
celles du deflus de la queue, le haut du ventre &
les côtés font d’un noir changeant foiblement en
violet ; le bas-ventre , les jambes & les couvertures
du deflus de la queue font noirâtres ; les
grandes pennes des ailes font brunes , les moyennes
lont d’un noir-violet du côté extérieur , & noirâtres
du côté intérieur ; les pennes de la queue
font brunes fur les deux faces , mais' d’un brim
plus foncé en-d eflus: le bec , les pieds & les
ongles lont hoirs.
Je conferve une pie qui m’a été donnée comme
ayant été apportée des côtes de Barbarie ; elle reffemble
à celle du Sénégal, excepté que ce qui
eft blanc dans la nôtre eft d’un noir-brun dans
c e l le - c i ; je la crois une variété intermédiaire
entre notre pie & celle du Sénégal que ce rapprochement
lie à la nôtre , & dont elle prouve
quelle n’eft qu’une variété. Ainfi la gradation du
climat produit celle des variétés, & combien
d’oifeaux qui paroiffent d’efpèces très-différentes ,
feroient reconnus pour être de la même , fi on
les -obfervoit dans les climats intermédiaires; ce
n’eft que par cette longue fuite d’oblervations faites
de lieux en lieux , qu’on parviendra un jour à-
réduire les efpèees au nombre qui en exifte
-réellement. Alors on reconnoîtra que les deux
variétés les plus éloignées tiennent à la- même
efpèce par les intermédiaiies.
P i e g r i v e l é e . Voyez C a s s e -n o ix .
P i e n o ir e e t ja u n e . C a t e s b . Append. pag.
& pi. 5. Voyez T r o u p i a l e . •
P i e r o u s s e de la Chine. Voyage aux Inde! &
à la Chine, tom .ll ,pag. 1.85 , pl. 166.'
Elle n’eft pas plus grofle que nota e merle ; la
tête eft d’un brun foncé & le cou d’un brun plus
clair; la poitrine & J e ventre font d’un blanc-
roufleâtre ; le dos & le croupion d’un roux- jaunâtre
; les petites couvertures du deflus des ailes
d'un roux-brun , & les moyennes & grandes dun
gris-clair ; les grandes pennes des ailes font d un
noir-brunâtre , & les- moyennes, font grifes du
côté extérieur, brunes du côté intérieur ; la queue
eft étagée ; les deux pennes du milieu font grifes ,
terminées par une bande tranfverfale brune ; les
latérales font} grifes dans leur première moitié ,
brunes dans la leconde , blanches à leur extrémité ;
l’iris eft rouffeâtre ; les pieds font noirs, ainfi que
le bec qui eft un peu courbé, en quoi cette pie
s’éloigne des oil’eaux du même genre, mais elle
leur reffemble par tous les autres caractères, fui-
vant l’obfervation de M. Sonnerat. Genre X V ,
P IED .
L e pied , des oifeaux eft cette partie longue, .
grêle, cylindrique , couverte d’écàille , avec laquelle
les doigts font articulés , fur laquelle le
corps pofe, & à laquelle on donne communément
& improprement le nom de jambe.
Le pied des oifeaux répond au tarfe des quadrupèdes
; il fort de bafe & de point d’appui.
Tous les oifeaux ont deux pieds & aucun n’en a
plus de deux ; c’eft un des caractères qui les diftin-
guent des autres animaux.
11 y a plufieurs efpèees d’oifeaux dans lefquelles
le pied eft armé d’un ergot, & de deux ergots dans
quelques-unes.
Le pied e ft , dans le plus“grand- nombre des
efpèees, articulé de manière que le corps, dans
le plan de pofition- & au moment oii les oifeaux
font en reups, fe trouve porter deflus dans un
parfait équilibre.
Dans d’autres oifeaux les pieds font articulés .plus
en-arrière qu’en devant, & ces oifeaux font obligé
s, dans le plan de pofition, de porter la partie
antérieure du corps plus ou moins relevée. Tels
font beaucoup d’oifeaux de rivage.
Dans la plupart des oifeaux d’eau les pieds font
articulés fort én-arrière, & c’eft; ce qui rend leur
marche gênée ; il y a beaucoup d’efpèces pàrmi
ces oifeaux , dont les pie d s iont attachés à l’extrémité
du corps : tels font les grèbes, les plongeons,
les manchots, & c . Ceux en qui cette conformation
a lieu ne fçauroient prefque marcher ; ils ne
fe foutiennent que le corps tout droit & perpendiculaire
; ils paffent à l’eau la plus grande partie
de leur v ie , & ils ne viennent à terre , les uns que
pour y paffer la nuit & faire leur nid dans la failon,
les autres que pour cette ronâ'ion importante .&
dans le temps feulement ou 'elle a lieu. Tous ces
oifeaux font d’exèèllens nageurs , & oeft à eux
principalement que convient bien le nom-d'oifeaux
aquatiques. Ce qui vient d’être dit fur la pofition
des pieds , doit s'entendre à la rigueur de la jambe
&. non .du p ie d , puifque c’eft la jambe qui eft
articulée avec le corps , ô£ que c’eft la manière
dont celle - ci eft réunie avec le tronc qui détermine
la pofition des pieds.
P ie d s n o ir s . Phyq; T r a q u e t .
P lED -V E r d . Voyez B é c a s s e a u ".
P i e -g r i è c h e .
M. le comte de Buffon compte les pies-grièches
au nombre des oifeaux de proie , & ce rapprochement
eft très-bien fondé; en effet, elfes ont
pour la chair le même appétit que ces oifeaux ,
avec la même hardieffe, & même une intrépidité
encore plus grande ; elles attaquent & , tuent
les petits* oifeaux, & profitent, pour ceux qui
font d’une taille trop forte , des occafions où
elles les trouvent pris au piège ; elles ne craignent
pas des oifeaux beaucoup plus puiffans
qu’elles par leur grandeur & bien armés , tels
que la pie , le g ea i, les corneilles ; non-feuîemënt
elles fe défendent contre ces différons oifeaux ;
mais elles les attaquent,- fur - tout quand elles
couvent & qu’ejles craignent d’en être troublées ,
elles ne fe bornent pas à ces feuls rivaux , mais
elles fe mefürent même centre les oifeaux de
proie proprement dits , tels que le milan , la hufe,
la bondrée, qui les fuient lans réfifter-, & elles
combattent l'épervier, le hobereau, 6*c. Dans ces
combats, où la puiflance eft fuppléée par le courage
& l’aélivité, fouvent les-pies-grièches ont le -
deflus, ou, acharnées à leur ennemi , les .deux
combattans tombent épuifés de fatigue & des
plaies qu ils fe font faites : leur audace , qui
femble aller jufqu’à la témérié , eft fécondée
par la forme de leur bec tranchant & courbé , &
par celle de leurs pieds mêmes, qui, fans mériter
le nom de ferres, font armés d’ongles aigus. Ce
font donc & par leur appétit pour la chair , par la
capture qu’elles font des petits oifeaux, ou des
jeunes, & de ceux qui font pris au piège, par leur
courage & par la manière dont elles font armées, de
véritables oifeaux de rapine', pourvus d’un bec propre
âdèpecer leur proie, ayant l’appétit de la chair & le
mépris du danger pour y fatisfaire, il ne leur manque
q u e des pieds conformés de façon à arrêter, retenir
& laifir leur viéfime ; la nature leur a aufli
refufé des ailes affez longues & un vol affez fou- ;
ténu pour fuivre &. atteindre les autres habitans
de l’air ; ainfi réduites à dépendre des occafions &
à n’être vraiment des oifeaux de proie que dans
certaines circonftaoces , les pies-grièches font des
infe&es leur nourriture la plus ordinaire. Après les ,
avoir comparées aux oifeaux dç rapine , examinons
en particulier les caractères qui les diftin-
guent fuivant l’ordre méthodique:
Elles ont quatre doigts dénués de membranes,
trois devant, un derrière, tous féparés environ
jufqu’à léur origine.
I Les jambes couvertes.de plumes jufqu’au talon :
Le bec droit., convexe en-deflus, aufli épais
que large à fa bafe. ~
Les bords de la mandibule fupérieure échancrés
vers le bout qui eft courbé en en-^as &. crochu.
Leur genre, dans la méthode de M. Briflon,
eft le X X Ie.
Elles appartiennent aux deux continents ; on les
trouve également dans les pays chauds & dans
les régions feptentrionales ; mais dans les dernières,
& même dans les parties tempérées elles
font de paffage , ou le plus grand nombre au moins
lès quitte dans la laiton du froid ; & ce qui
prouve que ce font réellement des oifeaux de
proie, c’eft qu’il refte au plus tort de l’hiver des
pies-grièches dans nos campagnes, où , au défaut
d’infeéfes, elles font néceflitées à vivre de petits
oifeaux, & peut-être des plus petits quadrupèdes.
P i e -g r i è c h e b l e u e de Madagafcar.
Pl. enl. 2.98 ,fig. 1.
B r iss. tom. 11, pag. 19 7 , pl. X V I , fig. 1 , genre
XXL
M. Briflon ne compare la groffeur de cettepie-
grièche qu’à celle du moineau j elle eft plus groffe ;
longueur eft de fix pouces & demi du bout du
heç à celui de la queue ; elle a onze pouces de
vol ; fes ailes pliées atteignent prefque aux deux
tiers de la longueur de fa queue ; un bleu éclatant
couvre la tête-, le derrière du cou & tout le deflus
du corps ; le deflous eft d’un blanc de neige ; les
plumes qui couvrent la bafe du bec font d’un noir
de velours., & celles qui ceignent le bas de la
■ jambe font bleues ; les grandes pennes des ailes
font noires en - deflus,.& en -deflous , bordées de
bleu du côté extérieur dans les deux tiers de leur
longueur; les moyennes font entièrement noires
en-deffous, en-defîus elles font noires du côté intérieur
& bleues du côté.extérieur ;Je s deux pennes
de la que,ue fontnoires en - deflous , les deux du
milieu font bleues en-deflus, terminées de noir ,
les. autres font bleues du côté extérieur, noires
du côté intérieur & à leur extrémité. M. Briflon
dit que le bec eft d’un bleu v if, il ne m’a paru que
d’un cendré - noirâtre dans les individus de cette
efpèce que j’ai vus ; les pieds & les ongles font
noirs.
La femelle a les couleurs moins vives que le
mâle , & une nuance, cendrée altère le brillant du
bleu qui colore le deflus du corps & la pureté du
blanc des plumes qui couvrent les parties inférieures.
Voyez PiE-GRlÈCHE gr ise .
PiE-GRLÈCHE. P l. enl. 445. Voy. PiE-GRlÈCHE
GRISE.
Pie -grièche ( petite.) B e l . Hifl. nat. des oif.
pag. 128. Voyez É corcheur.
Pie -grièche a queue fourchue de Bengale.
B riss. tom. 11, pag. 189. Fôy^FiNGAH.
Pie -grièche blanche. Vo yj{P ie-grièche
g r ise .
Pie -grièche blanche. B riss. tom. i l , pag.
145. Voye{ Pie-grièche gr ise .
P i e - g r i è c h e brune de Bengale. B r is s .
tom. 11, pag. 175. Voyei R ouge- queue.
Pie -gr ièch e de Canada. PL enl. 4 7 9 » fig-
B r is s . tom. 11, pag. 17 1. Voye£ Pie - grièche
huppée.
P i e -g r i e c h e de la Louifiane. B r i s s . tom. 11,
pag. 16 z , pl. X V , genre X X L
La pie-grièche de la Louifiane reffemble à notre
pie-griêche fi exactement, qu’on pourroit les prendre
l’une pour l’autre. Celle de la Louifiane eft feulement
de très-peu plus petite. Ce n’eft qu’une
fimple variété due à l’influence'du climat. La def-
cription de l’une , aux dimenfions près, peut fervir
pour la defeription de l’autre. Voye£ Pie-griêche
GRISE.
Pi e - grièche de la Louifiane. P l. enl. 397
Voye% Écorcheur.
Pie-grieche de Madagafcar. P l. enl. 32, fig. 2.
Voyez T cha-chert.
Pie-griêche (petite) de Madagafcar. P l. enl.
fig .. 1 & 2.
B riss. tom. I I , pag. 164. Voyez Ca l i- c a l ic .
Pie -g r iê c h e de Manille. PL enl. fig. 1.
B r iss. tom. i l , pag. 180. Voyez Langraien.
Pie- c r iÊche d’Italie. P l.en l. 32 , fig. 1. Voyez
Pie-griêche gr ise .
Pi e - griêche du Cap de Bonne - Efpérance.
PL enl; 4p? , fig. 1 .
B r i s s . tom, 11, p. 182,/>/. XV, fig. 1 , genre X X L