
fur leur bord interne, & les deux du milieu excèdent
un peu les latérales , qui vont toutes en diminuant ;
1 iris eft rouge, le bet noir, les pieds font cendrés ,
les ongles noirâtres. Genre L X .
G ue p ier verd a a il es et queues rousses.
P l. enl. 454.
Ce guepier a huit pouces de long, fuivant la
figure qui le repréfente ; tout le corps eft d’un
verd-fombre ; la gorge & les côtés du cou font
'grilatres ; il y a fur le milieu de l’aile une barre
tranfverfale blanchâtre ; les pennes des ailes & de
la queue font rouffes ; le bec eft noir ; les pieds
font d’un brun-clair 8c beaucoup plus longs que
les guêpiers ne les ont ordinairement. On a indiqué
•cet oifeau au bas de la figure comme étant de
Cayenne ; mais je doute très - fo rt, avec M. de
Montbeillard , qu’il y ait aucun guepier à Cayenne
ni dans toute l’Amérique , 8c rien de conftaté ne
le prouve encore. Genre L X . _
G ue p ier verd a gorge b l eu e .
Guepier à collier de Madagafcar. PI. enl. 740.
Br is s . tom. IV , pag. 54 9, pl. X L 11 s fig. 2.
I l a près de neuf pouces du bout du bec à celui
'de la queue ; tout le deffus du corps eft d’un verd
teinté d’un éclat tirant fur la couleur 8c le brillant 1
de l’or ; la gorge & le deffous du corps font d’un
verd d’aigüe - marine , glacé comme le dos d’une
nuance tirant fur la couleur d’or ; il y a de chaque
côté de la tête un trait noir, qui paffe par-demis
l’orbite, & au bas de la gorge il y a pareillement !
un trait noir tranfverfal; c’eft ce trait qui a été !
regardé comme formant un collier ; l’aile pliée eft I
verdâtre 8c le bout des pennes eft terminé de
noir ; les deux pennes de la queue , plus longues
que les latérales, font noires à leur extrémité, &
toutes font cendrées en-deflous , vertes en-deffus;
le bec eft noir , les pieds 8ç les ongles font
bruns.
M. Briffon décrit deux guêpiers q u i, d’après la
‘ defeription de leur plumage, ne parodient que de
légères variétés du précédent ; il appelle l’un
guepier d collier de Bengale y tom. IV , pag. 5 5 2 ;
-l’autre petit guepier des Philippines , tom. IV , pag.
5 5 ^ , pl. X L l l l , fig. 2. J e n’entrerai pas dans les
détails qui diftinguent ces deux guêpiers entre eux :
'8c de celui de Madagafcar ; les perfonnes qui
voudront prendre la peine de comparer les défi
»criptions fe pourront convaincre par elles-mêmes
du peu de différence qu’il y a entre ces trois
©iféaux, & de la probabilité , que ce ne font
que des variétés de fexe , d’âge ou de climat.
'Genre X L .
G ue p ier verd a queue d’azur.
Grand guepier des Philippines. P l. enl. 57.
B r is s . tom. IV , pag. 560 , pl. X L l l l 3 fig. 1.
Genre LX .
Il eft un peu moins gros que le guepier commun ; la
tête 8c tout le deffus du corps font d’un verd-fombre
changeant dans certains afpefts en couleur de cuivre
de rolètte ; le croupion & le deflus de la queue font
couleur.d’aigue - marine ; il y a fur le milieu dès
joues une bande tranfverfale.noire ; la gorge eft
d’un jaune tirant dans certains individus fur le
v e rd , dans d’autres fur le fauve ; le devant du coif
& le deffous du corps font d’un verd-jaunâtre,
changeant en fauve félon la proje&ion de la lumière
; les ailes font en-dèffus du même verd que
le dos ; la queue eft couleur d’argue - marine , 8c
les plumes en font de longueur à-peu-près égale ;
lfr bec eft noir , les pieds 8c les ongles font
bruns.
G U É R IER . Voyez F rég te.
G U IF E T T E .
P l . enl. 924,
Hirondelle de mer tachette.- B r is s . tom, VI,pagi.
2 1 6 pl. X X , fig. 2. Genre1 CIII.
v Guijfette eft le nom qu-on donne en Picardie
a cette efpèce d} hirondelle de mer 3 elle a dix-
pouces 8c demi du bout du bec à celui de la
queue ; le deffus de la partie antérieure de la tête
eft d’un gris-blanc, mêlé de rouffeâtre à l’extrê-
mite des plumes ; la gorge, le devant du cou 8c
le deffous du corps font blancs ; le derrière de
la tête & du cou font noirs ; le dos-'eft brun à fa
partie fupérieure, cendré à fa partie inférieure ,
avec un mélangé de rouffeâtre fur le bord des
plumes ; le croupion 8c le deffus de la queue font
d un cendré - clair ; une large tache noirâtre eft
placée derrière l’oeil de chaque côté ; le bord
externe des ailes eft blanc ; les ailes font grifes »
variées de différens gris plus ou moins foncés 8c
de rouffeâtre ; la queue eft fourchue, d’un cendrée
clair dans la longueur des plumes , foncé à leur
extrémité ;le bec eft d’un brun-noirâtre, les pieds
font d’un gris-verdâtre , 8c les ongles noirâtres.
Suivant les obfervations communiquées par
M. Bâillon à M. le comte de Buffon , les guifettes
font peu clameufes • elles choififfent dans les marais
une touffe d’herbe ou de moufle au milieu de l ’eau
ou fur les^ bords ; elles y apportent quelques brins
d herbes sèches & y dépofent leurs oeufs au nombre
de trois ordinairement ; elles couvent pendant
dix-fept jours : fuivant le même obfervateur , les
guifettes ne font point pifeivores, mais elles fe
nourriffent d’infe^es qu’elles faififfent en.l’air».
& de ceux qu’elles ramaffent à la furface de
l ’eau.
G uifette noire ou l ’Épouvantail.
P l. enl. 333.
Hirondelle de mer- à tête noire ou V'épouvantail.
B r is s . tom. I V , pag. 2 1 1 , pl. X X 3 fig. 1.
La guifette noire ou épouvantail a neuf pouces
trois lignes du bout du bec à celui de la queue :
fon plumage eft d’un eendré-rembruni. fur la tête ;
le deffus du cou & le deffous du corps , plus clair
fur le dos & le croupion ; le bas ventre & le
deffous de la queue font blancs"; les ailes font
d’un eendré-rembruni, ainfi que la queue qui eft
fourchue, & dont la penne la plus extérieure de
chaque côté eft d’un gris-blanc ; .le bec eft noir $
les pieds font d’un rouge obfcur ; les ongles noirs.
Vépouvantail fréquente en été le bord dés rivières
& des étangs ; il fait fon nid parmi les rofeaux ;
la femelle pond trois ou quatre oeufs, d’un verd
fale tachetés de marques noirâtres qui forment
une zone vers le milieu.
GUIFSO-B A L IT O.
C ’eft une efpèce nouvelle indiquée par M. le
comte de Buffon, d’après M. le chevalier Bruce
qui l’a obfervée en Abyflinie.
Le guifso-balito a le bec dentelé fur les bords,
deux doigts en-avant 8c un feul doigt en-arrière ;
il eft par conféquent d’un genre nouveau. M. de
Buffon le compare à notre gros-bec, en ce que
comme lui il fuit les lieux habités, il vit retiré
dans les bois folitaires, il ne chante pas 8c il fe
nourrit des amandes qu’il tire des noyaux.
« La tête, la gorge 8c le devant du cou font
» d’un beau rouge qui ,fe prolonge en une bande
71 allez étroite fous le/ corps jufqu’aux couvertures
inférieures de la queue ; il a tout le refte du
71 deffous du corps, la partie fupérieure du cou ,
11 le dos 8 c la queue noirs ; les couvertures fu-
71 périeures des ailes brunes bordées de verdâtre , :
» 8c les pieds d’un rouge très-obfcur : les ailés ,
71 dans leur fituation de repos , ne vont qu’au
» milieu de la longueur de la queue.
G U IG N A RD .
P l. enl. 832.
Petit pluvier ou le guignard. Briss. tom. V s
pag. 54 , pl. IV , fig. 2. Genre LX IX .
Le guignard n’eft pas fi gros que le pluvier doré ;
le devant de la tête eft couvert de plumes grifes
entourées de blanchâtre , 8c le refte du deflus de
la tête de plumes noirâtres bordées de rouffeâtre ;
line bande d’un blanc - rouffeâtre s’étend de l’oeil
au-derrière de la tête ; le deffus du corps eft d’un
gris-brun , mêlé de rouffeâtre qui borde les plumes ;
la gorge eft blanchâtre , le devant du cou d’un gris
mêlé de rouffeâtre ; la poitrine 8c les côtés font
d’un roux plus ou moins foncé dans les différens
individus ; le haut du ventre eft noirâtre ; le bas-
ventre 8c le deffous de la queue font blancs : cependant
ces couleurs ne font pas toujours fi dif-
tinéles , 8c foit qu’il faille l’imputer à l’âge des
individus, foit qu’on doive l’attribuer à une autre
caufe , parmi les jplumes blanches du ventre , il y
en a fouvent de rouffes , quelquefois de noires ; ,
il y a de même fur la poitrine des plumes noires, ;
quelquefois des plumes blanchâtres ; j’ai eu occa- I
fion d’obferver ces variétés, que je crois dues à
l’âge , fur des guignards qu’on envoyoit tous les j
ans de Chartres à Paris en allez grand nombre ; !
la couleur dominante des-ailes eft le gris, mêlé \
fur différentes pennes de blanc ou de rouffeâtre ; ;
les quatre pennes intermédiaires de la queue font !
grifes , terminées par du brun ; les quatre latérales
de chaque côté font grifes , terminées de blanc, :
8c les deux plus extérieures en font bordées en-
■ d e h o r s ; le b e c e ft n o i r , le s p ie d s fo n t b r u n s , le s
o n g le s n o irs .
L e s , guignards v o n t p â r b a n d e s ; ils v i v e n t d’in -
f e é t e s , d e v e r s S t d es p lu s p e tit s c o q u illa g e s te r -
re ftr e s ; on n e . le s v o i t d ans n o s p r o v in c e s q u ’en
a v r i l & au m o is d a o û t ; ils fo n t p lu s c o n n u s d an s
la B e a u c e & 1 O r le a n o is qu e dans le r e f t e dit
ro y a um e ; il p a ro ît q u e c e s o ife a u x n ou s v ie n n e n t
d u n o rd , o ù ils s’a v a n c e n t d an s le s ré g io n s le s
g lu s re c u lé e s ; cè fo n t d e s o ife a u x f tu p id e s , q u i
lé la iffe n t c o n d u ire p a r le s ch a ffeu rs fou s le file t
ten d u p o u r le s p ren d re ; lo r fq u ’o n le s t ire , la
t ro u p e s’ e n v o le à p i c , to u rn o ie au to u r d e c e lu i
q u i e f t tom b é , v a fe p o fe r à fo r t p e u d e d if t a n c e ,
& en la f u i v a n t , fan s fa ir e b e a u c o u p d e ch em in ,
on s’em p a r e d e to u s le s in d iv id u s d o n t e lle é to i t
c om p o fé e . P e n d a n t le u r f é jo u r , c e s o ife a u x fo n t
h pare fTeux o u fo n t f i p e u d e ch em in , qu ’ il fu ffit
d’a v o i r r em a rq u é u n e n d ro i t o ù o n en a a p p e r ç u
u n e b a n d e , p o u r la r e t r o u v e r le len d em a in ; c e t t e
to rp e u r e ft é to n n an te d an s u n o ife au q u i p a ro î t
n ou s v e n i r d e f i lo in ; fe ro i t -e lle p ro d u it e p a r la
la flitu d e ? E n e f f e t , au b o u t d e q u e lq u e s jo u r s o n
n e d é c o u v r e p lu s n u lle p a r t c e s m êm e s o ife a u x qu ’o n
fo i v o i t p o u r a in fi d ire à la p ift e , & il fau t b ie n
q u ’ ils p a ffe n t d e c e t é ta t d e to rp e u r à u n v o l
a é t i f & p r é c ip ité q u i le s é lo ig n e & le s p o r t e a u x
g ran d e s d iftan ce^ o ù ils d o iv e n t a r r iv e r . L e u r ch a ir
e ft e ftim é e c om m e un d e s m e ts le s p lu s d é lic a ts
& le s p lu s fa v o u r e u x ; i l p ’y a p a s d e g ib ie r p lu s
re ch e r ch é . r
G U I G N E T T E .
B B r iss. tom. V , pag. 18 3 , pl. X F 1, fia. 1 .
G e n r e . L X X V . ë
Petite alouette de mer, pl. enl. 850.
L a guignette e ft b e a u c o u p m o in s g r e f fe q u e le
bccajjeau au q u e l e l le r e f f em b le p a r fa fo rm e & p a r
le s c a r a â è r e s g é n é r iq u e s ’; e lle a du b o u t dû b e c à
celui. d e la q u eu e fe p t p o u c e s & d em i. M . d e B u ffo n
en fait, la p e in tu re d ans l e p e u d e lig n e s fo iv a n te s :
I! L a guignette a la g o r g e & le v en t re b lan c s ; la
» p o it r in e ta c h e t é e d e p in c e a u x g r is fu r b lan c ■
d le d os & le c ro u p io n g r is n o n m o u ch e té s m a is
” lé g è rem en t o n d é s d e n o irâ t r e , a v e c u n p e t it
» t r a it d e c e tte c o u le u r fu r la c ô te d e ch a q u e
» p lum e & dans le to u t o n a p p e r ç o i t u n r e fle t
» ro u g e â t r e ».
L e s p en n e s d e s a ile s fo n t d’u n g r is -b ru n ta ch é e s
d e b la n c p lus o u m o in s '; le b ru n e ft la fe u le c o u le u r
a p p a ren te lo r fq u e le s a ile s fo n t p lié e s ; la q u e u e
e ft v a r ié e en -d e flù s d e g r i s - b ru n , d e n o irâ t r e &
d e b lan c ; le b e c e ft b r u n , le s p ie d s & le s o n g le s
fo n t d’un b ru n -v e rd â t r e .
L a guignette fr é q u e n te le b o rd d e s e a u x ; e lle
v i t d e v e r s - & d ’in fe f t e s ; e lle e f t d e p a ffa g e &
p a r t à la fin d e l’é t é ' : on en v o i t p eu a u x e n v i ro
n s d e P a r i s . M . d e -B u ffo n d it qu ’e lle e ft com m u n e
dans le s V o f g e s , v e r s le s fo u rc e s d e la M o fe l le
6c qu ’o n l’a p p e lle d ans c e s c an to n s lambiche. J ’en
conferve une qui a été apportée de la Louifiane