
quatre'lignes de v o l , & fes ailes pliées s’étendent
à douze lignes au-delà de l’origine de la queue ;
la tête , la gorge , le devant du cou font d’un noir
brillant ; une bande de la même couleur , mais plus
terne , fe prolonge au milieu de la poitrine & du
ventre ; le bas des joues ou de chaque côté de la
tête eft marqué d’une large, tache d’un beau blanc
encadré de noir ; le deffus du cou , le haut du dos',
lës plumes.fcapulaires, font d’un verd d’o liv e, jaunâtre
vers, la tête ; le bas du dos, le croupion Si
les couvertures fupérieures de la queue font d’un
cendre-bleu ; la poitrine , les cotés & le haut dû
ventre font d’un jaune-pâle ; le bas ventre eft blanc ;
les petites couvertures du deffus des ailes font d’un
cendré-bleu ; les grandes font de cette même couleur
du côté extérieur, d’un cendré foncé du côté, intérieur
& terminées, d’un hlanc-jauqâtre qui forme
une bande trànfverfale les pennes de. l’aile font
d'un ce.ndré-brun , bordées de blanc du côté intér
ie u r , & la plupart d’un cendré-bleu du côté extérieur
; cependant le bord des moyennes pennes*
eft d’un.verd-d’olive , jaunâtre dans le s quatre plus^
proches, du corps douze pennes compofent là
queue ; les deux du milieu font d’un cendré-bleu
St leur tige eft noire; les quatre.fuivàntes-de chaque
coté font d’un cendré-bleu du côté, extérieur Si
noirâtres du côté intérieur : il y a une tache blanche
3 l’extrémité, de. la plus, extérieure de ces quatre
p e n n e s .& celle qui termine le bord de la queue
eft blanche dans toute fa longueur du côté .extérieur,
d’un cendré-brun du côté, intérieur , & terminée
par une large plaque blanche. & oblique;
la. tige, eft noire ; la queue eft très-peu fourchue ;
le bec eft noir.; les. pieds. S i les ongles font d’un
gris-bleu..
. La groffe méfange eft. très.- commune, dâns nos
campagnes, en automne & pendant.l’hiver ; elle
fe retire au printemps>dans les bois , comme toutes >
les méfanges; elle, eft encore plus abondante .fur.les
collines que. dans les plaines fon chant ne.ref—
femble. l’hiver qu’au cri d’une lime , & au printemps
il a du rapport, avec celui du pin fo n ; elle,
s’apparie.dès le mois de février,-mais. elle. ne. fait,
fon nid que beaucoup plus tard ;. elle-le place dans
un trou d’arbre ou de_muraillé.,. & elle le compple.
des matières les plus douces. & les plus,-Toupies-
qu’elle peut trouver. Laponte. eft depuis huit jufqu’à
douze.oeufs., blancs, tachetés de roux, fur-tout vers
le gros bout .; l’incubation ne dure que douze jours ;
les petits quittent;le nid, vers le quinzième.jour,.
après qu’ils font nés., & n’y rentrent plus dès qu’ils-
en font fortis ; mais-ils reftent long-temps attroupés.
S i réunis en famillex je.ne. crois pas que ce foit;
jufqu’au printempsTuivant, comme on la dit , .car
alors^on. verroit les méfanges former des bandes, én
hiver y & ceS'oifeaux , , quoiqu’on envoie plulieurs .
dan&;un même. lieu-,, fe dirigent chacun de leur
«ôté-,» fans, lè fuivre , fans.jjs’attrouper, ni voler en
bandes.;lés pontes.Te renouvellent deux,,& même
trois fois en été?..
i Les mâles, font un peu plus gros dans cette-
efpèce & leur plumage eft d’un ton de couleur
plus vif» Les oifeleurs ne s’y méprennent pas &
diftinguent facilement les mâles & les femelles
quoique quelques natulariftes penfent qu’on ne
diftingue que les jeunes mâles des, femelles ; &
qu’aptès la mue il n’eft plus poflible de recon-
noître au plumage le fexe de ces oifeaux..
M é s a n g e a m o u r e u s e ( l a ) .
C’eft une efpèce nouvelle dont M. de Mont-
beillard parle d’après la defcription qui en a été
trouvée dans les papiers de feu M. Commerfon
elle avoit été apportée de la Chine par un-voyageur
françois ; M. Commerfon là compare pour la grandeur
à la groffe rnéfange d’Europe fa queue eft.
courte & la longueur totale de cinq pouces trois
lignes ; fon plumage eft en entier d’un noir d’ar-
doiié , avec une bande longitudinale'fur le milieu
de l’aile, mi-partie de jaune & de roux; le furnom 4’amourenje a été donné à cette rnéfange,. parce que
le mâle & la femelle , enfermés dans une même
cage, ne ceffent de fe livrer à descareffes qui ,
en adouciffant l’enui de leur prifon , en abrègent
la durée S i leur caufent une mort prompte , luite
de. l’épuifement dans lequel" ils- tombent. Mais-
M.-Commerfon n’avoit rien appris fur les habitudes
de ces oifeaux en liberté ; la fuppofition que. la
fréquence de leurs careffes, dans la captivité , foit
la caufede leur mort, ne me paroît.gas jufte. On
connoît plufieurs. autres efpèces d’oifeaux qui ,
dans le même état, femblent aufti l’adoucir par leur
attention mutuelle , qui n’abrège: pas. la durée de
leur vie leurs, careffes ne font, il eft v ra i, .que.
de ftmples préludes, & elles ne. vont pas. jufqu’à
un. accouplement complet ;' on pourroit. croire
qu’il en eft autrement de. la rnéfange amoureufe
quand on le Tuppoferoit -, ce qui n’a pas. été vérifié ,
le mâle feul devroit en tomber dans l’épuifement,
fans qu’il en coûtât de dépérdition-à la femelle ; car '
il ne paroîtpas-, d’après, le. récit-, qu’elle ponde
en captivité & qu’elle fe fatigue, à propager fon
efpèce.; mais le mâle lui-même, ou diffère, de la
nature des. autres oifeaux, ou.dans la plus grande-
partie de l’année , il eft réduit "aux fimples préludes,
de. l'accouplement. En effet.-,., ce. n’eft que
quand les molécules fécondantesTe font accumulées
pendant un certain temps > dans les.tefticules , que.
.les oifeaux ont la faculté & le defir de s’accoupler
hors de ce temps , ou ils -ne.font pas. touchés de la-
.préfence de leurs femelles-, ou ils fe bornent à des.
careffes fans..- conféquence ; mais lorfque l’amas des.-
molécules fécondantes, dans les tefticules excite le
befbin- de.s’unir alors ces- animaux fe livrent fans-;
rifque à des jouiffances fi répétées-* que les organes;
qui étoient turgefcens font.bientôt- réduits à une-
vacuité totale. & deviennent ; à. peine apparens ; :
i’épuifement qui en eftla; fuite fait feulement ceffer;
les defirs fans altérer la fanté de. l’individu.. Gomment
donc le mâle de la rnéfange. dont il s’agit,
auroit-il .des befoins en. tout .temps, & comment,
en iatisfaifant à ces befoins, tomberoit-il dans u»
épuifement mortel » Si l’on fuppofe qu il a la vigueur
Si. les befoins renaiffans du coq , les memes actes ne
feauroient lui être funeftes aven la même conftitu-
tion ; s’il eft conformé comme les autres oifeaux ,
il ne doit éprouver de defirs , comme eux-, qu en
certains temps , Si les befoins doivent ceffer avec
leur caufe, fans le conduire à l’épuifement. Un fait
auflv extraordinaire ne fçauroit etre admis d apres
le feul exemple rapporte par M. Commerfon.
M é s a n g e a c e i n t u r e b l a n c h e .
M. de Montbeillard parle de cette rnéfange
d’après un individu qui avoit ete envoyé^ de Sibérie
& qui faifoit partie d’une collection d’oifeaux
de cette -contrée appartenant àM .d e Sanffuve de
Genève , d’où il me l’avoit fâit paffer à Paris pour
lui faire préparer les peaux. La rnéfange dont il eft
queftion eft moins groffe que la. charbonüre : fa
longueur eft de cinq pouces du-bout du bec a
celui de la queue, qui eft légèrement étagée du
centre fur les-côtés ; les aile^fiiées atteignent a-
peu-près au tiers de fa longueur ; le demis de la
tête & du cou eft d’un gris-brun ; le bas-du cou en-
devant & le haut du dos font d’un gris-cendré ; le
croupion, le ventre & les côtés font rouffeatres ; la
gorge eft noire ^ainfi-que le haut du cou , les cotes
font gris-blancs, & un trait de la meme couleur
remonté au bas des joues & le long de labafe de
la mandibule fupérieure : les pennes des ailes & de
la queue font brunâtres-; les moyennes pennes des
ailes & la plus'extérieure de la queue r de chaque
côté , font bordées de gris : le bec eft noirâtre; les
pieds font gris^-bleuâtres; Genre X L 1.
M é s a n g e a c o l l i e r .
A iéfange à collier de la Caroline. B r i s s . ton, 1 1 1 ,-
pag. 578 , genre X L 1.
Méfange à capuchon noir. C a t e s b . ton, I , pag*~
& p/. 6©.- •; " . ..
Sagroffeur eft à-peu-près la meme que celle de
la méfange charbonière ,* le devant de là tete & la
gorge font d’un jaune qui s’étend fur tout le deffous-
du corps ; lé-deffus eft d’un verd d’olive-: ces deux
couleurs font coupées par une forte de capuchon
noir qui enveloppe le derrière de la tete & descend
en forme de collier fur le cou : les ailés & la
queue font de là même couleur que le dos ; la queue
eft un peu-fourchue ; le bec eft noir ;. les pieds &.
lés ongles font brunsî :
M é s a n g e a c o l l i e r de la Caroline. B r i s s .-
tOm. l l ly p a g ï 578. Voye%_ M ÉSANGE A COLXIER.
M é s a n g e a c r o u p io n j a u n e ..
Méfange. de Virginie. B r i s s . ton. 111 y pag. 5 7 7 ,
genre X L I.
Méfange au croupion jaune. G at e s b . tomr l , pag. -
& pl. 5#.
Elle, n’eft pas;-tout^à-fait fi groffe que le chardonneret;
la tête & tout le deffus du corps, les ailes-'St
la queue font d’un brun-olivâtre ; il faut cependant
excepter les couvertures du deffus de la queue: qui
fout jaunes ; la gorge, le devant du- cou S i tout ledeflbus
du corps font gris ; le bec eft noirâtre-; les-
pieds & les ongles font bruns : elle n’eft connu*
que par Cate sb y, qui Ta obfervée à la Virginie.
M é s a n g e a l o n g u e q u e u e .
P l. enL 50 2, ģ. 3.
B r i s s . ton. 111, pag. 570 9 genre X L I.
Méfange à longue queue. B e l . hijl. nat. des oijt-
pag. l6 S ,fig .p a g . 369. *
Perd-fa-queue3 mefange a longue queue. D E L .
port, d ’o i f , p a g . 9 5.
C e ft la moins groffe de foutes nos méfangesjj
mais les plumes lo n g u e s e ffilé e s , prefque
compofées dont- elle eft couverte ^ranJ
quantité, la font parôitre beauc^^P P us êr° ®.
qu’elle ne l’eft en effet ; elle - cinq pouces huit
lignes de -longue« S
emporte trois p o u V o ,’. , „
pouces & d e - , & fes-ailes-pliees s etendent au-
tiers de f-queue : le noir• & le blanc, difpofes con-
fuféjTient par bandes longitudinales, font les_cou-'
Jcurs dominantes du plumage ; il y a de plus fur le
bas du dos, le croupion , les plumes fcapulaires „>
le rentre & les-e&tés une teinte de couleur de rofe
ternie, mêlée de même par bandes longitudinales,
confufes au noir & au- blanc qui font le fond du
. plumage ; le s joues-, la gorge, le devant du cou &
la poitrine font blancs ; les couvertures des ailes-
font à-peu-près variées, comme le deffus du corps,.
de blanc, de noir, de-rofe décoloré; les pennes’
des ailes font noires, la plupart bordées extérieurement
de blanchâtre : des douxe qui compofent la
queue, les quatre du milieu font noires ; celle qui
fuit de chaque côté eft noire suffi , bordee en-
dehors de gris-blanc ; les trois pennes- extétieures-
font mi-parties-de noir & de blanc dans leur l o n gueur;
elles font toutes étagées , mais fuivant l’ob^-
lervation de M. b riffon, de manière que les deux
du milieu ne font pas aufîi longues que les deux
qui les fuivent de chaque cote, & qui font les plus-
longues de toutes; difpoflrion qui n a encore été-
remarquée que dans cette- efpèce d’oifeau : le bec-
eft noir , gris à fa pointe ; les pieds font noirâtres j,,
les ongles-rioirsi-
La à longue'queue n habite guère que lesbois
; elle les’quitte cependant au fort del’biver , & -
on la voit alors s’approcher des lieux habites , fréquenter
les vergers & lès jardins ; elle vole par
petites troupes,, ce qui femble indiquer des habi--
tudes plus fociables que celtes des autres méfanges :
elle fuit les bûcherons dans lès bois & fe. nourrit à-
à- la manière- des autres méfanges ; elle fait" fon nid à -
trois ou quatre pieds de terre ; l’attache aux branches;
dans leur enfourchement, & le compofe de lichens?
& de moufle en-dehors, de plumes en-dedans; elle-
lùi donne beaucoup d’ampleur à proportion de fa-
taille , & une forme à-peu-près-ovale ; elle le fermer
eu-deffus & ylaiffe' une ouverture latérale, q u e lquefois
deux, oppofées l’une* à l’autre ; elle-pond1-
de -dix à- quatorxe ôemême vingt mufs de-la grof-’