
fur les mefures ftri&es des plumes que fur leur?
.'écvüleurs.
La veuve à quatre brins a Un chant fort joli ;
c’eft un oifeau gai & très-vif ; elle plaît par l’élégance
de la forme , par la légèreté, par la propreté
dans laquelle elle s’entretient ; elle fe baigne
ibuvent ; tous fes mouvemens ont de la foupleiTe
& de la grâce, & fon v o l , dans une cage allez
grande , reffemble à celui d’un papillon tant il eft
léger ; c’eft un des plus jolis oifeaux qu’on puiffe
.nourrir en cage.
Il eft bien probable que cette veuve & tous les
oifeaux de la même famille entretenus dans une
volière allez fpacieufe , à une température convenable,
par le moyen de tuyaux de chaleur , s’ac-
coupleroient & multiplieroient dans nos climats.
Ce fèroit au commencement de l’automne qu’il
faudrait redoubler de foin , parce que d’après l’ob-
lervation raportée au mot veuve , il paroît que
■c eft dans cette laifon que les veuves multiplient
.-dans les pays dont elles font originaires. Les générations
nées en Europe, pourroient peut-être s’accoutumer
par la fuite à fon climat, ou s’y faire
du moins autant que le ferin. Si les oifeaux,
comme objet d’amufement , méritent qu’on en
prenne Les foins que je propofe pour les veuves, ce
ferpitune tentative que devroient effayer à l’égard
de celles-ci les perfonnes riches & qui ont du loifir.
V e u v e a q u e u e e n s o i e . Voyez V eu v e a
^QUATRE B R IN S .
V eu v e au collier d’or.
Grande veuve d’Angola, P L enl. 19 4I
Veuve. B r i s s . tom. I I I , pag. 1 2 0 , pi. V II 13 fig. 1 , genre X X X l IL
Elle n’eft pas tout-à-faît fi groffe que le moineau-
franc ; la tête, la gorg e , le devant du cou, le
croupion , les plumes fcapulaires , les couvertures
du deffus des ailes & de la queue font d’un noir
de velours ; la partie fupérieure du cou eft ceinte
en forme de demi - collier d’un brun tirant fur le
roux ; la poitrine eft d’un marron - brillant ; le
ventre & les côtés font blancs; les jambes font
couvertes de plumes noires , terminées de rouffeâtre
; les couvertures du deüous de la queue font
poires, terminées de blanc ; les pennes des ailes
font noires & les plus proches du corps font d’un
noir de velours; la queue eft çompofée de douze
plumes noires ; quatre font placées au-deffus & au
milieu de la queue proprement dite ; deux de ces
quatre plumes ont une pofition verticale ; elles
font oppofées l’une à l’autre par leur furface inférieure
ou intérieure d’après leur pofition ; elles
font d’un hoir de velours à la furface extérieure &
comme canellées ; elles,ont près de quatre pouces
de longueur ; elles font très-larges & finiflent tout-
â-coup par une pointe qui fe termine en un long
filet ; a côté de chacune de ces plumes en naît une
autre qui a onzé pouçes huit lignes de long , qui
eft auffi relevée à fon origine , & enfuite recourbée
& inclinée çji ~ arrière y des barbes de ces deux
V E U
longues plumes na-iffen* fn «- W «lîffore.no JnJîvîJnaj
dans les diverfes mues, des filets très-déliés, fort
longs & plus ou moins nombreux ; le bec tire fur ie
noirâtre , & les pieds fur le couleur de chair.
• Le plumage qui vient d’être décrit eft celui du
mâle de la veuve pendant l’été ; mais au mois de
novembre, elle perd fes quatre longues plumes de
la queue qui ordinairement tombent toutes quatre
le même jour; bientôt le refte du plumage change
totalement & il devient varié de grisâtre & • de
brun ; le ventre & les côtés demeurent blancs ;
les pennes des ailes & de la queue font noirâtres,
bordées de brun; le bec & les piedspâliffent. La
veuve qui a fubi cette fécondé mue ne diffère pas
excefîivement pour les couleurs d’une linotte, ôc
ce plumage eft celui de la femelle aux deux mues
tant qu’elle eft jeune; car en vieilliffant, à compter
de fa troifième année, fes couleurs fe foncent ; elle
prend plus de noir & elle commence à reffembler
au mâle dans fon plumage d’été , à l’exception
des longues plumes. Voyez ce qui a été dit à ce
fujet & fur quelques autres obfervations au mot
Veuve.
Veuve (grande ) d’Angola. PI, enl. 194. Voyez
Veuve au collier d’or.
Veuve de la côte d’Afrique. PL enl. 8 , fig. 1,
-Briss. tomt I I I 3 pag. 129. Voyez V euve a
quatre brins..
V euve de l’îlePanay. Voyag, à la nouv. Guini
pag. 1 17 ,p l. 75. Voyez Veuve en feu.
V EU V E D O M IN IC A IN E ,
P l. enl, 8, fig. 2.
■ Petite veuve. Briss. tom. 111 , pag. 1 2 4 , pl;
V1U , fig. 2 , genre X X X I I I .
Elle eft à-peu-près de la groffeur d’un ferin ; le
deffus de la tête eft noir ; au-deffous de l’occiput
eft une large bande tranfverfale d’un blanc-rouf-
feâtre , qui s’étend fur les côtés .du cou &. qui
forme une forte de collier ; le bas du dos & le croupion
font mêlés oonfufément de gris-fale & de
noirâtre ; la gorge, le devant du cou & le deffous
du corps font d’un blanc mêlé d’une légère teinte
de rouffeâtre ; le bord de l’aile eft blanc ; les
pennes des ailes font noires & les moyennes font
bordées de roux du côté extérieur & à leur bout ;
la queue eft çompofée de douze plumes noires ,
dont les deux du milieu font très-pointues & plus
longues que les latérales de deux pouces & quelques
lignes ; le bec eft d’iin beau rouge ; les pieds &. les
ongles font gris,
C ’eft une efpèce très-rare & chez nos oifeliers
& dans les cabinets. J ’ai vu une feule fois cêtte
veuve chez Chateau père, oifelier ; mais je n’ai pu
fuivre le changement qu’elle fubit à la m ue, &. cet
oifçlier n’avoit qu’un mâle.
V euve en feu.
Veuve à poitrine rouge. P l. enl. 647.
Veuve de l’île de Panay, Voyag. à la nouv, Gu'mî
pag. u 7 , f> L jh
Cefté veuve , que M. Sonnerat a fait comioître,'
qu’il a trouvée à l’île Panay, l’une desPhilippines,
qu’on trouve auffi au Cap de Bonne - Efpérance ,
eft à-peu-près de la groffeur à’un&linotte ; tout fon "
plumage eft d’un noir velouté, excepté une large
plaque d’un rouge très-vif fur la poitrine;, les
quatre longues plumes de la fauffe-queue vont en
diminuant de largeur à leur extrémité & finiffent
en pointe ; le bec & les pieds font noirs. Genre
X X X 111.
V e u v e é t e i n t e .
Linotte à longue queue du Bréfil. Briss. tom. 111, pag. 14 7 , genre X X X 111.
Elle eft à-peu-près de la groffeur dupinfon ; tout
fon plumage eft d’un cendré tirant fur le gris-
obfcur, excepté la bafe du bec qui eft entourée de
petites plumes d’un rouge-clair 3 & les ailes qui
font variées de ce même rouge &. de jaune;les
deux pennes du milieu de la queue font beaucoup
plus longues que les latérales, & terminées de
rouge-bai. On la trouva au Bréfil.
La place de cet oifeau indiqué par Séba ,
dont on ne peut juger que d’après la defcription
qu’il en fait & la figure qu’il y a jointe, eft fort
incertaine. Suivant le même auteur, c’eft un pinfon
3 un ortolan, fuivant M. Liflné, une linotte,
félon M. Briffon, & 3VL de' Montbeillard en fait
une véuve. Cependant la plupart des veuves ont au
moins quatre longues plumes à la queue ; ces
plumes ont une pofition verticale ; elles forment
une fauffe-queue, o u , fi on les compte au nombre
des pennes de la vraie queue, elles diffèrent encore
en ce qu’elles font pofées au-deflus des pennes
latérales; mais cet oifeau: n’a.que deux longues
plumes à la queue ; il ne paroît pas que leur pofition
foit verticale ; elles femblent faire décidem-
ment partie- de la vraie queue ; elles ne font point
fituées au-deffps des autres pennes : la longueur
excédente de quelques plumes de la queue, fans
la pofition verticale fupérieure aux autres
pennes, ne peut fuffire pour conftituer le caràélère
des veuves : de plus, Foifeau dont il' s’agir eft de
l’Amérique, & les veuves appartiennent en général
à l’ancien continent. Sans prétendre donc rapprocher
cet oifeau de fa vraie famille ? je ne le crois
pas de celle des veuves.
V e u v e m o u c h e t é e .
Veuve d’Angola. Briss. tom. V I ,fiippl. pag. 86',
&nre X X X 1U.
Elle eft à-peu-près de la groffeur d’un fe r in ;
toutes les parties fupérieures font mouchetées dé
noir fur un fond orangé ; lés grandes couvertures
& les pennes des ailes font noires, bordées d’o-
rangé ; la poitrine eft de cette dernière couleur ,
mais plus claire & fans taches ; les petites couver--
tares.des ailes font blanches - & forment une Bande
tranverfale ; les parties inférieures- font blanches ; -
les pennes de la véritable queue font d’un brun-
ubftur ; les quatre longues plumes de la fauffe-
queue. font . d un beau noir elles tombent • à la
mue de l’hiver ; mais elles repouffent plutôt que
les pareilles plumes ne repouffent ordinairement
dans les autres efpèces de la même famille : le bec
eft d’un rouge v i f ; les pieds font couleur djf
chair.
V ID E CO CQ . Bel. Voyez Bécasse.
V IE IL L A R D (le petit). Voyez Coucou die
le Vieillard.
Vieillard a ailes rousses. Voyez Cou~;
cou dit le Vieillard.
V ILA IN . Voyez Vautour de Malte.-
V IN E T T E Voyez Bec-figue.
V IN G EO N . Voyez Canard siffleur.
V IN T S I ( le ) .
Petit martin-pêcheur huppe des Philippines. P l, enl'i
7^ 6 , fig. 1.
B r is s . tom. IV, pag. 4 8 3 , p l. X X X V I I , fig. 2 #
genre LV1I 1.
_ Le vintfi, du nom- qu’on lui donne aux Philippines
, eft un très-petit oifeau du genre du martini
pêcheur ; il n’eft pas plus gros qu’un ferin ; le
j deffus de la tête & le derrière du cou font d’un-
verd-bleuâtre, rayé de noir tranfverfalement ; les*
: plumes du fommet de la tête font alongéès & elles*
forment une jolie 'huppe ; une bandé longitudi-'
nale d’un bleu .- violet traverfe chaque joue & '
s’étend fur les côtés du cou ; le dos , le crou- ’
pion & les couvertures du deffus de la- queue;
font d’un bien brillant ; les plumes fcapulaires d’un,
bleu-violet ; les- joues font rouffes ; la gorge e ff
.d ’un blanc rouffeâtre ; le devant du cou & le d af-'
fous du corps, font d’un roux-clair; les couvertures
du deffus des ailes font d’un brun-violet', ter- -
minées par un point bleu ; les grandes pennes des 5
ailes font brunes ; les moyennes font d’un brun-
violet du côté extérieur, brunes en-dedans ; les*
pennes de la queue font violettes du côté extérieur,
brunes du côté intérieur & les deux dir
milieu font violettes des deux côtés : le bec e ft'
noir ; les pieds & les ongles' font rougeâtres. Ort ie
trouve à -l’île d’Amboine & aux Philippines.
Le martin-pêcheur huppé des Indes de M. Briffon , .
tom. ÎV3pag. 506-, a beaucoup de raport au précédent,
& n’en eft peut-être qu’une variété: Il l’a décrit
d’après- Séba, qui ne dit pasdans quelle partie ’
de l’Inde-on le trouve : lés principales différences"
confiftent en ce que le deffus de' la tête & du cou , .
le-croupion- font d’un bleu-violet, que le deffous1
du corps - eft d’un j aune-foncé & que le bec eft '
rouge;
V IR A -OM B È de Madagafcar. Voyag, autc Indo ■
& à la-Ch.-tom, 11',pag. 198,
M. Sonnerat - croit que- cet ' oifeau eft le même J
que le grandfig&ier de Madagafcar de M. Briffon , •
tom.-1113pag. 482 f pl. X X IV 3 fig. 5 ; &. en e ffet,
ces oifeaux fe raportent non-feulement par les couleurs*
mais -par la grandeur totale &- par là forme
du bec. Mi Sonnerat - ne trouve pas 'au vira-ombé
- les cara&ères qui conviennent aux figuiers, & il-
croit, ft’apjrès la forme du bec fort lo n g , crochu