
en Laponie ; il s’arrête probablement dans les
contrées intermédiaires ; je l’ai vu expofé en vente
.dans les marchés de Paris, l’hiver, & M. de Salerne
dit qu’il eft commun fur les bords de la Loire.
La huppe , la tête & le haut du cou de la
femelle font d’un roux^erne ; fa gorge eft blanche ;
le dos eft gris , le deffous du corps blanc , lavé
de rouffeâtre fur la poitrine ; les ailes 8c la queue
font colorées à-péu-près comme dans le mâle.
* Harle huppé (petit). Voye^ Piette.
Harle HUPPÉ de Virginie. PL enl. 933 &
936. Br is s . tom. V I , .pag. 258. Voye^ Harle
couronné.
Harle no ir . Br is s . tom. V I , pag. 231« Voye£
Harle a manteau noir.
Harle noir et blanc. Br is s . tom. LV1,
pag. 250. Voyeç Harle a manteau noir .
H A R O N D E L L E . Be l . portr. d’o if. pag.
99. Voye^ Hirondelle de cheminée.
h a r p a y e . PL enl. 460.
Bufard roux. Br is s . tom. I 9 pag. 404, genre vin. |||
Harpaye eft un nom» générique donné anciennement
aux bufards , à la foubufe ., 8cc. M. de
Buffon l’a reftreint à une feule efpèce. La harpaye
eft à -peu-près de la gtoffeur de Vautour ; fa longueur
, du bout du bec à l’extrémité de la queue,
eft d’un pied huit pouces ; elle a quatre pieds de
vol ; fes ailes pliées n’atteignent pas tout-à-fait au
bout de la queue ; la couleur dominante de tout
le plumage eft le roux, plus clair fur la tête, le
cou , la poitrine 8c les petites couvertures du deffus
des ailes, plus foncé fut le ventre, les côtés,
:& les couvertures du deffous de la queue, varié
fur ces différentes parties de brun , qui forme fur
le milieu de chaque plume une tache oblongue
dans le fons de leur tuyau;.mais fur les jambes,
le roux eft pur 8c fans mélange ; le dos , le croupion
& les grandes couvertures des ailes font de
couleur' brune ; les grandes pennes des ailes font
noires , les moyennes font cendrées, 8c les trois
plus proches du corps font brunes ; la queue eft
d’un gris-cendré ; l’iris eft couleur de fafran ; le
bec noir, les pieds jaunes, les ongles noirs. Cet
oifoau eft rare & peu .connu dans les environs de
Paris ; c’eft la harpaye-roujfeau des fauconniers.
Ha rpa ye-ép ervier . Voye^ Oiseau Saint-
Martin.
Harpaye-rousseau. Voye^ Harpaye.
HASBESCH de Syrie.
C ’eft une efpèce nouvelle du genre du moineau
ou du X X X I I Ie , décrite par M. de Buffon, d’après
le deffin de M. le chevalier Bruce qui l’a obférvée
en Syrie où elle eft de paffage.
Uhasbefch eftplus gros que notre linotte ; il a un
joli, chant , 8c un plumage agréablement varié.
Le deffus de la tête d’un .rouge v if ; les joues, la
gorge, le deffus du cou d’un brun noirâtre ; le
devant du cou, la poitrine, le deffus du corps,
les petites couvertures des ailes nuées de brun ,
de jaune 8c de noirâtre ; les grandes couvertures
des ailes d’un cendré foncé, bordées d une couleur
plus claire ; les pennes de la queue & des
ailes cendrées, bordées extérieurement d’un rougë
vif; le ventre & le deffous de la queue d’un blanc-
fale tacheté jaunâtre de & de noirâtre ; le bec 8c
les )ieds de couleur plombée.
H A U S S E -C O L NO IR ou A LO U E T T E de
Virginie.
Alouette de Virginie. Br is s . tom. 111, pag. 36 7 ,
genre X X X IX .
Alouette. C atesb. tom. 1, pag. & pl. 32.
L ’alouette de Virginie eft de la même groffeur
que la nôtre ; tout le deffus du corps eft brunâtre ;
il y a de chaque côté de la tête une bande tranf-
verfale jaune au milieu de laquelle l’oeil eft placé ;
la gorge & le devant du cou font jaunes , mais
avec un encadrement noir fur les côtés, 8c une
bande de la même couleur fur le haut de la poitrine
en forme de hauffè-coljlQ refte du deffous
du corps eft d’un jaune paille ; les ailes Sc la queue
font d’un brun lavé ; le bec 8c les ongles font
noirs ; les pieds gris ; cette alouette eft de paffage
en Virginie & à la Caroline ; elle vient du nord de
l’Amérique par grandes volées ; elle arrive en
hiver & elle part au commencement du printemps ;
elle frequente les dunes fur lefquelles elle vit des
fomences d’un gramen qui croît parmi le fable.
! M. Frifch a obfervé que l’alouette de Virginie
paffe quelquefois en Allemagne lorfque la terre
1 eft couverte de neige. M. Klein en a vu aux environs
de Dantzick dans les mois d’avril & de
décembre. Ces oifeaux amériquains, qu’on voit
quelquefois fur l’ancien’ continent , y font fans
doute pouffés par des coups de vent qu’ils éprouvent
dans les régions voifines du pôle qu’ils fréquentent
; mais une fois arrivés fur les terres de
notre continent, comment aucun d’eux ne s’y
6xç-t-il ? comment n’y forment-ils :pas des races
qui paffent du nord au mid i, & qui retournent de
l’un à 1 autre , fur notre hémifphère comme c’eft
leur habitude fur l’hémifphère amériquain ? Eft-ce
que ces oifeaux expatriés périroient tous fans
réferve ? Il n’y a pas d’apparence ; faut - il croire
que 1 amour de la terre où ils font nés les y rappelle
& leur en fait trouver la route à de fi im-
menfes difjances ? Si les oifeaux jettés d’Amérique
fur notre hémifphère ne s’y fixent pas, comment
& «.pourquoi les oifeaux de l’ancien continent l’auront
ils quitté pour paffér eh Amérique par les
régions du nord , ou , s'ils y ont été pouffés par'
des coups de v ent, comment s’y font-ils établis
& fixés ^ Combien un feul fait peut préfenter de
difficultés î
Hausse-col verd (le).
C ’eft le nom que M. le comte de Buffon donne
à un colibri qu’il cite comme faifant partie de ma
çolleélion , 8c qu’il décrit dans les termes fuivans ,
qui en font la peinture fidelle :
« Ce colibri, de taille un peu plus grande que le I
» colibri- à queue violette, n’a pas le bec plus J
» .long ; il a tout le devant 8c les côtés du cou,
» avec le bas de la gorge d’un verd d’émeraude ;
3) le haut de là gorge, c’e ft-à -d ire , cette petite
3) partie qui eft fous le b e c , bronzée ; la poitrine
33 eft d’un noir velouté, teint de blanc obfcur ; le
33 verd & le verd-doré reparoît fur les flancs &
33 couvre tout le deffus du corps ; le ventre eft
33 blanc ; la queue d’un bleu- pourpré à reflet
33 d’acier bruni, ne dépaffe point l’aile. Nous
33 regardons comme fa femelle un colibri de
33 meme grandeur , avec même diftribution de
33 couleur, excepté que le verd du devant du cou
33 eft coupé par deux traits blancs, 8c quë le
33 noir de la gorge , eft moins large 8c moins fort 33.
Genre X L 1V.
HAUSSE -QUEUE . Be l .Voye^ L a v an d ièr e .
H A U T E G R IV E . Voye^ D r a in e .
- HERLE. Be l . Sàl. Voye^ Harle huppé.
HÉRON.
En Latin ardea, ardeola ,*
En Italien, airrone , fgàr^a ,*
En Efpâgnol 8c en Portugais, gar\a;
En Allemand , reiger ;
En Suiffe , reigel ; •
En Suédois,haeger;
En Anglôis , héron.
Les hérons ont le corps grêle , efflanqué , applati
fur les côtés ; les ailes amples, longues, concaves;
la queue courte, ,ie cou fort long , peu couvert à
fa partie poftérieure, fourni fur les côtés 8c en-
devant de plumes longues, flottantes, dont les
inférieures font pendantes au-devant de la poitrine ;
les jambes , les pieds 8c les doigts font longs ; ia
partie inférieure des jambes eft dégarnie de plumes ;
ils ont quatre doigts aux pieds , tous féparés, trois
devant, un derrière ; le dernier doigt articulé à côté
du talon, près du doigt intérieur ; le bord interne
de l’ongle du doigt du milieu dentelé en forme de
foie ; le bec épais à fa bafe, fort , allant en diminuant,
long, droit 8c pointu, fillonné à fa partie
fupérieure par une rainure longitudinale de chaque
côté ; les bords de l’une 8c de l’autre mandibule'
légèrement dentelé vers le haut, 8c la fupérieure ;
échancrée fuperficiellement de chaque côte vers
Ton extrémité ; la partie qui eft entre l’oeil 8c le
bec dégarnie dé plumes 8c couverte d’une peau
nue ; chaque côté de la poitrine, à fa partie antérieure
8c près de la pointe du fternum , garni d’un
duvet long , moëlleux, épais, formant de chaque
côté un'e bande longue 8c étroite , recouverte par
les longues plumes qui pendent de la partie inférieure
du cou.
Les hérons appartiennent aux deux continens ; on
y en trouve fous tous les climats, 8c ils vivent partout'aux
bords des eaux ; ils fe nourriffent en
•général de poiffons Sc fuivant les lieux, les efpèces,
de grenouilles 8c des différens animaux qui vivent
dans l’eau ou' qui rampent fur la vafe 8c le fable
qu’elle recouvre. Ils quittent cependant les rivages
8c s’en écartent très-loin pour fe repofer dans les
forêts fur les arbres 8c y conftruire leur nid fur
ceux qui font fort élevés. Ils mènent une vie foli-
taire , ne vont jamais en bandes , 8c le mâle 8c la
femelle ne fe recherchent que dans le temps de
l’accouplement : comme le befoin de fe nourrir
eft le premier 8c le fontiment auquel tous les
autres font fdbordonnés, la vie folitaire eft néceT
fairement celle de tout animal qui vit de proie,
à moins qu’elle ne foit très - abondante 8c facile à
faifir, ou qu’en fe réunifiant il foit plus aifé de
s’en emparer; mais celle dont vivent les hérons,
8c les fouis moyens qu’ils ont pour la furprendre ,
ne les mettent ni dans l’un ni dans l’autre de ces
deux cas ; immobiles au bord des e au x , le corps
droit, le cou replié fous la poitrine, la tête ap<-
puyée fur le dos, 8c prefque cachée entre les deux
épaules relevées,ils attendent qu’un poiffon paffe
à leur portée, 8c ils le faififfent d’un coup de leur
bec dardé comme un trait à la faveur de leur
long cou, qui fe déployé en un inftant ; ou marchant
d’un pas lent fur le fable ou la v a fe , ils les
fondent avec le pied pour découvrir les grenouilles
ou les autres animaux qui s’y tiennent cachés.
Avec une telle manière d’attendre ou de chercher
fa proie, il n’y auroit que du défavantage à fe
réunir, 8c c’en eft allez pour obliger les hérons à
vivre fouis ; on ne fçauroit les mettre au nombre
des oifeaux de pajfage , puifqu’on voit en tout
temps les mêmes efpèces dans les mêmes contrées ,
8c que les efpèces qui fe montrent plus rarement
dans un endroit, 8c feulement par intervalles , n’y
arrivent point 8c ne difparoiffent pas à des époques
fixes, mais indifféremment en tout temps 8c en ,t
toute faifon. Cependant, comme plufieurs efpèces
font fi répandues que différens obfervateurs pour-
roient les trouver en même - temps peut - être
fous tous les climats, que d’autres efpèces moins
nombreufes, qu’on ne voit que par intervalles
irréguliers, fe montrent également dans tous les
pays en différens temps, il eft démontré que les
Jiérons entreprennent8c exécutent de longs voyages :
ils diffèrent de ceux des oifeaux de pajfage ,■ en
ce qu’ils ne font pas fixes 8c réglés ; 8c que l’arrivée
8c le départ n.e fuivent pas la révolution
des faifons , mais qu’ils dépendent des circonf-
tances du moment, de.l’abondance ou de la difette
des v iv re s , fuivant que le féjour des hérons a
épuifé ou écarté leur proie , ou que lés eaux
gonflées , troublées ou glacées la rendent plus difficile
à faifir : comme d’ailleurs les hérons fup-
portent également les extrêmes du froid 8c du
chaud, puifqu’on trouve les mêmes efpèces fous
tous les climats , 8c qu’ib leur fuffit pour vivre de
chaffer au bord des eaux, on ne voit pas quelle
câufe les fixeroit dans un pays plutôt que dans
j un autre ; indifférens fur les lieux où ils font,
I parce que leur fituation eft par-tout la même, fe
[ tranfportant facilement d’une région en une autre