
les paupières d’un jaune foible ; le bec , les pieds
& les ongles noirâtres.
Belon, qui avoit vu de ces oifeaux en Dalmatie ,
f dans les îles dè Negrepont, de Corfou , dit qu’il
ine s’en trouve ni en Italie , ni en France ; il éft cependant
très-avéré qu’ils font très-communs dans
la première de ces deux contrées , 8c qu’on en
trouve- dans quelques parties de la féconde. V o y a -
. géant en Italie, je commençai à entendre le chant
des merles bleus dès la côte de Gênes , 8c je. ne
' ceffai plus de voir de ces oifeàux jufqu’à ce que
j ’euffe pafle les Alpes à mon retour : par-tout on
" les recherchoit à caufe de leur chant qui a du ra-
. avec celui du roflignol, mais qui eft beaucoup
plus fort : on les connoît en Italie fous le nom
de pajjere folitario ; on les tient fouvent en cage ,
qu’on a foin de préparer comme celle du roflignol,
& on les nourrit avec une pâte compofée dé farine
de pois fans coque , de miel & de béurre cuite au
four : cette pâte peut fe garder très-long-temps,
& oh la râpe chaque jour pour la ration des merles'.
‘ je m’en procurai deux à Florence & j’en ràportai
un jüfqu’à Paris : c’étoient des oifeaux fort fàüvages
fort craintifs ; ils ne chantoient qu’âùtant qu’ils
n’étôient détournés par aucun objet ou aucun bruit
' qui put les inquiéter.
Dans l’etat de liberté , le merle bleu fe' tient fur
les rochers au fônfmet des montagnes , fur les côtes
efcàrpées au bord de la mer 8c fur le faîte des
ruines 8c des anciens édifices : c’eft de ces lieux
fauvages qu’il fait entendre, fur-tout au lever de 1 aurore, fon chant harmonieux. Etant à Rome 8c
en d autres endroits d’Italie , je remarquai que
toutes les fois que noos allions vifiter quelque
ruine , nous voyions des merles bleus prendre leur
volée du côté oppofé à celui par lequel nous
entrions, & fe fauver de fort loin à mefure que
nous les approchions ; quelque fût l’étendue
du lieu où nous nous trouvions/les chants dont
nous Tavions entendu retentir en approchant,
étoient fufpendus par notre préfencè & ne fe re-
nouvelloient qu’après notre départ. En pâflant
à L y o n , feu M. Soubri qui avoit raffemblé une
colleâion d’oifeaux du pays , me fit voir des rherles
Meus qu’on avoit pris dans les montagnes dés environs
, & j’en ai reçu des Alpes.
M e r l e bleu de la Chine.- Voyage 'aux lnd. 6» à la Chine , tom. I I , pag. 188 , pi. i 08.
Ce merle, de la même grofleur que le'riôtre , eft
d’un' bleu-yiolet changeant ; il y a deux traits blancs ;
fur chaque aile ; les jambes font dè cette même
couleur du côté intérieur & d?un bleu foncé en-
dehors; l’iris eft rouge; le bec & les pieds font
noirs. Genre X X II.
M e r l e b r u n d’Abyflinie.
Sa grofleur eft à-peu-près la même que celle du
mauvis ; il a le deflus de la tête & du corps ; les
couvertures des ailes , les pennes des ailés & de
la queue dW brun plus foncé fur les ailes 8c la
queue, & bordé fur les pennes de céV deux parties
d’ùn brun clair ; la gorge eft de cètte dernière céu-
leur ; le deflous du corps eft d’un jaune-fauve , 8c les
pieds font noirs. Il vit de baies 8c des fleurs d'un
olivier qui pafle pour être ftérile.
M. de Montbeillard eft le feül auteur qui- a it
parlé jufqu’à prêtent de cet oifeau-‘ qu’il décrit,
d’après un deflin de M. le chevalier1 Bruce. Grizre
X X I I .
M e r l e b r u n de la Jamaïque.
Merle de la Jamaïque. B r i s s . / o/k . U a pag. 277,
genre X X 11.
11 n’a que fept pouces du bout du bec à célui
de la queue ; dix pouces de v o l , 8c les ailes pliées
atteignent à-peu-près a la ’ moitié de la longueur
de fa queue ; toutes les parties fupérieures font
d’un brun-obfcur ; il y a une tache blanche au
bas de la gorge ; le devant du coü 8C la poitrine
font d’un brun-clair ; le refté du deflous du corps
eft blanchâtre ; les ailes & la queüè font brunes ;
le bec & les pîeds font orangés; 'les ongles noirs:
il y a un trait de cettê dernière couleur à la pointe
du bec.
Le merle brun de la Jamaïque habite les- bois
qui font fur ies montagnes 8c pafle pour un bon
gibier.
M e r l e b r u n ( petit) a g o r g e r o u s s e de
Cayenne. PI. enl.- '644 ,• fig. 2. Voye^ P a l i k o u r *
- M e r l e b r 'u n du Sénégal.-
P l. enl. 563 , fig. 2.-
Merle du Sénégal. B r i s s . tom. I l , pag. 26T.
PI. X X 11 9fig. I l , genre X X IX
Ce merle, un peu moins gros que le mauvis,
a huit pouces du bout du bec à celui de la queue ,
un pied moins quelques lignes- de vol ,8 c fe s-ailes-
pliées atteignent à la moitié de la longueur de fa
queue ; toutes les parties fupérieures font d’un
gris brun ; les parties inférieures d’un blanc-fale ;
les ailés & la queue brunes ; le bec r les pieds 8c
les ongles bruns.
M e r l e b r u n du Cap de BonnerEfpérance.
M. de Montbéiliard qui a le premier donné la
defeription de cet oifeau, en parle dans les termes
fuivansi
» C ’eft une efpèce nouvelle dont nous fommes
” redevables à M. Sonnerat ;. elle eft à-peu-près
» de la grofleur du merle.... prefque tout fon plu-
» mage eft d’un brun changeant & jette des reflets
» d’un verd-fombre ; le ventre & le croupion font
» blancs ». Genre X X I I .
M e r l ë b r u n du Cap de Bonne - Efpérance#
B r i s s . tom. I l , pag* 259. Voye^ Brunet.
M e r l e b u i s s o n i e r . Voye^ M e r l e a p l a s t
r o n B L A N C .
Merle cendré d’Amérique. PI. enl. f6 o ,fig .I,
B r i s s . tom. I I , pag. 2.88 .Voye^ T i l l y .
M e r l e c e n d r é de Saint-Domingue. PI. enl•
5 5 8 ,fig . 1. Voye^ Mo Q U e u R . - '
M e r l e c e n d r é de Madagafcar. PI. enl. 557*
fig. 2.
Briss. tom, I l , pag. 291, Voye^ Ourovàng.
Me r l e ^ CENiPltÉ des _Ind^s.:
Briss, tom* I I >'PaS' ^ ’ P s
genr.e XX.1L . _ ' . f .
Il eft un peu moins grqs que fe ma,uy\s : la fon-:
sueur eft de fept - pouces neuf .lignes ; il a un pied
! huit lignes de. vol ; fes ailes} pliées atteignent au
mijieu de la longueur. de la queue ; les parties fu-
périeures de la tête , le derrière du cou , le deflus
du-corps font d’un xe n dre.-fonç£ ; la^gorge , le devant
du cou 8c toutes les parties inférieures d’un
cendré plus clair ; les grandes .couvertures du deflus
des ailés font noires , terminées de gris-blanc.; les
pennes des ailes font auflj noires , bordées de gris ;
de.; plus., les moyennes font bordées,.plus largement,
8c les deux tiers, de leur longueur font
pennes de la queue > les deux du milieu font d’un
ceadré-fonçé ; la penne latérale de ; chaque côté
eft- de . la même couleur fur le côté extérieur 8c à
fon extrémité ; le refte eftxnoir;; les autres pennes
font en.entier de cette dernière^couleur ; le b e c ,
les pieds , les ongles font noirs,.
M. Briflon , à qui l’on doit la defeription de ce |
merle, dit qu’on le trouve aux Indes orientales,
mais il ne fpécifie pas. dans quçjle partie.
M e r l e c h a u v e des Philippines. P L enl. a o o .
B r i s s . tom. I l , pag._2%o. Voye^ G o u l i n .
M e r l e c o u l e u r de r o s e ^ .
P I, enl, 2 5 1.
B r i s s . tom. I I , pag. 250 , genre X X I I .
Ce merle, remarquable p*ar la beauté de fes cour
leurs, n’eft guères connu que par fes dépouilles.;;
il .pafle quelquefois en différentes provinces de
France & en divers cantons de l’Europe, mais
jamais à des époques réglées, toujours feul ou accompagnant
les merles à plafiron blanc , & les individus
qu’ona obfervé.s endifférenstempsn’étoient
que des oifeaux pouffes par quelque circonftance
particulière hors de,la route .que fuit l’efpèce. Suivant
M. Linné , elle habite la Laponie &. les
montagnes de Suifle ; cependant il paroîtroit ,
d’après M. K le in , qui dit que ce merle a un nom
dans la langue efpagnole , qu’il habite aufli l’Ef-
pagne ; il fe pourrpit qu’il s’y retira en h iv e r, ou
qq’il y vécût fur les montagnes.
Le merle couleur de rofe eft moins gros que le
me-jle commun ;. la tête , la gorge 8cle cou font d’un
noir changeant en violet ; les plumes qui couvrent
le deflus de la tête ôl le bas du cou font longues.,
étroites & flexibles ; le deflus du corps la poitrine,
le ventre, ôl les côtés font de couleur de rofe ; le
bas ventre & les jambes^ les couvertures du deflous
de la queue font brunâtres ; les pennes des ailes
font, les grandes brunes., bordées, vers leur bout
8c du côté extérieur de noir-violet ; les moyennes
d’un noir-verdâtre du côté extérieur , brunes en-
dedans , & les trois plus près du corps d’un noir-
verdâtre des deux côtés ; la queue e fLd ’un noir
mixte entre le verd 8t le violet 8t le côté intérieur
des pennes, excepté des deux du milieu eft
noirâtre 5, la femelle a, les couleurs plus foibles que .
le % ...
M e r l e d ’A i g u e . Voye% M a r t i n - e e c h e u r .
M e r l e d ’Â m b o *i ,n g . /
B r i s s . tom. U , pag. 2 4 4 genre X X IL ,
Cet oifeau ? , de la grofleur d’une alouette 9 & qui
n’eft conuu que par Séba , paroît être un merle ; la
tê te , le, cou , le deflus du corps font d’un brun-
rougeâtre^ la pojtrine_, le veptre & les côtés,
ainii que les,jambes & îe deflous de la queue font
d’un jaune^clair ; les penpes des ailes, font de la
mêt-pe couleur que le deflus du co.rps ? excepté les
moyennes qui font d’un jaune-clair, depuis leur
origine jufqu’à la moitié, de leur longueur ; la queue
eft en-deffus du même, ton de couleur que le dos
8c d’une couleur d’or en-defloüs ; elle eft .etagee
du milieu fur les côtés ?, & x eft pour cq merle un
ornement dans le temps, qu’il eft en amour ; car
il la relève fouvent alors , & il la ramène fur fon
dos en l’épanouiffant. Séba le compare au rojjlgnol j
pour le chant.
M e r l e d ’ e a u .
B r i s s . tom. V 9 pag. 252 , genre Z.XXV.
i P i. enl. 940. _ v
L ’ufage a confacré pour cet oifeau , d apres ,
fa taille & la couleur rembrunie de fon plumage 9
un nom qui en donne une très-faufle idee ; il n a
ni le b e c /n i les pieds du merle, 8c aucune de
fes habitudes, il en .fuit de totalement oppofées.
Ce feroit donc le cas de changer une dénomma-
tion qui n’eft propre qu’à induire en erreur, 8c
malgré la réferve dont on doit ufer a cet egard
pour ne pas Xurcbargèr la fcience inutilement, je _
ne peux'm’empêcher d’être étonné qu’aucun orni-
thologifte n’ait encore propofé ce changement né-
çeffaire.
Le merle d'eau eft un peu plus petit que le vrai
merle; il a fept pouces 8c demi du bout du bec
à celui de la queue'; onze pouces neuf lignes de
v o l, 8c fes ailes pliées s’étendent environ à la
moitié de la longueur de fa queue ; le bas de fes
jambes eft dégarni de plumes, mais fort peu au-
deflùs du genou ; fon bec eft menu, droit, liffe
,8c comprimé par le bout ; le deflus de la tete ,
le derrière du cou, 8c tout lë deflus du corps .
font d’un brun-noirâtre, moins rembruni cependant
fur la tête, 8c le cou ; les joues, la gorgé,
le' devant du cou 8c la poitrine font d’un très-
beau blanc ; la partie antérieure du ventre eft rouf-
feâtre, 8c le refte du deflous du corps eft d’un brun-
noirâtre ; c’eft aufli la couleur des ailes 8c de la
queue ; les paupières font blanches ; l’iris eft d’un
joli, gris; le bas des.jambes, les pieds, les ongles
& le bec font noirs.
Le merle ff’edw n’habite que les. lieux efearpes
ôc les montagnes; il y vit au bord des ruifieaux
8c des torrens ; on le trouve fur les Alpes , les
Voges ; 8cc.’ Il eft fauvage, filentieux 8c folitaire ;
il ne va de compagnie, même avec fa femelle ,
;que dans lafaifon de la couvée j ü lufl Ie cours