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pour ne v iv fe que d’infeéles, ôc en particulier i
de fcarabés , la force de leur b e c , qui n’étoit pas
néceffaire pour ce genre d’aliment , me porteroit
a croire qu’ils ont encore une autre manière de
fe nourrir , & je foupçonne que , comme les
pies - griêches , avec lefquelles les barbus ÔC les
tamatias ont quelque raport par la confohnation
du bec , ces oifeaux , quoique fe nourriffant le
plus ordinairement d’infeéles , donnent aufii la
chaffe à de petits oifeaux, fuivant les ©ccafions ;.
les barbus ôc les tamatias paroiffent même * à cet
égard plus avantageufement pourvus que les pies-
griêches. -(yeû aux voyageurs à vérifier ou à détruire
, par l’obfervation, cette opinion , fondée
fur la conformation du bec.
T am a t îa ( le beau).
Barbu des Maynas. B r i s s .tom. IV y pag. 10 2 ,
f l . V II , fig. 3 , genre X L IX .
P L enl. 330.
Il eft à-peu-près de la grofleur du moineau franc ;
le fommèt de la tête & la gorge font d’un rouge
éclatant, terminé par une bande tranfverfale d’un
bleu clair : cette couleur s’étend de chaque côté
fur le bas de la joue ; le derrière de la tête ôc du
cou y le dos, les plumes fcapulaires , les couvertures
du deffus des ailes & de la queue font d’un
verd-brillant ; le devant du cou ôc la poitrine font
jaunes : une large .tache rouge fépare la poitrine
d’avec le ventre ; il e f t , ainfi que les jambes ôc
les couvertures du deffous de la queue , d’un blanc-
jaunâtre , varié de taches longitudinales vertes ;
les deux premières pennes des ailes font brunes
& très-courtes; les autres font vertes du côté
extérieur, brunes , bordées de blanc-jaunâtre du
coté intérieur ; la queue eft verte ; le bec eft
cendré , d’un blanc-jaunâtre à fa pointe ; les pieds
& les ongles font cendrés. On trouve ce tamatia
en Amérique 9 dans le pays des Maynas. 11 eft très-
rare dans nos collerions je ne crois pas qu’il
(bit à Paris ailleurs que dans le cabinet du Roi.
Tamatia a collier.
Barbu à collier de Cayenne. P L enL 395.
Barbu. Briss. tom. I V , pag. 92 pi. VI , fig.
4 , genre X L IX .
Il eft-à-peu-près de la grofleur de la pie-griêche
roujje ; le deflus de la tête ôc du cou, le dos ôc
le croupion font rayés tranfverfalement de bandes
noires & étroites fur un fond roux ; le s couvertures
du deffus des ailes, celles du deflus de la
queue &le s plumes fcapulaires font colorées comme
le dos ; cependant lesgrandes couvertures des ailes,
les plus éloignées du corps, font brunes ; for le
haut du dos eft une bande tranfverfale fauve, qui
defeend de chaque côté jufqu’à la poitrine ; ôc plus
bas il y a une fécondé bande qui eft noire ôc
beaucoup plus étroite ; les joues font rouffes; la
gorge ôc le devant du cou font d’un blanc-fale ;
le refte du deflus du corps eft d’un rouffeâtre qui
devient plus foncé en approchant de la queue;
fur le haut de la poitrine une bande tranfverfale
T A M
noire forme une forte de collier affez large ; les
pennes des ailes font brunes ; les moyennes font
bordées de roux du côté extérieur , ôc les plus
proches du corps font variées comme^le dos; la
queue eft rouffe , rayée de bandes noires, tranf-
verfales & étroites ; le demi-bec fupérieur eft noirâtre
en-deffus , ôc d’une couleur de corne-claire-
fur les côtés : cette dernière couleur eft celle du
demi-bec inférieur ; les pieds ôc les ongles font
cendrés. On trouve ce tamatia à la Guyane.
T a m a t i a a t ê t e Ôc g o r g e r o u g e s .
Çe tamatia , ainfi que M. de Buffon le remarque
, a été indiqué dans les planches enlumi-
né es, fous le nom de barbu de Cayenne, pi. ao6.,
fig. 1 ; & fig. 2 , fous celui de barbu de Saint-Do^
mingue. M. liriffon a aufii diftingué ces deux barbus,
ôc il a décrit le p rem ie r fo u s le nom de barbu
de Cayenne , tom. IV , pag. 95*, pi. V it , fig.- 1 y Ôc le
fécond, fous celui de barbu tacheté de Cayenne,
même v o l., pag. 9 7 , pi. V II , fig. 4 , genre X L IX \
mais il y a trop de raports entre ces deux oifeaux,
ils fe reffemblent trop pour qu’on puiffe les regarder
autrement que comme une variété. Je ferois fort
porté à croire que- l'un eft le mâle & l’autre la
femelle : tous deux fe trouvent à la-Guyane ôc à
Saint-Domingue , où ils paroiffent être aulfi. communs
l’un que l’autre- ; ils font chacun un peu plus
gros que Valouette ; ils ont environ fept pouces de
longueur ; l'un Ôc l’autre ont le front ôc la^gorge
rouges ; le fommet de la tête varié de noir ôc de
gris-jaunâtre ; le premier a lesi côtés de la tête
noirs ôc le fécond les a de la même couleur,
variée de blanchâtre ;. les joues du- premier font
traverfées au-deffous de l’oe il, par une bande blanchâtre
que le fécond n’a pas.
Le barbu de Cayenne a le deffus du cou , le dos
ôc le croupion couverts de. plumes noires, bordées
de gris-jaunâtre ; le devant du cou , la poitrine &
le ventre d’un blanc-jaunâtre les côtés font tachetés
longitudinalement de blanc-jaunâtre ÔC de
cendré-olivâtre avec une tache noire fur le bout
de. quelques-unes des plumes ; les jambes font
olivâtres ôc les couvertures du deffous de la queue
font rayées tranfverfalefhent de cendré & de blanc ;
les couvertures du deffus des ailes ôc les plumes
fcapulaires font d’un noir plus foncé fur les petites
couvertures ; les pennes des ailes font noirâtres,
bordées en-dehors d’olivâtre , de blanchâtre en«
dedans la queue eft en-deffus d’un brun-olivâtre,
en-deffous elle, eft cendrée; le bec eft d’un cendré*
noirâtre ; les pieds & les ongles font cendrés.
Le barbu tacheté a les plumes du dos & du croupion
noirâtres, bordées de gris ; le devant du cou,
la poitrine ôc les côtés d’un blanc-jaunâtre , varié
de larges taches noires, ôc c’eft principalement en
quoi il diffère du premier; le ventre ôc les couvertures
du deffous de la queue font d’un blanc-
jaunâtre fans tache ; le refte du plumage diffère à
peine par quelques nuances de celui du premier
tamatia ; les couleurs du bec ôc des pieds font.
T A M
les mêmes dans les deux oifeaux. On fe^convaincra
donc , en les comparant, que c’eft la même efpèce,
& probablement mâle ôc femelle.
T a m a t i a s ( l e s ) n o i r s e t b l a n c s .
Barbu à gros bec de Cayenne. P L enl. 689.
Barbu à poitrine noire de Cayenne. P L enl. 688 ,
fig. 1 . . ...... /. __ . ' ... .
Ce font deux efpèces nouvelles, qui toutes
deux fe trouvent à la Guyane, qûi n’ont que deux
couleurs dans leur plumage , du blanc ôc du noir ,
dont le bec eft à proportion plus long ôc plus gros
que celui dès autres tamatias, dont la mandibule
fupérieure eft plus crochue & bifurquée àfon extrémité
par une fciflùre. 11 n’y a guère de différence
entre çes deux tamatias que dans la grofleur ,
qui eft dans le premier à-peu-près le double de
ce qu’elle eft dans le fécond;
Le grand tamatia n’a guère que fept pouces de
long, mais il eft à proportion très-gros , ôt à-peu-
près autant que la pie-grièche cendrée. Les plumes
qui couvrent la bafe du bec en-deffus font blanchès ;
une calotte noire couvre le deffus de la tête ; la
gorge 5c le devânt du cou font d’un blanc qui
remonte derrière le bas de la tête & y forme un
demi-collier ; une large bande tranfverfale noire
couvre la poitrine ; le refte du deffous du corps
eft blanc , l'extrémité des plumes _fur les côtés
étant terminée de noir ; tout le deffus du corps,
les fcapulaires , les couvertures du deffus ôc les
pennes, tant des ailes que de la queue, font noires ;
mai6 les grandes couvertures ôc les pennes de
l’aile, les plus proches du corps , font terminées
par un filet blanc, ainfi que les pennes de la queue ;
le bec eft noir & les pieds font noirâtres.
Le petit tamatia a cinq pouces de long ôc n’eft
guère plus gros que notre moineau ; le front eft
piqueté de blanc fur noir ; le refte de la tê te , le
derrière du cou, tout le deffus du corps, lesjcou-
vertures & les pennes des ailes ôc de la queue font
noires ; les pennes de la queue ont une tache
blanche à leur extrémité ; une ligne de la même
couleur s’étend de l’oeil à l’occiput ; fous cette
ligne blanche en eft une noire plus large , qui
s’étend de l’angle du bec derrière la tête, en paffant
fous l’oeil ; la gorge ôc le haut, du devant du cou
font blancs ; le bas du devant du cou ôc la poitrine
font couverts d’un plaftrpn noir ; le refte du deffous
du corps eft blanc , excepté les côtés qui font noirs,
rayés tranfverfalement de blanc à l’extrémité des
plumes ; le bec ÔC les pieds font noirâtres. Genre
X L IX .
T A N AO M B É o u M ER L E de Madagafcar.
Merle de Madagafcar. B r is s . tom. 113 pag. 274,
pi. X X V , fig. 1 , genre X X I I .
PL enl. 557 , fig. 1.
Il n’eft pas tout à fait fi gros que le mauvis',
la tête ? la gorge , le cou , le dos, le croupion ,
les plumes foapujaires font de coulepr brune ; la
poitrine ôc les côtés font d’un brun-rouffeâtre ; le
ventre eft blanc , ainfi que les couvertures du
T A M 459
deffous de la queue ; les couvertures d u . deffus
des ailes Ôc de la queue font d’un brun mêlé d’une
teinte verdâtre ; les grandes pennes des ailes font
variées de noir , de violet ôc de blanc ; les moyennes
font en-dehors d’un violet changeant en verd , ÔC
noires du côté intérieur : cinq de ces plumes ont
fur leur bord extérieur une bande d’un roux-doré ,
ce qui forme fur l ’aile une plaque oblongue de
cette couleur ; la queue eft un peu fourchue ; les
deux pennes du milieu font d’un verd-dore : cette
couleur s’étend fur le côté extérieur des pennes
latérales qui font noires du côté intérieur ; le bec ,
les pieds ÔC les ongles font noirs. On le trouve
à Madagafcar , où les habitans l’appellent tatiaombé•
T A N A S .
Tanas ou faucon-pêcheur du Sénégal. P L enl. 478.
Panas• eft le nom que les nègres du Sénégal
donnent à un faucon remis au cabinet du R o i ,
par M. Adamfon , fous la dénomination de faucon-
pêcheur. M . le comte de Buffon en fait la defeription
fufvante : « 11 reffemble prefque en tout à notre,
n faucon y par les couleurs du plumage ; il eft
v néanmoins un peu plus petit, ôc il a^îur la tete
n de longues plumes éminentes qui fe rabattent
» en-arrière , Ôc qui forment une efpèce de huppe... ;
» il a le bec jaune , moins recourbé ôc plus gros
que le faucon ; il en diffère encore en ce que-
» les deux mandibules ont des dentelures très-
„ fenfibles , Ôc fon naturel eft aufli très-différent ,
» car il pêche plutôt qu’il ne chaffe. Genre V U L »
T A N G A R A .
Les plus grands tangaras ne le font guère plus
que notre gros-bec , ôc les plus petits font a-peu-
près de la grofleur du cabaret. Ce font des oifeaux
du nouveau continent ; quelques ornithologiftes
décrivent cependant des tangaras comme ayant
été apportés des grandes Indes. Mais comme parmi
les oifeaux de l’ancien continent, qui ont été bien
obfervés , ôc par raport auxquels on eft affuré de leur
' pays originaire , il ne s’eft point encore trouvé
! de tangara : que d’un autre côté l’opinion à l’égard
de ceux qu’on donne comme originaires des Indes
orientales, n’eft fondée que fur le récit de quelques
voyageurs qui en ont apporté les dépouilles , témoignage
qui induit fi fouvent en erreur , on peut
regarder jufqu’à préfent les tangaras comme ap-
partenans exclufivement au nouveau continent ;
ils compofent le X X X Ie genre de la méthode de
M. Briffon, Ôc ce genre renferme un grand nombre
d’elpèces ; elles font plus abondantes ôc plus variées
dans les contrées du midi que dans les régions
du nord.
Les tangaras ont pour caraflères :
Quatre doigts dénués de membranes , trois
devant , un derrière , tous féparés environ juf-
qu’à leur origine :
Les jambes couvertes de plumes jufqu’àu talon 1
Le bec en cône raccourci :
Les deux mandibules droites :
M m m ij