
fort eftimé & d?un prix affez' confidérable aux
Indes.
Le lori que M. Briffotf 'décrit, pag. 2 15 , 'fora.
IV » fous le nom de lory de Ceram , diffère du
lori-noira , en ce qu’il eft un peu plus grand 3
qu’il n’a pas de jaune fur le dos , que les deu£
pennes du milieu de la queué font en-deflùs d’un
vèrd-fombre à leur origine , vers leur milieu d’un
rouge terne -, & enfin terminées dé verd-ôbfcur,
fur lequel eft une tache d'un rouge v if , & qui a
la forme de la lettré V-;'les plumés latérales font
en-deflus rouges de leur naiflance aux deux tiers
de leur longueur , enfuite d’un violet foncé &
terminées de vèrd-fombre ; il n’y a pas de nuance
de violet fur la plume qui accompagne immédiatement
les deux intermédiaires de chaque côté;
Au x différences près que 'je viens dé noter !, lé
lori-noira & celui de Ceram font parfaitement fèm-
blables : on peut les regarder comme uhè variété
1 un de l’autre, d’autant plus qu’on les trouve tous
deux dans la même île. Mais il ne faut pas oublier
que d’une île à une autre, quoique peu diftante,
les loris font différens 3 & que comme celui.de
Ceram ne fe trouve pas à Java & à'Ternate , ;où
le noir a n’eft pas plus rare qu’à Ceram , le dèrriier
peut être une. efpèce drftin&e ; ce qu’oh -néipéut
conftatèr qhe fur- 'les fieu-ré, ■
L o r i r o u g e .
Lori de la Chine. P l. enl. 519.
Il diffère de la plupart dës âütres loris, en ce
qtie tout fon plumage eft\ rouge -même fur1-les
a iles, à l’exception du bout des1 grandes pennés-,
•qui eft^noir j dun trait longitudinal'de'Ta même
•couleur au - bord externe dégradé & d’une ligné
tranfverfale , fort étroite, de la même 'nuance -,
qui termine- plufiëurs des pennés moyennes-; ’rl y
a fur le deffous de la queue une tache bleue I ’&
une pareille tache de chaque côté fur le : milieu de
l’aile près du corps. Ce lori n’eft pas'tout-à-fait
ft grand que lè lori-noira ;ri la beaucoup de raports
ayee le perroquet que M. Sonnërat a nommé/ôf-
dé-gilolo^ fk qu’il a décrit dans les termes fuivans.
Voyage à la nouvelle. Guinée, pag. 177V"
” Sa tête , fon cou, fa poitrine * fon dos, fon :
» ventre , les trois-quarts de fa queué font d’un
» très-beau rouge de carmin ; l’oeil eft entouré
>1 d’un cercle noir ovale , dont une des pointes
w vient jufqu’à l’angle du b e c , & Pàütre s’étend
» par-delà l’oeil en arrière. » ( Il eft probable
que ce cercle, qui entoure i’èeîl, eft formé comme
•dans les autres loris , par une peau nue. ) « Il y a
» fur le milieu de chaque aile , à la partie"fupé-
-» rieure , une tache de :bleü d’outremer ; les cou-
■3> vertures de la queue en-deffbusfont de la même
» couleur ; les grandes-plumes des ailes font noires’;
5> le bout dé la queue eft marron ; les pieds font de
» la meme couleur ;-le bec & l’iris font d’un jaune
v d’orpin. » Genre LU I.
L o r r i r o u g e e t v i o l e t .
Lory de Güéby. PL-enL '684;.
Petit loii de Guéby. Voyage à la nouvelle Guinée l
pag.\i74. '
•H n*eft‘ pas plus gros que la perruche à collier ;
le fond de fort plumage eft un rouge éclatant,
varie fur le derrière de la tête ,. l'e deffus & les
côtés du cou de violet-rougeâtre , d’une bande
tranfverfale d’un violet-noirâtre fur le milieu de
l ’aile , & d’un trait de la même couleur à l’ex-
tremité de plufiëurs plumes , tant en-deffus qu’en
deffous dn corps ; toutes l'es pennes des" ailés font
•terminées dé noir tirant fur lé violet" , & ^ u i Remonte
d’autant plus haut, que les pennes-font plus
extérieures ; les deux du milieu de" la queue font
d’un vërd-olivâtrèfômbre', les latérales d’un rouge
obfcür à leur origine, terminées dé verd-foncé-
n o irâ t^ ; le§ pieds'font bruns, îèc bec roége , lés
y eux né font point^entourés d?uhë" membrane nue.
J ’ai eu quelque temps ce joli;lori vivant fihadame
•Proyôt ■ j éjüi fé amuferrierit-d’avoir des
uifeaux étrangersj m’eri avoit! fait préfent. Il étoit
extrêmement v if; il montoit, defcendoit les bâtons
de fon |uçhôir , en' fautant légèrement ôc fans
■s’aider dé fon- Bec ; à la manière des perroquets ;
i\' nepailoit"pasmais il afvoit une forte de gaztjuii-
lement qui n’ékoif pas défagréaBle, il ne fâifbit
entendre ûfr; cri aigu & perçantv qu’il pouflbit -
quelquefois, qù’autant qu’il voyôit quelque objet
qui lui déplàifoit ; il étoit ’très-doux1, careflant
jufqu’à en être importun-,; & jufqu’à l’indécence
vis-à-vis des femmes, qu’ilfçavoit très-bieri-diftin-
guer , ce qu’on a remarqué des perroquets en général
; il fàütoit-légèrement fur leur main ; la baifoit
& s’y livroit à des mouvemëris--qu’il fe- donnoit
beaucoup plus rarement1îôrfque des'hommes le-
carëfToiènt. C ’eft ce lori dont j^ai - parlé dans les
généralités fur cette famille > qui mourut , pour
être demeuré attaché au grillage d’une fenêtre
ouverte jufqu’à deux heures après minuit, au mois
de juillet; Genre L I 1L
’L o r i T r i c o l o r .
Lory des Philippines. B r ï s s . torn. IV\ pag. 2 1 6 ,
genre LUI.
Idem. PL enl. 168.
Il eft un peu plus grand que le lori-noïra ; lé
bleu-violet, le-rouge & le verd éclatant partagent
fon plumage , excepté le deffus de la tête qui eft
noir ; il a l’occiput, les joues, la gorge , les côtés
& le devant du cou- d’un rouge peu foncé ; le
-deffus du e è ü l e dos/> lê milieu.de la poitrine &
dû ventre d’un blèu^violet très-éclatant; le bas du
dos j-: le croupion , les côtés de l'a poitrine & du
ventre d’un rouge fort v i f , -qifi'S’étend fur de haut
des jambes ; lé bas eft d’an bleu-violet ; l’ailé
pliée eft verte ; mais étendue, les pennes font
variées diverfement de jaune & de noir; la queue
eft mi-partie ; de roûge . & de verd ; rouge à fa
partie fupérieure -, verte dans la : dernière moitié
de fa longueur : une peau nuë d’ün dendré-clair-,
entoure îéS y'eux ; l’iris eft" orangée le-bée' eft
rouge les pieds font gris , les ongles noirs,'Gé:
lori eft par l’éclat , W Ê Ê Ê Ê m & te tontrafte
de W Î M i i M flfe aa* les plus remarquables
de -cette be lle • femille. M. Sdnnerat la
trouvé à l’île Dyolo.
LO R IO T ( le ).
PI. enl. , w r r
B r is s . tom. JL g a g - ,
Loriot, Bel., Hijl.nat. de; pif. , pag. S K
pag.. 295.
Loriqt, orîo. Bel. port• 4 7 J ' .
OrdoluJ, galbula , en: Latin,, par la plupart des
auteurs; '
Orio.lo y en Italien ;
Oroyendola, eh Efpagnol ;- ;
JVitwal , w e i d w a l&c. en Allemand ;.
JVïtvjol „ en Anglois*, ’ ,
Le loriot eft pe,ut-êu"e le plus bel offegu de nos
contrées, fi la jufteffe d,es proportions, l’élégance (Je ;
la forme, l’aifance des mouvemens, les copieurs brillantes
du vêtement contribuent a la beaute, ôc fi elle ,
eft l’effet & lè réfultat de- ces -combinaifons^ui ne fe
trouvent que rarement réunies dans le mçme jndir
vidu. De-la groffeur du ^er/e^a-peu-près ,; le loriot 0. 1
les ailes plus longues , les pieds mieux proportionnés
, ,1e bec , quoique conformé fur le meme
modèle, moins long & .plus fort ; fa robe .répond
à l’élégance de fa torme ; tout fon plumage lur l a .
tête , lè cou , le deffus & le. deffous du corps eft
d’utir jaune brillant, - en. oppofition au noir tonce
des ailes , d’une partie de la queue & de quelques
traits répandus fur différentes parties ; U y a_ae
chaque côfé une tache noire entre l’oeil & le bec ;
les couvertures du deffus dés ailes font de la meme
couleur, & les plus éloignées dû corps font terminées
de jaune-pâle ; les pennes des ailes font
noires , bordées du côté extérieur , les unes , d’un
trait blanc, & les autres , d’un trait jaune-pâle ;
les deux pennes du milieu de la queue font d un
verd-d’olive à leur origine , nqires dàns le refte de
leur, longueur terminées par un trait jaune ; les
pennes : latérales fpnt jaunes à leur extrémité &
noires à, leur • origine. ; • cette dernière couleur . anticipe
d’autant moins que les pennes font plus
extérieures ; l’iris eft rouge le bec d’un marrôn-r
rougeâtre ; les pieds d’un gris-bleuâtre & les ongles
font noirs,.
Le plumage de la femelle eft d’un verd-d?ôlive
fut les: parties? fupérieures , -d’un blanc gris .fur le
deffous du corps , avec des traits.de gris-brun
dans-la: dire&ion dés plumes ; lé. gris.-eft éclairci
.ÔL plus blanchâtre fur la poitrine' Ô£ le ventre ;
les côtés font d’un jaune-pâle, mais on retrouve
le beau jaune du mâle aux couvertures du deffous
des ailes & de Ja queue ; les pennes des ailés font
brunes & les plus proches du corpsfiom d’un verd-
d^>live du côté, extérieur, elles ftpraj. bordées en^
dehors , les. unes d’un trait blanc le.s autres de
cendré , yquelques-?une§>-d’olivâtre ; lés-pennes, de
la queue font d’un verd-d’olive , interrompu, vers
l’extrémité par une teinte noirâtre ; terminée -dé
jaune.
Les ; jeunes, mâles ,■ qui n’ont ;pas. enççpefâÿié ,
ont le même plumage que les femelles ; ils commencent
à la première mue à prendre les'couleûrs
qui- leur font propres ; mais pe n’éft'q'u’a là féconde
ou à la troiftème qu’eîlés ont tout leur
éclat.
Le loriot n’habite notre clipiat que (ort peu de
temps ; il 'y arrivé ‘âü fniliéu du printemps ôt le
quitte dès ,1a fin du moi s d’août ; les' infères lifi
fervënt dè pâture "à lori' arrivée ; "il' fe nourrit de
bayes Sc de fruits, à mefure qu’il en mûrit oh
fçàît généralement qu’il a pour les,:côrifes Un goût
de préférence ; il lès; entâmé fans des détacher
& ne les ' perce --què du? côtédê plus mûr : il eft
probable qu’il nous vient'dés pays méridionaux,
■ & qu’il y retourne par la thêmé routé ‘ -:J oh a
obfê'fv^j;qu?il paffe-'régufièrement à Malte deux
fois par • an ;• 11 paroît éviter dans nb^ contrées
lés pays de montagne., ■ où le froid rend les
fubftances, dont il fe nourrit, trop tardives ; mais
à peine fixé dans les lieux qui lui conviennent pour
y féjôurner , il s’occ-ùpé du foiri de propager'fon
efpèce ;le mâle & là femelle fufpendent leur nid
à la bifurcation de deux branches à la hauteur
à-peu-près de dix à dou-zè pieds; il eft obl'ong,
ouvert par en-haut, compofé én dehors de longs
brins de paille , q u i, entortillés par les bouts aux
deux branches & courbés dans l’intervalle , fervent
de foutien au refte du nid ; ce prémier plan ëft
couvert de moufle, de lichens , & l’intérieur eft
garni de paille , dont lés bouts font rejettés &
repliés en dehors, quelquefois' il eft garni de laine.
La ponte eft de quatre oeufs ordinairement, ils
font tachetés de quelques points d’un-brun-noirâtre ;
fur un fond blanc-fale ; l’incubation eft de vingt
& un jours ; les jeunes loriots fuivent le père &.
la mère encore long-temps après qu’ils font en état
de vo le r , & il eft probable que ce font les familles
réunies qu’on voit former des troupes de cinq'à' fix ,
vèrs le temps du . départ ; car ces- oifeaux ne fe
réunifient pas en bandés' plus, nombreufes. Je n’ai
pas parlé du cri du loriot.i ou ’plutôt de fon fifle-
ment court qu’il répète à deux ou trois reprifes,
qui eft plus fréquent & plus traînant 'quand le
ciel eft couvert, fombre Sç difpofé à la pluie. Les
jeunes font fort difficiles à .éleyër , non pas qu’on
ne puiffe aifément lés -faire vivre en leur donnant
des fruits; mais foit défaut de goût pour les mets qu’on
leur préfente, foit ennui de la captivité, ris fe laiffe-
roient mourir de faim, fi on ne leur faifoit avaler dé
force des alimens; ce n’eft qu’au bout de beaucoup
de temps qu’ils touchent d’e.ux-mêmes à ceux qu’on
leur donne , & il eft trèsrdifficile d’en trouver en
hyver qui leur foient une nourriture.convenable*
Cette [difficulté .d’alimenter les loriots en hyver y
eft ,1a caufe qu’ori n’en voit pas datns le s . volières
dont ils feroient l’orBement.
L o r io t a t ê t e n o i r e des- Indes. E dmt, tom.