur, ôc il â. près de trois pieds Ôc
» demi de vol ou d’envergure ; fes ailes , forfi*
» qu’elles font pliées, s’étendent prefque jufqu’au
» bout de la queue. »
Le faucon, dont on vient de lire les dimenfions,'
eft repréfenté , pl. enl. 430. Il paroît avoir été défi
finé à l’âge de trois ans , paffé lequel les mouchetures
qui font fur le ventre , diminuent en nombre,
èc le blanc , au contraire, devient plus dominant.
La bafe du bec eft entourée , à fa partie fupérieure
, de petites plumes étroites, blanchâtres ,
inclinées en arrière ; la tête, le deflus du cou , ÔC
de tout le corps , font d’un brun-noirâtre ; les
couvertures des ailes, & les plumes fcapulaires
font d’un gris-brun , chaque plume étant rayée
tranfyerfalement, à fon extrémité, de brun-noirâtre
: il y a de chaque côté de la portion inférieure
du bec une raie brune qui defeend le long
de la gorge, ôc qui forme une forte de mouf-
tache : la gorge eft blanche, le devant du c ou ,
la poitrine, le haut du ventre le font auffi , avec
quelques traits dans la dire&ion des plumes, d’un
brun-noir , clairs-femés ôc fort étroits ; le bas-
• ventre ôc les jambes font rayés en travers de brun
B